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Category:
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Characters:
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Language:
Français
Series:
Part 3 of In Game
Stats:
Published:
2025-08-20
Updated:
2025-12-10
Words:
63,705
Chapters:
26/?
Comments:
3
Kudos:
4
Bookmarks:
2
Hits:
144

In game (Tome 3): Harry Potter

Summary:

La vie de Méline est faite de violence depuis son enfance. Lorsqu'il s'en prend à elle une énième fois après avoir bu, elle décide de se venger sur les jeux de réalité virtuelle de son copain, mais elle atterrit dans un jeu qui ne lui appartient pas. Coincée, elle se retrouve dans la peau d'Hermione Granger. Son côté créatif et cash détonne à Poudlard. Elle étonne par ses inventions et ne se fait pas que des amis, y compris parmi les professeurs. Mais celui qu'elle va chambouler n'est autre que le détestable Drago Malfoy. Un amour/haine qui les détruira ... ou les rapprochera.
L'œuvre originale ne m'appartient pas, mais Méline oui.

Notes:

Actuellement 26 chapitres écrits cela correspond à la fin du tome 3. 1 chapitre tous les 4 jours.

Chapter Text

Prologue

Je referme la porte de l’atelier d’un geste sec. J’entends de l’autre côté, les bruits de pas lourds de mon copain, qui résonnent encore. Ses insultes aussi. Et ce couteau… Sa lame brille toujours dans ma mémoire, menaçante. Ce n’est pas la première fois qu’il franchit la ligne, mais ce soir… Ce soir, je me sens vidée… Vidée de toute envie de poursuivre cette vie de violence. Je sens que quelque chose casse en moi.

Je me laisse tomber sur mon tabouret. Autour de moi, mes toiles crient ma douleur. Du rouge, du noir, des éclats de gris. Mes bijoux inachevés s’éparpillent, mes outils de bricolage jonchent la table. Tout est chaos, comme ma vie. A quoi bon avoir fui des parents violents pour me retrouver à dépendre d’un homme qui alterne entre soins excessifs et menaces quand il prend son poison. Je devrais pleurer. Mais je n’ai plus de larmes.

Il claque la porte de la maison et je sursaute. Il part au boulot. Un boulot qui paye bien. Parce que ce c*nnard est bon dans son domaine. Il peint des portraits pour des gens fortunés. C’est d’ailleurs comme ça qu’on s’est connu. Il a reconnu mon talent, alors que sa carrière démarrait à peine. Je l’ai suivi, l’ai encouragé. Lui et moi on a commencé à voir le bout du tunnel, n’ayant jamais roulés sur l’or, on a commencé à bien s’en sortir et puis il s’est fait embarqué dans l’engrenage de toutes ces m*rdes.
A partir de ce moment-là, tout a changé… Il a changé et moi je n’ai pas réussi à le quitter… Pour aller où ? Personne ne m’attend, je suis invisible aux yeux de tout le monde. Et pourtant il y a la peur.

C’est étrange : désormais la peur n’est plus un choc, mais une habitude. Elle fait partie de moi, des émotions qui m’indiquent que je suis toujours vivante. J’ai grandi avec. Mes parents hurlaient, frappaient, se noyaient dans la drogue. Maintenant, c’est lui. Comme si la violence collait à ma peau.

Je prends une grande inspiration. Il me faut fuir. Pas seulement cet appartement. Pas seulement cet homme. Non : je veux disparaître. Mon regard tombe sur le casque VR posé sur l’étagère. Il adore son casque VR. Un des premiers trucs qu’il s’est acheté au début de sa fortune. D’ailleurs, il vaut un rein, et la peau des fesses… Je veux me venger avant de partir et effacer toutes les parties qu’il a mis des heures à créer. Je saisis le casque, mes doigts tremblants se referment dessus. Je l’enfile. L’écran noir devient lumière. Une voix cristalline retentit :

« Bienvenue dans Fantastic Book Online. »

Des symboles dorés défilent autour de moi, comme des runes vivantes.

« Sélection du mode… Aléatoire. Préparation du transfert. »
Je ferme les yeux. Etrange qu’il ait choisi un jeu comme cela ! Tu vas voir, c*nnard. Je vais détruire ton jeu. Ton personnage. Ta progression. Une chaleur envahit mon corps.
[Système] : Création du personnage en cours.
Nom attribué : Hermione Granger.
Synchronisation avec l’hôte : Méline.
« Hermione… ? Je souris. »
Ça me fait bizarre… je suis tellement l’opposé de ce personnage ! Des chiffres apparaissent devant moi :
• MAGIE : 12
• FORCE : 6
• ENDURANCE : 8
• DEXTÉRITÉ : 10
• CHANCE : 5

[Système] : Compétence unique “Mémoire absolue” détectée.
[Système] : Fusion avec capacité créative de l’hôte en cours…
Nouvelle compétence acquise : “Création magique” (bijoux, peinture, artisanat).

Points d’Expérience initiaux : 50.
La difficulté est réglée sur « élevée ».
Calcul de la compensation …
Vous débuterez au niveau 3 !

Une pluie d’étincelles descend sur moi. J’ai l’impression de renaître.

[Système] : Bienvenue, Méline. Les pages s’ouvrent. Les règles sont vôtres.

Je tends la main. Un livre apparaît, immense, ses pages s’illuminent. Sur la couverture, des lettres d’or :
Harry Potter et l’École des sorciers.

Je ris, un rire que je n’ai pas eu depuis des années. Mon cœur bat comme s’il allait exploser. Et puis… je me rends compte d’un problème. Je ne vois pas sur le côté l’écran de réglage, ni de bouton « déconnexion ». Pas d’avertissement de sécurité.

[Système] : Temps de session illimité. Restrictions désactivées.

Je fronce les sourcils.

« Quoi ? Pas possible… »

La lumière m’engloutit.

Chapter 2: Chapitre 1: La lettre

Chapter Text

La lumière s’apaise enfin, je ne sens plus les manettes de jeu dans mes mains. A la place, je tiens la bandoulière d’un sac à main beaucoup trop sophistiqué pour moi. Et surtout, je ne suis pas dans mon atelier, mais sur la banquette arrière d’une voiture… Derrière des gens que je ne connais pas.

« Ah, Hermione, dit la femme avec douceur, tu t’es réveillée. Nous arrivons bientôt à la maison, ma chérie. »

Je les connais. Ce sont mes parents… Non ce sont les parents de ce corps. Comment ça se fait que j’ai des souvenirs de quelqu’un d’autre moi ? Et ils parlent en anglais… et je comprends. Moi… la française typique qui ne baragouine pas un mot de la langue de Shakespeare !

[Système] : Transfert réussi. Monde sélectionné : Harry Potter et l’École des sorciers.

J’en suis encore à essayer de comprendre ce qu’il m’arrive quand la voiture s’arrête devant une maison coquette avec un jardin bien entretenu. Sur le trottoir devant la maison, une femme sévère en robe verte nous attend. Je n’ai pas besoin de présentation pour savoir qu’il s’agit de Minerva McGonagall.

Mes … parents (il va falloir que je m’y habitue) l’invite à entrer. Elle se présente à nous et je ne me suis bien sûr pas trompée. Lorsqu’elle me tend une enveloppe scellée avec le sceau de Poudlard, mon cœur rate un battement et je me lèche les lèvres d’anticipation.

« Miss Granger, vous êtes attendue à Poudlard, l’école de sorcellerie. »

Il a fallu de longues minutes pour expliquer à mes parents ce qu’était Poudlard, pourquoi j’y étais inscrite, une petite démonstration de magie, mais mes parents furent plutôt facile à convaincre étonnamment. Je compris mieux quand ils évoquèrent toutes les choses étranges qui m’arrivaient depuis toute petite. Notamment des livres de contes qui atterrissaient mystérieusement dans mon lit de bébé, des piles de cubes plus hautes que moi, la lumière de ma chambre qui se rallumait à distance de mon lit à barreaux…

Bon sang, à leur place, j’aurais fait appel à un exorciste, je pense ! Minerva McGonagall prend congé de nous et annonce revenir demain pour m’aider à atteindre le Chemin de Traverse afin de faire mes courses pour la rentrée à Poudlard. Je monte alors dans ma chambre, un peu à l’étourdi.

Je prends la peine d’étudier l’espace à la fois familier et nouveau. Des livres, beaucoup, mais bien alignés et en bon état, pas comme chez moi. J’ai trouvé tous mes bouquins dans des boîtes à livres, n’ayant pas les moyens d’en acheter des neufs. Je passe mon doigt dessus, comme pour vérifier que tout est réel. J’avise un miroir au-dessus d’une petite coiffeuse. Je m’approche et c’est un petit choc pour moi de voir une très jeune fille d’environ onze ans avec une impressionnante crinière me regarder de ses yeux marron, les sourcils froncés et la bouche légèrement entrouverte.

Je passe ma main sur mon visage. Je ne sens pas les cicatrices que mes expériences de vie malheureuses ont laissées. Ma peau est lisse, douce. Je vois la jeune fille se mettre à pleurer et sourire. Je ne sais pas si j’ai mangé un des space-cakes de mon copain sans le savoir, mais c’est le meilleur trip de ma vie…

***

Le lendemain, McGonagall, alias McRonron, comme je surnomme l’animagus, nous attend devant le Chaudron baveur à Londres. Elle nous conduit à la cours de derrière, tapote sa baguette sur les briques en me recommandant de bien observer. Pas de souci particulier. J’ai une excellente mémoire, au point de me souvenir de tout ce que je lis ou entends… Une bénédiction quand je dessine, une malédiction quand mes interactions avec mes parents me reviennent en tête. Chaque insulte, chaque coup. Je me souviens de tout…

Nous pénétrons sur le Chemin de Traverse et mes idées noires disparaissent comme par magie. Je reste sans voix. Partout autour de moi attire mon regard : les boutiques qui étincellent, les hiboux qui s’agitent et hululent dans des cages, des baguettes qui s’agitent dans les vitrines, les sorciers étrangement habillés. Tout attire mon regard .

[Système] : Découverte de zone : Chemin de Traverse. +20 XP.
Vous mémorisez l’emplacement de Broomstix, la boutique de balais. Vous gagnez 5 XP.
Vous mémorisez l’emplacement du glacier Florian Fortârome. Vous gagnez 5 XP
Vous mémorisez l’emplacement de Scribbulus, la papeterie des sorciers. Vous gagnez 5 XP…

Les messages système se succèdent devant mes yeux mais je les balaie, absorbée par tout ce que je vois autour de moi. Mes parents me surveillent, mais je ne cours pas de boutique en boutique. Je prends le temps de regarder chaque devanture, chaque vitrine. J’absorbe toutes les informations je m’émerveille de tout. Nous finissons par arriver à Gringotts.

[Système] : Découverte de zone importante : Banque Gringotts. +20 XP.
[Système] Niveau 3 → Niveau 4.

Le bâtiment est encore plus imposant que dans mes souvenirs de lecture : haut, massif, blanc, ses colonnes de pierre semblant défier le ciel. Deux gobelins en livrée, plus petits qu’un enfant mais dont le regard glacé me fait frissonner, gardent l’entrée. Mon père ralentit un instant, mal à l’aise, mais McGonagall lui adresse un signe rassurant.

À l’intérieur, la banque est tout aussi intimidante. Les comptoirs sont alignés comme des tranchées, derrière lesquels des gobelins penchés sur leurs registres écrivent à la vitesse de l’éclair, griffonnant des colonnes de chiffres avec des plumes aiguisées. Le bruit métallique des pièces qu’on compte résonne dans la salle, se mêlant au claquement des griffes sur le bois.

Je sens mes parents se raidir, mais j’ai l’impression d’entrer dans un sanctuaire. Je bois chaque détail, incapable de détacher mes yeux des chandeliers étincelants et du marbre poli. McGonagall s’avance avec assurance jusqu’à un gobelin particulièrement sévère, qui relève la tête pour nous jauger d’un air soupçonneux.

« Nous souhaiterions ouvrir un compte au nom d’Hermione Jean Granger, déclare-t-elle avec un ton qui n’accepte pas la contestation. »

Le gobelin me fixe, et je frémis. On dirait qu’il lit directement dans mes pensées. Il claque des doigts et un registre énorme apparaît sur le comptoir dans un bruissement de parchemin.

« Nom complet, date de naissance, identité des tuteurs… récite-t-il, sa voix râpeuse résonnant comme une sentence. »

Je donne les informations, ma voix tremblant légèrement. Ma mère me pose une main rassurante dans le dos. Un autre gobelin apporte une petite coupelle d’argent.

« Sang, ordonne le premier. »

Je m’écarquille. Sérieux ? Il veut une goutte de mon sang ? McGonagall hoche la tête d’un air grave :

« C’est la procédure. »

Je déglutis, prends l’aiguille tendue par le gobelin et pique mon doigt. La goutte écarlate tombe dans la coupelle. Instantanément, les runes gravées sur le métal s’illuminent, projetant un éclat rougeâtre.

[Système] : Validation d’identité réussie. Compte bancaire créé.

Le gobelin referme son registre d’un claquement sec.

« Vous disposez maintenant d’un coffre individuel, numéro 1041. »

Mes parents glissent une liasse épaisse de billets de banque sur le comptoir. Je n’ai jamais eu autant d’argent entre les mains. J’ai la bouche grande ouverte, mais je vois mes parents sereins. Alors j’imagine que ce n’est pas grand-chose pour eux. J’avale ma salive. Le gobelin encaisse l’argent dans une boîte après l’avoir compté et note scrupuleusement une somme déraisonnable sur la feuille. Je vais faire comme si je n’avais pas vu la somme que mes parents ont déposé en banque pour moi.

Et nous voilà, guidés par un autre gobelin jusqu’aux souterrains. Le chariot lancé sur les rails me donne l’impression d’être dans une montagne russe version médiévale. Le vent me fouette le visage et j’entends ma mère crier de surprise tandis que mon père s’agrippe à la barre. Moi, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles. J’ai toujours aimé les montagnes russes. Je trouve grisante cette sensation de voler quand le vent fouette le visage. Un sentiment de liberté me parcourt.

Enfin, nous arrivons devant un coffre. Le gobelin insère une clé dans la serrure. Le métal gémit et la porte massive s’ouvre. L’intérieur étincelle. Des piles de pièces d’or, d’argent et de bronze brillent sous la lueur de la torche. Mes parents s’immobilisent, bouche bée. Pour des moldus, c’est la vision d’un trésor de conte.

[Système] Ressources débloquées. Vous pouvez investir dans votre artisanat.

Je tends la main. Le froid du métal me saisit, et une chaleur paradoxale naît dans ma poitrine. J’ai quelque chose à moi, une richesse, une possibilité. Pas seulement de l’or : une liberté. Je jette un coup d’œil à mes parents. Eux n’ont pas d’yeux brillants pour l’or, mais pour moi. Ils comprennent. Pour la première fois, je sens qu’ils m’offrent un choix, un vrai.

Et ce choix se fait quelques minutes plus tard, en ressortant : je ne cours pas vers les friandises ou les balais. Non. Mes yeux restent accrochés à une échoppe poussiéreuse remplie d’outils de bricolage magique, de pinceaux qui peignent seuls, de pots de peinture lumineuse.

« C’est ça que tu veux ? demande mon père, intrigué. »

Je hoche la tête avec frénésie. Pour la première fois, j’ai le droit de choisir. Je reste raisonnable pour tout le reste. Nous suivons la liste de fourniture fournie par McRonron, qui nous suit en bavardant avec mes parents.

Je souris bêtement à chaque pop-up invisible que moi seule semble voir. J’ai envie de me jeter partout à la fois, mais une vitrine attire mes pas plus que toutes les autres. Derrière le verre, des piles de livres s’élancent comme des tours bancales vers le plafond. Des volumes reliés de cuir, d’autres minces et cornés, certains qui bruissent d’eux-mêmes comme si le vent tournait leurs pages.

« Fleury & Bott, murmuré-je avec un respect quasi religieux. »

J’entre. L’odeur de parchemin, d’encre et de poussière me frappe comme un parfum enivrant. Je caresse du bout des doigts un atlas magique qui pulse légèrement sous ma paume. Un autre livre tente de mordre quand je le soulève. J’éclate de rire, émerveillée. C’est là que j’entends une voix nasillarde et suffisante derrière moi.

« Père, regarde-la. On dirait qu’elle n’a jamais vu de livres de sa vie. »

Je me retourne et tombe sur un garçon de mon âge, cheveux blond platine gominés, menton levé comme s’il parlait à la plèbe. À ses côtés, un homme grand, froid, élégant, s’appuie sur une canne serpent. Ses yeux gris acier me fixent avec un dédain aristocratique. Lucius et Drago Malefoy. Mon cœur rate un battement, mais je ne me démonte pas.

« Et toi, on dirait que tu n’as jamais vu un sourire de ta vie, répliqué-je du tac au tac. »

Le petit blond écarquille les yeux. Derrière lui, son père arque un sourcil mais ne dit rien. Draco se rengorge aussitôt, vexé.

« Tu sais à qui tu parles ? Je suis un Malefoy. »

Je croise les bras et je le fusille du regard.

« Ouais, et moi je suis la Reine d’Angleterre. Tu veux qu’on compare nos couronnes ? »

Le garçon devient cramoisi. Mais avant qu’il n’explose, une voix glaciale s’élève derrière lui.

« Drago ! »

Son père, Lucius Malefoy en personne. Il s’avance, imposant, son regard gris clair fixé sur moi. Sa canne serpent brille à la lumière des chandelles, et son sourire est mince comme une lame.

« Voilà qui est intéressant. On m’avait dit que Poudlard attirait parfois… des originaux. Mais je ne m’attendais pas à ce qu’une petite moldue se permette de parler ainsi à mon fils. »

Ma nuque se hérisse. Je sens mes parents derrière moi, mal à l’aise. McGonagall s’approche discrètement, mais je prends la parole avant qu’elle n’intervienne.

« Correction, monsieur : pas une « petite moldue ». Une sorcière. Acceptée à Poudlard, avec ma lettre officielle, et tout le tralala. »

Je tapote la bandoulière où j’ai glissé ma lettre comme une arme. Mon ton est sec, sans trembler. Lucius arque un sourcil, amusé.
« Une sorcière, peut-être… mais les origines ne s’effacent pas. Le sang, voyez-vous, ne ment jamais. »

J’incline la tête, faussement polie.

« Le sang ne ment pas, hein ? Alors expliquez-moi : votre fils, il est censé être de sang-pur… mais pourquoi il geint comme une bouillie périmée dès qu’on le contredit ? »

Draco s’étrangle. Lucius reste impassible, seul son œil droit tressaille, le regard glacé planté dans le mien. Pendant un instant, je crois que j’ai été trop loin. Puis, lentement, il esquisse un sourire froid.

« Insolente. Tu as de la répartie… mais l’insolence se paie cher dans ce monde. »

Je hausse les épaules.

« Alors vous devriez commencer à mettre de côté, monsieur. Parce qu’avec tout le venin que vous crachez, la facture risque d’être salée.

Un silence tombe. Même les livres semblent s’être tus pour écouter. McGonagall toussote dans son poing, visiblement pour cacher un sourire. Draco ouvre la bouche, puis la referme. Lucius, lui, me fixe longuement, ses yeux gris semblant chercher une faille… mais il ne trouve rien à répondre.

[Système] : Succès spécial débloqué → « Punchline fatale ». +25 XP.
Lucius Malefoy → statut : Neutralisé temporairement.
Duel verbal terminé. Réputation +10 auprès de McGonagall.
Draco Malefoy → statut : KO social.

Je tourne les talons et retourne à mes rayons, le cœur battant la chamade. Mais je sens le regard de Lucius brûler dans mon dos. Il ne va pas oublier. Et moi non plus.

***

En fin d’après-midi, je découvre un coffret au fond de ma malle : kits flambant neufs de perles et de peinture magique. Ma mère avait été les chercher en douce alors que, consciente du prix qu’ils avaient déjà dépensé, je les avais reposé en ne prenant que l’essentiel. Ma gorge se serre. Je ne sais pas comment réagir.

[Système] : Quête bonus « Créer plus, étudier mieux .
Gagnez de l’expérience en créant des objets magiques.

Hermione aurait passé des nuits à lire. Moi, je passe des heures à créer. Je me souviens des livres que j’ai feuilletés à Fleury & Botts. Quelques-uns de ces livres sont d’ailleurs rangés dans ma malle. Je n’ai pas réussi à les sortir de là où nous les avions rangés pour le trajet. Une habitude que j’ai prise à force de devoir partir à tout moment. Je sors mes nouveaux outils qui brillent encore dans leurs emballages. Et je commence à créer. J’entre dans mon monde, je repousse les fenêtres [Système], je suis plongée dans mes travaux.

« Hermione ! M’appelle ma mère. A table !

J’entends, mais je n’écoute pas, comme si cela ne m’était pas destiné. J’ajuste un fermoir ensorcelé.

« Hermione ! répète mon père, plus fort en ouvrant la porte.

Je sursaute, me raidis. Mon corps agit avant ma tête : je lève les bras pour me protéger des coups. Mais… rien ne vient. Quand j’ouvre les yeux, mon père m’a prise dans ses bras.

« Hé ! Du calme, ma chérie, souffle-t-il. Je ne te ferai jamais de mal. »

Je retiens mon souffle. Une chaleur étrange se répand dans ma poitrine. Je ne sais pas quoi répondre. Alors je me serre contre lui, maladroite.

« Pardon papa, je n’avais pas entendu.
- Je sais ma chérie, me répond-il. Nous ne t’avons jamais vu comme cela. Aussi passionnée et rayonnante.
- J’aime créer, je chuchote.
- Tu me montres ? me demande-t-il. »

Un collier avec un pendentif orné de runes. Je lui précise qu’il vibre quand on ment. Mon père sourit d’un air narquois.

« Un objet bien utile, dit-il. »

Je lui prends des mains, en grimaçant.

« Je te ferai autre chose… »

Il rit et m’invite à venir manger.

Le soir, dans mon lit, je parcours mes manuels. Les phrases se gravent immédiatement dans ma mémoire.

[Système] : Compétence « Mémoire absolue » en action. +30 XP.

Je ferme le dernier livre avec un sourire. Je me fais une promesse : avaler la bibliothèque entière de Poudlard pour libérer mes mains durant sept ans. Créer le reste du temps. Pour la première fois, j’ai hâte d’être demain.

Chapter 3: Chapitre 2: Une arrivée remarquée à Poudlard.

Chapter Text

Le lendemain, je m’empare d’un des petits cadres et de la peinture magique achetés à Scribbulus. J’esquisse une chouette avec un crayon à papier, puis me lance dans une peinture pleine de couleurs vives et d’optimisme.

L’oiseau prend son envol, le bec ouvert, comme s’il criait haut et fort qu’il était libre. Le reflet d’or dans les yeux illustre son optimisme, mais si on y regarde de plus près, ses serres sont recouvertes de cicatrices et il a perdu quelques plumes tombées au sol. Derrière lui, la cage est ouverte. Une cage cabossée, abimée par la lutte du rapace pour l’ouvrir. Elle a terminé au sol, couchée sur le côté, vaincue.

Les doigts d’Hermione sont plus courts et plus potelés que les miens, mais elle semble assez adroite naturellement, heureusement pour moi. Je note au dos son titre : « L’envol » et signe mon tableau d’un M barré. Coup de chance, cela ressemble à un H recouvert d’une vague. Une fois sec, je l’offre à mes parents qui restent sans voix.

« C’est… magnifique, finit par me dire ma mère. On ne savait pas que tu avais ce talent, ma chérie. »

Mon père me sourit, appréciateur.

« Tu avais raison, dit-il, c’est mieux que le collier. »

Une chaleur étrange m’envahit. Personne n’a jamais été fier de moi.

[Système] : synchronisation complète

La mémoire parfaite d’Hermione entre en résonnance avec la créativité de Méline.

Nouveau titre obtenu : Génie rebelle.

 

Hermione Granger

Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)

Niveau 4 (180/200 XP)

MAGIE : 15

FORCE : 9

ENDURANCE : 11

DEXTÉRITÉ : 13 (+ 5 Bonus créativité)

CHANCE : 5

Compétence passive :

Mémoire parfaite (niveau maximum) Création magique (bijoux, peinture, artisanat).

 

L’affinité avec vos parents a augmenté. Je vis comme un rêve les jours qui suivent. Les messages système me rappellent que je suis dans un jeu, mais j’espère sincèrement qu’il ne s’arrêtera jamais. Chaque nouveau réveil dans le corps d’Hermione me rassure et au bout d’une semaine je suis convaincue que j’ai été littéralement transporté dans un monde de magie… par magie… Non seulement, je le vis très bien, mais je ne veux désormais plus revenir à ma vie d’avant.

Le temps défile et je passe les plus belles vacances d’été de toute ma vie. Lorsque septembre approche, je prépare avec application ma malle, que j’ai customisé avec diverses runes antivols, anti-bosses et anti-rayures.

Le quai de la gare est bondé. Je pousse ma valise, le chariot grince. Un panneau, deux chiffres, pas de voie. Je touche le mur de brique. Mes parents m’enlacent, ne pouvant aller plus loin. Je leur promets de leur écrire et je passe la barrière en courant. Le rouge du Poudlard Express me saute au visage comme un rideau qui s’ouvre.

[Système] : Nouvelle zone découverte : Poudlard Express. +10 XP.

Dans un compartiment, un roux aux oreilles incroyables et un brun aux lunettes rondes lèvent la tête.

« Salut, je dis, je peux venir ici, tous les compartiments sont déjà occupé je pense.

- Ouais, dit le roux. Je m’appelle Ron.

- Harry, ajoute l’autre, un peu timide.

- Hermione, je réponds timidement. »

On parle de tout, de rien. Des sandwiches, de l’école, des maisons. Je fais une blague. Ils rient. C’est nouveau : des garçons qui rient avec moi, pas de moi. Evidemment, il fallait un cheveu dans la soupe ! Et ce cheveu est blond platine et a un goût dégoutant de suffisance. La porte s’ouvre et monsieur arrogance entre suivi de sa cour.

« Alors c’est vrai ! On a une vedette parmi nous ! Harry Potter entre à Poudlard. »

Des murmures accompagnent son annonce et je soupire, sentant par avance la prise de tête. Il tourne sa tête vers moi, me reconnait et grimace :

« Une née moldue dans le même compartiment que Potter… On tombe bien bas.

- Hé ! ça va pas d’insulter les gens comme ça, réplique Ron.

- Pas besoin de présentation, vu ta couleur de cheveux et tes vêtements défraichis, tu es un Weasley. Si tu veux, je peux t’aider à éviter les gens peu recommandable, Potter. »

 

Il tend la main à Harry, qui la regarde une seconde avant de répliquer :

« Je n’ai pas besoin de conseils pour remarquer les gens douteux. »

Je pouffe.

« Un problème la née-moldue ?! Crache Drago.

- Hummm, je dis en prenant mon menton, je me disais juste que si la magie était héréditaire, l’arrogance aussi et que tu devais être un sacré cas d’école. »

Drago Malfoy rougit jusqu’aux oreilles alors que les deux nigauds qui l’accompagnent tente encore de comprendre ce que je veux dire.

« Tu n’es qu’une Sang-de-Bourbe trop fière

- Et toi une publicité vivante pour la consanguinité »

Ses yeux s’écarquillent. Visiblement, personne ne lui parle jamais comme ça.

[Système] Votre relation avec Drago passe de « Dédain » à « Rivalité ». Vous gagnez 15 XP

Drago claque la porte et disparaît.

***

Le train finit par s’arrêter. Je vois les élèves plus âgés monter dans des calèches tirées par d’élégantes créatures noires avec des ailes délicates.

 

[Système] : Nouvelle créature magique rencontrée : Sombral. +5 XP.

Vous passez au niveau 5 et gagnez 1 point dans chacune de vos statistiques, y compris la chance (exceptionnel)

 

Une douce voix me dit : « Elles sont belles n’est-ce pas ? » Une jeune fille avec de longs cheveux blonds se trouve à côté de moi.

Elle me prend la main et me tire vers la zone à l’opposé où se trouve un géant barbu. Hagrid évidemment. Nous avons donc droit au voyage sur le lac de Poudlard à la douce lueur des lanternes. J’en prends plein les yeux, sous les remarques goguenardes de Drago, qui se moque de mon inexpérience. Je m’en moque. Actuellement, je vis ma meilleure vie.

***

Quand les portes battantes s’ouvrent, je reste figée sur le seuil. Des milliers de bougies flottent dans les airs comme des lucioles figées en plein vol, projetant une lumière chaude sur les tables interminables. Le plafond… oh, le plafond ! Il n’y a pas de plafond. Juste un ciel nocturne profond, parsemé d’étoiles, comme si on avait décroché un morceau du firmament pour le coller au-dessus de nos têtes. Je murmure, incrédule :

[Système] : Nouvelle zone découverte : Grande Salle de Poudlard. +10 XP.

« C’est… c’est un cheat code graphique, ça. »

Je n’en mène pas large quand McRonron pose le Choixpeau magique sur ma tête.

« Oh, oh… murmure une voix dans mon esprit. Voilà qui est intéressant. Une âme marquée par la douleur, mais farouche. Beaucoup de ruse, un instinct de survie presque Serpentard. Mais… une loyauté inébranlable, un courage brûlant… Gryffondor conviendrait aussi.»

Je souffle :

« Je veux être libre. Je veux créer. Et je ne veux plus jamais être seule. »

Le Choixpeau rit.

« Tu recherches des compagnons aussi loyaux que toi… Alors, pas de doute… Ce sera GRYFFONDOR ! »

[Système] : Alignement fixé → Gryffondor.

Titre obtenu : Rebelle du Lion.

 

La table des rouges et or explose en applaudissements. Il semblerait que mon esclandre avec Drago ait fait le tour des élèves. Des mains se tendent, des rires fusent. On me tape dans le dos comme si j’étais une star du Quidditch, alors que je n’ai pas encore posé un pied dans la grande salle.

Deux rouquins qui se présentent comme Fred et George Weasley me font signe et je m’assois à leur côté en attendant Harry et Ron qui finissent tous les deux par rejoindre notre table. Au loin, je remarque Drago me fusiller du regard. Je me contente de lui sourire en lui faisant un signe, ce qui a pour effet de l’énerver encore plus. Je me sens très fière de moi.

Je suis hypnotisée par le banquet qui se dresse devant nous. Des plats qui se remplissent tous seuls, des coupes qui se remplissent à la seconde où on les effleure. Je picore, plus fascinée par la magie ambiante que par les mets. Le brouhaha, les chants, les professeurs à la table d’honneur : tout ça a un goût de rêve éveillé.

Quand enfin la fête se termine, on nous emmène en procession à travers les couloirs labyrinthiques du château. Escaliers capricieux, portraits qui parlent, tapisseries animées… J’ai l’impression d’être coincée dans un jeu vidéo grandeur nature. Ah… Oui… c’est le cas…

On s’arrête devant un immense tableau représentant une femme replète, vêtue d’une robe rose criarde. Elle s’évente théâtralement en nous examinant de haut en bas.

« Mot de passe ? Minaude-t-elle. »

Percy, Weasley, le préfet s’avance et souffle :

« Caput Draconis. »

La Grosse Dame s’écarte en poussant un soupir dramatique, révélant un passage secret dans le mur de pierre. Je me retiens de dire « what the f… » et suis les autres dans le trou béant.

 

[Système] : Nouvelle zone découverte : Salle commune de Gryffondor. +10 XP.

 

La salle commune de Gryffondor est… chaleureuse. Des fauteuils rouges moelleux près de la cheminée, des tapis qui avalent les bruits de pas, des murs couverts de bannières et de livres. L’endroit respire la camaraderie et les soirées de confidences au coin du feu.

Je me surprends à sourire. Peut-être que le Choixpeau n’avait pas tort : cet endroit a l’air d’un foyer.

On grimpe encore quelques marches jusqu’au dortoir des filles. La pièce ronde est tapissée de rideaux écarlates autour des lits à baldaquin, chacun orné du blason de Gryffondor. Je pose mon sac et effleure le bois poli du lit qui m’est attribué.

« Alors, tu viens d’où ? demande une fille aux cheveux noirs, en s’asseyant sur sa propre couche. »

Avant même que je puisse inventer une réponse crédible, un bruit métallique attire l’attention. Dans mon sac, une petite sphère en cuivre se met à cliqueter. Je grimace.

« Oh non, pas maintenant… »

Mais trop tard : l’engin déploie trois petites pattes et se met à trottiner sur la couverture, comme un insecte mécanique. Les filles poussent des exclamations surprises.

« C’est quoi ?

Disons que c’est un bricolage maison. Un petit veilleur de nuit. Il bipe si quelqu’un s’approche de moi quand je dors. C’est toi qui as fabriqué ça ?! S’émerveille une blonde. Ouais, je dis, un peu gênée, tandis que mes colocataires s’émerveillent autour des petits objets, qui bipent comme un fou, semblant dépassé par tant d’attention. Tu en as d’autres ? demande la brune. »

Je souris en ouvrant un double-fond de mon sac. Des fioles phosphorescentes, un pendentif qui vibre doucement, une plume qui écrit toute seule dès qu’on lui parle… Les yeux de mes camarades brillent. Pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas l’impression d’être la fille bizarre qui fait peur. Je suis la Gryffondor aux gadgets magiques. Et, à en juger par leurs chuchotements émerveillés, ça leur plaît.

Je m’endors avec le sourire, impatiente de commencer une nouvelle journée. Et cette journée débute bien. Les cours de la matinée sont intéressants.

Quand nous entrons dans la salle de métamorphose les pupitres sont alignés, des livres fermés sur chacun d’eux. Et sur le bureau… un chat tigré, assis droit comme un surveillant. Une fille murmure :

« Sérieusement ? On a droit à un prof remplaçant version féline ? »

Je souris en lui répondant :

« Un remplaçant ? Non c’est le mode « veille » du professeur. Si t’attends deux secondes elle va se rallumer. »

Le chat bondit, atterrit souplement et se transforme aussitôt en femme élancée, robe émeraude stricte, lunettes rectangulaires. La professeure McGonagall. Bam. Niveau de respect instantané dans la salle : 100 %.

« Asseyez-vous, dit-elle d’une voix ferme. Je suis le professeur McGonagall, et ici vous étudierez l’art subtil et exigeant de la métamorphose. Pas un cirque, pas une démonstration de pacotille : un travail précis. Vous devez observer avec attention ce qui vous entoure. »

Elle me sourit en disant cela. Je ne suis pas peu fière de l’avoir impressionnée. Elle inscrit d’un mouvement de baguette au tableau : allumettes → aiguilles.

« Prenez vos baguettes. Concentrez-vous. Vous n’aurez besoin de rien d’autre. »

Je sors la mienne, mes doigts picotent d’impatience. McRonron nous fait une démonstration. Je ferme les yeux pour revoir la revoir. Dans ma tête, la consigne est nette comme une capture d’écran. « Ferula transmutare », geste souple, intention claire. Ma compétence passive se déclenche sans effort : mémoire parfaite. Chaque mot, chaque mouvement que McGonagall a montré est gravé en moi.

Je visualise une aiguille argentée, fine, piquante. J’exécute le geste une seule fois. Clac.

L’allumette devient instantanément une aiguille brillante, parfaite jusque dans le reflet métallique. Je reste bouche bée.

« …Oh. Ça a marché. Du premier coup. »

Les élèves autour de moi écarquillent les yeux. Parvati souffle :

« Mais… mais personne n’y arrive jamais au premier essai ! »

McGonagall s’est immobilisée. Elle s’avance et prend délicatement l’aiguille entre ses doigts. Une lueur d’intérêt traverse ses yeux sévères.

« Excellent travail, Miss Granger. Remarquable, même. 10 points pour Gryffondor ! »

Au même moment, la porte claque. Harry et Ron se précipitent, essoufflés, leurs robes de travers.

« Désolés, madame, balbutie Harry. On… on s’est perdus dans l’escalier qui bougeait.

- Pas d’excuse, coupe McGonagall d’un ton glacial. Cinq points en moins pour Gryffondor. Prenez place. »

Ils rougissent et filent s’asseoir. McGonagall leur explique la consigne. Ron jette un coup d’œil à ma table et aperçoit mon aiguille posée bien en évidence.

« Attends… t’as déjà réussi ?! »

Je hausse les épaules, faussement modeste :

« Bah… j’ai juste suivi les instructions à la lettre.»

Harry et Ron échangent un regard consterné, comme si j’avais triché. Mais moi, je jubile intérieurement : Ok, la métamorphose, c’est mon nouveau terrain de jeu !

 

Hermione Granger

Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)

Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)

Niveau 5 (30/250XP)

MAGIE : 16
FORCE : 10
ENDURANCE : 12
DEXTÉRITÉ : 14 (+ 5 Bonus créativité)
CHANCE : 6

Compétence passive :

Mémoire parfaite (niveau maximum) Création magique (bijoux, peinture, artisanat).

Chapter 4: Chapitre 3: Une Gryffondor originale

Chapter Text

Le château est un labyrinthe vivant. Les escaliers changent de place, les tableaux discutent entre eux, les armures éternuent quand on passe trop près. Moi, je m’y perds à chaque détour… et j’adore ça. Je passe beaucoup de temps à explorer, n’ayant pas besoin de passer du temps à apprendre. Ce qu’il y a de chouette avec la compétence « Mémoire Parfaite », c’est que je connais déjà ma leçon en sortant de la salle de cours. Mieux, comme j’ai toujours fini avant les autres, les professeurs m’autorisent à faire mes devoirs pendant que les autres terminent. Résultats, j’ai beaucoup de temps libre et je ne m’ennuie pas !

Je suis un vrai phénomène pour mes camarades et mes professeurs, je pourrais ne pas prendre de notes, mais j’aime écrire sur les jolis carnets que mes parents m’ont offerts. Je n’en avais pas eu d’aussi joli dans mon autre vie. Au début les professeurs me regardaient avec admiration, pour certains, cela s’est vite transformé en agacement en particulier le professeur Binns et le professeur Rogue.

Le cours d’histoire de la magie était, comme l’avait si bien décrit le narrateur dans le roman, le cours le plus soporifique que j’avais. Au point que je finis par craquer après avoir levé la main, une, deux, dix fois pour poser des questions : je me lève et raconte avec passion la dernière guerre entre sirènes et sorciers comme si j’y étais. La classe m’écoute, fascinée. A la fin de ma tirade, le professeur Binns gronde :

« Miss Granger, ce n’est pas à vous de faire ce cours.
- Mais vous devez reconnaitre que la classe est bien plus réveillée, maintenant, je réponds avec insolence, ce qui me value cinq points de moins, mais un gros fou rire de la classe. »

[Système] : Réputation augmentée auprès des élèves (+15). Réputation diminuée auprès Professeur Binns (-5). +10 XP.

Le pauvre système en bégayait presque. C’est comme s’il ne savait pas s’il devait me mettre en garde ou me féliciter. En tout cas, j’avais gagné des fans : les frères Weasley m’adorent. Un jour au petit déjeuner, ils s’approchent de moi :

« Toi, Hermione, tu es notre héroïne, dit Fred en me lançant un clin d’œil.
- Enfin une Gryffondor qui n’a pas peur de faire des bêtises, rajoute Georges. »

Et de fait, je passe mes soirées à les aider à perfectionner leurs blagues. Feux d’artifice ensorcelés, potions qui changent la couleur des cheveux… J’y ajoute ma patte : des colliers qui clignotent quand le prof s’approche, des badges qui insultent Malefoy en latin.

[Système] : Nouvelle compétence → “Artisanat magique (niveau 1)”.
Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs

Drago, justement, ne me lâche pas. À chaque cours, il lance une pique et lui répondre devient un automatisme. C’est comme une salutation entre lui et moi.

« Tu devrais faire attention avec ta baguette, Granger. Tu pourrais te blesser.
- Pas autant que toi avec ta tête, Malefoy. Elle doit être lourde à porter. »

Crabbe rit comme un idiot, croyant que c’est une blague pour Malefoy. Mais Drago, lui, serre les dents. Il tape sur la tête de Crabbe et ses yeux me fusillent. A la fin de la semaine, le système m’avertit… ou me félicite… C’est toujours difficile de savoir.

[Système] : Relation mise à jour → Drago Malefoy : Rivalité (intense).

Et puis, il y a Rogue. Etrangement, je ne le trouve pas si mal physiquement, mais je prends tellement plaisir à le taquiner que je crois qu’il m’a prise en grippe. Dommage !

Dès le premier cours, il s’est acharné sur Harry. Un jour, il décide de l’interroger en plein milieu de l’heure de cours :

« Potter, dit-il d’un ton venimeux, quel est l’ingrédient principal d’une potion de confusion ? »

Harry baisse les yeux. J’ai la réponse. Elle est là, nette, dans ma mémoire. Alors je parle sans réfléchir.

« C’est la racine de valériane, professeur. »

Rogue se tourne vers moi, ses yeux noirs brûlants.

« Miss Granger… je n’ai pas posé la question à vous. »

Je hausse les épaules.

« Peut-être, mais vous n’alliez pas obtenir de réponse correcte. »

Un silence tombe. Quelques Gryffondor ricanent. Rogue me fixe encore, puis m’assène vingt points en moins.

[Système] : Réputation diminuée auprès de Severus Rogue (-10).
Mais XP gagné pour courage : +15.

Harry me lance un regard reconnaissant. Ça suffit pour que je ne regrette rien, de toute façon, je récupérai facilement ces points en métamorphose et enchantement dans la même journée, en gagnant même davantage. Mes camarades le savent et me laissent faire.

Je passe mes fins d’après-midi à dévorer les livres de la bibliothèque qui semble avoir une collection illimitée et des murs sans fond. Tiens, j’aimerais bien savoir si les murs sont enchantés pour contenir plus de livres… et le soir, lorsque le couvre-feu est passé, je me rends dans la salle commune. J’installe mon atelier de fabrication de bijoux en perles ou ma peinture sur une table.

Je suis en train de terminer un projet de pendentif qui s’allume quand on pense à quelqu’un quand des filles commencent à m’entourer. Ils me regardent comme si je faisais de la magie plus impressionnante que celle des profs.

« Tu devrais monter un club, suggère Angelina Johnson en observant un bracelet qui change de couleur selon l’humeur.
- Un club ? je demande, intriguée.
- Oui, pour créer des objets comme cela. »

Je souris, une idée germe en moi. Il faudra que j’en parle au professeur McGonagall. Elle fait partie des professeurs bienveillants envers moi. Elle apprécie ma précision et mon organisation dans mon travail. Jamais en retard aux cours, ni pour rendre mes devoirs, mes leçons sues sur le bout des doigts et une concentration à toute épreuve en classe. Je crois qu’elle ne comprend pas pourquoi je perds des points dans les autres matières. Elle a été très surprise de l’entendre que je lui ai avoué.

[Système] : Quête secondaire débloquée : “Fonder le Club de création d’objets magiques”.
Récompense potentielle : augmentation de la réputation à Pourdlard + nouvelles compétences d’artisanat.

 

Les jours à Poudlard défilaient, rythmés par les cours et mes soirées d’artisanat. Je pensais que je commençais à me fondre dans le décor, mais je remarquais aussi un drôle de manège autour de moi.
D’abord, il y eut Seamus. Un soir à la bibliothèque, il s’était assis juste à côté de moi, alors qu’il y avait plein de places libres.
« Tu pourrais… m’expliquer tes runes, Hermione ? » demanda-t-il en triturant sa plume.
Je haussai les épaules, contente d’avoir un élève attentif, et lui fis un exposé passionné sur la symétrie magique. Quand j’eus terminé, il hocha la tête, mais ses joues étaient rouges comme des tomates. Je mis ça sur le compte de la lanterne qui chauffait trop.
Le lendemain, Dean passa presque une heure à m’attendre dans la salle commune, un carnet sous le bras.

« J’ai dessiné des motifs qui iraient bien avec tes pendentifs. Tu veux voir ? »

Ses croquis étaient effectivement beaux. Je l’encourageai avec enthousiasme. Il semblait ravi… un peu trop ravi, pour juste quelques compliments. Mais je n’y pensais pas plus longtemps.

Puis, un soir après Botanique, Neville m’avait rattrapée dans le couloir.

« Euh… Hermione ? Tiens, tu devrais garder ça. »

Il me tendit une petite boîte en bois, contenant une graine luminescente.

« Elle réagit à la chaleur de la peau. Je me suis dit que tu pourrais en faire un bijou. »

Je m’exclamai :

« Mais c’est génial ! Merci Neville ! »

Il sourit, soulagé, et repartit si vite que j’eus à peine le temps de le remercier.

Au fil des jours, je finis par noter que les trois semblaient… étrangement attentifs à mes humeurs, toujours prompts à m’apporter un prétexte pour venir me parler. Pour moi, c’était simple : ils étaient curieux de mon travail. Point. Ce n’est que quelques jours plus tard, dans un couloir désert, que Drago fit éclater ma bulle.

Il me croise, après que j’ai félicité Dean pour ces nouveaux dessins. Il arbore un rictus en nous regardant. Quand je lui demande s’il s’est enfin aperçu de l’odeur de son parfum, il prend un air supérieur et me répond un rictus aux lèvres :

« Tu sais que tu es ridicule, Granger ? »

Je levai les yeux au ciel.

« Encore une insulte gratuite, Malefoy ? »

Il secoua la tête, amusé.

« Non, pas une insulte. Une observation. Tu n’as vraiment pas compris ce qui se passe ? »

Je fronçai les sourcils.

« Compris quoi ? »

Il s’approcha, son regard gris brillant de malice.

« Finnigan qui colle à tes basques, Thomas qui t’offre ses dessins comme s’il exposait au Louvre, et Londubat qui te refile ses petites plantes comme des bijoux de famille… Tu crois vraiment qu’ils veulent réviser avec toi ? »

Je clignai des yeux.

« …Ben oui ? »

 

Son rire résonna, froid et railleur.

« Par Merlin, Granger. Tu as peut-être un cerveau mieux formé que la plupart des nés moldus, mais ton QI social est plus bas que celui d’un troll. Tous ces idiots te draguent. Et toi, tu continues à leur donner des leçons comme si tu étais leur prof particulière. »
Il s’éloigna en secouant la tête, son rire moqueur résonnant dans le couloir, tandis que je restai plantée là, un mélange de gêne et de perplexité sur le visage.
Les paroles de Malefoy tournaient dans ma tête toute la soirée. Je faisais mine de travailler sur un bracelet d’ambre ensorcelé, mais mes doigts tremblaient. Drago n’avait fait que se moquer, comme toujours… et pourtant, il y avait dans son ton une conviction agaçante.

Le lendemain, je profitai d’un moment où Harry et Ron étaient affalés dans les fauteuils près de la cheminée pour les aborder.

« Euh… Les gars… Malfoy a dit un truc bizarre tout à l’heure…
- Il t’a fait un compliment ? demande Ron
- Ben il m’a dit que ma tête était mieux faite que celle de la plupart des nés moldus., je réponds
- Il a mangé un truc pas frais ? s’étonne Harry.
- En fait, ce n’est pas ça le plus bizarre. Il m’a dit que Seamus, Dean et Neville me draguaintt. C’est ridicule, non ? »

Ron avala de travers et se mit à tousser. Harry lui tapa dans le dos, visiblement aussi mal à l’aise que lui. Un silence embarrassé s’installa. Ron finit par lâcher, rouge comme ses cheveux :

« Écoute… c’est pas mes affaires, mais… ils ne viennent pas tous vers toi pour tes colliers, d’accord ? »

Je restai bouche bée.

« …Vous voulez dire que… Malefoy avait raison ? »

Les deux garçons échangèrent un regard désespéré. Harry poussa un soupir.

« Même un cracmol aveugle aurait vu qu’ils te draguent, Hermione. »

Je sentis mes oreilles brûler. Moi, draguée ? Sérieusement ? Je bredouillai un vague « ah » et me réfugiai dans mon dortoir, les joues en feu, bien décidée à ignorer toute cette histoire. Je remontai dans mon dortoir le cœur battant. Harry et Ron venaient de confirmer ce que j’avais passé des jours à ignorer. Les garçons… me draguaient. Moi, la fille sans intérêt que personne ne voit.

Allongée sur mon lit à baldaquin, je fixai le plafond écarlate sans réussir à dormir. Les mots de Malefoy revenaient en boucle dans ma tête, son rire moqueur, son air satisfait d’avoir percé un secret qui m’avait échappé. En fait, j’avais juste continué à faire comme je l’entendais ici comme dans mon monde. Persuadée que l’on finirait par oublier mon existence et juste heureuse de ne pas avoir peur d’être brutalisée pendant mon sommeil. Cet objet, qui avait attiré l’attention des filles le premier soir était un des premier que je m’étais fabriquée. Si tout le monde voyait l’esthétique et la maîtrise de la magie dans mes objets, moi j’y mettais un sens bien différent. Je me préparais à toute éventualité. L’adaptabilité et mon instinct de survie, c’était ce qui m’avait maintenue en vie ces dernières années… Et les habitudes ont la vie dure… Les gens ont des œillères aussi. Combien de personnes ont fait comme si mon copain… ex-copain ? … ne me battait pas.

Ce qui m’amène à lui… Drago… Pourquoi s’était-il donné la peine de me dire ce que pensaient mes camarades ? Ce n’était pas son genre d’éclairer les autres, encore moins de me faire presque un compliment sur mon intelligence ! Normalement, il profitait du moindre de mes faux pas pour me ridiculiser devant tout le monde. Alors, pourquoi m’avertir, même si c’était avec sarcasme ?

Je serre contre moi la petite graine luminescente offerte par Neville. Si Drago n’avait rien dit, je serais encore persuadée qu’il s’agissait d’un simple cadeau d’étude. Était-ce… de la pitié ? Non. Il n’a pas ce genre de fibre. Un nouveau moyen de se moquer ? Peut-être. Mais dans son regard, j’avais cru voir… autre chose. Une lueur plus complexe que le simple mépris. Je soupire.

« Sérieusement, Malefoy… qu’est-ce que ça peut bien te faire ? »

Mais je n’ai pas de réponse. Seulement le silence de la salle commune endormie, et ce doute agaçant qui me tient éveillée.

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 6 (10/350XP)
• MAGIE : 18
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 14
• DEXTÉRITÉ : 18 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 6
Compétence passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 1) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs)

Chapter 5: Chapitre 4 Le match de Quidditch et l’affaire Touffu

Chapter Text

Je pensais que Poudlard serait un château sage, ordonné, presque sacré. Mais il n’est que chaos organisé. Et moi, j’y trouve ma place mieux que prévu.

Sauf que je ne sais toujours pas ce que je vais faire avec Quirrell. Je suis en train de ruminer assise en tailleur sur mon lit, réfléchissant intensément. Le dortoir résonne encore des échos de la panique de la soirée. Un troll… Un vrai troll des montagnes avait pénétré dans Poudlard, et personne ne savait comment il avait fait. Sauf moi. Moi, je sais que ce n’était pas un hasard.

Quirrell, le lâche qui joue les professeurs tremblotants, avait conduit le monstre dans le château. Pour détourner l’attention. Pour tester nos faiblesses. Et derrière ce turban violet, je sais déjà qui murmure : Voldemort.
Le souvenir me revient avec une netteté glaciale : l’odeur de pourriture du troll, ses pas résonnant dans les couloirs, Harry et Ron surgissant pour me sauver alors que je n’avais jamais été autant en danger. J’avais improvisé, utilisé ma mémoire parfaite pour rappeler chaque mot lu sur ces créatures. Et, ensemble, on l’avait neutralisé. Mais ce n’était pas une victoire… plutôt un avertissement.

Je me redresse dans mon lit, les rideaux de velours rouge me donnant l’impression d’être enfermée dans un cercueil.

« Si Quirrell est capable de lâcher un troll à l’intérieur de Poudlard, que fera-t-il la prochaine fois ? »

Je serre mon pendentif enchanté dans ma main. Une boule d’angoisse pèse dans mon ventre. Le système pulse dans mon esprit :

[Système] : Quête secondaire : “Veille intérieure”
Objectif : Observer Quirrell. Déterminer si Voldemort contrôle son esprit en permanence ou par intermittence.
Récompense : compétence Intuition.

Je ferme les yeux. La peur m’étouffe, mais elle n’efface pas ma détermination. J’avais survécu à un troll. Je survivrai au reste. Chaque fois que je croise Quirrell, sa voix chevrotante, ses mains tremblantes, son air trop humble… Tout crie le mensonge. Moi, je sais qu’il communique avec Voldemort. Mais est-ce constant ? Est-il seulement possédé de temps en temps, ou en permanence ?

“Si je le dénonce et que rien ne corrobore mes dires… On me rira au nez. Et même si on me croyait, que pourrais-je prouver ? Je ne peux pas dire : « Salut, j’ai lu le livre de Rowling, c’est lui le traître ! » Non… récolter des preuves. Mais où ? La Forêt Interdite ? Avec Hagrid ? Mauvaise idée… Même si Binns et Rogue m’enlèvent souvent des points, je ne vais jamais assez loin pour qu’ils me collent et je n’ai absolument pas envie de me faire remarquer en devenant odieuse…

Quant à m’occuper de Quirrell et Voldemort seule… Je soupire. Même si j’ai un cerveau de génie, je reste une première année. Contre deux mages noirs… Soyons réalistes.

Alors je me fixe une ligne : protéger Harry, coûte que coûte. Hermione le faisait. Moi aussi. Moi, je ne vais pas perdre mon temps à embêter Rogue… Je sais qu’il protège Harry lors du prochain match de quidditch, que c’est Quirrell juste à côté qui essaie de le faire tomber de son balais… Je sais mettre une lumière en bouteille, je l’ai même devant moi… Mais … Non plus le temps passe et moins crois que ça va passer. J’avise alors mes peintures magiques… Et si je le faisais à ma manière ?! Harry va me détester, mais au moins il ira bien…

Autre élément que j’avais oublié… Un élément de taille… si je puis dire… Il fait encore plus peur que je ne l’imaginais. Tout commence par une porte verrouillée au troisième étage.

Fred et George jurent que c’est “le meilleur coin du château”. Alors évidemment, j’y entraîne Harry et Ron. Un Alohomora plus tard, la porte s’ouvre… et un rugissement monstrueux nous fait reculer. Un chien gigantesque, à trois têtes, grogne au-dessus d’une trappe. Ses crocs brillent, sa bave s’écrase comme de l’acide.

« Par Merlin… souffle Ron.
- Trois têtes, ça fait trois fois plus de mauvaise haleine, dis-je en reculant lentement. »

Harry me fusille du regard. Ce n’est pas le moment de plaisanter. Mais j’ai besoin de rire pour ne pas hurler. On claque la porte derrière nous, le cœur battant. Je sens l’excitation monter. Quelque chose de précieux est caché là-dessous. Et sais ce que c’est…

[Système] : Découverte d’énigme “Touffu et la trappe”. XP gagné : +40.

Avec mes petits indices laissés de temps en temps, Harry et Ron finissent par comprendre… Et il ne faut pas longtemps pour qu’il essaie de prendre un des livres de la réserve de la bibliothèque et qu’ils voient la scène que je voulais leur montrer : Rogue qui menace Quirrell…

[Système] : Indice débloqué : “Blessure suspecte à la jambe gauche de Severus Rogue.” XP +25.

Harry regarde attentivement Rogue pendant les cours et évidement Rogue capte les yeux soupçonneux d’Harry. Ce que celui-ci ignore les capacités en occlumencie de Rogue. Il va falloir que je fasse attention moi-même. Mais pour l’instant, il ne voit qu’Harry… Chaque fois qu’il le croise, il le rabaisse, le provoque. Une fois, il l’attrape par le bras en plein couloir.

« Potter, votre père était arrogant. Je vois que le fils ne vaut pas mieux. »

Harry se crispe. Je me glisse entre eux.

« Et vous, professeur, vous compensez quoi exactement en maltraitant vos élèves ? Votre calvitie naissante ? »

Un silence tombe. Les élèves autour de nous retiennent leur souffle. Rogue me fixe avec des yeux de tueur. Puis il m’enlève vingt points.

[Système] : Réputation diminuée auprès de Rogue (-20). Confiance d’Harry Potter +30. XP gagné pour courage : +15.

Le premier match de Quidditch arrive. Harry tremble, Ron est surexcité, et moi… je fabrique des bannières lumineuses pour Gryffondor.

Quand Harry décolle, je me transforme en pom-pom girl improvisée, baguette en main, envoyant des feux d’artifice rouges et or. Je crie, je saute, j’invente des slogans débiles.
Mais très vite, je sens la tension. Harry vacille sur son balai. Son corps se crispe, ses mains glissent comme si quelque chose le tirait vers le vide. Et là, dans les tribunes, je remarque Quirrell. Ses lèvres bougent, ses yeux fixent Harry avec une intensité malsaine.

« C’est maintenant ou jamais. Rogue fait diversion, mais c’est Quirrell qui agit. »

Je serre ma baguette et déclenche mon arsenal maison : Feux d’artifice multicolores, banderoles géantes flottant au-dessus des tribunes : « POTTER » en lettres d’or, pluie de plumes rouges et or. Les tribunes éclatent de rires et de cris enthousiastes. Quirrell, lui, sursaute, surpris, son murmure brisé par le vacarme. Sa concentration se dissout. Harry reprend le contrôle, redresse son balai et fonce vers le Vif d’or. Je hurle :

« Vas-y Harry ! Montre-leur qui est le boss ! »

Les tribunes rient, acclament. Harry, cramoisi, attrape le Vif d’or. Victoire. Quand il revient au sol, il marmonne :

« Tu m’as couvert de honte… »

Je lui lance un clin d’œil.

« Ou de gloire. Ça dépend du point de vue. »

[Système] : Relation Harry Potter +10. Réputation Gryffondor +15. Vous avez piqué l’intérêt d’Albus Dumbledore XP gagné : +25.

Harry finit par sourire en coin. Le stade se vide peu à peu, l’air encore saturé des cris de la foule et de l’odeur d’herbe froissée. Harry est sain et sauf, le match terminé. Moi ? J’ai encore la gorge qui gratte d’avoir hurlé. Mais j’ai adoré.

C’est en descendant les marches que je tombe sur le comité d’accueil le moins raffiné de tout Poudlard : Drago Malfoy, et ses deux lampadaires idiots, Crabbe et Goyle. Il se dresse devant moi, mains dans les poches, sourire venimeux collé au visage.

« Tu vas te casser une corde vocale à force de faire l’idiote, Granger. »

Je lève un sourcil, mon sac battant contre ma hanche.

« C’est moins dangereux que d’étouffer sur sa propre arrogance, Malefoy. »

Ses yeux gris s’assombrissent. Crabbe ricane, mais Goyle lui colle un coup de coude en chuchotant :

« Hé, c’est une insulte ?
- Évidemment que c’en est une, imbécile, grince Drago sans me quitter du regard. »

Je croise les bras, lui renvoyant son sourire, mais le mien a un petit quelque chose de plus… provocateur. Il s’avance d’un pas, assez proche pour que je voie la tension dans sa mâchoire.

« Tu te crois drôle, Granger ?
- Non, je me sais drôle. Et ça à l’air de t’agacer… c’est encore mieux. »

Il cligne des yeux, surpris un instant, puis esquisse un rictus glacé.

« Tu ne comprends vraiment rien. »

[Système] : Augmentation de la rivalité « obsession naissante ». XP +15.

Je fronce les sourcils, déstabilisée par ce choix de mot : obsession. Drago détourne les yeux, comme s’il s’était trahi. Ses joues pâles prennent une teinte rosée. Crabbe et Goyle, eux, n’ont rien remarqué, trop occupés à attendre un ordre. Avant de tourner les talons, Drago lâche, plus bas, presque pour moi seule :

« Tu devrais faire attention à toujours vouloir briller, Granger. Les flammes attirent aussi les prédateurs. »

Il s’éloigne dans la foule, son manteau flottant derrière lui, laissant ses deux gorilles courir pour le rattraper. Je reste plantée là, le cœur battant plus fort que je ne veux bien l’admettre. Pourquoi avait-il dit ça comme… comme une mise en garde ?

[Système] : Nouvelle variable relationnelle détectée = Drago Malefoy : Rivalité intense / Obsédante. Impact futur probable.

La nuit est tombée sur Poudlard. La salle commune de Gryffondor ronronne doucement sous la lueur des flammes. Harry et Ron chuchotent à côté de moi, visiblement trop excités pour dormir.

« On doit en savoir plus, souffle Harry. Hagrid sait forcément ce que protège Touffu.
- Tu ne crois pas qu’on devrait attendre, rétorqué-je, mais déjà trop tard. Ron attrape sa cape et m’adresse un clin d’œil.
- T’es partante ? »

Je soupire.

« Je vous attends à l’entrée de la salle commune. Mais je vous préviens, si vous n’êtes pas revenus d’ici trente minutes je vais voir le professeur McGonagall.
Ils se faufilent hors de la salle commune. J’attends patiemment, mais mes amis s’attardent. Je me sens nerveuse et quand les trente minutes se sont égrenées, je n’y tiens plus, j’ai trop peur. J’active un de mes objets magiques et laisse un message à McRonron. Elle arrive à la salle commune et me demande pourquoi Harry et Ron ne sont pas dans la salle commune de Gryffondor. Je lui explique qu’ils voulaient voir Hagrid parce qu’ils s’inquiétaient pour lui.
Elle soupire et me demande de la suivre jusqu’à la cabane de Hagrid, nous entendons alors une voix narquoise plus loin dans le couloir.
« Alors, on joue les aventuriers, Potter ? »
Drago Malefoy… Evidemment… Flanqué de son éternel sourire suffisant, qu’il va bientôt perdre…
« Tu n’as vraiment que ça à faire, Malefoy ? crache Ron. Te cacher derrière les buissons pour nous suivre ? »
Il hausse les épaules.
« Disons que j’étais curieux de savoir pourquoi des Gryffondor rampaient hors du château après le couvre-feu. Imaginez la tête de McGonagall quand je lui raconterai ça. »
- Vous n’avez pas à imaginer monsieur Malefoy… intervient McRonron, faisant sursauter Malfoy. »

Le visage de Drago se décompose.

« Mais… mais professeur, je …
- Pas un mot, Malefoy. Vous n’avez rien à faire dehors non plus. »

Je croise les bras, incapable de cacher mon sourire triomphant.

« Exactement ce que je me disais, professeur. J’ai vu mes camarades quitter le dortoir et… je craignais qu’ils fassent une bêtise. Alors j’ai préféré venir vous prévenir. »

Harry et Ron se retournent vers moi, médusés. Drago, lui, me fusille du regard comme si j’avais personnellement piétiné sa fierté. McGonagall pince les lèvres, hésite, puis incline légèrement la tête.

« Prudente décision, Miss Granger. Quant à vous trois, retenue samedi soir. Et moins dix points pour Gryffondor. »

Ron ouvre la bouche pour protester, mais je lui lance un regard noir avant qu’il ne condamne encore plus notre maison. Drago, lui, n’a pas cette retenue.

« Mais professeur ! Je les ai surpris, moi ! Je ne devrais pas être puni ! »

McGonagall lève un sourcil glacial.

« Vous avez enfreint le règlement autant qu’eux, Monsieur Malefoy. Je vous attends samedi soir également. »

Je crois voir la fumée lui sortir des oreilles tant il fulmine. J’interpelle McRonron :

« Professeur, je me propose pour essayer de canaliser mes camarades samedi pendant la retenue.
- J’accepte avec plaisir votre aide, Miss Granger, me répond-elle, m’octroyant un de ses rares sourires. »

[Système] : Réputation Gryffondor -10. Réputation Hermione +10 (McGonagall). Rivalité Drago d’intensité accrue. XP +20. Vous passez au niveau 7. Vous gagnez +1 MAGIE, +1 DEXTERITE + 1 CHANCE (exceptionnel)

Alors que nous rentrons vers la salle commune escortés par McGonagall, je glisse discrètement à Drago, juste assez bas pour qu’il m’entende :

« Et dire que tu voulais jouer au héros… Résultat : collé. Avec eux… et moi."

Il me jette un regard assassin, mais ses joues rosissent malgré lui.

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 7 (5/400XP)
• MAGIE : 19
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 14
• DEXTÉRITÉ : 19 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 7
Compétence passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
Compétences passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 1) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs)

Chapter 6: Chapitre 5 : la forêt interdite.

Chapter Text

Je déteste les punitions. Pas parce que j’ai peur. Non. Parce que ça veut dire marcher dans la Forêt interdite, de nuit, avec Malefoy qui fait des manières derrière moi.

« C’est scandaleux ! geint-il. Moi, un Malefoy, obligé de fouler cette boue immonde avec une née-moldue…
- Tu veux que je te cire tes bottes ou que je me présente comme bouclier ? je réplique en me retournant, un sourire carnassier au coin des lèvres.
- Je n’ai pas peur ! insiste-t-il, le menton haut.
- Ton pantalon dit le contraire. »

Ron étouffe un rire, trop heureux d’avoir une excuse pour se moquer. Harry secoue la tête, tentant de garder son sérieux, mais ses lèvres frémissent.

Hagrid, lui, marche devant, sa lanterne oscillant à chaque pas. Sa silhouette gigantesque avale les ombres.

« Les licornes sont blessées, marmonne-t-il. Faut les retrouver. Y a quelque chose d’anormal dans c’te forêt. »

Je ravale ma réplique, soudain glacée. Une licorne blessée… rien que cette idée me met mal à l’aise. On s’enfonce dans l’ombre. La forêt respire. Les arbres grincent comme des os, les feuilles bruissent comme des chuchotements. J’ai l’impression que les branches s’écartent pour mieux nous avaler.

[Système] : Nouvelle zone découverte → Forêt interdite (niveau 1).
Attention ! Danger détecté ! Risque: élevé.
XP bonus exploration : + 10 (+20 bonus danger).

Encore une fois, je ne sais pas si le système m’avertit ou m’encourage à poursuivre sur cette voie. Chaque pas me semble plus lourd. Drago souffle dans mon dos, nerveux, mais trop fier pour l’avouer.

« S’il recommence encore à se plaindre, je lui enfonce une branche dans la bouche, je pense, serrant ma baguette dans ma main. »

Nous finissons par nous séparer, Harry, Drago et moi et Hagrid, Crocdur et Ron. On marche. Longtemps. Trop longtemps. Les arbres semblent se refermer sur nous. Chaque craquement de branche me fait tressaillir, mais je serre les dents. Puis une odeur métallique me prend soudain à la gorge. Du sang.

« Vous sentez ? je murmure, la voix plus tremblante que je ne voudrais. »

La lueur de la lanterne qu’Hagrid nous a laissée, éclaire une clairière. Là, au sol, une licorne gît. Blanche. Pure. Et morte. Son sang argenté s’écoule lentement, brillant comme des étoiles tombées du ciel.

Ron blêmit.

« C’est… c’est horrible… »

Harry pâlit, son souffle court. Drago recule d’un pas, les yeux écarquillés, incapable de sortir un mot. Et c’est là que je la vois. Une silhouette encapuchonnée, penchée sur le flanc du cadavre, qui… boit le sang directement dans la blessure. Mon estomac se retourne. Ma respiration se bloque.

« Par tous les dieux… »

La créature redresse lentement la tête. Son visage n’est qu’ombre. Mais ses yeux… des yeux rouges, brûlants, inhumains. Voldemort.

Harry fait un pas en avant, comme attiré par une force invisible. Je le retiens d’un geste brusque, mon poing crispé sur sa manche.

« Tu es cinglé ?! »

La créature avance, lente, fluide comme une ombre vivante. Ses pas ne font aucun bruit. L’air autour de nous devient plus froid, plus lourd.
Je panique. J’enfonce ma main dans ma poche, mes doigts rencontrent un collier de perles que j’avais bricolé, rien de plus qu’une babiole enchantée pour briller à la lumière. Mais soudain, une idée jaillit. J’inspire. Et j’improvise. Je murmure un sort improvisé, mélange de runes et d’instinct.

« Lumina fractalis ! »

Le collier explose en une pluie de lumière dorée. Les perles éclatent comme des étoiles, éclairant la forêt entière. Les arbres brillent d’éclats d’or. La créature gronde, son ombre vacille, et elle disparaît, avalée par la nuit.

La créature gronde, ses yeux rouges vrillant les miens, puis recule, blessée par cette clarté soudaine. Son ombre s’étire, se fond dans la brume… puis disparaît. Hagrid surgit, courant maladroitement.

« Qu’est-ce que vous fichez ici ?! hurle-t-il, sa lanterne tremblant. »

Mais je n’entends pas vraiment. Mon regard est accroché à Malefoy.

Il tremble. Son masque d’arrogance s’est effondré. Ses lèvres tremblent. Ses yeux gris cherchent les miens une seconde, comme s’il avait besoin d’une confirmation, d’un témoin de sa peur.

« Ce… c’était quoi, ça ? souffle-t-il. »

Je devrais rire. Je devrais lui balancer une pique. Mais je chuchote, la gorge serrée :

« Quelque chose que même ton nom ne peut pas acheter. »

Ses yeux s’élargissent, surpris par le ton. Son masque revient aussitôt. Trop vite.

« Je n’ai pas eu peur. »

Je souris doucement.

« Bien sûr que non. Moi non plus. »

Nos regards s’accrochent une seconde de trop. Puis il détourne les yeux, ses joues pâles rosissant.

[Système] : Quête “Forêt interdite” accomplie. Récompense : +50 XP. Vous passez au niveau 8.
Statistiques augmentées : MAGIE +2 ENDURANCE +1 CHANCE +1 (exceptionnel)
Nouvelle compétence acquise : Sort improvisé (Bonus capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique).

De retour dans mon dortoir, impossible de dormir. Les yeux rouges me hantent encore. Voldemort. Ce n’était pas un cauchemar. Mais plus étrange que ça, c’est ce souvenir-là : Drago Malefoy, blême, tremblant, incapable de mentir. Et son regard accroché au mien, presque… humain. Je serre mon oreiller, le cœur battant. J’ai tenu tête à Voldemort avec un collier bricolé. Et j’ai vu Drago Malefoy avoir peur. Peut-être que je suis plus puissante… et moins seule…

***
Je me réveille dans l’infirmerie, l’infirmière avait tenu à ce que je reste en observation après mes « exploits » dans la forêt interdite. La lumière douce des bougies vacille sur les murs de pierre. Mes doigts froissent les draps immaculés. L’air sent les potions et le linge propre. Je me redresse à demi quand je sens une présence.

À côté de mon lit, une silhouette familière. Barbe argentée, yeux bleus pétillants derrière des demi-lunes. Albus Dumbledore. Il est assis sur une chaise près de mon lit, les mains croisées, comme s’il avait tout le temps du monde. Ses yeux bleus pétillent de curiosité, mais aussi d’une étrange bienveillance.

« Ah, vous êtes réveillée, Miss Granger, » dit-il doucement, comme s’il n’avait pas voulu briser mon sommeil.

Je bafouille un : « Bonjour, professeur », nerveuse.

Je déglutis, nerveuse. Pourquoi ai-je l’impression qu’il voit plus loin que mes yeux ? Il sourit, amusé par ma gêne.

« Vous avez été très courageuse… La Forêt interdite n’est pas un endroit pour les enfants, et pourtant… vous avez fait preuve d’une grande présence d’esprit. Vous avez transformé un simple collier en arme lumineuse capable de repousser… des ténèbres que même les adultes redoutent. »

Je baisse les yeux, mal à l’aise.

« Ce n’était pas… réfléchi. Je voulais juste protéger Harry.
- Juste ? répète-t-il doucement. Voilà un mot bien modeste, pour un geste qui n’appartient pas à votre âge. »

Son sourire s’élargit, comme s’il goûtait à une vérité cachée dans mes mots.

« Justement. Vous avez tendance à faire davantage que ce que l’on attend de vous. Beaucoup plus. »

Un silence s’installe. Je sens son regard qui m’examine, qui me perce. Pas de jugement. Plutôt… une curiosité sincère. Il reprend :

« Savez-vous ce que je trouve fascinant chez vous, Miss Granger ? Vous avez l’ardeur de l’apprentissage, la loyauté des lions… mais aussi une créativité et une indépendance d’esprit que l’on retrouve rarement chez les élèves de votre âge. »

Je serre les draps entre mes doigts. Est-ce qu’il se doute ? Est-ce qu’il sait que je ne suis pas vraiment …elle ? Il incline légèrement la tête, ses yeux brillant d’une intelligence insondable.

« Parfois, il me semble que vos paroles… portent une expérience qui n’appartient pas tout à fait à vos onze ans. Comme si vous aviez déjà vécu davantage que ce que ce monde n’a pu vous offrir jusque-là. »

Mon cœur s’arrête une seconde. Je croise ses yeux et, l’espace d’un instant, j’ai la sensation qu’il lit directement dans mon âme. Il ne dit rien de plus, mais ses mots restent suspendus. Une reconnaissance muette, comme s’il venait d’effleurer un secret que je n’ai pas encore révélé. Il s’incline légèrement vers moi, son regard brillant.

« Dites-moi, Miss Granger… quand vous agissez, suivez-vous toujours vos leçons, ou bien votre instinct ? »

Je hoche la tête. « Les deux. Mais… souvent, je me fie à ce que je sais être juste, même si ce n’est pas dans les manuels. »

Ses lèvres s’étirent en un sourire satisfait.

« Voilà qui est fascinant. Vous me rappelez que la magie, contrairement à ce que beaucoup pensent, n’est pas seulement une science. Elle est aussi une question de choix. »

Il se tait un moment, me laissant digérer ses paroles. Puis il poursuit, comme s’il effleurait un sujet plus intime :

« Et vous, Hermione… qu’est-ce que vous recherchez vraiment, dans cette école ? Le savoir ? La gloire ? La puissance ? »

Mon souffle se bloque. Dans mon esprit résonnent mes propres pensées, celles que j’ai eues tant de fois dans ma vie passée.

« …Je veux être libre. Créer... Ne plus être seule. »

Mes derniers mots sont murmurés. Dumbledore ferme les yeux, comme si cette réponse le touchait profondément. Quand il les rouvre, son regard a changé : il me scrute avec une intensité troublante, comme s’il voyait bien plus loin que mon visage.

« La liberté, la création… et le refus de la solitude. Des désirs nobles, mais qui portent en eux une grande fragilité. Savez-vous, Miss Granger, que le plus grand miroir de ce château a déjà montré des visions semblables ? »

Je tressaille. Il parle du miroir du Riséd. Il continue, d’une voix basse, presque méditative :

« Certains y voient leur famille retrouvée. D’autres, la reconnaissance ou la gloire. Mais ce miroir ne reflète pas l’avenir… seulement nos désirs les plus profonds. »

Ses yeux se posent sur moi, brillants de malice et de compassion.

« Je me demande ce que vous, vous y verriez. »

Je ravale ma salive. Mes doigts tremblent. Je ne peux pas lui dire que je verrais ma véritable identité, Méline, réconciliée avec un monde qui n’était pas le sien. Je murmure :

« Je verrais… des compagnons. Des amis qui ne m’abandonnent pas. Et un endroit où je peux créer librement. »

Le silence se prolonge. Puis Dumbledore hoche la tête, lentement, comme si tout s’imbriquait dans son esprit.

« Oui… cela vous ressemble. Vous incarnez une Hermione… bien différente de celle que je croyais connaître. »

Je me fige. Mon cœur bondit. Il ne m’a pas appelée Méline. Mais… il sait. Pas qui je suis exactement, mais que je suis autre. Il se lève, rajuste sa robe et conclut avec douceur :

« Peu importe d’où vous vient cette force, Miss Granger. Je crois que vous avez été envoyée ici pour une raison. Et tant que cette raison vous guide vers le bien… vous trouverez toujours ma confiance. »

Ses mots résonnent comme une promesse. Je détourne les yeux pour cacher mes larmes, mais il n’en dit pas plus. Avant de quitter la pièce, il ajoute simplement :

« Reposez-vous. L’avenir viendra vous chercher tôt ou tard… et je crois qu’il comptera sur vous plus que vous ne l’imaginez. »

Puis il disparaît dans le couloir, me laissant seule, la gorge serrée.

[Système] Vous avez piqué la curiosité d’Albus Dumbledore (+20).

Il sait. Et malgré ma peur, une chaleur inattendue me réconforte. Pour la première fois, je n’ai plus l’impression de porter ce secret seule.

***

La salle de classe est plongée dans une pénombre poussiéreuse. Des chandelles vacillent, projetant des ombres démesurées sur les murs tapissés de vieilles affiches de créatures magiques. Quirrell entre, trébuchant sur le seuil, serrant nerveusement son turban violet.

« B… b… bonjour, mes chers é… élèves. Aujourd’hui, n… nous allons parler des lutins de Cornouailles. »

Un soupir collectif traverse la salle. Les lutins piaillent dans une cage bringuebalante posée sur son bureau. Moi, je plisse les yeux. Ses mains tremblent encore plus que d’habitude. Mais est-ce Quirrell… ou lui derrière le turban ? Le système intervient alors et je sais que mon intuition est exacte.

[Système] : quête secondaire “Vérifier la possession”

Objectif : Trouver un signe que Voldemort est toujours sous le turban de Quirrell.

Je fais mine de prendre des notes, mais en réalité, je griffonne un schéma de rune d’illusion lumineuse. Mon idée est simple : provoquer une réaction. Si quelqu’un se cache dans son esprit, la magie réagira différemment.

Harry, assis à côté de moi, chuchote :

« Pourquoi tu le fixes comme ça ?
- Expérience scientifique, je réponds avec un faux sourire.
- C’est surtout le regard des mauvais coups, il me souffle, pas dupe. »

Je l’ignore et trace rapidement mes runes sur le parchemin, puis j’envoie une micro-impulsion de magie. Un petit éclat doré s’élève, danse dans l’air… et va se poser directement sur le turban de Quirrell.

Quirrell sursaute comme piqué par un scorpion. Ses yeux s’écarquillent, et pendant une seconde… je vois son regard devenir vide, presque noir.

« Q… qui a fait ça ?! Tonne-t-il d’une voix étrangement plus grave. »

Un frisson me traverse l’échine. Ça ne sonnait pas comme Quirrell. Je lève la main avec un air candide :

« Désolée professeur, simple erreur de manipulation. »

Il me fusille du regard. Son poing se crispe autour de sa baguette. Mais presque aussitôt, il redevient l’homme timoré et bafouillant :

« H… hum. Bien. Continuons. »

[SYSTEM] : Analyse magique → Perturbation confirmée.
Résultat : Présence parasite détectée. Probabilité “Voldemort” : 92 %.
Récompense : +20 XP, votre intuition augmente.

Peut-être pour détourner l’attention, Quirrell ouvre la cage. Les lutins s’échappent en criant, tirant les cheveux des élèves et lançant des plumes de coussins. La classe est un carnage instantané.

Ron se prend un livre en pleine tête. Harry essaie de frapper un lutin avec sa plume comme si c’était une épée. Moi, je reste concentrée. Une idée me vient.

Je murmure une incantation dans mon pendentif artisanal. Une volée de petites perles jaillit et se transforme en papillons lumineux. Les lutins, intrigués, se précipitent dessus, distraits. J’en profite pour claquer ma baguette :

« Immobilus ! »

Les lutins se figent, suspendus dans les airs comme des statues grotesques. Toute la classe me dévisage. Quirrell, lui, pâlit et transpire abondamment. J’ai la confirmation que j’espérais: Voldemort est encore là… et il sait que je l’ai senti.

[SYSTEM] : Quête secondaire “Vérifier la possession” accomplie.
Récompense : Compétence obtenue → Intuition occulte (niveau 1).
(Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire.) La compétence création magique passe au niveau 2 (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs et rares)
Quand la cloche sonne, Quirrell trébuche hors de la salle, son turban tremblant. Harry et Ron accourent vers moi.

« Comment t’as fait ça avec les papillons ?! demande Ron, émerveillé. »

Je souris, mais mon cœur bat trop fort.

« Juste un peu d’artisanat magique… »

Je ne leur dis pas ce que j’ai vu. Pas encore. Parce que si Voldemort sait que je sais… le jeu vient de changer.

 

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 8 (45/450XP)
• MAGIE : 21
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 15
• DEXTÉRITÉ : 19 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 8
Compétences passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 2) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs et rares)
- Intuition occulte (niveau 1). (Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire.)
Compétence active :
- Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique).

Chapter 7: Chapitre 6 – Le miroir du Riséd et le début des ennuis

Chapter Text

Le château dort. Enfin… il essaie. Moi, pas du tout. Avec Harry et Ron comme amis, ça devient Mission Impossible, j’entends presque la musique de la série dans mes oreilles lorsque nous nous faufilons dans les couloirs la nuit…

Harry a cette obsession dans les yeux, comme si quelqu’un l’avait branché sur une batterie à 1000 volts : Rogue. Toujours Rogue. Tout est de sa faute, c’est lui qui veut piquer la Pierre, c’est lui qui menace Quirrell, c’est lui qui tire les ficelles.
Spoiler : ce n’est pas lui. Mais bon, je ne peux pas le crier sur tous les toits.
« On doit chercher, murmure Harry, décidé. Je sens qu’il se passe quelque chose.
Ron soupire, moi aussi. Pourtant je finis par les suivre, parce que… bah, c’est Harry. On ne laisse pas ce gars errer seul dans les couloirs avec sa cape d’invisibilité à la main et son instinct suicidaire.
[Système] : Quête secondaire activée : Suivre Harry Potter après le couvre-feu.
Récompense potentielle : découverte d’un secret. Pénalité si découverts : perte de points pour Gryffondor.
Merci, le système. Comme si je ne le savais pas ! On erre dans les couloirs, la pierre froide sous nos pieds. La lueur de la lune éclaire des tableaux grincheux qui nous regardent passer ou nous demande d’éteindre la lumière. Finalement, au bout d’un long couloir, Harry s’arrête devant une porte entrouverte.
« Je ne me souviens pas de cette porte, chuchote Ron.
- Allons-y, fait immédiatement Harry. »
On entre, moi à reculons dans une salle glaciale, poussiéreuse et vide, à l’exception d’un miroir immense, plus grand que tout ce que j’ai vu. Cadre doré, sculpté comme une porte vers un autre monde. Et au sommet, on peut lire une inscription : Erised stra ehru oyt ube cafru oyt on wohsi. Ron fronce les sourcils.

« C’est du charabia.
- Je ne sais pas, je murmure. Pourquoi prendre la peine d’écrire un texte qui n’a pas de sens ? »
Harry ne dit rien. Il s’avance, hypnotisé. Ses mains tremblent quand il effleure le cadre. Puis il se fige. Ses lèvres tremblent.
« Papa… maman… »
Mon cœur se serre. Harry, qui n’a jamais connu un vrai Noël, a sous les yeux ce que je n’ai jamais eu non plus : une famille heureuse. Et moi ?
Je m’avance à mon tour. Je me force à regarder dans la glace. Et ce que je vois me coupe les jambes. C’est moi. Pas Hermione. Pas Méline déguisée. Juste… moi. Plus âgée, droite, confiante. Pas de cicatrices, pas de tremblements. À mes côtés, une famille soudée. Un père et une mère qui ne lèvent pas la main sur moi, qui me sourient comme si j’étais leur fierté.
Et… merde. Il est là aussi.

Drago. Pas moqueur, pas suffisant. Juste… à mes côtés, son regard gris clair posé sur moi avec une intensité douce. Comme si j’étais… importante pour lui. Je recule d’un pas, le souffle coupé.
« C’est… faux, murmuré-je. C’est qu’un sort. Ça ne veut rien dire. »
Mais mon cœur bat trop fort. Une partie de moi ne veut pas croire que ce soit seulement une illusion.
[Système] : Secret découvert : Miroir du Riséd +50 XP
Effet : reflète le désir le plus profond de votre cœur.
Nouvelle quête personnelle activée : « Déterminer ton vrai désir. »
Progression : 0 %.
Génial. Même un miroir me fait la morale.
***
Je reste figée devant le miroir. Mon reflet me renvoie deux images qui se brouillent l’une dans l’autre : Méline, adulte, dans son atelier baigné de lumière, entourée de mes bijoux bien ordonnés et de mes toiles débordant de douceur… et Hermione, sûre d’elle, riant avec Harry et Ron et même Drago, encore lui. Deux vies. Deux destins. Les deux s’entrelacent, comme si le miroir refusait de choisir pour moi.
Un bruit derrière moi. Je sursaute. La porte a grincé.
« Fascinant, n’est-ce pas ? »
La voix est douce, mais me fait sursauter plus que n’importe quel rugissement. Dumbledore est là, ses yeux bleus fixés sur le miroir, brillants d’une lueur que je ne comprends pas entièrement. Il ne dit rien d’abord. Comme à l’infirmerie, il se contente d’observer. Puis, calmement :
« Vous souvenez-vous, Miss Granger ? Je vous ai demandé ce que vous recherchiez vraiment… »
J’incline légèrement la tête.
« Je crois que ce miroir m’a donné une partie de la réponse. »
Je sens ma gorge se serrer. Un silence lourd tombe entre nous. Je comprends qu’il a vu ce que j’ai vu. Cela ne me fais pas peur, il ne me veut pas de mal. Il l’aurait déjà fait sinon ? Alors, ne sachant pas quoi répondre, je hoche la tête.
« Ce que je vois… ce n’est pas possible, je murmure. Deux vies en même temps… C’est contradictoire. »
Un sourire amusé effleure ses lèvres.
« Ah, les désirs sont rarement logiques. Ils sont le langage secret de l’âme. »
Je serre mes poings.
« Mais si ce n’est qu’un rêve, à quoi bon ? »
Dumbledore s’approche, ses yeux plongés dans les miens avec une bienveillance désarmante.
« Peu importe ce que ce miroir vous montre, il ne dicte pas qui vous êtes. Ce n’est pas le reflet qui compte… mais le choix que vous ferez en dehors de ce reflet. »
Il marque une pause, puis ajoute, d’une voix plus basse :
« Vous portez en vous des désirs multiples… et peut-être même une histoire qui n’appartient pas tout à fait à ce monde. »
Je tressaille. Il le sait. Pas tout, mais assez pour deviner que je ne suis pas « seulement » Hermione Granger. Pourtant, son regard n’est ni accusateur ni menaçant. Plutôt… protecteur.
« Quelle que soit votre vérité, continue-t-il doucement, je sais que vous appartenez à la lumière. C’est cela qui m’importe. »
Je reste figée, incapable de parler. Finalement, il sourit, malicieux :
« Méfiez-vous tout de même. Le miroir est trompeur. Il ne montre ni la vérité ni l’avenir… seulement ce que nous désirons. Si l’on s’y perd trop longtemps, on cesse de vivre. »
Je baisse les yeux. Mais au fond de moi, un feu étrange brûle : il ne m’a pas rejetée. Il sait que je ne suis pas ce que je prétends être… et il me garde dans sa confiance.
[Système] : Relation avec Albus Dumbledore : Intrigue et bienveillance accrues (+30). [Système] : Nouvelle compétence : Volonté inébranlable.
Effet : Immunité partielle aux illusions et charmes de confusion.
+2 ENDURANCE.

Je reste longtemps immobile, les paroles de Dumbledore résonnant encore dans ma tête. Il sait. Pas tout… mais assez pour me troubler. Pour la première fois, je sens que quelqu’un perçoit mon secret sans que je doive le dire.
[Système] : Quête personnelle: « Déterminer ton vrai désir. »
Progression : 10 %.
… Ça risque d’être long…

***
Harry et Ron, eux, passent leurs soirées à cogiter sur Touffu et ce qu’il garde. Ils n’ont pas retenté d’accéder à la Réserve, mais cela ne les empêche pas de se triturer les méninges. Ron jure que c’est forcément un trésor des gobelins. Harry est persuadé que Rogue en veut à quelque chose de plus grand. Moi, je sais déjà. Mais comment leur glisser l’indice sans passer pour une encyclopédie vivante ?
Et puis, parfois le hasard nous aide…
"J’en ai marre, tout ce que Hagrid a bien voulu nous dire c’est que c’est une histoire entre Nicolas Flamel et Dumbledore… Mais c’est qui ce Nicolas Flamel ?! râle Ron"
Je ne manque pas l’occasion et intervient :
« Attends ! Tu as dit Nicolas Flamel ?... Ça me fait penser à quelque chose »
[Système] : Mémoire parfaite activée : Recherche en cours… Résultat trouvé.
« Histoire de la magie anglaise, Tome 2, chapitre 5, je récite. »
Je vois les deux nigauds me regarder d’un air sceptique. Je précise alors avant d’aller chercher le livre :
« J’ai une mémoire photographique… »
Je trouve sans peine le paragraphe qui m’intéresse et tourne le livre dans la direction de mes amis. Ron grommelle alors :

« Pourquoi tu ne nous en as pas parlé avant ?! On a recherché des heures dans les bouquins !
- Peut-être parce que vous n’avez jamais partagé avec moi cette information !
- On aurait pu le faire si on n’avait pas eu une heure de colle par ta faute ! réplique Ron.
- J’ai fait cette heure de colle avec vous je te signale… je dis sans me démonter
- Incroyable ! fait alors Harry, les yeux plongés dans le bouquin que j’ai amené. Ecoutez ça ! Nicolas Flamel ! C’est l’alchimiste qui a créé la Pierre philosophale. Elle donne la vie éternelle et transforme tout métal en or.
- Donc Touffu garde ça ? souffle Ron. Une Pierre d’immortalité.
- Et Rogue la veut ! ajoute Harry. »

Je ne les contredis pas. Mais mon ventre se serre.
***
Bien sûr, la vie ne serait pas drôle sans un peu plus de complications n’est-ce pas ?! Le prochain à perturber mes nuits est Hagrid. Un beau matin des vacances de Pâques, nous décidons de confronter Hagrid avec ce que nous avions découverts… Quand je vois son attitude et que j’avise la marmite et le feu vif dans la cheminée, je me rappelle d’un petit « détail » que j’avais oublié… Norbert… Norbert le dragonneau…
Décidée à crever l’abcès tout de suite, je demande à Hagrid dès que nous sommes assis :
« Qu’est-ce que tu caches dans ta marmites Hagrid ?
- Rien du tout… ne me répond-il avec un air complètement suspect. »

Heureusement, Norbert avait décidé de jouer franc jeu et le couvercle de sa marmite se soulève tout seul, révélant un œuf énorme, couvert d’écailles noires.
« Cool ! T’as fait des œufs ! Je m’exclame avec sarcasme. Ce sera avec un peu de poivre et des mouillettes pour moi !
- Un œuf de dragon, souffle Ron.
- Exactement répond Hagrid à Ron, décidant de m’ignorer. C’est un Norvégien à crête Il est magnifique, non ?
- Il est surtout en situation irrégulière et dangereux, Hagrid, je lui dis en me frappant le front. »

Avec ma force de persuasion Hagrid finit par entendre raison et promet de parler de l’œuf à Dumbledore. Celui-ci nous convoque tout de même par la suite. Ce qui me permet d’entrer dans son bureau pour la première fois. Et j’aime ce que j’y vois.
Le bureau respire la magie ancienne : des étagères pleines de grimoires craquants sous leur reliure, des instruments argentés qui bougent tout seuls, des cartes stellaires, et au centre, perché sur un socle doré, un phénix magnifique qui nous observe de ses yeux d’ambre. La lumière des bougies danse sur les murs, projetant des reflets chauds. Je pourrais passer des heures ici à tout détailler.

Dumbledore nous attend derrière son bureau, ses mains croisées avec sérénité. Ses yeux bleus pétillent derrière ses lunettes, comme s’il voyait plus que ce que nous disions.
« Asseyez-vous, mes enfants. »
Nous obéissons aussitôt. Harry fixe le sol, Ron se tortille sur sa chaise, et moi… je ne peux pas m’empêcher de détailler chaque objet étrange qui vibre ou siffle doucement autour de nous.
« Hagrid m’a parlé de son œuf, commence Dumbledore d’un ton doux. Je sais qu’il vous en avait parlé aussi. »
Harry déglutit.
« On ne voulait pas… le dénoncer, professeur. »
Ron se précipite :
« On voulait juste l’aider !»
Je prends une grande inspiration.
« Il ne se rendait pas compte du danger, dis-je fermement. On a essayé de le raisonner et il avait promos de tout vous dire… Mais on n’a rien dit pour ne pas le trahir. »
Le silence s’épaissit. Puis Dumbledore hoche lentement la tête.
« L’amitié est une belle chose. Mais sachez-le : parfois, protéger un ami, c’est aussi l’empêcher de se mettre en danger lui-même. »
Ses yeux glissent sur nous. Je me sens percée à jour.
« Vous trois êtes liés par un courage sincère, reprend-il. Mais vous avez chacun une manière différente de le montrer. »
Il s’arrête de parler, puis fixe Harry :
« Continuer à avancer sans peur, même quand l’ombre guette. »
Il passe à Ron :
« Rester loyal, même dans les pires moments. »
Et puis il s’attarde sur moi :
« Oser dire ce que les autres refusent de voir. »
Je rougis malgré moi, le cœur battant.
Harry relève les yeux, hésitant :
« Alors… vous n’êtes pas en colère ? »
Le sourire de Dumbledore est à la fois amusé et bienveillant.
« En colère ? Non. Inquiet, peut-être. Les dragons ne sont pas faits pour les cabanes en bois, et encore moins pour un château rempli d’élèves. Mais sachez que Norbert sera entre de bonnes mains. Charlie Weasley est un excellent soigneur de créatures magiques. »
Ron se détend, soulagé, mais je vois bien qu’Harry garde un reste de culpabilité. Moi, je me perds dans la chaleur du bureau, fascinée par l’aura de Dumbledore. Il se lève, contourne son bureau et s’arrête devant nous. Sa voix devient plus basse :
« Une dernière chose… Ce château recèle plus de secrets que vous n’imaginez. Certains sont merveilleux. D’autres… dangereux. Vous serez tentés de les chercher. Je ne vous l’interdis pas. Mais souvenez-vous : la curiosité doit toujours marcher main dans la main avec la prudence…
- Et une trousse de premier secours ? je propose.
- Ah ah… rit doucement Dumbledore. Oui, c’est toujours utile, Miss Granger. Personnellement, je ne me balade jamais sans mes bonbons préférés. Ils m’aident à réfléchir. Vous en voulez un ?»

Son regard s’attarde une fraction de seconde sur moi, et il nous tend des friandises en forme de haricots dans un bol en cristal.
« Ce sont des dragées surprises de Bertie Crochue. »
Ron hésite. Harry décline poliment. Moi, je tends la main, un sourire en coin.
« Tant que ce n’est pas goût crotte de nez… »
Un éclat amusé brille dans les yeux de Dumbledore.
C’était goût « crotte de nez »… mince…
[Système] : Réputation Gryffondor +10 (bonne gestion de crise).
Relation Dumbledore : confiance accrue (+20).
Relation Hagrid : -5 (boudeur), mais gratitude cachée.
Compétence passive obtenue : Sérénité (résistance accrue au stress, +1 ENDURANCE).

***
Bon sang ! Entre Touffu, la Pierre, Voldemort et maintenant les dragons clandestins… Poudlard est devenu un terrain de jeu dangereux. Et moi, je dois jongler entre deux vies, deux vérités, tout en protégeant mes amis d’un ennemi qu’ils n’ont pas encore appris à craindre. Mon cerveau bouillonne en rejoignant la salle commune de Gryffondor. Comme pour sonner le glas de mes réflexions, une fenêtre système s’affiche :
[Système] : Nouvelle quête principale « Protéger la Pierre ».
Difficulté : extrême. Récompense : inconnue.
Pénalité en cas d’échec : mort.

Voyons le côté positif de la chose… Au moins, le système est clair pour une fois !

Hermione Granger
Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)
Niveau 8 (100/450XP)
• MAGIE : 21
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 17 (+1 Bonus sérénité)
• DEXTÉRITÉ : 19 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 8
Compétences passive :
- Mémoire parfaite (niveau maximum)
- Création magique (bijoux, peinture, artisanat) devient Artisanat magique (niveau 2) (Bonus : capacité à créer des objets uniques à partir de matériaux communs et rares)
- Intuition occulte (niveau 1). (Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire.)
- Volonté inébranlable (Bonus : Immunité partielle aux illusions et charmes de confusion.)
- Sérénité (Bonus : résistance accrue au stress)
Compétence active :
- Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique).

[Système] : Quête principale « Protéger la Pierre ».
Difficulté : extrême. Récompense : inconnue.
Pénalité en cas d’échec : mort.
[Système] : Quête personnelle: « Déterminer ton vrai désir. »
Progression : 10 %.

Chapter 8: Chapitre 7 : La pierre philosophale

Chapter Text

J’ai beau retourner la situation dans tous les sens, je ne vois pas d’autre solution que d’accompagner Ron et Harry, comme la Hermione originale. Par contre, pas question de m’embêter comme elle. J’aiderai Harry à ma façon… et avec une trousse de premiers secours comme promis à Dumbledore.

Tout commence, quand je me décide à parler au directeur de mon club de créations magiques…. Je monte les marches quatre à quatre, jusqu’à la gargouille de pierre qui garde son bureau.

« J’ai besoin de voir le professeur Dumbledore, dis-je d’une traite. »

La gargouille me fixe avec ses yeux de pierre. Un élève de Serdaigle passe derrière moi et murmure :

« Inutile d’attendre, le professeur Dumbledore est parti ce matin. Une urgence au Ministère, paraît-il. »

Mon cœur rate un battement. Parti ? Maintenant ? Je reste figée, le souffle court. Une alarme sourde résonne dans mon esprit.

[Système] : Analyse temporelle : Opportunité critique détectée.
Absence de Dumbledore. Risque d’action ennemie : imminent.

Je sens mes mains trembler. C’est donc ça. C’est ce moment précis. Quirrell va agir. Je ferme les yeux, une sueur froide dans la nuque.

Je remercie le serdaigle et je file retrouver Harry et Ron en leur expliquant la situation. Ils comprennent aussitôt, et nous filons encore une fois, au troisième étage, où se trouve Touffu. Je m’attends à moitié à ce que les trois têtes claquent des crocs, ses yeux luisant comme des lanternes jaunes dans l’ombre, le souffle empestant la viande pourrie… Mais il est tranquillement endormi par une harpe qui joue toute seule.

Je fais signe à mes amis et nous nous déplaçons à pas de loup jusqu’à la trappe. J’ai à peine le temps de la fermer derrière nous, que celle-ci s’arrête de jouer.

« On a eu du bol ! fait Ron
- Tu parles ! dit Harry. Qui a enchanté la harpe à ton avis ?!
- Oh mince, répond mon bêta d’ami. En tout cas, on a eu de la chance que cette plante ait été mise là… »

Harry serre sa baguette, ses doigts blancs d’angoisse.

« J’ai un doute Ron, dit-il nerveusement. »

Des lianes froides et visqueuses s’enroulent autour de mes bras, de mes jambes, m’écrasent la poitrine. Ron hurle, Harry se débat.

« Ne bougez pas ! Je crie. Ça empire quand vous luttez ! »

Je fouille ma poche. Mes doigts rencontrent un briquet que j’avais ensorcelé pendant un cours ennuyeux, celui du professeur Binns pour changer... Une flamme bleue jaillit. Je la plaque contre les lianes. Elles reculent aussitôt, sifflantes et nous atterrissons doucement sur le sol. Harry reprend son souffle, encore secoué.

« Tu inventes même tes propres armes, maintenant ? »

Je souris malgré la sueur froide sur mon front.

« Et tu n’as encore rien vu !
- Ça doit me rassurer ou m’inquiéter ? répond Harry en grimaçant. »

[Système] : Compétence « Sort improvisé » activée. +100 XP.

Nous pénétrons dans une salle où des centaines de clés ailées volent en tourbillon, tintant comme des clochettes de métal. Tout au fond : une porte verrouillée.

« J’imagine qu’il faut trouver la bonne clef, je remarque.
- C’est un travail pour moi, fait Harry ! »

Il sourit et s’élance sur un balai, ses yeux brillants d’excitation. Ron tente de le guider, mais les clés sont trop rapides. Moi ? Je tends la main et en sors un filet que j’avais tricoté, renforcé de quelques poils de licorne ramassés en cours de soins. Je murmure une formule de capture. Le filet s’illumine, s’élargit, puis claque dans l’air… et enferme la clé argentée, la seule avec une aile abimée. Je la récupère et ouvre la porte alors qu’Harry se fait courser par les autres clefs. Ron et lui se glissent par la porte entrouverte et je la claque derrière eux, bloquant le nuage de clefs volantes.

Ron me fixe, bouche bée.

« Sérieux ?! »

Je hausse les épaules, faussement modeste.

« J’appelle ça… le style. »

[Système] : Action remarquable DEXTÉRITÉ +1. +100 XP.

Plus loin, un immense échiquier se déploie, les pièces plus grandes que nous. Leur pierre vibre d’une énergie inquiétante. Ron jubile, ses yeux brillants.

« Cette fois-ci, c’est à moi de vous épater. »

Je m’incline théâtralement. Harry et moi obéissons à ses directives, mais à chaque coup, une pièce explose, réduite en gravats. Je serre les poings. C’est un massacre. Et puis vient le moment que je redoutais.

« Je dois me sacrifier, dit Ron d’une voix ferme.
- Tu es dingue ! je hurle, la gorge serrée.
- C’est le seul moyen de gagner, répond-il en forçant un sourire pâle. »

Il déglutit, puis annonce le déplacement de son cavalier. La pièce se déplace, s’écrase… et Ron tombe, inconscient mais vivant. Harry gagne et après son « Echec et mat », les pièces nous laissent passer. Harry et moi fonçons vers la porte ouverte.

[Système] : Relation Ron Weasley +20. Respect mutuel.

Il y a sept fioles alignées sur une table. L’une des fioles est quasiment vide. Devant, des flammes bleues et noires bloquent le passage. Hermione aurait résolu l’énigme avec logique. Je choisis la fiole à demi vidée. Sous le regard éberlué d’Harry.

« Qu’est-ce que tu fais ?!
- Je triche, je réponds à sa plus grande stupéfaction.
- Mais ça ne va pas !?
- T’as une autre idée moins stupide que de gouter au hasard les potions ? »

Il ne répond pas. Je sors alors un sachet de ma robe et saupoudre une pincée de son contenu dans la fiole. Le liquide dans la fiole brille alors en bleu étincelant. Harry me fixe, inquiet.

« Tu sais ce que tu fais au moins, rassure-moi !
- J’avais une vague idée. Et ça a l’air de marcher.
- T’as fait quoi ? demande Harry en prenant la fiole que je lui tends, buvant alors que je lui explique.
- J’ai inversé l’effet de la potion. »

Harry crache ce qu’il n’avait pas encore avalé. Je laisse échapper un rire nerveux.

« Je plaisante, j’ai amplifié l’effet de la potion. Par contre, il n’y en a toujours que pour une personne… »
[Système] : Succès improbable. CHANCE +1. +100 XP. Vous passez au niveau 9. Vos statistiques augmentent : MAGIE + 1/ DEXTERITE +1

Harry jette un dernier regard vers moi et je me décide à sortir un de mes insectes messagers. Je prépare un message pour McRonron et je cours jusqu’à la salle des échecs. Je libère l’insecte messager en entrebâillant la porte des clefs et m’occupe de Ron qui gémit de douleur.

Nous entendons des cris, puis, le silence. J’aide alors Ron à se lever et nous courrons vers la dernière salle, mais les flammes sont toujours en place. Une seule chose me rassure : une fenêtre système qui m’indique :

[Système] : Quête principale « Protéger la pierre » accomplie. Récompense : +500 XP.
Vous passez au niveau 10.
Statistiques augmentées : MAGIE +2 / ENDURANCE +2 / DEXTÉRITÉ +1
Nouvelle compétence : Artisanat magique (niveau 3).
Vous pouvez créer des objets plus complexes (bijoux protecteurs, accessoires de combat, outils enchantés).

La suite est un enchaînement de bruits et d’agitation. McRonron, me passe le savon du siècle tout en m’examinant sous toutes les coutures. Elle a l’air complètement paniquée. Lorsqu’elle s’aperçoit que je vais bien, elle me confie à Rogue, qui me toise de son air ronchon. Je souris légèrement à Sev’ le Ténévreux, comme je le surnomme dans ma tête.

« Qu’y-a-t-il Miss Granger?
- Je savais que ce n’était pas vous qui essayiez de prendre la Pierre Philosophale ! Dommage que Harry et Ron ne m’aient pas crue.
- J’ignore comment vous avez appris tous les trois pour la Pierre, mais vous avez été pris dans une zone interdite. Vous perdrez des points quand le directeur en sera avisé.
- Mais j’en aurai gagné si vous aviez vu l’utilisation que j’ai faite de la poudre de racine de valériane pour permettre à Harry d’arriver dans la dernière des pièces. »

Il fronce les sourcils. Je précise alors :

« Il y en avait moins d’une dose dans la fiole qui devait être la bonne parmi les sept. Alors j’ai doublé son efficacité en espérant que ça protège assez Harry pour qu’il passe.
- Pari risqué !
- Pas avec une potion aussi parfaitement réalisée par notre excellent professeur de potions.
- Hmpf, ricane Rogue. Ce n’est pas en me cirant les chaussures que je serai plus indulgent.
- Je ne dis toujours que la vérité professeur, quelle que soit la situation, j’affirme. »

C’est vrai ! Je déteste le mensonge, alors je ne me mets jamais en situation de devoir mentir et si c’est impossible, je fais tout pour ne pas mentir. J’ignore ce que Sev’ le Ténébreux voit en moi à ce moment, mais il tourne sa tête vers la table contenant les potions, saisit la fiole désormais vide et me regarde en fronçant les sourcils.

[Système] Severus Rogue est impressionné. Votre affinité n’est plus dans le négatif.

Je retiens mon sourire.

L’infirmerie a l’odeur propre des choses qui soignent. Linge frais, potions, silence. Je fixe le plafond blanc jusqu’à ce que Dumbledore arrive dans l’infirmerie. Il s’enquière de la santé d’Harry et de Ron, qui dorment comme des bienheureux. Moi, j’ai le cerveau en ébullition et je n’arrive pas à trouver le sommeil. Le vieux sorcier approche de moi. Ses yeux pétillent, mais son regard pèse doux, lourd de tout ce qu’il sait.

« Vous vous êtes encore surpassée, Miss Granger. »

Je serre mes mains sur mes genoux.

« Je n’étais pas seule.
- D’après les explications que m’ont données vos professeurs, vous avez contribué grandement à la résolution des pièges que vos professeurs ont placés avec application…
- J’ai… mes méthodes, je réponds, un peu boudeuse. »

Un coin de sa bouche tressaute, comme s’il savourait ma réponse.

« Continuez d’apprendre. Et, si vous le pouvez… d’aider. Vos… créations… m’intriguent.
- Est-ce que c’est... Un encouragement … Pour l’ouverture d’un club de création d’objets magiques?
- Je n’y suis pas opposé, dit Dumbledore, je suis sûr que vous saurez prouver à tous que la créativité est synonyme de liberté. »

Je m’endors ce soir-là avec une étrange énergie. L’envie de bâtir quelque chose. Un espace. Un club, sans récitations, sans devoirs. Ou plutôt un atelier. Un endroit où on fabrique de ses mains au lieu de juste mémoriser.

[Système] : Quête secondaire activée : « Fonder l’Atelier de création magique ». +30 XP.

La fin de l’année arrive. Dumbledore nous félicite… puis nous réprimande et nous accorde des points… Il pourrait être l’alter-ego du système... Ses paroles résonnent encore dans ma tête:

« Ce n’est pas la force, ni la ruse qui font la victoire… mais le choix. »

Quant à moi, je fais un premier bilan de cette année mouvementée. Au final, tout comme avant de venir dans ce monde, j’ai survécu… J’ai créé. Mais Dumbledore a raison, un nouveau sentiment émerge petit à petit… La liberté. Je ne suis plus prisonnière de ma propre vie, j’en suis une des actrices.

C’est le cœur léger que je regarde Harry dormir dans le train, tandis que Ron s’empiffre comme si c’était son dernier repas. Moi, je tourne mon regard vers le paysage anglais. Un pays inconnu jusque-là, mais qui est désormais mon chez-moi.

Et je souris.

J’ai des projets. Je vois plus loin que le lendemain. J’ai repris goût à la vie et je veux aider les autres à gagner cette liberté. Différemment de ce qu’avait fait l’Hermione originale. Non, ce sera un club de création. Un Atelier magique où chacun pourra inventer, fabriquer, transformer. Un endroit où se trouver soi-même.

Chapter 9: Chapitre 8 : Lettres fantômes et cauchemars

Chapter Text

Je ne dors pas bien. C’est un fait. Depuis toute petite, je dors d’un œil, à l’affut d’un danger potentiel. Ici, surtout chez mes parents moldus, je ne risque pas grand-chose à ce stade de l’histoire, j’en suis bien consciente, pourtant mes vieux réflexes ont refaits surface récemment et j’en ignore la cause. Depuis que je suis rentrée chez mes parents moldus, mes nuits sont hantées par des rêves qui me glacent le sang.
Un sifflement d’abord. Long, sinueux, comme si le noir me parlait. Des mots que je comprends à moitié, que je ressens plus que je n’entends.
« Viens… ouvre… tue… »
Et au milieu de cette obscurité, deux yeux gris qui ne devraient rien avoir à faire là. Des yeux que je connais trop bien. Drago
Je sursaute à chaque fois en me réveillant, couverte de sueur. Pourquoi lui ? Pourquoi son regard s’impose-t-il dans mes rêves les plus sombres ? Est-ce une moquerie de mon inconscient, ou un avertissement ? Pourquoi son visage s’entrelace-t-il avec cette voix de serpent ? Je secoue la tête, furieuse.
C’est juste mon cerveau qui bugge, je murmure. Le système mélange les fichiers. On en arrive à la partie avec le basilic. Basilic… Serpent… Serpentard… Drago Malefoy. CQFD.
[Système] : Nouvelle quête personnelle : “Déchiffrer tes cauchemars.”
Progression : 15 %. Récompense : 15 XP tous les 15%
Génial. Même mes insomnies deviennent des objectifs de jeu. Impossible de rester sans rien faire. Alors je cherche. J’épluche mes livres, je prends des notes, je relis tout ce qui touche aux créatures magiques. Basilics, serpents géants, créatures pétrifiantes… tout concorde avec mes rêves. Même si je n’ai encore aucune preuve, je sais que je devrai me préparer à cet affrontement.
Alors j’imagine. Qu’est-ce qui pourrait m’aider à survivre face à un monstre capable de tuer d’un regard ? Des miroirs de poche enchantés. Des pendentifs avertisseurs. Des fioles d’encre argentée pour tracer des runes protectrices en urgence. Je n’ai pas le droit de faire de la magie hors de Poudlard, mais rien ne m’empêche de fabriquer mes objets, de les assembler. Ils n’attendent plus qu’une étincelle magique pour être activés.
[Système] : Artisanat magique (niveau 3) → progression d’objets préparés +3 / +25 XP
Mais il y a pire que mes cauchemars : Harry. J’ai écrit plusieurs lettres, envoyées par hibou, sans réponse. Pas un mot. Pas un signe. Son silence me ronge.
Une semaine avant la fin de l’été, je retrouve Ron et ses parents au Chaudron Baveur, où mes parents me déposent pour aller faire mes courses de rentrée, je n’attends pas deux secondes.
« Il y a quelque chose qui ne va pas, j’explique aux Weasley. Harry ne répond pas à toutes mes lettres. Ce n’est pas normal.
- Bah… il doit être occupé, marmonne Ron, mal à l’aise.
- Occupé ? Chez des moldus qui le détestent ? Tu rigoles ?
- Comment ça des moldus qui le déteste, intervient Molly Weasley
- Les Dursley maltraite Harry, j’explique, il vit dans le placard sous l’escalier au rez-de-chaussée. Son cousin le harcèle. Je lui ai réparé ses lunettes dans le train la première année.
- Ça c’est vrai, j’étais là, intervient Ron.
- Il parait que son oncle et sa tante ne voulaient pas l’envoyer à Poudlard il y a un an et qu’ils ont tout fait pour lui cacher qu’il était un sorcier, je rajoute.
- Ce n’est pas possible, proteste Arthur Weasley.
- Moi je suis sûre, qu’il est coincé chez eux. On doit aller le chercher ou, au moins s’assurer qu’il va bien !
- Ahhh, soupire Arthur Weasley en se grattant la tête. Après tout, ce n’est pas très difficile. Et puis cela me permettrait d’essayer ma nouvelle voiture.
- Arthur… commence Molly, désapprobatrice.
- Ne t’inquiète pas, tente de la rassurer Arthur, je vais la faire rouler, comme n’importe quelle voiture.
- Ah, fais ce que tu veux, renonce Molly, mais tu en assumeras les conséquences, s’il arrive un problème. »
[Système] : Réussite « Convaincre les Weasley » +30 XP
Arthur est ce qu’on appelle un « doux rêveur ». Impossible qu’il y ait la moindre once de mal en lui. J’ai même l’impression de reprendre ma place de jeune adulte. Donc, l’ »adulte responsable » qui nous surveille Ron est moi, est actuellement en train de s’extasier sur la boîte aux lettres et la sonnette devant le pavillon des Dursley
« Formidable système, vraiment ingénieux ! On appuie et… drriiiiing… ça sonne ! Quelle merveille d’invention ! »
Je me retiens de lever les yeux au ciel et sourit un peu crispée. Je suis assez sans gêne mais, là, j’ai quand même honte. Je n’imagine même pas l’accueil des Dursley, d’ici quelques secondes… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne suis pas déçue ! Les Dursley ouvrent la porte, et la mine boudeuse d’oncle Vernon vire rapidement au rouge écarlate.
« Qu’est-ce que… VOUS ? gronde-t-il en apercevant Harry derrière lui, qui se fige.
- Oh ! Bonjour ! s’exclame Arthur en tendant joyeusement la main. Arthur Weasley. Je viens récupérer Harry pour qu’il puisse faire ses courses de rentrée avec mon fils et sa camarade. Et j’aimerais beaucoup, si vous le permettez, observer vos branchements électriques… fascinant. Absolument fascinant ! »
Je crois une seconde que les Dursley vont nous faire une crise d’apoplexie. Pétunia pâlit comme si Arthur venait d’annoncer qu’il allait faire exploser la maison. Vernon se rengorge, prêt à hurler, mais Arthur, imperturbable, qui était déjà entré dans la maison, s’approche déjà du téléviseur.
« Donc ça… ça capte des images mouvantes à distance ? »
Il tape du doigt l’écran éteint.
« Sans sortilège, rien qu’avec des ondes… c’est extraordinaire !»
Ron ricane dans son coin, moi je me cache derrière ma main, tandis qu’Harry me jette un regard entre amusement et supplication. Je sens venir l’apocalypse et rejoins Harry, lui demandant de récupérer ses affaires et de les apporter dans le hall d’entrée. Je pousse Ron pour qu’il aille l’aider. Après de longues minutes, où l’oncle de Harry cherche ses mots, sa tante se contentant d’ouvrir et fermer la bouche comme une carpe Vernon, à bout, explose :
« JE NE VEUX PAS DE VOTRE ESPÈCE DANS MA MAISON ! PARTEZ IMMÉDIATEMENT, ET EMPORTEZ CE… CE GARÇON AVEC VOUS ! »
Ça tombe bien, Harry est de retour avec Ron portant la lourde malle et la cage d’Hedwige. Arthur se redresse, très sérieux, et se tourne vers nous :
« Vous avez entendu ? Ton oncle a insisté pour que tu partes avec nous, Harry. Allez, prends tes affaires. »
Harry n’a pas besoin qu’on le répète deux fois. En moins de deux minutes, sa malle et Hedwige sont dans la voiture volante, mais actuellement roulante, d’Arthur.
[Système] : Exploit « Sauver Harry des Dursley » +40 XP
Nous arrivons, tant bien que mal au Terrier, avec la conduite maladroite d’Arthur et sa connaissance plus que douteuse du code de la route. La bâtisse est plus extraordinaire encore que dans les films. Rien que son nom me fait sourire, et quand j’y arrive… je reste bouche bée. La maison Weasley est bancale, tordue, comme si elle avait été construite par morceaux ajoutés au fil des ans. Mais elle respire la chaleur, la vie, le joyeux désordre. Ici, ça sent les tartes, le feu de cheminée, les rires qui éclatent dans toutes les pièces.
Fred et Georges descendent à notre rencontre :
« Ah c’est toi, Hermione ! s’exclame Fred
- On se demandait si tu voulais tester nos dernières expériences, ajoute George, les yeux pétillants d’espièglerie.
Ron roule des yeux et moi je ris. J’ai hâte de les voir. Nous sommes aussi présentés à Ginny, la petite sœur de Ron. Elle regarde Harry avec attention, rougit et court dans sa chambre. Nous passons la soirée à faire l’équivalent sorcier du Trivial Poursuite et j’impressionne beaucoup Molly et Arthur. Ron a un air désabusé et me lance un regard désapprobateur… Ah ben oui, c’est sûr, maintenant ils vont comparer, mais ça ce n’est pas mon problème mon coco. Je suis moi. Point barre !
Ginny, elle, me dévore des yeux avec une admiration qui me fait rougir. On discute vite, et je sens déjà que je peux compter sur elle. Elle rougit à chaque fois qu’Harry passe près d’elle. Alors je lui souffle, malicieuse :
« Tu sais, Ginny… si tu continues à le regarder comme ça, il va finir par s’en rendre compte. »
Elle devient rouge écarlate et me tape sur l’épaule, outrée mais hilare. Je crois qu’on va bien s’entendre.
[Système] : Nouvelle affinité +20 avec Ginny Weasley / +20 XP
Arthur, lui, est irrésistible. À chaque repas, il bombarde tout le monde de questions sur les Moldus.
« Dis-moi, Hermione, pourquoi les moldus veulent-il cuire leur cheveux ?
Je manque de m’étouffer avec ma tarte.
« Vous voulez parler du sèche-cheveux ? »
- Oui, oui, ça ! J’en ai entendu parler. Est-ce qu’ils espèrent gagner du volume, comme le pop-corn quand on le chauffe ?»
Molly soupire, exaspérée mais résignée. Je reste sans voix, me demandant par quoi commencer.
Un soir, nous voyons Molly le ramener par l’oreille à la maison. Il était sorti en douce pour examiner la vieille tondeuse des voisins.
« Arthur Weasley ! Tu n’as pas touché à cette machine moldue ? »
Il toussote, les mains derrière le dos.
« Juste… pour la science, ma chérie. Pour la science. »
Je pouffe de rire, et Ron secoue la tête.
[Système] : La compétence « Sérénité » est temporairement boostée, vous recevez un buff de 2 ENDURANCE au lieu de 1
Quelques jours plus tard, nous descendons sur le Chemin de Traverse. Le soleil se reflète sur les vitrines de magie, les cris des vendeurs emplissent la rue. Harry est collé à Ron, et moi je l’observe avec soulagement : il a l’air mieux, plus léger, même si ses yeux trahissent une fatigue qu’il cache mal. Et évidemment… qui fallait-il croiser ?

« Tiens, tiens, Granger, ricane Drago, flanqué de son ombre Crabbe. Toujours collée à Potter comme une sangsue ? »

Je sens le feu me monter au visage.

« Oh, pardonne-moi, je n’avais pas vu que tu postulais pour être mon garde du corps personnel.»

Nos regards s’accrochent, étincelles d’acier contre braise. Sa mâchoire se crispe, et je sens que je lui fais perdre pied. C’est jouissif. Mais avant que la confrontation n’explose…

« Haaaarry ! »

Une tornade blonde, cape turquoise, sourire Colgate : Gilderoy Lockhart. Il attrape Harry par l’épaule comme s’ils étaient des meilleurs amis. Des flashs éclatent aussitôt, des photographes apparaissent de nulle part.

« Une occasion magnifique, Harry ! Une photo avec moi, pour la Gazette du Sorcier ! Allez, souris, mon garçon ! »

Harry pâlit. Ron pouffe. Moi, j’ai envie de me cacher sous terre. Et Drago… il éclate de rire.

« Un vrai charlatan, marmonne-t-il à voix basse. »

Je tourne la tête vers lui, surprise. Nos regards se croisent, complices pour une fois.

« Pour une fois, Malefoy, je suis d’accord avec toi, je souffle »

[Système] : Détection mensonge / Gilderoy Lockhart : taux de charlatanerie 99,7 %
Relation Drago : Rivalité → Ambiguïté (temporaire)
+40 XP

Harry, étouffé par l’ego gonflé de Lockhart, nous supplie de l’aider du regard. Je hausse les épaules d’impuissance. Je sens que je ne vais pas m’ennuyer cette année encore.

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Hermione Granger

Titre : Génie Rebelle (Chaque objet réalisé pour un tiers vous accorde un bonus d’affinité avec lui de 10%)
Titre : Rebelle du Lion (+10 affinité avec tous les Gryffondor)

Niveau 10 (290/550 XP)
• MAGIE : 24
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 19 (+1 Bonus sérénité)
• DEXTÉRITÉ : 22 (+ 5 Bonus créativité)
• CHANCE : 9

Compétences passives :
• Mémoire parfaite (niveau maximum)
• Artisanat magique (niveau 3) (Bonus : capacité à créer des objets complexes à partir de matériaux communs et rares)
• Intuition occulte (niveau 1) (Bonus : Vos sens détectent plus facilement les perturbations liées à la magie noire)
• Volonté inébranlable (Bonus : Immunité partielle aux illusions et charmes de confusion)
• Sérénité (Bonus : résistance accrue au stress)

Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)

[Système]
Quête personnelle : « Déterminer ton vrai désir » Progression : 15 %
Quête personnelle : « Déchiffrer tes cauchemars. » Progression : 10 %
Quête principale : « Protéger Harry des forces obscures »
Quête secondaire : « Développer l’Atelier » (progression 0%)
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Chapter 10: Chapitre 9 : Le Retour à Poudlard

Chapter Text

Septembre approche. Après une semaine magique au Terrier, il est temps de retourner à Poudlard. Ma malle est prête, chaque serrure est incrustée de runes protectrices. C’est ma façon à moi de tenir mes cauchemars à distance en les enfermant à l’intérieur. J’espère vraiment ne pas les ramener avec moi.

Sur le quai de King’s Cross, je sens déjà la tension. Je sais que prendre le train va être sportif. Déjà, on est en retard, comme prévu, si je puis dire, avec la conduite étrange d’Arthur. Heureusement que les Weasley n’ont pas vu les regards intrigués des passants quand nous sommes sortis tous les neuf de la minuscule voiture.

Harry et Ron poussent leur chariot, moi derrière eux. Mon estomac se serre : j’anticipe le problème. Arrivés à l’entrée de la voie 9 ¾, je leur dis d’un ton ferme :

« Vous deux d’abord. »

Harry me jette un regard surpris, mais obéit. Il fonce… bam. Le mur reste solide. Ron pile derrière lui. L’air pétille d’une magie que je reconnais immédiatement. Pas celle d’un sorcier. Plus ancienne, plus fourbe. Je sors mon scarabée de cuivre, bricolage maison, que j’avais demandé à Arthur d’activer pour moi au Terrier. Ses ailes vibrent, projetant une lueur bleue sur la pierre.

[Système] : Compétence artisanat magique niveau 3 activée.
Détection parasitage en cours… +10 XP
Source magique détectée : Magie d’elfe de maison

Je hausse un sourcil. A nous deux Dobby ! Plan A. Harry et Ron sont plantés devant la barrière, désemparés.

« On est coincés ! Souffle Ron.
- Pas encore, dis-je. »

Le scarabée bourdonne encore. Je touche une rune d’amplification sur le scarabée. Mon cerveau va plus vite que ma peur.
[Système] : Compétence artisanat magique niveau 3 activée. 20 XP
Effet : Blocage suspendu (6 secondes)

« Hermione, mais qu’est-ce que tu fais ? S’inquiète Harry.
- J’ouvre une porte dans la porte. Un bug, dans le bug… »

Je frappe la barrière avec le scarabée. La vibration est si forte que mes dents grincent. Les briques s’illuminent d’un bleu spectral… puis s’entrouvre. Je jette un regard autour de nous, personne ne nous regarde.

[Système] : Exploit détecté/ Parasitage de magie d’elfe réussi
Récompenses : Accès au Poudlard Express +25 XP

Je pousse Harry, Ron et nos bagages à l’intérieur. On court sur le quai désert pour balancer les malles dans le train et sautons à l’intérieur au dernier moment.
Ron reprend son souffle et me demande, bouche bée :

« Comment t’as… ?
- Disons que je n’aime pas perdre, je réplique en souriant. »

Harry éclate de rire. Juste un instant, tout redevient normal. Le trajet passe vite. Nous mangeons nos sandwiches, bavardons joyeusement, Harry nous raconte toutes les choses étranges qui lui sont arrivées depuis le début de l’été et comment Vernon en est arrivé à lui interdire de retourner à Poudlard. Ron est incrédule devant tant de bêtises. Quand le train s’arrête, la nuit est tombée.

Nous sortons et voyons les grandes silhouettes noires, osseuses, qui tirent les calèches. Leurs ailes sont celles de chauve-souris, leurs yeux blancs comme la lune. A côté de moi, Harry souffle, fasciné :

« Par Merlin… »

Ron ne voit rien.

« Vous fixez quoi, tous les deux ? Y’a rien ! »

Je prends une inspiration.

« Ce n’est pas parce que tu ne les vois pas, qu’elle n’existent pas. Ce sont des Sombrals qui tirent les calèches.
- Elles ne bougent pas toutes seules, comme tes objets magiques ? Demande Ron
- Il faudrait de grandes quantités de magie et des enchantements complexes pour cela. Cela reste plus simple d’attacher des animaux de trait.
- Mais pourquoi je ne les vois pas ? s’inquiète Ron
- Seuls ceux qui ont vu la mort peuvent les voir, j’explique alors. »

Harry se fige, le souffle court.

« Attends, ça veut dire que toi aussi… ? »

Je hoche la tête. Un silence lourd s’installe. Je détourne les yeux, les souvenirs brûlants remontent : mes parents, la ceinture, mon chien qui s’interpose… le bruit sec. Le silence.

J’ai la bouche sèche et le mal de tête pointe le bout de son nez avec la fatigue du trajet. Je souffle alors à mes camarades qui me regardent, conscients de mon changement d’humeur :

« Ce n’est pas important. Plus maintenant. »

[Système] : Variable cachée éveillée / Traumatisme ancien +25 XP
Progression dans la quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)

La Grande Salle est toujours aussi magnifique. Bougies flottantes, plafond enchanté, festin démesuré. Mais ce soir, un autre spectacle vole la vedette. Une silhouette turquoise surgit devant Dumbledore, auréolée de flashs : Gilderoy Lockhart.

« Mes chers élèves ! Je suis votre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal ! Moi, Gilderoy Lockhart !»

Sa cape virevoltante et son sourire éclatant sont accompagnés pas des rires étouffés.

[Système] : Vous êtes fortement exposé à un sortilège de confusion. Volonté inébranlable s’active et gagne un niveau. La compétence passe au niveau 2. 20 XP
PNJ identifié → Gilderoy Lockhart Fiabilité : 3 %
Compétence unique : Ego surdimensionné (niveau max)

Même le système ne semble pas dupe. Je ricane.

« Sérieusement, on va avoir un prof ou une star en Défense contre les Forces du Mal, cette année?"

Ron et Harry rient dans leur serviette. Complètement inconscient de mon sarcasme, Lockhart, me repère et m’accoste.

« Ah ! Miss Granger. Une des élèves les plus brillantes de Poudlard. Vous avez déjà dévoré mes livres, j’imagine ? »

Je mâche lentement une bouchée de tarte.

« Dévoré oui. Mais ça m’a donné un peu mal à l’estomac. »

Ron crache son jus de citrouille. Harry rit plus fort. Lockhart cligne des yeux mais reprend son sourire artificiel.

[Système] : Réputation Hermione +10 (Gryffondor) Réputation Lockhart -10 / 15 XP

Je vois McRonron cacher son sourire derrière sa manche et s’avancer vers moi, passant sans excuser devant Lockhart.

« Miss Granger. Votre demande pour un atelier de créations magiques a été acceptée. Une salle du troisième étage vous est réservée."

Mon cœur bondit. Mon espace à moi. Je m’empresse de remercier McGonagall avec un sourire jusqu’aux oreilles, qu’elle me rend avec bienveillance.

[Système] : Quête secondaire / Développer l’Atelier magique
Progression : 10 %
Récompense : Réputation accrue + compétences d’artisanat +10 XP

Mon bonheur est sapé en parti par le regard mesquin de Drago qui me toise de l’autre côté de la salle. Il arbore un sourire en coin, plus troublant qu’avant. Ses yeux restent sur moi trop longtemps. Mon cœur s’accélère malgré moi.

[Système] : Relation Drago Malefoy / Rivalité obsédante (progression +10 %) +5 XP

Je grimace. Et mince ! La nuit venue, mes rêves ou plutôt mes souvenirs reviennent. Ma mémoire parfaite est une malédiction dans ces cas-là. La ceinture claque. Je sens les coups aussi nettement et douloureusement que par le passé. J’entends ses cris et ses insultes incessantes, mais aussi les aboiements de mon chien que je supplie de ne pas avancer, mais il ne tient plus et s’interpose, bondissant devant moi. Le temps ralentit, la ceinture s’abat, encore et encore. Mon chien jappe, puis ne dit plus rien. Il est au milieu d’une mare rouge.

Ma vision se brouille de larmes. Je m’attends à ce que les coups reprennent, plus intenses qu’avant, comme dans mes souvenirs. Mais cette fois, une silhouette surgit : cheveux blonds, yeux gris acier. Mon père n’est plus là, Drago a pris sa place. Il tient la ceinture dans la main, la regarde, dégouté, puis me regarde, impassible. Ses yeux brillent d’une intensité étrange.

« Tu vois ? Tu n’échapperas jamais à ça.
- S’il te plait, je le supplie avec ma voix d’enfant.»

Il grimace et lance un sortilège « Incendio » à la ceinture qui s’embrase, puis tourne les talons. Je l’appelle, mais il ne se retourne pas. Insensible à mes supplications.

Je me réveille en sursaut.

[Système] : Relation Drago Malefoy Rivalité obsédante (progression +20 %) +20 XP
Compétence obtenue : Résilience émotionnelle (ENDURANCE +1)
Quête personnelle « Affronter ses cauchemars » (progression 20%) 20 XP

Le premier cours de Défenses contre les Forces du Mal (DFM pour moi) est une véritable Commedia Dell’arte. Si je devais décrire la salle, je dirais qu’elle aurait sa place dans un temple à la gloire d’un gourou de secte. Plus d’une dizaines de portraits de Lockhart tapissent les murs : Lockhart chassant des vampires (photoshopés à la mode sorcier), Lockhart écrivant son livre (avec une plume dorée, bien sûr), Lockhart nous souriant façon pub Colgate. J’ai envie de vomir et à en juger par le regard de mes camarades masculins, je ne suis pas la seule.

La majorité des filles, en revanche, boivent ses paroles et je lève les yeux au ciel.

« Sérieux, on est en classe ou dans son fan-club privé ? Je souffle à Ron.
- Si on doit payer l’entrée, je sors direct, marmonne-t-il.
- Il serait capable de nous faire payer un autographe, je renchéris »

Harry étouffe un rire. Lockhart bondit sur l’estrade comme s’il allait lancer un concert.

« Bienvenue, mes chers élèves !"

Il prend la pause, main sur le cœur, cheveux parfaitement gominés. Je crois que quelqu’un dans le fond a applaudi. Sérieusement, achevez-moi ! Lockhart reprend avec son ton exaspérant :

« Pour tester vos connaissances… commençons par un petit questionnaire !
- Laissez-moi deviner, je lâche avec un sourire niais, c’est un questionnaire sur vous ? »

Loin d’être déstabilisé, Lockhart répond tout sourire :

« Vous êtes effectivement brillante, Miss Granger ! »

Mon sourire mielleux s’agrandit. Je vois Ron et Harry échanger un regard. Ils savent que cela n’augure rien de bon. Ma patience s’amenuise. Je regarde les questions et pousse un soupir Les questions s’alignent comme un catalogue de fan-club :
« Quelle est la couleur préférée de Gilderoy Lockhart ? Quel est son plus grand accomplissement ? Quel est son rêve secret ? »

Ron grogne, la mine sombre : « Réponse : lui-même, lui-même, lui-même. »

Je ricane. Harry cache son sourire derrière sa main.

« Mais qu’est-ce que tu réponds ?! S’étonne Harry.
- Les réponses, je dis simplement.
- Parce que tu les connais ? s’étrangle Ron
- Dur, dur, d’avoir un mémoire parfaite… je soupire en complétant la dernière réponse."

[Système] : Résistance mentale +5 / Sarcasme validé.

C’est ça le [système], fous-toi de ma gueule !

Une fois le quiz répondu, Lockhart jette un œil, s’attardant sur ma copie, débordant d’éloges à mon encontre. Je ronge mon frein et place tout mon agacement dans le plus grand sourire que je puisse faire. Je suis sûre que je dois être effrayante à regarder.
Il soulève ensuite un drap posé sur une cage. Il nous les présente comme des lutins de Cornouailles, bleus et grimaçants, je me raidis.

[Système] : Nouvelle créature magique rencontrée : Lutins de Cornouailles +5XP

Lockhart poursuit son explication :

« Voyez ! Ces créatures sont totalement inoffensives entre mes mains expertes ! »

Il ouvre la cage dans un geste théâtral. Erreur fatale. Les lutins s’envolent comme des balles de ping-pong énervées. Ils arrachent des plumes, tirent les cheveux, renversent des encriers. Un m’attrape par les cheveux. Je grogne :

« Mauvais plan, mon pote. »

Et je le pétrifie en un geste. Lockhart, lui, se contente d’agiter les bras en hurlant comme une diva :

« Mes chers élèves, à l’attaque ! Montrez ce que vous savez faire ! »

Puis il disparaît. Je l’aperçois filer se planquer dans son bureau.

[Système] : PNJ Lockhart / fuite en cours. Compétence Défense réelle : en PLS.

Autour de moi, c’est la panique. Les élèves crient ou essayent de se cacher sous les bureaux. J’en ai marre de toute cette agitation. Je soupire. Bon… Quand faut-y aller… Je sors une poignée de perles ensorcelées de mon sac et les lance en l’air. Elles explosent en pluie de lumières, attirant les lutins comme des papillons sous LSD. Je sors ma baguette et pointe les lutins rassemblés autour des lumières. « Immobilus ! »

Les lutins s’arrêtent net. Figés en plein vol, suspendus dans l’air comme d’affreuses décorations de Noël. Autour de moi, le silence… Ahhhh, ça fait du bien un peu de calme ! Puis… j’entends des applaudissements. Ron reste bouche bée. Harry m’adresse un sourire complice.

[Système] : succès « immobiliser les lutins en fuite » +50 XP
Compétence Artisanat magique niveau 3 → progression +10 % (+20 XP)
Réputation Gryffondor +15 (+10 XP)

Lockhart ressort enfin, essuyant son front, comme s’il avait lui-même lutté.

« Exactement ce que je voulais démontrer ! Euh… excellent travail, Miss Granger ! »

Je roule des yeux. Nous passons le reste de l’heure à remettre en état la salle. J’ignore volontairement les portraits qui me supplient de les remettre droits. Quand la cloche sonne, tout le monde s’apprête à filer. Moi, je grimpe sur l’estrade, sans me préoccuper des regards outrés des portraits de Lockhart.

« Attendez une seconde ! »

Les Gryffondor s’arrêtent, intrigués. Les Serdaigle lèvent la tête, et même quelques Poufsouffle tendent l’oreille. Les Serpentard lèvent les yeux au ciel… sauf un. Drago croise les bras. Il écoute.

« L’an dernier, j’ai découvert que la magie, ce n’est pas seulement des sorts dans un livre. C’est aussi ce qu’on crée. Quelques personnes ont déjà eu l’occasion de voir mes créations et j’ai eu l’autorisation de Dumbledore pour ouvrir un atelier de créations magiques. »

Un murmure excité parcourt la salle.

« Si vous voulez apprendre à fabriquer vos propres objets, utiles, artistiques ou carrément barrés… je vous attends. Une boîte de candidatures est devant la salle du troisième étage où se trouvera l’atelier. »
[Système] : Quête secondaire Développer l’Atelier magique (progression 15 %) + 20 XP Réputation Poudlard +10 (+10 XP)

[Système] Vous passez au niveau 11 Vous gagnez +1 MAGIE +1 ENDURANCE +2 DEXTERITE.

En sortant, je croise Drago. Venimeux, sourire en coin.

« Alors Granger, tu veux piquer la vedette à Lockhart ? Toujours besoin qu’on te regarde… »

Je serre ma baguette.

« Je préfère qu’on m’admire pour mes actes que pour un sourire vide. »

Il se penche, trop près. Ses yeux accrochés aux miens.

« Tu veux être vue. Peu importe comment. Tu veux briller. Même si ça te brûle. »

Je ravale ma salive. Trop juste. Trop vrai.

« Et toi, Malefoy ? Tu veux quoi ? Que je t’ignore… ou que je t’affronte ? »

Il ne répond pas. Mais son regard ne lâche pas le mien.

[Système] : Relation Drago Malefoy / Rivalité obsédante (+15 %) +10 XP

Plus tard, dans un couloir, je trébuche. Mon sac bascule. Mes fioles allaient exploser au sol… mais s’arrêtent net dans les airs avant de retourner dans mon sac. Je reste figée.

« Euh… c’est une de mes runes qui a fait ça ? je me demande en regardant les fioles, mais aucune n’a été modifiée. Je fronce les sourcils.

[Système] : Interférence détectée. Source non identifiée. +5 XP

Je suis en alerte, mais ne vois rien d’autre autour de moi que des groupes d’étudiants qui rejoignent les dortoirs. Je décide de poursuivre mon chemin jusqu’au troisième étage où m’attendent, je l’espère, des candidatures pour le club. Et je ne suis pas déçue. Le soir, dans le dortoir, j’ouvre la boîte posée sur mes genoux. Elle déborde déjà de parchemins.

« Angelina Johnson, bijoux sportifs enchantés, je lis. Padma Patil, calligraphie magique. Intéressant. Neville Londubat, gadgets pour ne plus rater le petit-déj. »

Je souris. Puis une feuille tombe. Je la ramasse. Mon sang se fige. Je dois relire plusieurs fois, pour comprendre les mots dessinés avec une écriture élégante sur le parchemin :
« Drago Malfoy, créations à usage personnel. Intérêt : compétition. »

Je ferme les yeux. Mon premier réflexe est de déchirer, brûler, jeter le parchemin, mais mes mains tremblent. Je repose lentement le parchemin sur la pile. Admission validée.
« Je vais le regretter, je murmure. »

[Système] : Variable relationnelle mise à jour. +15 XP
Quête secondaire Développer l’Atelier magique / complication ajoutée, possibilité de perdre des % de progression

Je souffle la chandelle. Mais mes yeux restent grands ouverts dans le noir. Parce que cette candidature-là… je la regrette déjà.
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Hermione Granger
Niveau 11 (50/600 XP)
• MAGIE : 25
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +1 Résilience émotionnelle)
• DEXTÉRITÉ : 24 (+5 Créativité)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niveau 3)
• Intuition occulte (niveau 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité (résistance accrue au stress)
• Résilience émotionnelle (+1 ENDURANCE)
Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)
Quêtes actives :
• Quête principale : Protéger Harry des forces obscures
• Quête principale : Prendre sur le fait celui qui manipule la voie 9 ¾
• Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)
• Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)
• Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (10 %)
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Chapter 11: Chapitre 10: Murmures dans les murs

Chapter Text

La première fois que ça arrive en pleine journée, je crois devenir folle.

La pluie tombe en rideau sur les vitres du château, comme si même le ciel voulait nous enfermer. J’ai ce poids dans la poitrine depuis des jours : les murmures que j’ai entendus, ces chuchotements glacials qui serpentent le long des murs. Personne d’autre ne les perçoit. Ou alors ils font semblant. Moi, je sais ce que j’ai entendu.

On sort d’un cours soporifique d’Histoire de la magie, et alors que tout le monde se bouscule dans les couloirs, je sens ce frisson familier dans ma nuque.

…Ssss… tuez… déchirez…

Je me fige. Personne ne réagit, sauf Harry qui se tourne brusquement vers moi, livide.

« Tu as entendu ? Souffle-t-il.

- Oh m*rde… oui, je réponds en comprenant que le basilic n’est vraiment pas loin et que ce n’est pas un tour de mon imagination. »

 

[Système] : Compétence Intuition occulte activée

Détection d’une source magique sombre : localisation imprécise. +10 XP

Ron nous regarde, interloqué.

« Quoi, vous deux ? Qu’est-ce que vous avez encore inventé ? »

Harry et moi échangeons un regard gênés. Lui n’a aucune explication et moi je ne me vois vraiment pas expliquer qu’Harry parle le langage des serpents et que moi j’ai un radar à anomalies.

Par contre, on suit la voix jusque dans un couloir désert. Et là, on tombe sur ce que je craignais… Miss Teigne, la chatte de Rusard, pendue par la queue au support d’une torche, pétrifiée comme une statue. Et juste au-dessus d’elle, une inscription géante peinte avec ce qui ressemble à du sang :

« La Chambre des Secrets a été ouverte. Ennemis de l’héritier… prenez garde. »

Silence. Puis cris, attroupement, panique.

« C’est du sang, murmure un Serdaigle

- Non, je réplique froidement, ça n’a pas cette odeur-là. »

Le Serdaigle, me regarde avec effroi et dégoût. Rusard débarque et hurle comme si on venait d’égorger son bébé. Il pointe un doigts accusateur sur Harry et moi qui sommes juste devant son animal.

« C’est vous !!! VOUS L’AVEZ TUÉE !

- Elle n’est pas morte, j’affirme calmement, tandis qu’Harry recule, blême. »

 

 [Système] : Nouvelle étape de la quête principale Protéger Harry des forces obscures

Trouver des indices sur la personne qui a ouvert la Chambre des Secrets

Récompense : arrêt potentiel des attaques. +25 XP

Je tourne la tête vers la foule… et je le vois. Drago…Au milieu des Serpentard, ses yeux gris brillant d’une lueur étrange. Et quand il ouvre la bouche pour lancer un “Sang-de-Bourbe” venimeux, je jurerais que c’est la même voix que celle dans mes cauchemars. Je ne peux retenir un tremblement. Pour la première fois depuis que je suis arrivée dans ce monde, j’ai peur. Le sentiment transparait dans mes yeux, je le sais, et une fraction de seconde, cela semble déstabiliser Drago. Va te faire voir ! Langue de vipère !

Nous sommes bien sûr interrogés par Dumbledore et Rogue se contente d’observer. Tiens ! il n’a même pas essayé d’enlever des points à Harry ! C’est moi qu’il regarde. J’ai été prise de court et je n’ai pas réussi à contenir mon inquiétude. Zut ! Nous sommes vite libérés et les discussions entre nous vont bon train !

Si je ne connaissais pas le livre, j’aurai vraiment cru que c’était Drago l’héritier, celui qui commande le serpent. Le problème c’est qu’Harry, lui, est convaincu que c’est le cas et que je n’ai aucun moyen de le faire changer d’avis. Je commence à le connaître un peu. Quand il a une idée dans la tête… Il va falloir ruser.

Plan A, comme action directe. Dans la soirée, je pars discrètement à la recherche de Ginny. Quelque chose cloche. Je la trouve recroquevillée dans un coin, un vieux journal serré contre elle comme une bouée de sauvetage.

« Ginny ? Ça va ? »

Elle sursaute, les yeux rougis.

« Laisse-moi ! »

Elle disparaît en courant avant que je puisse insister. Mon instinct me hurle que ce journal est LE journal. Plan B comme bien plus délicat : fouiller un peu dans ses affaires plus tard. Résultat : zéro. Le journal a disparu.

[Système] : Échec de quête secondaire / Trouver le journal intime de Ginny.

Je serre les dents. Le système adore se foutre de moi.

Très bien… Plan C, comme « compliqué et long »…

[Système] : Nouvelle quête secondaire activée → “Traquer Drago Malefoy”. 10 XP
Objectif : prouver sa non-implication.
Récompense : surprise ou désillusion.

J’imagine que la solution du roman est plus efficace… Alors allons-y pour l’infiltration. En plus je vais apprendre à faire du Polynectar ! Mais en attendant, il va falloir qu’on soit proche de Malefoy et… comment dire… il ne perd pas une occasion de se moquer de moi et d’ajouter de l’huile sur le feu de notre relation, déjà bien tendue…

« Alors Granger, Potter, Weasley… j’espère que vous avez pris des précautions. Vous n’êtes peut-être pas très populaires, mais pour l’héritier… vous êtes des cibles parfaites. »

Je roule des yeux.

« Merci de ton inquiétude, Malefoy. Si je meurs, tu viendras danser sur ma tombe ?

Seulement si tu m’invites, ricane-t-il. »

[Système] : Relation Drago Malefoy → Rivalité obsédante (+10 %) +5 XP

Evidemment, il ne manque pas de fréquenter le club … Ce soir, je suis en train d’expliquer la gravure d’une rune protectrice à Alicia, quand Drago franchit la porte comme si la salle lui appartenait. Il ne prend même pas la peine de me saluer.

« Alors, c’est ça ton fameux club ? »

Les conversations s’arrêtent. Tous les regards se tournent vers moi. Je croise les bras, tentant de masquer le trouble qui m’envahit rien qu’à le voir.

« C’est un atelier, pas un spectacle. Si tu veux critiquer, fais la queue pour le cirque Pinder. »

Un sourire en coin étire ses lèvres.

« Oh, je ne suis pas venu critiquer. Je suis venu… participer. »

Un murmure surpris parcourt la salle. Même Ron, qui s’était planqué au fond, manque de tomber de sa chaise. Drago s’installe à un établi vide, sort un petit éclat de cristal et une plume. Ses doigts tracent maladroitement quelques runes. L’objet s’illumine faiblement. Je reste figée. Ce n’est pas parfait, mais ce n’est pas rien non plus. Il peut.

« Alors ? demande-t-il, ses yeux gris fixés aux miens. Est-ce que je mérite ma place ? demande-t-il de sa voix nasillarde, un sourire ornant son visage. »

Je m’avance, prends l’objet entre mes doigts. La magie vibre faiblement lorsque j’active les runes.

« C’est… passable. Pour un début. »

Il rit doucement, semblant assez fier de lui-même.

« Passable, venant de toi, c’est presque un compliment. »

Nos regards s’accrochent trop longtemps, jusqu’à ce que Luna brise le silence en applaudissant naïvement.

« Bravo, Drago ! C’est presque joli ! »

Les rires reprennent dans la salle. Moi, je repose l’objet sur l’établi, mais mes mains tremblent encore.

[Système] : Relation Drago Malefoy → Relation ambiguë (progression +20 %). +30 XP

[Système] : Quête secondaire “Développer l’Atelier magique” (progression 30 %). +20 XP

Depuis ce soir-là, je ne pense plus qu’à ça. Je l’observe à chaque repas, je note ses absences en cours, je cherche ses failles. Harry et Ron s’enfoncent dans leurs théories sur Drago, mais moi, je sais que ce n’est pas lui. Pourtant je l’observe, je le surveille en faisant croire à mes amis que je suis du même avis qu’eux alors que j’ai juste envie de le voir.

Quand Drago ricane au détour d’un couloir, mes poings se serrent. Quand il croise mon regard et ne détourne pas les yeux, je sens mon cœur cogner trop fort. Quand je rêve, ce n’est plus seulement le serpent qui me hante, mais ses yeux gris, inévitables. Je veux le détester. Je dois le détester. Mais plus je le surveille, plus je m’y perds.

[Système] : Relation Drago Malefoy / Rivalité obsédante (progression +20 %). 10 XP

Attention ! Conflit détecté. Impact probable sur les évènements futurs.

Si le [système] pouvait m’oublier deux secondes… Quelques jours plus tard, McGonagall annonce un « club de duel » pour rassurer les élèves. Mauvaise idée. Lockhart se pavane en turquoise, évidemment. Rogue l’accompagne et à l’air de vouloir l’empoisonner… Comme je le comprends ! Il y a peu il a carrément fait disparaitre les os d’Harry, ce malade !

Lockhart occupe la scène en remuant ses bras dans de grands gestes théâtraux, comme s’il dirigeait un orchestre.

« Pour le premier duel… Malefoy contre Potter ! »

Je m’avance d’instinct.

« Non ! Ce sera Malefoy contre moi ! »

 

Rogue arque un sourcil intéressé. Drago, d’abord surpris, arbore un sourire en coin. Lockhart approuve aussitôt, ravi de ce qu’il croit être « une touche de drame ». Super ! Merci les gars pour votre bienveillance à mon égard… La salle résonne de murmures excités. Les élèves s’écartent, formant un cercle. Lockhart virevolte au milieu comme un maître de cérémonie ridicule. Lockhart se racle la gorge avant d’annoncer fièrement :

« Pour ce premier duel… un combat exceptionnel ! La brillante Miss Granger contre le talentueux jeune Malefoy ! »

Je roule des yeux et soupire d’exaspération. Rogue, lui, a l’air d’approuver l’idée, croisant les bras. Trop content peut-être de voir Granger se faire écraser. On se met en garde. Nos baguettes se lèvent.

« Prête à perdre, Granger ? me murmure Drago, sourire venimeux.

- T’inquiète pas, Malefoy, je vais essayer de ne pas faire trop mal à ton ego. »

Quelques rires fusent côté Gryffondor. Drago serre la mâchoire.

« En garde ! s’écrie Lockhart, sans s’apercevoir de la tension entre nous. Trois… deux… un ! »

Drago attaque le premier, sûr de lui :

« Expelliarmus ! »

Je contre d’un simple Protego qui dévie son sort, envoyant la baguette de Seamus (trop proche de nous) valser contre un mur.

« Oups, désolée ! Je lance. C’est pas ma faute si Malefoy tire de travers. »

Il y a quelques rires dans les rangs, Drago fulmine et Rogue nous observe attentivement. Je riposte :

« Aguamenti »

L’eau jaillit et frôle l’épaule de Drago. Il esquive de justesse mais trébuche d’un pas. Mon sourire s’agrandit.

« Pas mal pour une née moldue, grince-t-il en se redressant. »

Je serre les dents, mais garde mon ton léger :

« Merci pour le compliment. J’ai l’habitude de m’entraîner contre des trolls. »

Des exclamations fusent. Rogue plisse les yeux, concentré. Lockhart applaudit, convaincu que tout ça est son idée géniale. Drago, vexé, perd patience. Sa baguette s’abat dans un mouvement vif.

« Serpensortia ! »

Un serpent énorme jaillit dans un claquement sec, s’écrasant au sol avant de se dresser, crocs dehors, sifflant de rage. Un frisson me traverse. Instinctivement, je recule, baguette levée pour le pétrifier. Mais avant que je puisse lancer un sort, une voix sifflante détourne l’attention du reptile.

Harry. Il s’est interposé, les yeux fixés sur le serpent. Eh m*rde ! J’avais justement fait ça pour t’éviter de te mettre sous les projecteurs ! Il continue de dialoguer avec l’animal. Ce sifflement, c’est une langue rampante, qui se glisse sous la peau. Le serpent obéit finalement à Harry, il se replie docilement. Et Rogue le fait disparaitre :

« Incendio »

Le serpent disparaît dans un sifflement. Mais la salle, elle, est tout sauf calme. Après un bref silence choqué, des murmures gonflent comme une vague.

« Il a parlé au serpent…

- C’est du Fourchelangue…

- Comme Serpentard lui-même !

- Potter, serait l’héritier alors… »

Harry titube, le visage blanc. Ron lui lance un regard perdu. Moi, j’ai juste envie d’exploser : « vous êtes débiles ou quoi ?! » Mais c’est trop tard. Les regards changent déjà, se durcissent, s’écartent de lui comme s’il était contaminé. Agacée, je prends la main d’Harry et nous sortons en trombe de la salle.

[Système] : Réputation Harry -20 (Poudlard)  +30 XP
Quête principale : progression +5 %

Les voix nous poursuivent dans le couloir.
« L’héritier…

Un Serpentard déguisé en Gryffondor… Tu crois qu’il a pétrifié Miss Teigne ? »

Harry s’arrête net, se tourne vers nous, les poings serrés.

« Ils croient que c’est moi. Ils sont persuadés que je suis… que je suis le monstre. »

Ses yeux brillent. Il n’a pas besoin de dire plus : ça le ronge. Ron bredouille :

« Mais… mais c’est absurde ! On sait tous que tu n’as rien fait ! Mais … c’est vrai que peu de personne parle le fourche langue… C’était même une des caractéristiques de Salazar Serpentard. »

Harry secoue la tête, le souffle court.

« Je sais depuis un an que je peux parler au serpent, Ron. Comme si c’était… naturel. J’ai déjà fait ça au zoo, avec un boa. Et maintenant… tout le monde m’a vu. Comment je suis censé les convaincre que je ne suis pas l’héritier de Serpentard ? »

Un silence lourd s’installe. Je regarde Harry, puis Ron. Et mon cerveau se met en mode solution cheatée… Bon ben plan C activé… Je m’avance, mains sur les hanches.

« On n’a pas besoin de les convaincre de ce que tu n’es pas... On a besoin de donner des preuves de l’implication du vrai héritier ! »

Ron fronce les sourcils.

« Malefoy ? Et comment tu comptes faire ça ? On lui envoie un hibou avec marqué : “Coucou, c’est toi le psychopathe ?” ? »

Je hausse un sourcil, imaginant la scène.

« Oublie, Hermione, dit rapidement Ron en voyant mon regard.

- Ne t’inquiète pas ! j’ai une autre idée, je dis en souriant.

- Vu ton assurance, je crois que j’ai, au contraire, des raisons de m’inquiéter… réplique Ron

- On infiltre le camp ennemi, je déclare, d’un ton triomphale.

- On ne peut pas rester sur ma première idée, gémit Ron.

- Tu veux dire quoi, exactement ? demande alors Harry, méfiant.

Je me penche, sourire malicieux et souffle comme une confidence.

« On devient des Serpentard. Littéralement. »

Ron me regarde comme si j’avais proposé de danser nue sur la table des profs. Tiens, j’imagine bien la tête de Sev’ le Ténébreux. Hé hé ! Harry me sort de ma rêverie et la jolie image disparaît.

« Attends… tu veux dire…

- Le Polynectar. On se transforme, on infiltre, on questionne. Et bingo : on saura si Malefoy cache des infos. »

Ron pâlit.

« C’est dangereux, non ?!

- C’est brillant, corrige Harry, qui retrouve soudain un sourire tordu.

- Et surtout, c’est la seule chance de prouver que tu n’es pas coupable avant que Poudlard entier ne te colle une pancarte “héritier” dans le dos. »

Ron souffle longuement, mais je sais déjà que j’ai gagné.

[Système] : Nouvelle quête secondaire : Préparer du Polynectar
Difficulté : importante. Temps estimé : plusieurs semaines.
Récompense : infiltration réussie. +30 XP

 

 

 

 

Hermione Granger

Niveau 11 (190/600 XP)

MAGIE : 25

FORCE : 10

ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +1 Résilience émotionnelle)

DEXTÉRITÉ : 24 (+5 Créativité)

CHANCE : 9

Compétences passives :

Mémoire parfaite (max)

Artisanat magique (niveau 3)

Intuition occulte (niveau 1)

Volonté inébranlable Sérénité (résistance accrue au stress)

Résilience émotionnelle (+1 ENDURANCE)

Compétence active :

Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)

Quêtes actives :

Quête principale : Protéger Harry des forces obscures

Quête principale : Prendre sur le fait celui qui manipule la voie 9 ¾

Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)

Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)

Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (20 %)

quête secondaire : Préparer du Polynectar

Chapter 12: Chapitre 11 Le polynectar et l’atelier magique

Chapter Text

La salle du troisième étage est devenue mon refuge. Des bougies flottent en désordre, mes établis sont recouverts de fioles fluorescentes, de bouts de métal, de parchemins gribouillés et de rubans enchantés. Ça ressemble plus à un vieux grenier de sorcière qu’à une salle de classe… et pourtant, c’est ici que naissent les idées. Et aujourd’hui, c’est séance libre. Les élèves apportent leurs propres projets, et moi, je supervise. Enfin… j’essaie.

Ce que je n’avais pas prévu, c’est que certains sont tout aussi créatifs que moi. À ma gauche, un Serdaigle présente fièrement une plume enchantée qui… éternue chaque fois qu’elle écrit le mot “devoir”. Quand je lui demande d’où lui est venue cette idée, il me répond que c’est pour détecter les profs qui abusent. Hum… Mon pote Sev’ va me détester, mon club et moi…

Un Poufsouffle a mis au point des chaussettes qui deviennent invisibles… mais seulement quand on ne les porte pas. J’imagine que c’est pratique quand les parents demandent de ranger les chambres …

Et Angelina Johnson expérimente une cape de Quidditch qui clignote aux couleurs de Gryffondor chaque fois qu’elle crie “BUT !”. Résultat : elle clignote sans arrêt, parce qu’Angelina n’arrête pas de répéter “BUT !” à voix haute en simulant un match de quidditch. Je rigole, Harry et Ron aussi.

[Système] : Réputation Gryffondor +5. Ambiance de l’Atelier : euphorie. 5 XP
Vous recevez tous un buff temporaire de gain d’XP.

Mais ceux que je dois vraiment surveiller, ce sont Luna et Neville. Ils travaillent ensemble au fond de la salle, semblant très bien s’entendre. Enfin… travailler est un grand mot. Neville a les mains tremblantes autour d’un pot de terre. Luna, elle, fixe le plafond avec ce regard rêveur qui fait croire qu’elle discute avec des nuages invisibles.

« Si on mélange tes graines de Magnifica vénéneuse avec mon sortilège de Lumosilles Lunaires, on pourrait… euh… avoir une plante qui brille dans le noir, balbutie Neville.
- Oh non, Neville, répond Luna très sérieusement. Je pense qu’on va plutôt créer… une fleur qui pète quand on ment. »

Je plisse les yeux… et demande incrédule :

« Une… quoi ?
- Une fleur de Vérité Constipée, précise Luna avec un sourire candide. Vous pouvez imaginer ? Plus de secrets, plus de mensonges… juste des prout et des pfff ! »

Neville a l’air aussi sceptique que moi. Mais nous allons vite être fixés. Elle secoue sa baguette, et la plante de Neville se met à gonfler comme un ballon. Une seconde plus tard : un bruit de pet digne d’un bébé constipé résonne dans l’atelier. S’il n’y avait que le bruit… L’odeur est abominable. Tout le monde éclate de rire. Neville devient rouge tomate, mais Luna applaudit son « succès ».

[Système] : Nouvelle invention → Fleur de Vérité Flatulente. 15 XP
Utilité : aucune. Hilarité généralisée. Debuff (temporaire) de DEXTERITE

Évidemment, c’est à ce moment que monsieur Casse-ambiance décide de s’inviter.

« Bravo. Un club de gamins ! Vous êtes sûrs d’être à Poudlard, et pas dans un jardin d’enfants ? »

Les rires s’éteignent. Neville baisse la tête. Luna continue de sourire comme si elle n’avait rien entendu. Moi, je m’avance, la baguette serrée.

« Tu sais quoi, Malefoy ? je dis bien fort. Ce qui est extraordinaire, c’est que même quand tu ne fais rien, tu trouves le moyen d’être moins utile qu’une fleur qui pète. »

Un silence choqué, suivi d’un éclat de rire général. Même les Serdaigle se tiennent les côtes.
Le visage de Drago se crispe, ses yeux gris se plantent dans les miens. Pas de colère cette fois… autre chose. Une intensité qui me trouble malgré moi. Bras croisés, sourire narquois, mais ses yeux… trop brillants pour ne traduire qu’un mépris feint. Je soutiens son regard sans ciller.

[Système] : Relation Drago Malefoy : Rivalité obsédante (progression +15 %). 20XP
Réputation Hermione +10 (Gryffondor, Serdaigle).
[Système] : Quête secondaire “Traquer Drago Malefoy” mise à jour → Relation ambiguë.
Progression : Attraction/Répulsion +30 %. 25 XP
Attention ! Conflit relationnel détecté…

Sans blague, je soupire intérieurement. C’est autant le bordel dans ma tête que pour le système.

En parlant de truc dangereux, il faut que je m’occupe du polynectar, sauf que… ce dont j’ai besoin, je n’en ai pas dans mes réserves. Je me pare de mon plus beau sourire innocent et je vais voir mon professeur de potions préféré. Je n’ai pas d’autre choix : il me faut les ingrédients. Et certains ne se trouvent que dans la réserve de Rogue. Je respire profondément avant de frapper à la porte du cachot. Il m’ouvre, les yeux sombres, la bouche déjà prête à cracher du venin.

 

« Granger. Qu’est-ce qui peut bien vous amener ici, en dehors de votre besoin maladif d’impressionner tout le monde ? »

Je m’incline légèrement, comme si c’était une audience royale, mon sourire innocent (terrifiant, selon Ron) vissé sur mon visage.

« Professeur Rogue… je travaille sur un projet personnel. J’aurais besoin de quelques ingrédients spécifiques. Si vous acceptez de me les fournir, je vous promets de ne rien gaspiller. »

Il arque un sourcil et tend la main. Je lui donne le parchemin sur lequel se trouve la liste des ingrédients. Je l’entends gromeler.
« Les élèves de deuxième année ne devraient pas jouer aux apprentis potionnistes. Et encore moins avec… ceci. »

Il effleure la liste à certains endroits correspondant aux ingrédients du polynectar : sangsue, peau de serpent des bois, chrysopes séchées. »

Je sens son regard me transpercer. Il sait. Mais au lieu de me dénoncer, il plisse les yeux, tord ses lèvres dans un rictus, puis me dit :

« Si vous persistez, Granger, vous allez échouer sans les bon conseils…
- En avez-vous pour moi ? je demande avec un certain culot, je l’avoue. »

Il ne peut pas retenir un ricanement, probablement époustouflé par mon audace, me tend différents flacons et me dit en les poussant vers moi :

« Le chrysos ne doit jamais être ajouté avant la mue complète des sangsues. Mais vous le savez sans doute déjà. »

Je hoche la tête, le cœur battant.

« Oui, mais des conseils d’un professionnels sont toujours bons à prendre. Merci, professeur. Votre savoir est… irremplaçable. »

Il ne répond rien. Mais son regard s’adoucit une fraction de seconde avant de se retourner, me signifiant que mon temps était écoulé.

[Système] : Exploit narratif : Convaincre Rogue sans sanction. +50 XP
[Système] : Relation Rogue +5 (respect implicite).

Nous nous installons dans les toilettes de Mimi Geignarde. Les bougies vacillent, l’air est moite. Harry grimace en regardant la marmite.

« Euh… Tu es sûre de ton coup ?
- Évidemment. Je réponds aussitôt. Enfin…C’est… un peu compliqué, mais fais-moi confiance. »

Tous les deux sont un peu sceptiques, mais je reste impressionnée par la confiance qu’ils mettent en moi. Ils vont quand même avaler une potion difficile à préparer, même pour un sorcier expérimenté, réalisé par une sorcière de deuxième année. Je les regarde en souriant tendrement à leurs actions maladroites. Ron râle mais coupe les sangsues. Harry touille. Moi, je contrôle les temps et les proportions. Mimi flotte au-dessus de nous, jubilant à l’idée qu’on se fasse attraper. Le narrateur avait raison… L’odeur est abominable, mais je ressens une fierté étrange. Une potion interdite, une création impossible… Et on l’a fait tous les trois !

[Système] : Quête secondairee “Préparer le Polynectar” (progression 80 %). +100 XP

 

Bon… Maintenant, il reste le détail le plus délicat : obtenir des cheveux des Serpentard. Le plan est simple pour Crabbe et Goyle avec des gâteaux ensorcelés, comme dans le film… Après les avoir côtoyé plus d’une année, je suis convaincu qu’ils sont effectivement, suffisamment bêtes pour se faire avoir. Par contre… pour subtiliser un cheveu de Millicent. Hors de question de finir en Chat Potté …

Harry et Ron reviennent de leur mission : Crabbe et Goyle ronflent sur un banc, la bouche encore pleine de gâteaux. Ils me disent les avoir traîné dans un coin discret, et tiennent fièrement un cheveu de chacun.

Pour Millicent, j’ai fait au plus simple. J’ai enfilé une jolie bague orné d’une pierre semi-précieuse, j’ai délicatement écarté les crochets qui serrent la pierre et j’ai bousculé « sans faire exprès » Millicent qui a hurlé de douleur au moment où ma bague à arracher une mèche de cheveux à sa tignasse. Elle part furieuse. Moi, j’ai gagné non pas un mais un paquet de cheveux. Je récupère un et range consciencieusement le reste des mèches dans un petit flacon étiqueté « Millicent »… Sur le moment, j’ai un peu l’air d’une psychopathe… mais après tout… on ne sait jamais !

[Système] : Quête secondairee “Préparer le Polynectar” (progression 90 %). +40 XP

Nous passons par la laverie et volons des uniformes de Serpentard à peu près à la taille de ceux que nous allons cloner. Nous nous décidons à mettre en place immédiatement l’opération « infiltration » Alors que nous rejoignons les toilettes, j’entends Rusard approcher. Mon cœur s’emballe. On va se faire prendre. Soudain, une porte voisine claque toute seule, envoyant un bruit énorme dans la direction opposée. Rusard peste et s’éloigne. Je reste figée, les yeux écarquillés. Harry me souffle :

« Tu crois que c’est Peaves?
- Je ne sais pas, je dis. »

J’ai la réponse une seconde après avoir dit cela :

[Système] : Intervention de Dobby / Fan-boy discret. +10 XP

Préférant repousser la réflexion à ce soir, je m’avance vers la potion qui bout dans la marmite des toilettes de Mimi Geignarde. L’odeur est infecte, une bouillie verdâtre qui ressemble à un croisement entre des algues pourries et du goudron. Ron grimace.

« Sérieusement… on va vraiment boire ça ?
- Oui, répliqué-je sèchement. Et encore, t’as pas encore mis le cheveu de Crabbe dedans… De toute façon on n’a pas le choix, à moins que tu veuilles continuer à accuser Malefoy sans preuves. »

Je verse trois doses dans des fioles. Chacun y ajoute la précieuse mèche de cheveux. J’avale la mienne d’un coup. La douleur est immédiate : mes os se tordent, mes bras s’épaississent, ma voix se brouille. Je suffoque, agrippant le bord du lavabo. Quand je relève la tête, le miroir me renvoie le visage de Millicent Bulstrode… Beurk… Ron et Harry ont l’air tout aussi monstrueux, transformés en Crabbe et Goyle.

« Allons-y, Dupont et Dupond, dis-je avec ironie. »

[Système] : Quête “Préparer le Polynectar” réussite. +50 XP

Arrivés devant la salle commune de Serpentard, nous nous retrouvons un peu bêtes… Oui.. Non… Aucun plan n’est parfait ! Coups de chance un de nos « camarades » sort de la salle et nous nous engouffrons dans le passage, regardant avec curiosité autour de nous. La salle est froide, voûtée, éclairée de lueurs vertes filtrées par les eaux du lac. Les autres Serpentard nous regardent à peine : ils croient voir Crabbe, Goyle et Millicent. Nous cherchons Drago.
Assis près du feu, un sourire satisfait aux lèvres. Il nous fait signe.

« Enfin ! J’avais besoin de compagnie intelligente… enfin… ça fera l’affaire ! »

Harry/Goyle bafouille quelque chose d’idiot. Ron/Crabbe s’empêtre dans ses phrases. Moi, je me contente de hocher la tête, priant pour que ma voix ne me trahisse pas. Drago s’étale dans son fauteuil, commence à parler de l’attaque.

« Mon père m’a dit que c’était l’œuvre de l’héritier de Serpentard. Enfin, on sait tous qui sont les cibles, pas vrai ? »

Je serre les poings. Si seulement je pouvais lui crier à la figure. Mais je dois rester dans mon rôle.

[Système] : Quête secondaire “Traquer Drago Malefoy” (progression +20 %). +20 XP

Nous discutons avec lui, et finissons par avoir l’information que je savais depuis le début : il n’est pas l’héritier de Serpentard et ne sait même pas qui c’est ! Puis, sans prévenir, Drago me fixe.

« Bulstrode. Avec moi. »

Mon cœur rate un battement. J’obéis, l’estomac noué, et nous nous retrouvons dans un recoin plus sombre de la salle commune. Ses yeux gris plongent dans les miens.

« Tu sais, tu n’as jamais été très… charmante, Bulstrode. Mais actuellement… tu as quelque chose de différent. »

Je sens le sang m’affluer aux joues malgré la transformation. Il s’approche, trop près, un sourire en coin.

« Ces jolies couleurs sied bien à ton teint. Tu me dragues, Bulstrode ? C’est ça ? »

Je balbutie, incapable de jouer mon rôle correctement. Mon cœur bat trop fort. Il rit doucement. Un rire qui me glace et m’attire à la fois.

« Intéressant. Très intéressant. »

Puis il se penche encore, ses lèvres presque à mon oreille.
« Ne t’inquiète pas, Granger. Ton secret est en sécurité. »

Je me fige. Mon souffle s’arrête. Il savait. Depuis le début. Il s’éloigne, tenant dans ses mains un des pendentifs que je porte tout le temps sur moi, laissant mon corps de Millicent trembler. J’arrache le pendentif de ses mains et tourne les talons

[Système] : Relation Drago Malefoy → Relation ambiguë (progression +20 %). +30 XP

 

J’attrape Harry et Ron par les poignets et les ramènent à la sortie de la salle commune, paniquée. Il faut filer. Mais Rusard rôde dans les couloirs. Juste au moment où sa lanterne éclaire le carrefour… une série de balais se renverse bruyamment à l’autre bout du couloir.
Rusard grogne et s’éloigne. Je reste figée. Ce n’est pas un hasard. Encore cette main invisible qui nous aide.

[Système] : Intervention de Dobby / Fan-boy discret. +10 XP

Le soir, dans mon lit, j’essaie de me convaincre que ce qui s’est passé dans la salle commune de Serpentard n’était qu’un jeu. Qu’il ne faisait que se moquer de moi. Mais chaque fois que je ferme les yeux, j’entends encore sa voix : « Ne t’inquiète pas, Granger. Ton secret est en sécurité. » Pourquoi n’a-t-il rien dit ? Pourquoi me laisser dans cette confusion ?

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Hermione Granger
Niveau 11 (505/600 XP)
• MAGIE : 25
• FORCE : 10
• ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +1 Résilience émotionnelle)
• DEXTÉRITÉ : 24 (+5 Créativité)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niveau 3)
• Intuition occulte (niveau 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité (résistance accrue au stress)
• Résilience émotionnelle (+1 ENDURANCE)
Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)
Quêtes actives :
• Quête principale : Protéger Harry des forces obscures
• Quête principale : Prendre sur le fait celui qui manipule la voie 9 ¾
• Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)
• Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)
• Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (20 %)
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Chapter 13: Chapitre 12 : Murmures et soupçons

Chapter Text

Les jours s’égrainent et le château change d’atmosphère. Les élèves sont tendus par la peur et conflits augmentent. Les chuchotements ont remplacé les éclats de rire et chaque craquement de pierre sous nos pas résonne comme un battement de cœur trop fort.
Je continue d’entendre les chuchotements, qui me glacent le sang..
…Ssss… tuer… déchirer…
Harry aussi. On échange parfois un regard qui dit : « Toi aussi ? » sans avoir besoin de parler.
Ron, lui, nous observe comme si on avait attrapé une maladie contagieuse.
[Système] : Compétence Intuition occulte activée + 10XP
Progression : amélioration de la perception des anomalies +15 %
Un soir, en revenant de la bibliothèque, on entend Peeves qui hurle en haut des escaliers :
« Un nouveau glaçon ! Un nouveau glaçon ! »
Je cours. Ron et Harry me suivent… Ainsi que la moitié de l’école. Quand nous arrivons près de Peeves, des élèves sont déjà là et se tournent vers Harry. Se faisant, ils s’écartent, révélant Colin Crivey, étendu, son appareil photo à la main, figé comme une statue. L’objectif a fondu sous une chaleur noire, mais, lui, a été pétrifié.
Un Poufsouffle crache alors sur Harry :
« Un criminel revient toujours sur les lieux de son crime ! »
D’autres acquiescent et un brouhaha se forme. Harry blanchit. Moi, je prends la parole, forte, tranchante :
« Réfléchissez deux secondes. Vous croyez qu’Harry est assez stupide pour attaquer en public, juste après avoir montré qu’il parle Fourchelangue ? »
Un silence surpris suit mon intervention.
« Il a grandi chez les Moldus. Il ignorait même que c’était rare de parler aux serpents il y a quelques semaines. Alors arrêtez de chercher le coupable au mauvais endroit.
[Système] : Réputation Harry +15 (Gryffondor, Poufsouffle). Réputation Hermione +10 (toute école). +25 XP
Les élèves ne regardent plus Harry comme un pestiféré, sauf les Serpentards et quelques Serdaigles et Poufsouffles. Mais, par ailleurs, la panique monte. Les gens n’osent plus sortir seuls. Les préfets organisent des rondes, mais même Percy Weasley a l’air d’un lapin pris dans les phares d’une voiture quand nous le croisons en patrouille.
***
Quant à moi je fais la seule chose qui calme vraiment mon angoisse latente… Je créé.
Un jour je me présente au bureau de Rogue un petit coffret en bois. Sev’ (ouais je l’appelle comme je veux dans mes pensées) le prend dans ses mains calleuses et l’ouvre. Le couvercle dévoile, un objet discret mais très utile, je l’ai réalisé la veille: une fiole sertie de runes qui change subtilement de couleur en fonction de la pureté de la potion. Ses yeux noirs, glacials, fixent la fiole comme s’il décortiquait chaque inscription.
« Intéressant. Très intéressant… souffle-t-il. »
Puis ses yeux se lèvent vers moi.
« Pour vous remercier, professeur, dis-je en baissant légèrement la tête. Vos conseils m’ont été… précieux. »
Il repose la fiole sur son bureau, la caresse presque du bout des doigts, puis se penche vers moi, son regard transperçant.
« Dites-moi, Miss Granger… à quel moment exactement de votre emploi du temps surchargé avez-vous trouvé le temps de concevoir… ça ? »
Je ravale ma salive.
« J’aime… expérimenter.
- Expérimenter, répète-t-il, ses lèvres s’étirant en une ombre de sourire. Voilà une qualité… dangereuse. »
Il place la fiole dans le coffret et le referme d’un claquement sec, puis ajoute, d’une voix plus basse :
« Vous croyez que vos artifices suffisent à me tromper, Miss Granger ? Continuez. Mais souvenez-vous… je vois tout. »
Un battement de cœur reste suspendu. Puis il range la fiole dans une étagère sans un mot de plus.
[Système] : Relation Rogue +15 (respect implicite). +30 XP
***
Mon atelier est devenu une ruche magique. J’ai l’impression que c’est le seul coin du château qui n’est pas contaminé par la terreur sourde qui règne au château. Ça bourdonne, ça scintille, ça grésille, ça explose dans un coin, et personne n’a même l’air inquiet. C’est chaotique, c’est imprévisible, c’est vivant. Et au milieu de tout ça, je flotte avec la conviction étrange que j’ai enfin trouvée ma place. Aujourd’hui, j’ai décidé de pimenter les choses. Fini le travail en solo.
« Coopérer pour créer ! Je lance, d’une voix enthousiaste. »
Erreur fatale. Je vois déjà la catastrophe s’écrire devant moi : Neville, Luna… et Drago, entrainé malgré lui par une Luna inconsciente. Neville est tétanisé par le regard de Drago… Je le sens mal… cette affaire… À côté, une potion de Bubobulb ferait presque figure de projet stable.
Neville tremble en essayant de couper des tiges de Tentacula vénéneuse. Il est déjà à deux doigts de s’évanouir. Luna fredonne une berceuse sur les Nargoles en disposant des fioles colorées comme si elle préparait un autel mystique. Et Drago… soupire bruyamment, le regard hautain, bras croisés. Je m’approche de lui et il me dit tout bas :
« Sérieusement, Granger ? Tu m’infliges ça ?! »
Je ravale mon envie de lui coller un Silencio direct.
« Le génie se révèle dans l’adversité, Malefoy… Je l’encourage »
Ses yeux gris accrochent les miens une seconde trop longtemps. Et ça suffit à m’agacer. Pourquoi est-ce qu’il me regarde comme ça à chaque fois ? Il cherche quoi au juste ?! Une faille dans mes armures ? Neville hasarde, d’une petite voix :
« Si on utilise… les graines de Tentacula… elles pourraient stabiliser l’énergie magique… peut-être.
- Peut-être?! répète Drago avec un ricanement glacé. Par Merlin ! On ne fabrique pas une soupe, Londubat ! »
Je serre les dents. Luna, elle, n’écoute personne. Elle verse une poudre scintillante dans un récipient.
« Je vais essayer de rajouter des bulles lunaires ? Ça rendra la création plus joyeuse. »
Je vois Drago lever les yeux au ciel.
« Oh… Par Merlin !
- Malefoy… je l’avertis.
- Très bien ! Très bien, fait-il en traçant, sans attendre, une rune de puissance sur le plan de travail. »
Mais la rune est trop forte. Beaucoup trop forte. Je n’ai même pas le temps de dire “stop”. La plante au centre gonfle. Encore. Encore. Et puis… Un BOOM retentit dans la salle Une explosion de mucus vert, gluant et phosphorescente. Le mucus se colle au plafond, dégouline le long des murs, éclabousse les élèves qui hurlent de rire et d’écœurement. Même les portraits ont l’air dégoûtés. Je reste figée, couverte de gelée fluo, et je finis par lâcher, d’une voix peu convaincue :
« Génial. Vous venez d’inventer… une Bombe de Boue Lumineuse. Absolument inutile…Complètement instable… Et, d’une certaine manière… brillante. »
[Système] : Nouvelle invention / Bombe de Boue Lumineuse +20 XP
Utilité : farces / sabotage
Le système a raison, les jumeaux Weasley vont adorer ! Neville s’excuse en bafouillant, rouge jusqu’aux oreilles. Drago s’essuie avec un sort de nettoyage, furieux.
« Voilà. J’avais raison. C’est ridicule ! On perd notre temps ! »
Je sens la colère monter, mais aussi autre chose, ce mélange étrange qui me désarme dès qu’il est dans la pièce.
« Tu n’as rien compris, Malefoy ! Ici, ce n’est pas la perfection qu’on cherche. C’est la liberté. On teste, on essaie. Ici, même l’échec a du sens. C’est le principe même de la recherche scientifique ! »
Le Serpentard s’approche. Trop près. Ses yeux gris s’accrochent aux miens comme un piège qui se referme.
« Tu crois vraiment à tes grands discours, ou tu dis ça pour me séduire ? »

Le sol disparaît sous mes pieds. Autour de nous, le brouhaha s’étouffe, comme si le monde retenait son souffle. Je devrais lui répondre par une pique, un rire, une gifle peut-être. Mais non. Mon cœur cogne trop fort. Mes joues brûlent. Je tiens son regard. Je ne réponds pas. Parce que je devrais affirmer que j’y crois, mais qu’au fond de moi, j’espère aussi le convaincre que ce que je fais a du sens et que ce n’est pas une lubie inutile. Je me sens blessée. Je ne comprends pas. Pourquoi son avis aurait de l’importance, après tout ?!
Le silence s’éternise. Les lèvres de Drago esquissent un sourire, infime mais terriblement dangereux. Et moi, je suis perdue, incapable de savoir si j’ai envie de lui sauter à la gorge… ou dans les bras.
[Système] : Relation Drago Malefoy /Relation ambiguë (progression +25 %) +30 XP
Vous êtes troublée par l’impact de l’avis de Drago Malefoy sur votre passion. La relation passe de ambiguë à affection refoulée (temporaire)
Vous passez au niveau 12. Vous gagnez +1 MAGIE +1 FORCE +1 DEXTERITE
Je claque des mains, rompant brutalement la tension.
« Assez ! Nettoyez-moi ce carnage. Et souvenez-vous : même une invention ratée peut devenir une arme. »
Neville s’empresse d’obéir, les mains tremblantes. Luna cueille délicatement une feuille de la plante, recouverte de mucus et déclare, ravie :
« Je trouve ça splendide. On pourrait en faire des guirlandes de Noël. »
Mes camarades la regarde, sceptiques… Et Drago… Drago continue de me fixer. Pas avec son mépris habituel, non. Avec cette lueur indéchiffrable qui me donne envie de fuir. Et de rester.
[Système] : Quête secondaire Développer l’Atelier magique : progression 50 %
+20 XP
Harry déboule dans la salle commune, le visage illuminé d’un mélange d’excitation et d’effroi. Dans ses mains : un vieux carnet tout noir, aux pages vierges. Oh… M*rde !Ils nous attire à l’écart et chuchote , excité :
« Hermione ! Regarde ça. C’est un journal magique ! J’ai écrit dedans… et il m’a répondu.
Il parle d’un élève d’il y a cinquante ans. Tom Jedusor. Et il dit que c’est Hagrid qui avait ouvert la Chambre des Secrets, à l’époque. »
Mon sang se glace. Je prends le carnet entre mes doigts, l’observe à la lumière du feu. Il n’a rien de spécial en apparence. Justement… c’est ça qui devrait lui mettre la puce à l’oreille.
« Harry. Est-ce que tu sais QUI a créé ce journal ?
- Non, mais c’est un ancien élève, un préfet ! Il m’a montré ce qui s’est passé ! C’est la preuve que Hagrid
- Stop ! »
Il sursaute. Ron aussi. Moi, je regarde le carnet comme si c’était un serpent (sans mauvais jeu de mot, bien sûr !)
« Tu n’es pas assez prudent ! Un objet magique, ce n’est jamais neutre. Chaque objet répond à un besoin et à une intention du sorcier. C’est ce qui le définit. Moi, je fabrique des choses… mais je sais pourquoi. Une rune de protection, un bijou enchanté pour aider, un scarabée qui repère les enchantements de dissimulation… chacun a une intention claire et est inoffensif pour ceux qui ne me veulent pas de mal. »
Je lève le carnet.
« Et ça, Harry ? Quelle est l’intention de son créateur ? »
Le silence me répond. Parce qu’Harry n’en sait rien. Moi-même je ne comprends pas complètement les intentions de Voldemort avec ce carnet… Je range le carnet dans mon sac, déterminée.
« Tu n’y touches plus. Tant qu’on ne sait pas ce que c’est… je le garde ! »
[Système] : Journal suspect confisqué. Nouvelle variable /Artefact inconnu (dangerosité élevée). +25 XP
Plus tard, alors que tout le monde dort, un bruit attire mon attention. Des voix. Des pas lourds dans la cour. Je colle mon front à la vitre du dortoir de Gryffondor et je les vois.
Des silhouettes dans la nuit, qui progresse lentement, presque solennellement. Je reconnais Hagrid, Dumbledore et d’autres hommes qui encadrent le demi-géant. Ils l’emmènent à Azkaban, la prison des sorciers Je sens mon ventre se nouer. Ça se produit sous mes yeux. Une injustice pure !
Je promets silencieusement à Hagrid de le faire sortir le plus vite possible. Il faut que j’agisse. Je n’hésite pas. J’attrape mon sac et fonce dans les couloirs. Je dérape presque en arrivant devant le bureau de McGonagall.
« Miss Granger ? Que faites-vous debout à cette heure ?
- Professeur, il faut que je vous parle. Tout de suite. C’est important. »
Et je lui déballe tout : Harry, le journal, ce qu’il raconte sur Hagrid. Et surtout, ma conviction qu’un objet pareil ne dit pas la vérité : il a essayé de manipuler Harry. Elle blêmit. Ses lèvres tremblent une seconde avant qu’elle ne se reprenne.
« Suivez-moi ! »

Elle m’entraîne jusqu’à la gargouille, murmure le mot de passe. L’escalier en colimaçon s’ouvre devant nous. Je retiens mon souffle. C’est la première fois que j’entre ici seule. Le bureau de Dumbledore est… vivant. Des instruments bizarres bourdonnent, tintent, fument. Des portraits de vieux directeurs somnolent sur les murs. Et au centre, une grande table encombrée de parchemins et de livres.
« Attendez ici, Miss Granger. Je vais chercher le directeur. »
McRonron disparaît. Je reste seule et mon regard balaie la pièce. Un phénix dort paisiblement sur son perchoir, ses plumes dorées frémissant dans le sommeil. Une vitrine étincelle, remplie d’objets mystérieux. Des instruments que même moi, qui lit tout ce qui touche à l’artisanat magique, je n’arrive pas à identifier.
Je m’approche du bureau. Le bois craque sous mes pieds. Un tiroir entrouvert laisse apparaître des fioles. Et dans l’air flotte cette impression étrange… que le bureau me regarde.
[Système] : Nouvelle zone découverte Bureau de Dumbledore. +15 XP
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 10%).
Je suis fascinée, j’ai mis les pieds dans la caverne d’Ali Baba du sorcier suprême. Et c’est encore plus étrange que ce que j’avais imaginé. Un globe de cristal flotte au-dessus d’un piédestal, mais au lieu de montrer des continents, il projette des constellations mouvantes. Les étoiles s’allument, s’éteignent, comme si elles respiraient.
[Système] : Objet inconnu Astrolabe vivant. + 10XP
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 15%).
Sur une étagère, une série de boîtes empilées vibre doucement, comme si elles renfermaient… des cœurs battants. L’une d’elles pulse plus fort à mesure que je m’approche. Je recule aussitôt.
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 25%).
« Charmant. Des boîtes à palpitations. Parfait pour décorer un salon.
Plus loin, un bassin peu profond, couvert d’une nappe argentée. Le liquide ondule, bien qu’aucun souffle d’air ne passe ici. J’ai un pressentiment. La fameuse Pensine. Mon cœur se serre. J’ai tellement envie de plonger dedans pour voir. Mais non. Pas sans savoir quel souvenir se trouve dedans. Et puis, ce serait un peu une violation de la vie privée non ? Déjà que je ne suis pas sûre d’avoir le droit d’explorer ainsi… Mais le système semble m’encourager…
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 35%).
Et puis il y a les portraits. Les anciens directeurs, qui ronflent dans leurs cadres. Mais je jurerais que certains entrouvrent un œil, juste pour m’observer. Juste au cas où, je leur dis bonjour et me présente.
Fumseck ouvre lentement les paupières. Ses yeux ambrés se fixent sur moi avec une intensité qui me fige. Puis il pousse un petit cri rauque, faible mais chargé d’une chaleur inexplicable. Comme un encouragement. Un frisson me parcourt.
[Système] : Interaction / le Phénix vous repère. Affinité +10
Effet secondaire : Moral +5
Vous avez découvert une nouvelle créature magique (rare) : Phénix. +15 XP
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 45%).
J’avance encore. Sur le bureau, un tiroir entrouvert laisse entrevoir des fioles. L’une contient une substance noire, comme de l’encre vivante qui bouge toute seule, sans qu’aucune vibration ne cherche à s’échapper de sa prison de verre. Je tends la main, mais je la retire aussitôt
« Non. Ne pas toucher. Je fais la moral à Harry et je me laisse aller à ce genre de bêtise, reprends toi Méline ! J’ai déjà assez de problèmes avec un journal démoniaque.
[Système] : Intuition occulte (niveau 1) s’active.
[Système] : Test de Volonté réussi. XP +10
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 50%).
Au centre du bureau, un grand livre repose ouvert. Ses pages s’écrivent toutes seules. Des lignes apparaissent, puis s’effacent, remplacées par d’autres. Je lis à toute vitesse, mais elles disparaissent trop vite. Un mot persiste pourtant, griffonné à l’encre rouge : « Prépare-toi. »
Je recule, le souffle court. Est-ce une alerte ? Une note laissée par Dumbledore ?
Ou pire : un message que le bureau lui-même me transmet ?
[Système] : Nouvelle quête personnelle activée Prépare-toi. Progression : inconnue. Récompense : inconnue.
Quête secondaire activée Explorer le bureau du directeur (progression 55%).
Je reste là, interdite, avec cette impression sourde que le bureau de Dumbledore me jauge. Qu’il sait qui je suis. Qu’il m’attendait. Et pour la première fois depuis longtemps, j’ai peur… mais aussi l’impression que je marche exactement là où je devais aller.
La porte s’ouvre d’un coup sec. McGonagall revient, le visage plus fermé que jamais, et derrière elle… Dumbledore. Je ne respire plus. Son regard bleu, traversé d’éclats argentés, se pose immédiatement sur moi. Et j’ai l’impression qu’il vient de lire dans mes pensées, dans mes rêves, jusque dans les cicatrices que je cache.
« Miss Granger, me dit-il doucement. Professeur McGonagall m’a parlé de votre inquiétude. »
Je me redresse en serrant le journal noir contre moi.
« Ce n’est pas seulement une inquiétude, professeur. C’est une certitude. Cet objet… n’est pas ce qu’il paraît. »
Il incline la tête, intrigué, jaugeant le carnet noir. Il semble palpiter sous son examen.
« Expliquez-moi. »
Je respire un grand coup.
« Harry l’a trouvé par hasard dans le château. On peut écrire dedans, et il répond. Il raconte que c’est Hagrid qui aurait ouvert la Chambre des Secrets il y a cinquante ans. Mais… ce n’est pas la vérité, je le sens. C’est une manipulation. »
Je tends le carnet.
« Qu’est-ce qui vous fait dire cela, Miss Granger, dit alors Dumbledore, le regard perçant.
- Tout objet magique répond à une intention. Je réponds aussitôt énergiquement. Moi, je crée des choses utiles, pratiques, parfois ratées. Mais je sais pourquoi je les fais. Ce journal ? On ne sait ni qui l’a créé, ni ce qu’il veut. Et si son but est de tromper ? Je connais suffisamment bien l’artisanat magique pour savoir que d’une part il faut un sacré bagage en magie pour élaborer un projet aussi complexe. Bagage que n’a normalement pas un jeune préfet de dix-sept ans ! Mais que d’autre part, un objet n’est pas censé répondre en montrant des émotions. C’est comme s’il se nourrissait de ce que l’on écrit dedans. Il répond au point de « montrer » des souvenirs correspondant à ce qu’écrit la personne, de « rentrer » dans la tête de celle-ci… Mon intuition m’envoie des grands warning… Ce n’est pas normal… »
Un silence. Dumbledore pose sa main sur le carnet. Son expression reste douce, mais ses yeux… ses yeux deviennent tranchants comme des lames.
« Eh bien ! Vous avez réfléchis longuement à ce carnet, n’est-ce pas ? Vous êtes perspicace, Miss Granger. Beaucoup auraient pris ce journal pour argent comptant.
- C’est ce qu’a fait Harry, je murmure entre mes lèvres.
- Vraiment ? fait Dumbledore en haussant un sourcil. Après tout il reste un jeune homme de douze ans… »
Je fronce les sourcils en relevant que moi aussi je n’ai que douze ans actuellement. McGonagall m’imite alors, son visage aussi inquiète que le ferai une grand-mère avec son petit-fils un peu turbulent.
« Mais Albus, qu’allez-vous faire ? »
Il passe sa main sur le carnet. Je suis maintenant sûre qu’il vibre. Dumbledore répond alors en faisant presque sursauter :
« Le garder en sécurité. Et l’observer. Mais vous avez bien fait de me l’apporter, Miss granger. Vous avez protégé votre ami. Ce genre d’objet est très dangereux entre de jeunes mains naïves. »
Je hoche la tête. Harry ne comprendra peut-être jamais pourquoi je lui ai arraché cet objet des mains. Mais je m’en fiche. Protéger, c’est parfois confisquer.
[Système] : Quête secondaire Remettre le journal à Dumbledore. Réussite.
Progression de la quête principale :protéger Harry des forces du mal
Récompense : +40 XP / Affinité +20 (Dumbledore)
Dumbledore ajoute, sa voix plus basse, presque pour moi seule :
« Continuez à observer, Miss Granger. Vos yeux voient ce que d’autres ignorent. Et n’ayez pas peur d’interroger vos cauchemars. Ils sont parfois plus bavards qu’ils n’en ont l’air. »
Un frisson glacé me parcourt. Il sait. Pas pour Drago, pas pour mes blessures passées… mais il sait que mes nuits ne sont pas tranquilles. Bon sang, ce sorcier me file la chair de poule ! Quand je quitte le bureau du directeur, je sens encore son regard sur moi, comme une lame qui cherche à trancher mes secrets. Le journal noir n’est plus dans mon sac : il repose désormais entre ses mains. Je devrais me sentir soulagée, mais non. Quelque chose me dit que ce carnet n’a pas fini de hanter mes nuits.
[Système] : Nouvelle variable / Journal de Jedusor sécurisé (Dumbledore).
Harry m’attend dans la salle commune le lendemain matin, l’air buté. Il me demande le journal. Il a appris pour Hagrid et souhaite avoir des réponse de Tom Jedusor. Je lui explique alors que le journal est entre els main de Dumbledore.

« Tu n’aurais pas dû. On aurait pu en apprendre plus. »
Je secoue la tête.
« Harry je te rappelle qu’on ne sait pas qui l’a créé, ni pourquoi. Tu crois que ce journal voulait t’aider ? Il voulait te manipuler.
- Mais il m’a montré la vérité ! proteste-t-il. Hagrid…
- Réfléchis deux secondes. Tu connais Hagrid depuis un an et demi. Tu le vois tuer quelqu’un ?! Tu fais davantage confiance à un objet trouvé au hasard dans un château bourré de magie, qu’à un homme qui t’as sauvé bébé ! Non, Harry. Le journal te manipule, il t’a montré sa vérité. C’est différent ! »
Harry m’a boudé toute la journée. Et Ron, après m’avoir traitée de fayotte, est passé à autre chose. L’avantage avec lui, c’est que son cerveau ne traite qu’une information à la fois…Et pour l’instant, il a juste peur… Comme le reste du château. Des préfets organisent des rondes, mais personne n’ose marcher seul. Les élèves chuchotent, les portraits s’agitent, les professeurs semblent tendus.
Et moi, je serre mon miroir en traversant les couloirs, l’oreille à l’affût. Chaque craquement de pierre résonne comme un avertissement. La Chambre est encore ouverte. Le monstre est encore libre. Et je sais que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne frappe à nouveau… Car régulièrement le système m’avertie
[Système] : Quête personnelle Prépare-toi.
Progression : 5 %. Récompense inconnue.

[Système] : Quête personnelle Prépare-toi.
Progression : 10 %. Récompense inconnue.

 

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Hermione Granger
Niveau 12 (155/650 XP)
• MAGIE : 26
• FORCE : 11
• ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +1 Résilience émotionnelle)
• DEXTÉRITÉ : 25 (+5 Créativité)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niveau 3)
• Intuition occulte (niveau 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité (résistance accrue au stress)
• Résilience émotionnelle (+1 ENDURANCE)
Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)
Quêtes actives :
• Quête principale : Protéger Harry des forces obscures
• Quête principale : Prendre sur le fait celui qui manipule la voie 9 ¾
• Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)
• Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)
• Quête personnelle Prépare-toi (10%)
• Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (70 %)
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Chapter 14: Chapitre 13 : Reflets et ratures

Chapter Text

Le château sombre un peu plus chaque jour. Et le système continue de m’avertir… Comme un destin ineluctable.
[Système] : Quête personnelle Prépare-toi.
Progression : 80 %. Récompense inconnue.
Après Colin, c’est un Poufsouffle et Nick-Quasi-Sans-Tête qu’on retrouve pétrifiés dans un couloir glacé, puis c’est le tour d’une Serdaigle en train de se recoiffer dans les toilettes. À chaque fois, les visages sont figés dans une terreur brute, comme des statues qui crient sans voix. Chaque attaque grignote un peu plus la lumière de Poudlard… et les pourcentages s’égrène avant que mon destin ne bascule… Pour l’instant, on a eu de la chance, mais il y aura fatalement un mort bientôt…
Je me tiens à distance, mais j’assiste au transport des pétrifiés. Des corps raides flottent dans les airs, portés par des professeurs au visage fermé. Madame Pomfresh claque des doigts pour qu’on les aligne dans une aile déjà bondée. Je les regarde, le cœur serré. Ça pourrait être n’importe qui, n’importe quand. Les chandelles semblent plus faibles, les rires étouffés, les pas plus rapides dans les couloirs. Harry tremble, Ron serre les dents. Moi, je serre mon miroir. Mon instinct me hurle que je suis dans le collimateur.
Quand Dumbledore est convoqué au ministère Le système m’alerte immédiatement :
[Système] : Quête personnelle Prépare-toi.
Progression : 99 %. Danger imminent ! Faites vos derniers préparatifs ! Issue fatale possible.
Je me décide à agir. Je griffonne un mot vite fait sur un bout de parchemin que je glisse dans la poche de Harry alors qu’il a le dos tourné
«Le monstre se cache dans la plomberie ! On l’entend quand il bouge dans les murs ! Cherchez dans les toilettes les gros tuyaux. Le fourchelangue est aussi un moyen de communication. C’est un basilic ! Un serpent ! C’est pour cela qu’Harry l’entend ! Moi j’ai quelques dons de clairvoyance. PS : Ne regardez pas ses yeux ! H. »
Pas besoin de plus. S’ils sont attentifs, ils comprendront. S’ils ne comprennent pas, eh bien… tant pis pour moi. Je rentre seule vers le dortoir, mon miroir serré contre moi. Chaque reflet dans les vitres me fait sursauter. Je marche vite, mes doigts blancs autour du manche poli.
[Système] : Quête personnelle Prépare-toi.
Progression : 100%. Danger imminent ! Issue fatale possible.
Intuition occulte est activée. Vous gagnez un niveau. Niveau 2. +30XP
Un frisson me traverse la nuque. Le silence du couloir est… trop lourd. Trop dense.
Alors je le sens.
Un souffle.
Un murmure. …Ssss… tueeeer…
Mon cœur rate un battement. Je brandis le miroir, juste assez haut pour ne pas regarder directement devant moi. Et je la vois. Une ombre glisse. Deux yeux jaunes, monstrueux, reflétés dans la glace. Je n’ai pas le temps de crier. La lumière m’éclate à la figure. Puis, j’ai juste de temps de voir un message s’afficher devant mes yeux et… plus rien.
[Système] : Statut Pétrifiée par le Basilic.
Quête principale : progression suspendue.

Je reprends mes esprits dans une brume. Des bruits étouffés, des pas qui claquent sur le carrelage, une odeur âcre de potions médicinales. Je reconnais aussitôt l’infirmerie, signe que j’ay passe bien trop de temps ces deux dernières années. Je suis allongée dans un lit simple, les rideaux tirés autour.
[Système] : Quête principale / Protéger Harry des forces obscures +50 XP
Mes muscles sont raides, mais ma tête, elle, fonctionne très bien. Je vois des sachets de bonbons, des fleurs et une enveloppe dans un papier épais sur ma table de chevet. Je fixe l’objet, je me sens attirée par le papier. J’ouvre l’enveloppe et tire une feuille de grande qualité, pliée en deux. J’approche le papier de la lumière des chandelles et lit :
“Be careful.
D.”
Mon souffle s’arrête. Mon cœur cogne si fort que j’ai l’impression qu’il va briser la pierre. C’est lui… Drago. Je souris malgré moi.
[Système] : Variable relationnelle mise à jour.
Relation Drago Malefoy /Ambiguïté renforcée (+20 %).
+30 XP

Après un rapide check-up de Mme Pomfrest, je peux enfin retrouver Harry et Ron dans la salle commune, le cœur lourd. Harry est pâle, les mains encore écorchées de son combat, et Ron parle trop vite, comme s’il essayait d’évacuer la peur.
Ils m’expliquent comment ils ont trouvé mon mot dans la poche de Harry, chiffonné mais lisible. Comment ils sont descendus dans les toilettes de Mimi, et comment Harry a ouvert le passage… en Fourchelangue Puis comment ils ont été piégé par Lockhart. Je hausse un sourcil. Ron complète avec un rictus :
« Ce charlatan a voulu nous effacer la mémoire et s’est pris son propre sort d’Oubliette en pleine tête grâce à tes talismans. Plus assez de mémoire pour se souvenir qu’il est une ordure. Ça lui apprendra ! »
Harry ajoute, d’une voix basse mais tendue :
« Mais après, on l’a vu… Le Basilic était là. J’ai… j’ai eu de la chance. Un phénix est apparu, comme par magie ! Et il portait le Choixpeau magique…
- Y’avait l’épée de Godric Gryffondor dedans ! reprend Ron. Tu le crois, toi !
- Et qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je demande alors.
- Je l’ai tué, répond Harry sombrement
- Et il a failli y passer, poursuit Ron. Et là le phénix a pleuré sur son bras…
- Il m’a soigné, murmure Harry. »
Il tremble encore, mais son regard est ferme. Je ferme les yeux une seconde. Merci, système, merci, destin, merci n’importe quoi. On est encore en vie. Je frémis.
« J’avais raison … Donc il n’y a que quelqu’un qui parle Fourchelangue qui peut ouvrir la Chambre… »
Ron hoche la tête, anxieux.
« Et ça veut dire que… Harry… »
Harry se crispe.
« Ce n’était pas moi ! J’ai juste répété ce que le serpent m’avait dit lors du duel. »
Je lève la main, le coupant net.
« Je sais. Écoutez-moi. Vous voulez savoir qui a ouvert la Chambre, il y a cinquante ans ? »
Ils me fixent, surpris. Harry se penche.
« Qui ? »
Je prends une grande inspiration, mon sac lourd contre ma jambe.
« Je l’ai découvert quand tu as trouvé le journal… Les souvenirs étaient trop précis… Vous et moi, on savait au fond de nous que cela ne pouvait pas être Hagrid… Donc… La seule autre personne qui pouvait en savoir autant… »
Harry blêmit.
« Celui qui a créé ce journal… murmure-t-il. Tom Jedusor… »
Je hoche la tête.
« Exact. Il t’a manipulé, Harry. Comme il a manipulé la personne qui a rouvert la Chambre cette année. »
Ron se fige.
« Mais… qui ? Qui aurait pu… ? »
Je ferme les yeux. L’image s’impose à moi. Ginny. Le journal serré contre son cœur, ses yeux rougis, son comportement étrange.
« Je suis désolée… Je n’ai pas été complètement honnête quand tu m’as montré le carnet Harry… »
Les deux garçons me regardent, perdus.
« Je l’ai vu, Ron… Ginny avait ce journal... Elle s’est fait avoir. »
Son visage blanchit comme la craie. Sa bouche s’ouvre, se referme, incapable de trouver une réponse.
[Système] : Vérité révélée / L’héritier manipulé n’était pas Ginny, mais Voldemort. +40 XP
Plus tard, Dumbledore nous convoque, Harry et moi, dans son bureau. Je suis encore faible, mais je marche droit, le cœur battant. Le journal noir est là, posé sur le bureau, transpercé d’un trou béant, encore auréolé d’une odeur acide. Le poison du Basilic continue de ronger les pages mortes. Dumbledore l’effleure du bout des doigts, alors que je le fusille du regard.
« Ce journal, comme vous l’aviez deviné Miss Granger, n’était pas un objet ordinaire. C’était une partie de l’âme de Voldemort. Un fragment. Une ruse abominable. »
Harry a la bouche grande ouverte. Je sens mon ventre se nouer. Je le savais. Je le dis tout haut :
« C’était lui. Voldemort. L’héritier de Serpentard. Pas Harry, pas Hagrid. Lui. »
Harry se fige. Ses lèvres murmurent, horrifiées :
« Tom Jedusor… »
Dumbledore hoche la tête.
« Peu de gens le connaisse même par ce nom…
- Il a piégé Ginny. Il s’est servi d’elle pour libérer le monstre. Comme il s’est servi de toi, Harry, en te montrant des souvenirs choisis pour te convaincre.
Dumbledore me fixe. Ses yeux d’azur brillent d’une intensité glaciale.
« Vous saviez pour Miss Weasley… s’était-elle confiée à vous ?
Je soutiens son regard.
« J’ai reconnu le journal quand Harry me l’a montré. Quand il m’a expliqué ce que le journal lui avait montré et que j’ai compris qu’il essayait de manipuler Harry…Il n’y avait aucun doute qu’il l’avait fait avec Ginny aussi et qu’elle avait essayé de s’en débarrasser. Et puis il y avait les intentions de celui qui a fabriqué ce journal. Une magie puissante, mais vicieuse et malhonnête… Jamais Hagrid ne pourrait faire volontairement quelque chose qui mettrait en danger une vie. A partir de là, je ne voyais qu’un seul sorcier n’aurait créé un journal qui se nourrit de l’âme d’une enfant pour reprendre corps. »
Les doigts de Dumbledore se joignent devant lui, lentement. Et je crois lire une inquiétude sincère dans ses traits, pour la première fois.
[Système] : Variable cachée / Dumbledore est intrigué, une idée émerge et Dumbledore vous est reconnaissant de lui avoir pointée du doigt. Affinité +20 + 10XP
« Savez-vous où Ginny a eu ce journal ? me demande-t-il doucement. »
Je secoue la tête.
« Je ne sais pas tout, professeur. »
J’entends Harry pouffer à côté de moi. Je lui lance un regard de biais.
La porte claque. Lucius Malefoy entre, raide, sa canne frappant le sol à chaque pas. Derrière lui, Dobby tremble, minuscule silhouette effacée. Son regard s’accroche au mien et à celui d’Harry. Je vois la lumière s’éclairer à l’étage quand mon ami fait le lien entre Dobby, Lucius, les incidents provoqués par Dobby et le journal. Le principal concerné ne prête même pas attention à Harry ou moi.
« C’est une honte ! tonne Lucius. Remettre ce directeur en place alors que le château a été livré au chaos ! »
Dumbledore ne bouge pas d’un millimètre. Harry serre les poings. Moi, je retiens mon souffle. L’homme aux cheveux gominés finit par sortir en trombe de la pièce. Harry le suit après avoir demandé à Dumbledore de prendre le carnet. On entend au loin la scène se dérouler comme dans mon souvenir des livres. Harry a du tendre le journal à Lucius, qui l‘a passé distraitement à Dobby. La chaussette glissée dedans a vite été repérée par l’elfe.
« Le Maître a donné une chaussette ! s’exclame Dobby, des larmes plein les yeux. Dobby est libre ! »
Lucius crie et un grand CRAC suit, puis une porte qui claque si fort que les portraits grondent.
[Système] : Événement clé / Libération de Dobby. +50 XP / Réputation Harry +30 (Poudlard)
Quête principale annulée: Prendre sur le fait celui qui manipule la voie 9 ¾
Je reste seule avec Dumbledore. Il s’avance, ses yeux brillants d’un éclat que je n’arrive pas à lire.
« Vous avez raison, Miss Granger. Ce n’est que le début. Voldemort explore des magies plus anciennes, plus dangereuses, depuis qu’il est jeune. Des fragments de son âme, liés à des objets… Vous avez vu juste. »
Je serre les poings.
« Alors il reviendra, je dis sombrement. »
Ses yeux s’assombrissent.
«Oui, Miss Granger… Vous êtes une énigme… vous en savez bien plus que je ne l’imaginais.
- Je ne suis pas son alliée ! Je proteste énergiquement.»
Ses yeux s’adoucissent alors. Un sourire énigmatique flotte sur ses lèvres.
« Non… Vous êtes trop honnête et loyale pour cela… Et pourtant, vous êtes un vrai mystère que je compte bien élucider. »
Un frisson me parcourt. Est-ce une menace, un avertissement… ou une promesse ?

[Système] : Choix personnel à effectuer prochainement Garderez-vous votre secret face à Dumbledore ?
Quelques jours plus tard, la Grande Salle renaît. Les bougies flottent à nouveau avec une intensité joyeuse, les plats débordent et les rires éclatent de toutes parts. Comme si le château respirait enfin après des semaines d’apnée.
Ginny est entourée par sa famille depuis qu’elle a raconté ce qu’il s’est passé à Ron, sur son insistance. Les jumeaux lui font des blagues nulles pour la détendre, Percy tente maladroitement de jouer les grands frères protecteurs. Ron ne la quitte pas d’une semelle.
Harry, lui, est célébré malgré lui. Tout le monde veut lui serrer la main. Il baisse la tête, mal à l’aise, mais ses yeux brillent : il est probablement heureux que Ginny soit sauve.
Moi, je goûte un peu de tarte à la citrouille en silence. Le bruit ambiant me rassure, mais mon instinct ne s’apaise pas. Je sais que ce n’est qu’un court répit. Voldemort n’a pas disparu et il se présentera bientôt en chair et en os face à Harry… Un moment dont je n’avais pas hâte dans les films… Dans la réalité, c’est pire encore… Peut-être que si je lui présente un bon chirurgien esthétique… Je pouffe de ma blague.
[Système] : Buff temporaire / Réconfort collectif Moral +15
Et puis, il y a lui… Drago. Au détour de la table, mes yeux accrochent les siens. Assis parmi les Serpentard, le dos droit, la mine plus fermée qu’à l’ordinaire. Il ne sourit pas. Pas même de son rictus habituel. Ses yeux gris glissent sur Harry, puis sur moi. Ils s’attardent une seconde de trop.
Je ne détourne pas le regard. Je le fixe, jusqu’à ce qu’il comprenne que je ne reculerai pas.
Il arque imperceptiblement un sourcil, comme un défi muet. Ou peut-être… comme une reconnaissance silencieuse. Je n’ai pas cherché à lui parler depuis que j’ai trouvé son mot.
Mon cœur cogne trop fort dès que je le croise. J’entends encore ses mots résonner dans ma mémoire : Tu dis ça pour me séduire ? Malgré moi, un frisson me parcourt. Je détourne enfin les yeux. Mais je sais qu’il a vu mon trouble.
[Système] : Relation Drago Malefoy / Relation ambiguë (progression +15 %) +20 XP
Je souffle… Un problème après l’autre… Le banquet se poursuit, les chants éclatent, les tables se vident dans un chaos joyeux. Moi, je souris, mais je sais. Ce n’était qu’une bataille. La guerre, elle, ne fait que commencer. Alors je les laisse profiter de leur dernier moment de vie en paix…
Fin du tome 2
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Hermione Granger
Niveau 12 (385/650 XP)
• MAGIE : 26
• FORCE : 11
• ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +1 Résilience émotionnelle)
• DEXTÉRITÉ : 25 (+5 Créativité)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niveau 3)
• Intuition occulte (niveau 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité (résistance accrue au stress)
• Résilience émotionnelle (+1 ENDURANCE)
Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)
Quêtes actives :
• Quête principale : Protéger Harry des forces obscures
• Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)
• Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)
• Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (70 %)
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Chapter 15: Chapitre 14 : Une première rencontre glaciale.

Chapter Text

Il est tôt quand nous embarquons dans le Poudlard Express. La vapeur de l'ancienne locomotive colle aux joues comme une bruine froide. Je frissonne et serre mon écharpe et je me hisse dans le wagon avec Harry et Ron, un sac de livres coincé sous le bras et le cœur tambourinant dans ma poitrine, anticipant mon premier vrai contact avec la mort en personne.

Les couloirs du train sont étroits, saturés d'adieux trop bruyants pour masquer l'inquiétude qui flotte déjà dans l'air. Dans mon dos, un rire sec, que je reconnaitrais entre mille : Drago. Son regard glisse sur moi comme un défi à relever: ni moquerie pure, ni bienveillance, un entre-deux irritant qui me pique le cœur autant que mon orgueil. Je l'ignore ou en tout cas, j'essaie.

Le train démarre. Dans notre cabine dort un homme caché par sa cape. Je devine Lupin à ses vêtements usés et rapiécés. La campagne s'étend derrière les vitres, et avec elle l'illusion d'une année tranquille à Poudlard. Je repense à ce qu'il s'est passé il y a quelques jours :

Je suis sur le Chemin de Traverse en pleine effervescence de fin d'été. Les vitrines brillent des dernières nouveautés, les affiches se superposent et se détachent comme des mues de serpent, et tout en haut, les cheminées lâchent leurs fumées aux arômes de légumes d'été.

J'avance le nez à l'affut d'un indice sur mon prochain objectif. Comme le personnage original, je suis organisée dans mon bazar. Je coche une liste interminable : manuels, ingrédients de potions, plumes… J'ai rajouté au crayon à papier à la liste fournie par l'école une ficelle résistante pour museler le Livre des Monstres. (Je ne me ferai pas avoir !).

[Système] : Improvisation pratique / sangle anti-mâchouille (Livre des Monstres).
Compétence : Bricolage +1. +5 XP

Sur les vitrines, la même affiche me suit comme une frise sans fin : le visage tiré d'un homme qu'on dit fugitif du nom de Sirius Black. Le Ministère essaie de transmettre la peur comme d'autres collent du papier peint .

Au Chaudron Baveur, Tom polit un verre déjà propre. Dans le clair-obscur, j'aperçois une silhouette que je reconnais facilement : des cheveux en bataille, des lunettes rondes, ce poids discret des gens qui se font eux-mêmes. Harry. Il discute avec Tom.

Je ne me dévoile pas encore. Je vais d'abord à la Ménagerie Magique. Le comptoir sent la paille et l'herbe écrasée. Il y a un chat à tête plate et yeux d'ambre qui me regarde comme s'il me connaissait aussi bien que je le reconnais. Je tends la main. Il ne me mord pas. Il me choisit alors je lui ouvre mes bras et il s'y précipite avec un certain empressement.

"Bonjour, toi ! On va faire une bonne équipe je pense. "

Le vendeur en a perdu les mots, interloqué que ce chat d'ordinaire si difficile se montre si docile avec une inconnue. Je paie. Le chat s'installe dans mes bras comme un confortable couffin. Je lui murmure à son oreille :

« Tu t'appelleras Safran, car tu vas être un précieux compagnon. »

Il miaule en réponse et je prends ça comme un assentiment.

[Système] : Familier obtenu — Safran (compétence unique : intuition occulte niveau 2).
Trait passif : Débusque-mensonge (niveau 1). +5 XP

Quand je reviens vers le Chaudron, un homme qui sent le politicien à plein nez sort, un sourire trop large. Il ajuste son chapeau, glisse un « tout est en ordre » à Tom, et disparaît dans la foule. Je rentre. Harry lève la tête et me reconnait.

« Hermione !

Bonjour, Harry. Tu sembles fatigué ! »

Nous nous asseyons et il me raconte. Je l'écoute comme j'ai appris à le faire dans mon ancienne vie. Faire parler les autres, permet de gagner leur confiance et de récolter de précieuses informations pour survivre : des faits, une stratégie adaptée, un résultat satisfaisant.

« Tante Marge a dit du mal de mes parents… m'avoue Harry… Elle s'est alors mis à golfler comme un ballon… au point de monter au plafond. J'ai profité de la confusion pour fuir, et puis j'ai vu un chien noir qui me fixait comme s'il allait me sauter dessus, mais un bus violet m'a recueilli… »

Il se stoppe conscient de son récit décousu. Je l'encourage :

« Il doit s'agir du Magicobus.

Oui, répond alors Harry, semblant soulagé que je ne remette pas son récit en question. Il m'a déposé là et ce matin, le ministre de la magie… Cornelius Fudge ?! je feint la surprise. Oui… Je croyais être expulsé, mais il m'a dit que c'était un accident regrettable. C'est… bizarre, non ? »

Je fais signe que oui. Je note pour moi : le Ministère enterre les catastrophes quand ça l'arrange. Je repère du coin de l'œil un sorcier qui nous écoute discrètement.

[Système] : Quête principale /protéger Harry contre les forces du mal (active).

Intuition occulte: Surveillance posée autour d'Harry. +10 XP

Nous sortons sur le Chemin de Traverse, de plus en plus bondé. Devant Florian Fortârome, Harry mange une glace au sirop d'érable. Je lui conseille d'éviter de parler en détail de ses mésaventures.

La famille Weasley arrive : Mrs Weasley me serre, Mr Weasley a le sourire inquiet en voyant Harry, Ron nous salue, son rat dégoutant dans ses bras. Non je n'ai rien contre les rats, mais celui-ci mérite de mourir dans d'atroces souffrances, comme les personnes qu'il a trahi… Safran semble avoir vu à travers son déguisement aussi. Il feule en direction de Ron qui s'éloigne vivement, protégeant le traître.

« Retiens ton chat !

- Il ne te fera pas de mal, je lui dis.

- Il déteste Croutard ! réplique Ron.

- Il sait repérer les bonnes personnes et les animaux de confiance… Je réponds alors malicieusement. »

Je jurerai voir le rat trembler à mes mots. C'est bien sale type, je compte bien te faire vivre la pire angoisse de toute ta vie cette année.

[Système] : Résilience émotionnelle / La compétence passe au niveau 2) + 5 XP

Synchronisation avec Safran +5 XP

Chez Fleury & Bott, je récupère mes manuels. Le Livre des Monstres essaie de me grignoter ma robe. Je place avec délectation la sangle autour du livre, la sangle résiste, je suis satisfaite. Je montre à Harry comment tenir le livre : à plat et on lui gratouille la couverture au milieu. On s'entraîne sur le trottoir : une minute suffit. Je repère plusieurs élèves suivre mes conseils. Je détourne un peu le sujet vers les affiches de Sirius.

« Tu les regardes beaucoup.

- Oui, dit-il. "

Il sait déjà ce que l'on reproche à Sirius, désormais j'en ai la certitude. L'après-midi se prolonge. Safran chasse l'ombre d'une enseigne. J'accompagne Harry jusqu'à l'escalier qui mène à sa chambre au chaudron baveur. Je m'assure qu'il a la majorité de la liste demandée pour la troisième année et on prévoit de terminer les courses demain. Je retrouve mes parents devant le chaudron baveur et nous retournons à la maison pour la nuit. J'ai fait envoyer mes fournitures à la maison par magie. Et il faut reconnaitre que j'ai trouvé plus rapide qu'Amazon Prime… Un exploit en soi !

Le lendemain, nous poursuivons nos courses. J'emmène Harry à la Poste pour qu'il envoie une lettre raisonnable aux Dursley (« Je suis vivant. En bonne santé. »). Je relis les mots, je retire « cordialement » qui sonne faux, j'ajoute « A la fin de l'année scolaire » qui sonne vrai à défaut d'être poli et chaleureux.

Petit à petit, je sors de ma rêverie et décide d'installer un mini-atelier sur la tablette du compartiment de train : fil de cuivre, perles de lune, notes griffonnées sur la dissipation des maléfices émotionnels. J'y ai réfléchis tout l'été, mais je n'ai pas pu mettre mes idées en pratique, n'ayant pas le droit de faire de la magie en dehors de Poudlard actuellement. Mais je suis dans le Poudlard Express. L'année a officiellement commencé, alors au boulot !

Une idée clignote dans ma tête : la peur est associée à une sensation de froid — et le froid peut être trompé. Je m'active et termine avant le passage du grand pont. Je souffle, concentrée.

[Système] : Quête secondaire Charme anti-détraqueurs activée. +15 XP

Soudain, le train freine, puis d'arrête. Le train est secoué. Les lampes vacillent. Le wagon se fige, gelé de l'intérieur, comme si on se trouvait dans une chambre froide géante. Sur la vitre, des cristaux se forment. Une silhouette noire passe dans le couloir, s'arrête. Chaque respiration devient un effort. Je serre mon talisman et l'active avec difficulté. Mes doigts se réchauffent et mon cœur s'apaise un peu.

La porte coulisse et une main desséchée passe dans la cabine, suivie d'une capuche noire. Je sens les souvenirs heureux sortir de ma mémoire, la joie aspirée comme une lumière sous cloche. Mes doigts serrent mon talisman sollicitant davantage la perle de lune. Si je pouvais juste… étendre la protection à Harry.

[Système] : Intuition occulte (expérience de la rencontre avec un détraqueur/ sensation de vide) progression +5% +15 XP

Lupin se lève alors brusquement et dit distinctement d'un « Spero Patronum » ! Un disque blanc illumine la cabine et la bête recule, apeurée, puis disparaît. La chaleur revient d'un coup, brutale comme une gifle. Harry revient à lui. Je lui glisse un carré de chocolat sous le regard intrigué du professeur, qui range la tablette qu'il avait sortie de ses affaires. Je suis plus perturbée que je ne le souhaiterais et l'envie de pleurer se mélange à l'envie de fabriquer.

Je croise à nouveau Drago, plus tard, près du chariot à friandises. Il a l'air trop pâle pour être moqueur.

« Tu trembles, Granger ? dit-il, mais sa voix manque sa cible.

- Tu n'as pas l'air bien toi-même, je réponds, le ton plus calme que ne le sont mes émotions actuellement. »

Un éclat traverse ses yeux ce n'est pas de la haine. Quelque chose de curieux, presque admiratif, noyé aussitôt.

[Système] : Affinité Drago +5 (regards croisés, défi silencieux). +10 XP

Dans le compartiment, je m'attèle à un talisman plus efficace. Comme je m'en doutais, il fallait que je fasse l'expérience de la rencontre avec un détraqueur pour fabriquer un objet efficace. Je pense à un pendentif de chaleur qui reprogramme la perception du corps : réchauffe quand on a peur ou qu'on est triste, refroidit quand on s'énerve… Comme une sorte d''alchimie du réconfort. Je sculpte alors autour d'une pierre de lune, une rune d'amplification, une rune d'ancrage, une de mémoire.

[Système] : Compétence / Artisanat magique Schéma « pendentif de chaleur (prototype). +10 XP

Quand le château surgit, pointillé de chandelles, la peur s'est installée dans les os de tout le monde. Moi, je m'accroche à l'idée de mon talisman, mais je crains la phase de test…

Hermione Granger

Niveau 12 (465/650 XP)

MAGIE : 26FORCE : 11ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +2 Résilience émotionnelle)DEXTÉRITÉ : 25 (+5 Créativité)CHANCE : 9

Compétences passives :

Mémoire parfaite (max)Artisanat magique (niveau 3)Intuition occulte (niveau 1)Volonté inébranlable Sérénité (résistance accrue au stress)Résilience émotionnelle (niveau 2) (+2 ENDURANCE)

Compétence active :

Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)Bricolage (niveau 1)

Quêtes actives :

Quête principale : Protéger Harry des forces obscures Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)Quête secondaire : Développer l'Atelier magique (70 %)

Chapter 16: chapitre 15 La lumière intérieure

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La craie grince au tableau répondant aux grattements de plumes sur les parchemins. Le professeur Lupin, dans son costume usé avec les coudes reprisés à la main, écrit d'une écriture calme : « La peur n'est pas une faiblesse. C'est une information. » La salle inspire en même temps que moi. Je tiens ma plume au-dessus du parchemin et, pendant deux secondes, je n'écris pas. Je regarde seulement la phrase, essayant de l'assimiler. Lupin se retourne, avec un petit sourire.

"Vous avez déjà tous eu peur, dit-il. Je préfère que ce soit ici, entre nous, plutôt que vous la rencontriez seul face à une créature qui s'en nourrit. Aujourd'hui, nous parlons des Épouvantards : ils prennent la forme de ce qui vous effraie le plus. On ne négocie pas avec eux... on les déforme. La formule se nomme Riddikulus."

Un frémissement parcourt la classe. À ma gauche, Harry se redresse. Il anticipe les travaux pratiques, comme tous les autres . Je fais mine de noter « Riddikulus = contre-image + rire + attitude » et puis je cesse de noter. Mes doigts tracent dans le vide les gestes que je ferais si j'avais mon petit atelier sur la table : perle, fil torsadé, rune d'ancrage. Et si on pouvait greffer, sur la peau ou sur un objet, la formule, de façon à ce que l'action soit automatique? Il serait préférable d'associer la volonté de l'activer, mais cela permettrait de mettre un pas en dehors du danger en sautant une étape de visualisation.

 

[Système] : Vous apprenez un sort très utile pour votre artisanat Riddikulus +25 XP

 

Lupin continue, voix claire :

« Un Épouvantard vit de votre réaction. Il grossit si vous lui cédez du terrain. Il rétrécit si vous le tournez en ridicule. »

Il ne dramatise pas : il donne des indications précises. Je sens que je vais aimer ses cours. Il n'y a ni démonstration flamboyante, ni exagération. Il nous donne du concret et de l'exploitable. Ouais, je vais kiffer la défense contre les forces du mal (*DCFM) cette année. Puis, Lupin désigne l'armoire bringuebalante au fond de la salle.

« À tour de rôle, vous vous placerez devant. La consigne est simple : on respire, on énonce la formule et on déforme sa peur. Vous avancez un par un. Si je dis stop, on interrompt l'exercice et je prends la main. »

Après que quelques élèves aient expérimenté l'Epouvantard, on a une courte pause. Je m'assois sur un banc à côté d'Harry, me tourne vers lui et je sors de mon sac un croquis. Un fil torsadé relie une perle de lune à une petite plaque d'argent gravée de trois runes.

« Regarde. Si on pouvait ancrer dans un talisman, le sentiment ressenti quand on rit de bon cœur... et que l'on pouvait faire appel à ce talisman quand on le souhaite pour se rappeler ce ressenti... par exemple quand on a peur... »

Harry fronce le nez, moitié sceptique, moitié tenté.

« Comme... une amulette qui rappelle au corps que la peur est une information, pas un ennemi mortel ?

- Oui. Elle n'inventerait pas le sentiment que l'on éprouve, il faudrait toujours enclencher la démarche de se souvenir, mais elle amplifierait les ressentis afin de faciliter le lancement du Riddikulus.

- Je t'ai déjà dit que tu es terrifiante quand tu as des idées ?

- Effroyablement terrifiante, je corrige, avec malice, l'index levé pour corriger Harry. »

Lupin s'approche de nous.

« Vous êtes sur une piste sensée, Miss Granger. Un Epouvantard déteste les cages, qui le contiennent, donnez-lui ce cadre et il rapetisse. Vous devez aussi vous rappeler de trois règles : Premièrement, utilisez un souvenir ou une pensée réelle, quelque chose de modeste, mais d'efficace, accessible sans avoir besoin de se concentrer. Ensuite, choisissez un déclencheur corporel simple, comme respirer profondément en abaissant les mains ouvertes vers le sol. Enfin, n'oubliez pas que la peur n'est qu'une information, pas un ennemi que l'on combat, mais elle est réelle. On ne chasse pas l'ombre en la niant. »

Lupin jette un œil à mon croquis.

« Gravez plutôt une rune d'allègement qu'une rune de force. Riddikulus n'écrase pas la peur : il la détourne. Votre talisman doit vous aider à lancer ce sort. Quant au lancement du sort, dites le plutôt sur l'expiration. Le rire vient plus facilement quand l'air sort déjà. »

Je griffonne des notes précipitamment. Lupin se tourne vers Harry, mais parle fort, de façon à ce que tout le monde entende :

« Ne cherchez pas le souvenir le plus brillant ou la pensée la plus éclatante pour les sortilèges qui nécessitent de la visualisation, mais ceux qui sont les plus fidèles. Ceux qui reviennent quand on n'y pense pas. Les objets de protection ne sont que des aides, pas la solution même. Ah ! Et dernière précaution : Ne riez jamais d'une personne. Riez d'une forme. La moquerie blesse, mais le ridicule peut sauver, quand il vise la peur elle-même. Maintenant tout le monde en place, on reprend. »

Dans le couloir désert, je marche seule, me concentrant sur le nombre de pas qui me rapproche d'une fenêtre ou d'une porte. Je fais toujours ça quand on évoque la peur dans un cours. Je mesure les issues, je calcule les angles morts. Mes doigts glissent sur une de mes perles de fuite. Quand je la brise, elle libère un brouillard épais qui permet de dissimuler une fuite. Quand tout à coup, Drago me coupe la route. Il n'a pas le sourire insolent des grandes occasions. Il semble curieux.

« Les Epouvantards te font cogiter, Granger ? »

Je serre mon carnet de croquis contre moi trop fort. Ma voix tremble un peu :

« Ils stimulent ma créativité. »

Sa bouche se tord. Il n'est clairement pas convaincu. Il incline la tête après une seconde et me regarde dans les yeux.

« Tu n'arrêtes jamais de créer des protection, dit-il. On se demande bien pourquoi. »

La phrase ne pique pas comme d'habitude, elle entre en moi et fais résonnance, ouvrant une peur enfouie profondément. Je réplique aussitôt, soucieuse de fermer rapidement la porte à ce sentiment:

« Parce que c'est utile.

- Non, corrige-t-il doucement, parce que tu refuses de te retrouver une seule fois sans porte de sortie. »

Le couloir se serre autour de nous. Je devrais être en colère. Il m'a eu. Il n'attaque pas, il constate. Et il n'a pas tort.

« Tu crois que tu évites tout danger, poursuit Malefoy, mais c'est l'inverse. Tu prends tout à bras-le-corps et tu le règles, avant qu'il ne règle ta vie. »

Je pourrais rire, mais je ne ris pas. Une image remonte sans crier gare : une autre pièce, d'autres murs, une voix qui monte, comme un coup avant le coup. Ce n'est pas le coup qui fait le plus mal, c'est le bruit avant. Les pas qui s'approchent, la clé dans la serrure et la porte qui s'ouvre. Dans mon autre vie, je n'avais pas de perles de fuite, pas de talisman, pas de personne à contacter. Je respire profondément et me force à revenir au présent, à Poudlard, où je me sais, pour l'instant, en sécurité.

« Tu parles comme si tu savais tout de moi, je dis d'un ton sec.

- Je ne le prétends pas, mais j'observe. Tu te mets en retrait quand quelqu'un hausse le ton, tu mets ta main dans ta poche pour attraper un de tes objets quand une porte claque. Tu as toujours un outil sur toi, même pour aller manger. »

Il sourit sans joie.

« Consciemment ou non, tu fabriques des portes de sortie partout, Granger. Comme si tu craignais de ne pas en trouver quand tu en auras besoin. »

La phrase résonne en moi. Mon premier réflexe est de nier, puis vient la colère et la réalisation. Il a raison. Je me force à respirer lentement pour me calmer. Je me concentre ensuite sur Drago, qui s'est contenté de m'observer jusqu'alors.

« Et toi ? Je demande. C'est quoi ton excuse ? Tu lances des piques comme si tu protégeais quelque chose en attaquant le premier. »

J'ignore à quoi il s'attendait, mais certainement pas à une contre-attaque.

« Je protège la seule chose que je contrôle : la maîtrise de moi-même. Si je parle plus vite que les autres ne réfléchissent, on entendra moins ce que je pense.

- Et tu penses quoi, Drago ? »

Il ouvre la bouche, avant de la refermer aussitôt, puis la rouvre et me dis très bas en se penchant vers moi, mer permettant de sentir son parfum musqué.

« Je n'ai pas envie que tu te brises à vouloir protéger tout le monde. »

Il secoue la tête et puis finis par cracher, ce qu'il retenait :

« Je déteste le reconnaître, mais je m'inquiète pour toi. »

Je suis bouche-bée, touchée par son honnêteté. Me dire cela a dû lui demander beaucoup de courage, digne d'un Gryffondor. Une ironie quand on connait sa famille. Je prends la perle de fuite dans ma poche et la glisse dans sa paume. Il sursaute en regardant ma création.

Il sursaute en regardant ma création

« Une perle de fuite. J'aimerais que tu sois ma porte de sortie de temps en temps. Si je dis « pause », tu m'écoutes et je t'explique. Tu peux aussi dire « pause » et je serai ta porte de sortie. »

Il hoche, sérieux pour de vrai.

« Okay, alors est-ce que je peux te dire un truc sans que tu me détestes plus que d'habitude quand on échange des amabilités ?

- Essaie pour voir, je réponds, curieuse.

- Quand tu fabrique un talisman, tu essaies de protéger les autres, mais tu le fais parce que tu sais déjà ce que ce c'est que de recevoir un coup, n'est-ce pas ? »

On peut dire qu'il sait user des mots-clefs. En quelques phrases, il vient de mettre le doigt sur trois points qui trouve ancrage en moi. J'entends à nouveau la clef dans la serrure. Mes sens sont exacerbés par le faible éclairage de la lumière passant sous la porte. Je vois les pieds de mon tortionnaire s'agiter devant le cadre de bois. Je me force à sortir de cet enfer et réponds alors à Drago :

« Tu n'as pas tort. J'ai vécu dans des pièces sans sortie et depuis, j'en fabrique partout. Ce n'est pas un syndrome post-traumatique, j'explique rapidement, c'est de l'ingénierie de survie. Mais je refuse de passer ma vie à me coller aux portes.

- Alors comment je peux être ta porte de sortie, si tu préfères m'éviter ? il me dit avec un sourire impuissant.

- Si tu vois que je vais trop loin, tu me le dis. Pas de piques, pour voir si je tiens le coup, pas d'humiliation pour m'endurcir. Je n'ai pas besoin de pitié, j'ai besoin de rituel... et de gens qui restent... »

Drago me fixe intensément, assimilant ce que je viens de lui dire.

« Je peux faire ça, affirme Drago au bout de quelques secondes. A mon tour de définir mes règles. J'explique avec mes mots. Pas de demande de précision, pas de phrases toute faites, ni de solutions à mes problèmes. Juste de l'écoute et de la patience quand il y a des silences.

- Je peux faire ça, je réponds en reprenant ses mots. De l'honnêteté l'un envers l'autre. Celle que l'on ne peut pas partager avec les autres.

- Ça me va, répond alors Drago sobrement. »

Je hoche la tête et commence à m'éloigner, puis m'arrête, me tournant à demi :

« Tant qu'on est honnête, je finis par dire, merci... d'avoir nommé ce que beaucoup ne cherchent pas à voir. Ça compte beaucoup...

- Je n'ai pas l'habitude qu'on me remercie d'être... Eh bien... moi.

- Je n'ai pas l'habitude que l'on voit les fissures dans mon mur.

- On est quitte alors, Granger !»

Ses yeux brillent une fraction de seconde et il part à l'opposer de moi.

 

[Système] : Résilience émotionnelle progression 10% (reconnaissance d'un schéma + retour présent). +5 XP
[Système] : Affinité Drago +10 (franchise, pacte verbal : « Pause / écoute »). +20 XP

 

***

L'herbe est encore humide quand Hagrid nous mène à la lisière de la forêt. Six hippogriffes se découpent sur le ciel gris, des plumes d'acier et des yeux de cuivre, qui voit jusqu'à votre âme.

« Faut commencer par l'respect, dit Hagrid, la voix basse. On s'incline, on attend. S'il s'incline, on approche. "

Buck choisit Harry. SHarry fait un salut impeccable et Buck répond positivement. Je vois mon ami faire deux pas, puis un troisième, et Harry caresse le plumage et soupire. Drago, lui, avance trop haut. Je sens venir la cata...

« Alors, on parade, gros poulet ? Ricane-t-il, sans se baisser. »

Le battement d'aile fend l'air. Le bec ne frappe pas, mais la serre griffe, tranchant nettement le bras de Drago. Hagrid hurle, mais trop tard. Drago blêmit, le sang perle sur sa peau, rouge vif sur la manche.

« Ferula ! »

Ma baguette aide à bander le bras de Drago qui gémit plus d'orgueil blessé que de douleur. J'attrape le regard de Buck : je m'incline et recule. L'hippogriffe souffle et se détourne. McGonagall arrive d'un pas vif. Du coin de l'œil, je vois Hagrid trembler.

« Les consignes ont été données, dis-je, d'un ton posé. Et Malefoy n'a pas respecté les règles.»

 

[Système] Sort d'appoint : Ferula (bandage d'urgence) réussi en situation réelle. +10 XP

Quête secondaire ouverte : "Sauver Buck" (collecte d'observations & préparation dossier). +10 XP

 

***

Au dîner, l'odeur de potage m'emplie les narines, Les bavardages comblent le silence. Les bougies crépitent et sous leurs flammes, la Grande Salle ressemble à un échiquier. Je note trois lignes de fuite, deux points de ralliement, une zone refuge pour les plus jeunes si... Non ! Pas « si ». Quand. Je ne résonne pas par pessimisme, mais par méthode. Drago m'a percée à jour... avant même que je ne m'aperçoive de mes travers. Et ça ne m'agace pas vraiment, étrangement.

Harry pique son pudding d'un air égal qui ne trompe pas. Il tient ses émotions comme on tient son parapluie dans le vent. Je pose mon coude contre le sien, juste assez pour qu'il sente qu'il n'est pas seul. Il répond par ce micro-signe que je lui ai appris pour les cours de potion, où aucun bavardage n'est toléré : deux tapotements, reçu. Aucun mot n'est nécessaire.

 

[Système] : Quête principale « Protéger Harry » ==> progression +5 %. +30 XP

 

Plus tard, dans la salle commune, je déploie mon atelier portatif sur la table basse, à l'abri d'un rideau rouge. Safran saute, s'enroule contre ma hanche, son ronron m'englobe et m'apaise.

Je trie : perles de lune, fil d'argent, résine claire, plaque d'acier. Je chauffe, j'étire, je scelle. Le fil se tord, la rune s'inscrit, la perle boit la lumière, la restitue plus douce en luisant faiblement. Ginny vient s'asseoir en tailleur en face de moi.

« C'est quoi comme talisman ?

- Un prototype. Un pendentif d'équilibre émotionnel. Il réchauffe quand la panique gèle le corps et refroidit quand la colère nous fait bouillonner. Tu veux essayer ?

- J'aimerai apprendre à le fabriquer, me dit-elle après l'avoir passé au tour du cou. »

Alors je lui montre patiemment. Elle fixe mes mains. Je corrige sa façon de tenir l'outil, comme un stylet, pas comme une arme. Elle comprend vite et agit avec assurance. Ses doigts n'ont pas peur de rater. Elle a du talent ! Neville passe la tête par le rideau.

« Ça à l'air sympa ce que vous faites.

- Ça l'est, je lui réponds. Il y a une chaise pour toi aussi. »

 

[Système] : Compétence Artisanat magique (Pendentif d'équilibre émotionnel / prototype v0). +20 XP
[Système] : Développement de l'atelier d'objets magiques (5%) +10 XP

 

Quand ils montent se coucher, je reste seule avec le craquement du feu. Safran se lève, marche sur mon carnet, puis s'effondre exactement là où j'allais écrire. Je le déplace de quelques centimètres. Il ronchonne poliment. Je ris.

« Très bien, petit compagnon je ferme l'atelier pour ce soir. »

Il ronronne en me fixant. Je passe mes mains sur mon visage. Elles sentent la résine et le métal tiède. La fatigue dépose un voile doux sur mes pensées. Je referme mon carnet, et au dos de la couverture, sans y réfléchir, j'écris un nom : Méline. Je ne le raye pas. Je le laisse cohabiter avec Hermione. Je commence à accepter que je suis les deux à la fois. Une étrange paix m'envahit.

Je prends le prototype que je viens de créer. Je porte la perle du talisman à ma gorge. Elle est tiède, mais pas chaude. Je revis en bref quelques images : les doigts d'une femme qui font mal, des tableaux sombres que personne ne regarde, une pièce trop sombre, un bleu sur la peau et puis le tableau de Lupin, sa craie et la phrase « la peur est une information ». Cette dernière image acte les précédentes, les archivent. Il reste l'éclairage des faits. Des faits qui sont juste une partie du passé.

 

[Système] : Intégration mémoire / déclencheur reconnu, protocole appliqué (respiration + ancrage/ archivage). + 15 XP

Résilience émotionnelle (Progression + 20%) +20 XP

 

Je remonte, la pierre de lune au creux de ma gorge. Safran se faufile entre mes chevilles. Je me glisse dans mon lit en me promettant de tenir mes propres règles. Demain, je testerai le pendentif sur des situations minuscules : une porte qui claque, un couloir trop bruyant, une rumeur dans l’escalier. Je n’aspire pas à une démonstration héroïque. Ce sera des micros-victoires posées comme des galets qui s’empilent doucement, se cimentant au fur et à mesure.

Hermione Granger

Niveau 12 (605/650 XP)

MAGIE : 26 FORCE : 11 ENDURANCE : 21 (+1 Sérénité, +2 Résilience émotionnelle) DEXTÉRITÉ : 25 (+5 Créativité) CHANCE : 9

Compétences passives :

Mémoire parfaite (max) Artisanat magique (niveau 3) Intuition occulte (niveau 1) Volonté inébranlable Sérénité (résistance accrue au stress) Résilience émotionnelle (niveau 2) (+2 ENDURANCE)

Compétence active :

Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique) Bricolage (niveau 1)

Quêtes actives :

Quête principale : Protéger Harry des forces obscures Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %) Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %) Quête secondaire : Développer l'Atelier magique (75 %)

Chapter 17: Chapitre 16 Halloween

Chapter Text

Le samedi d’Halloween commence comme une bonne journée qui va déraper. Je vois un ciel trop bleu, ressens l’air vif qui ravive la circulation sanguine, observe la lumière jusque dans les escaliers du château, mais je sens que cette journée va apporter son lot de surprise. Dans la salle commune, l’excitation est à son comble. Les troisièmes années comptent leurs mornilles en chuchotant des noms de boutiques : Honeydukes, Zonko, Scribenpenne, les Trois Balais. Je fais semblant de chercher ma cape alors que je sais très bien où elle est. Ce que je cherche, c’est la bonne phrase à dire.
Harry m’attend près du trou du portrait, les mains dans les poches. Il a cet air contenu de déception. Je m’arrête à un pas de lui.
« On peut te rapporter ce que tu veux, je propose. Les plumes chez Scribenpenne sont en promo si on prend un paquet de douze.
- Je ne veux pas de plumes.
- Du chocolat ? je propose. Des Chocogrenouilles pour compléter ta collection de cartes ?
- Tu sais que je vais dire “non” pour te faciliter la tâche, me dit Harry, mais sa bouche trahit un sourire presque-là.
- Alors je vais dire « oui » pour nous faciliter la journée, je réplique en souriant. »
Ron arrive, un pied sur le banc, un pied dehors, prêt à tomber dans le couloir. Safran file entre nos chevilles et prend la tête du cortège comme s’il connaissait le chemin jusqu’à Pré-au-Lard. Je griffe une liste mentalement (plumes / chocolats / pierres de lune), puis je me tourne vers Harry :
« Je te retrouve à midi pour déjeuner à la Grande Salle ? Je te raconterai tout, sauf les détails qui font mal.
- Ça marche. »
Il ne me regarde pas partir comme on regarde un train qu’on rate, mais comme on regarde un plan qu’on a validé. Je suis rassurée.
***
La file d’élève s’avance joyeusement sur le chemin de Pré-au-Lard. Pansy pavane en jouant la version la plus tragique possible de la blessure de Drago. L’infirmière lui a rendu son bras, mais pas son humilité. Ce que je redoutais a fini par arriver : une lettre crème avec un sceau vert a trouvé Hagrid il y a quelques jours. Je vous la résume en quelques mot: pré-audience, réexamen, fin d’année. Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai ouvert mon carnet et j’ai noté la chronologie des évènements : les consigne, l’erreur, les premiers secours, rien que des faits. On ne sauvera pas Buck avec des « je crois », mais avec des preuves.
[Système] Sauver Buck +5 % (recevabilité du dossier confirmée). +5 XP
Journal terrain (Buck) (protocole & variables). +5 XP
***
Pré-au-Lard sent le sucre et la fumée de cheminée. Un mélange qui commence à m’être familier et rassurant. Les cheminées se tiennent droites, les enseignes grincent dans le vent. Ron fonce chez Zonko avec la gravité d’un diplomate en mission, prêt à ramener des chocolats de qualité à son meilleur ami. Moi, je fais escale chez Scribenpenne. La vendeuse me reconnaît (« la cliente qui prend les plumes à pointe moyenne et qui ne replie pas les coins de parchemin ») et glisse un échantillon d’encre miroitante dans mon sac pour voir si cela m’inspire quelque chose… Évidemment que ça m’inspire ! Tout m’inspire quand il s’agit d’attacher une idée à une matière. J’ai déjà une bonne idée pour encourager (ou mettre la honte) à Harry, lors du prochain match de Quidditch !
Chez Honeydukes, je choisis à la pince : deux tablettes de chocolat noir pour Harry (la marque qui fond sans former de grumeaux), un assortiment ridicule de sucettes acidulées pour Ron (il fera semblant de les détester avant de les dévorer), et un sachet de pierres de lune chez une alchimiste qui ne sourit jamais mais me fait un rabais parce que je reviens toujours rendre les sachets de toile. Je le note dans ma tête. C’est une marque d’attention simple, qui lui fait plaisir.
Au coin de la rue, je passe devant les Trois Balais. Le murmure des clients me donne envie d’être adulte pendant dix minutes, avant de me dire qu’être ado c’est quand même moins « prise de tête » ! Je vois, derrière la vitre, une femme aux cheveux tirés en haut en un chignon, un Ministre au sourire trop grand, des professeurs... Je choisis de ne pas entrer. Je reviendrai un jour où rien ne ressemble à une comédie de mauvais goût.
Sur le chemin du retour, je fais glisser entre mes doigts une des pierres de lune. Elle donne une chaleur légère, comme un souvenir agréable. Parfait pour la seconde version du talisman d’équilibrage émotionnel.
Lors du déjeuner à Poudlard, Harry écoute sans me couper, les coudes sur la table, l’air amusé quand je raconte que la vendeuse d’Honeydukes affirme que les bonbons à la gelée de potiron “favorisent la clarté mentale” (spoiler alerte, c’est faux, j’ai vérifié sur Ron). Je pose les tablettes de chocolat devant lui comme on pose deux pierres sur un gué.
« Ce n’est pas un cadeau, je dis. Elles sont un pansement en cas de mauvaise rencontre !
— Alors je les utiliserai en cas de besoin dit-il le sourire en coin.»
[Système] : Chocolat d’urgence ×2 (Harry) /remis en main propre (Soin partiel du lors d’une rencontre avec les détraqueurs ».)
La journée passe et je me laisse happer des idées pour l’atelier: dans la marge d’un parchemin, je dessine la rune d’allègement que j’ai testée hier sur une rondelle d’acier, j’ajoute une flèche vers le bas, un point pour l’ancrage, un trait pour la respiration mesurée. C’est un gadget négligeable, mais je sais que les gadgets de ce genre sauvent des morceaux de soirée.
Hagrid nous fait signe en sortant de la Grande Salle. Il a les yeux rouges des gens qui pleurent quand ils ont trop de choses qui montent en eux. On parle brièvement de Buck, des gens qui ne savent pas lire les signaux d’alerte d’une créature parce qu’ils n’écoutent pas les consignes. Je lui promets de l’aider quand l’audience sera posée.
« Je sais que je peux compter sur toi, dit Hagrid en se mouchant dans quelque chose qui semble être à une nappe. Merci. »
Le soir tombe enveloppant le château de brume. On remonte vers la tour dans une lumière orange, je le sens rassurée par les bavardages ambiants habituels. Au détour du dernier escalier, pourtant, la vision change de l’ordinaire. La toile de la Grosse Dame n’est plus une porte :c’est une plaie béante. Le cadre bâille. Les lambeaux de toile pendent comme une robe qu’on aurait déchirée avec des griffes.
Rusard déboule avec ses clés, Peeves vole en rond en braillant qu’on a déchiré la Dame et McGonagall a la voix tranchante des jours où rien n’est négociable. La grosse Dame a disparu. Une rumeur gonfle et finit par atteindre tout le monde… Sirius Black a tenté de rentrer dans le dortoir ! Tandis qu’un vent de panique se propage parmi les élèves, on nous envoie par prudence dans la Grande Salle. Dumbledore organise les recherches. Les professeurs quadrillent les couloirs et les tableaux aident, ou dérangent, comme ils peuvent.
Nous dormirons tous dans la Grande Salle. Des paillasses apparaissent comme par magie (littéralement), des couvertures à carreaux sont déroulées, les bougies flottent plus bas qu’à l’habitude, comme des lampes de chevets rassurantes pour les plus jeunes. Je vois Drago dans son pyjama sombre et je sais qu’il me repère quand il écarquille les yeux, puis soupire.

Je ne discute pas avec les autres, qui tentent de comprendre ce qu’il se passe. Je préfère être dans l’action et propose aux personnes de ma maison :
« Qui veut une broche d’équilibre émotionnel? Elle réchauffe un peu et donne un sentiment de réconfort, quand on en manque.
Une première année murmure moi sans me regarder. Je lui accroche la broche au col. Elle suit mes consignes pour activer l’objet, semble aller mieux et me sourit timidement. Puis les demandes s’enchainent et je me retrouve à en bricoler davantage. Agir me rassure et apaise mon cœur. Ça a toujours été ainsi.
[Système] : Quête secondaire ouverte apaiser les élèves après l’attaque. +20 XP
Je continue. J’en fais six, puis neuf. Les élèves qui ont une broche montrent aux autres la posture à adopter pour activer l’effet de la broche : main ouverte en direction du sol tout en expirant.
[Système] : Objet consommable broche d’équilibre émotionnel Effet : micro-chaleur si peur durée 45 min +10 XP
Vous passez au niveau supérieur (niveau 13) Vous gagnez + 1 FORCE +1 ENDURANCE + 1 DEXTERITE.
Percy, raide comme un bâton, me dit que ce genre d’initiative devrait être encadré par un professeur. Je lui tends une épingle sans commentaire. Il la refuse avec dignité pendant exactement trois secondes, puis me demande, à voix très basse, si ça marche aussi caché derrière les habits. Je lui assure que oui. Après tout, on a le droit de gérer son stress comme on le souhaite. Certaines personnes très fières ont beaucoup de mal à accepter que d’autres personnes les voient en position de faiblesse.
Peeves passe et repasse et donne les dernières informations : la Grosse Dame se trouve dans un autre tableau, dans une pile de linge… et pour une fois, ses informations sont fiables ! Les professeurs confirment : la grosse dame a peur, mais elle va bien.
Harry vient s’asseoir en travers du banc, sans me voler ma place. Il regarde mes mains travailler, et sans rien dire, pose près de moi une tablette de chocolat qu’il n’a pas déballée. Je comprends le message : « Prends aussi soin de toi ».
Il a raison. Même si je sais qu’il n’y avait pas de risque. L’ambiance pesante m’a tout de même atteinte et je me sens anxieuse malgré moi.
[Système] : Quête secondaire réussie apaiser les élèves après l’attaque +20 XP
[Système] : Affinité Harry +5 (soutien discret reconnu). +5 XP
Minuit passe. Les ronflements commencent, timides. Une élève à côté de moi se réveille en sursaut, persuadée d’avoir entendu une griffe sur un cadre, me réveillant au passage. Je lui montre la bougie qui ne frémit pas près de la porte d’entrée: « si quelqu’un entrait, l’air bougerait ». Elle acquiesce et se rendort comme une bienheureuse… la chanceuse !
Dumbledore passe, sa cape glissant sans bruit. Ses yeux qui brillent d’un feu ancien. Il ne dit rien, mais il est attentif à tout et tous dans la Grande Salle. Sa présence est suffisante pour rassurer la plupart des enfants qui sont encore en train de chercher le sommeil.
L’aube arrive par les grandes fenêtres, rose pâle dégoulinant doucement sur les nuages. On ramasse les affaires étalées, on nous compte. McGonagall se charge de faire remonter les Gryffondor. On apprend que la Grosse Dame accepte de revenir après réparations et qu’un autre gardien sera nommé en attendant. J’entends « chevalier », « fiable », « extravagant » dans la même phrase. Je devine la suite et je soupire.
Avant de quitter la Grande Salle, Harry me rattrape. Il me tend une broche que je reconnais : la première de la série, un peu grossière, avec une gravure mal centrée.
« Je te la rends, dit-il. Pour que tu la donnes à quelqu’un d’autre.
- Tu es sûr ? je demande.
- J’ai déjà le chocolat.
Je trouve l’image belle : un garçon qui veut aider à son tour après avoir reçu du réconfort lui-même. Comme nous l’a rappelé Lupin, la peur est une information… Et on peut travailler ensemble pour qu’elle n’ait plus prise sur nous. Dans le couloir, Safran me précède jusqu’à la tour avec l’assurance d’un porte-drapeau. Je lui gratte la tête :
« Bon travail, Safran. Tu es le meilleur compagnon à quatre pattes. »
Il fait un miaulement qui ressemble à « évidemment ».
***
Le chevalier au Catogan arrive l’après-midi suivant. Je pourrais écrire un livre entier sur lui, mais en résumé: armure qui fait un bruit d’enfer, moustaches beaucoup trop larges et extravagantes, vocabulaire artistiquement inutile. Il adore les mots de passe imprononçables, les défis sans enjeu, ni récompense, les postures chevaleresques qui ne sauvent personne, mais les tableaux voisins sont ravis de ce voisin excentrique. Il est, paradoxalement, ce dont nous avions besoin : un dérivatif sonore à nos cogitations permanentes et une exagération qui ridiculise l’attaque de la veille.
« Qui va là ? Horde de gueux ? Chou de bataille ? Boudin aux orties ? »
Je donne le mot de passe proprement, et il s’incline de si bon cœur qu’il manque de tomber de son cadre. Je me mords la lèvre pour retenir un rire.
A la pause méridienne, je m’assois au même endroit que la veille. Les rituels de création me calment. Je sors le carnet de croquis.
Une ombre s’étire sur mon carnet. Drago…
« Tes broches sont devenues une mode chez les troisièmes, dit-il sans ironie.
- Tant qu’ils n’en font pas des insignes, ça me va.
- Fais-moi une faveur : arrête de sauver tout le monde.
- Fais-moi une faveur : arrête de me tester pour voir si je tiens le coup.»
Il reste une seconde de trop pour un “hasard”. Je lève les yeux :
« Pause ?
- Pause, répond-il. »
Silence. Pas lourd, mais retenu. Il regarde Safran, Safran lui rend le regard sans un bruit. Tout le monde reste figé, calme. C’est presque de l’affection, mais nous ne lui donnerons pas de nom. Pas encore. Puis il se lève en disant :
« Pardon… pour l’hippogriffe… j’ai juste…
- Jouer ton rôle, je termine. »
Il hoche la tête et s’éloigne.

 

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Hermione Granger
Niveau 13 (15/650 XP)
• MAGIE : 26
• FORCE : 12
• ENDURANCE : 22 (+1 Sérénité, +2 Résilience émotionnelle)
• DEXTÉRITÉ : 26 (+5 Créativité)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niveau 3)
• Intuition occulte (niveau 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité (résistance accrue au stress)
• Résilience émotionnelle (niveau 2) (+2 ENDURANCE)
Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)
• Bricolage (niveau 1)
Quêtes actives :
• Quête principale : Protéger Harry des forces obscures
• Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)
• Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (15 %)
• Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (75 %)
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Chapter 18: Chapitre 17 Une valse compliquée

Chapter Text

Chapitre 17 Une valse compliquée.

Le tableau a été décroché, réparé, reposé, mais la Grosse Dame refuse de garder la porte. Nous gardons donc le Chevalier du Catogan. Il bombe le torse, roule les "r" comme des boulets de canon et exige des mots de passe grotesques avec une fierté incroyable.
« Boudin aux orties ! claironne-t-il. Ou était-ce Chou-fleur de guerre ? Je me damnerais pour un bon duel ! »
Je suis coincée dans une file d’attente de Gryffondor mi-hilares, mi-désespérés. Ron soupire :
« Par Merlin, qui a choisi ce guerrier en carton-pâte comme gardien?
- McGonagall, je suppose, dis-je. Les tableaux sont effrayés, il ne doit pas y en a voir des masses qui se sont proposés. Quant à se plaindre… Personne ne veut refaire une nuit de campement dans la Grande Salle. »
Catogan frappe le bord de son cadre avec son gantelet.
« Nul ne passera sans mot de passe ! À moins d’un duel à l’ancienne, ma foi !
- Le mot de passe est « Boudin aux orties », je répète, ma patience au bord de la limite.
- Oui, ça doit être ça, jeune damoiselle au regard de braise ! fait le chevalier d’un air faussement sûr de lui.»
Le cadre se balance, nous passons. La salle commune nous accueille avec son odeur de laine, de cendre froide et de parchemin. Les fauteuils s’affaissent sous le poids des élèves. Safran s’étire, monte sur l’accoudoir du fauteuil où je me love, jauge la situation et se couche de tout son long, comme un pacha.
Le lendemain, je me sens stressée par cette attente interminable. Je connais les tenants et les aboutissants de cette année et je sais que tout se jouera en quelques heures dans des mois. En attendant, il faut que tout soit prêt et j’espère penser à tout et me préparer à toute éventualité. Pour me remettre les idées en place, je décide de m’imposer un exercice de vérification des échappatoires.
Non, je vous vois venir... Mais compter les issues n’est pas un syndrome post-traumatique, c’est une technique d’auto-défense. J’arpente la tour en silence. Deux fenêtres ouvrables (charnières graissées par mes soins au fur et à mesure de mes pérégrinations), un escalier principal qui tourne à gauche (donc on regarde à droite en montant), un escalier de service derrière la tapisserie aux lions (ne pas s’y fier quand il pleut : glissant), deux gargouilles qui pivoteront si on tapote au bon endroit, et cette table basse qui bascule avec deux doigts et une pichenette de magie pour se transformer en paravent (utile pour casser une ligne de vue, pas pour se cacher un corps entier).
Je note tout dans mon carnet, rubrique « terrain ». Chaque page ressemble à un plan de métro où j’aurais tracé mes propres correspondances : il y a les issues, les angles morts, les refuges possibles. Je suis bien consciente que ce n’est pas commun, mais là, maintenant, j’en ressens le besoin et ça me fait du bien.
[Système] : Sérénité / Note Terrain +10 XP
Au déjeuner, Draco me croise, encore « par hasard » me donnant plutôt l’impression d'être en plein milieu d'un rendez-vous surprise. Et celui qui a organisé notre rendez-vous n’est autre que mon adorable compagnon à quatre pattes. Safran, en vrai diplomate, saute sur un banc, s’étire et ronronne… à la table des Serpentards. Légère panique de l’équipe des verts : on n’a pas le droit d’aimer un chat en public, c’est bien connu ! Blaise relève un sourcil, Pansy se contente d’une moue outrée. Draco, lui, regarde Safran, puis moi, puis Safran, puis moi, comme s’il se demandait quelles lignes il avait le droit de franchir en public.
Je décide de l’aider à ma manière en allant droit à leur table caresser mon chat.
« Ton chat n’a pas le sens des frontières, provoque Drago.
- Les lignes frontalières ont été inventées par les humains, et leur tracé n’intéresse que notre espèce. Les animaux s’en lavent les pattes !
- J’ai pourtant cru comprendre que tu aimais tracer des limites. Je pensais que ton chat suivrait tes règles, continue-t-il. »
Je me mords la lèvre inférieure, signe de nervosité chez moi, qu’il repère aussitôt, car je sens son sourire provocateur disparaître.
« Je trace des lignes pour ne pas trébucher dessus par accident. Tu devrais essayer, ça t’éviterait de funestes conséquences ».
Il a un battement de paupières, amusé pour de faux, inquiet pour de vrai. Il ouvre la bouche pour une pique, la referme. Son menton se détend d’un millimètre. Il se rapproche de moi et chuchote :
« Pause ?
- Pause, j’acquiesce en prenant mon chat dans mes bras. »
Il me regard m’éloigner. Je ne me sens pas obligée de fuir, nous avons juste fini notre échange. Notre relation est une danse... avec des pirouettes, des rapprochements, voire des portées. Les pas sont maladroits, les enchaînements se font petit à petit. On apprend à danser ensemble, à ne pas se marcher sur les pieds, à partager des bons moments et on mène à tour de rôle quand l’autre a besoin d’aide. Je commence à y prendre goût et à me sentir moi-même au côté de mon partenaire. Je me surprends à souhaiter danser le plus longtemps possible.
***
L’après-midi, je pousse la porte de la bibliothèque comme on ouvre ses volets sur son jardin en fleurs: à la recherche d'un havre de paix et de tranquillité. Madame Pince me jauge, prête à me demander de faire moins de bruits. Mais quand elle me voit, elle détourne vite les yeux, me montrant ainsi la confiance que l’on donne aux habituées sans histoires.
J’entre dans la section des charmes mineurs, une liste claire en tête : comment alléger un objet sans le rendre instable, comment fixer une chaleur basse sans feu, comment stabiliser un tremblement pour neutraliser un moment de panique. Je griffonne des croquis et des runes simplifiées. Je finis par me dire que le plus simple serait d’inventer un langage bien à moi…
Je me gratte la tête, consulte d’autres livres et m’aperçois que certains ont déjà tenté le coup et réussi, que ce soit en simplifiant ou en complexifiant. C’est possible ! J’oublie que je n’ai même pas quatorze ans et, revenue au club de création, je teste sur une rondelle d’acier. J’associe les runes en laissant parler mon instinct, fluidifiant mon tracé afin de limiter le nombre de lignes. La rondelle d’acier devient plus légère au creux de la paume, et quand je souffle dessus, elle tiédit.
Je suis excitée par ma réussite. Safran, qui m’a suivie jusque sous la table comme mon ombre, pose sa truffe sur le métal et ronronne plus fort. Si mon test est validé par la brigade féline, alors c’est que tout va bien, après tout le jugement habituel de Safran est sévère mais juste.
Je fabrique trois rondelles, que je sertis afin d'en faire des broches. Au revers, je grave un mode d'emploi : respiration lente et prolongée, épaules relâchées, concentration de la magie sur la broche. Le métal est doux au toucher, la perle de lune boit la lumière.
[Système] : broche d’équilibre émotionnel (série II) statut: stabilité améliorée, durée 1H. +10 XP
Quelqu’un tape à la porte. Je lève à peine la tête. Draco s’assoit comme si de rien n'était. Il ne dit pas bonjour. Moi non plus. Il sort des matériaux et nous travaillons.
« Tu allèges des rondelles des talismans pour que cela tienne sur les cols de chemise, commente-t-il au bout d’un moment.
- Entre autres... J’essaie de leur donner une stabilité d’enchantement.
- Tu vas faire les mêmes choses avec des vêtements
- C’est une idée, mais je ne suis pas vraiment couturière. Peut-être que Ginny pourra m’aider… A moins que tu m’ais caché un talent ? »
Il ricane mais se coupe à cause de son inattention temporaire. Je lui prodigue les premiers soins, prenant doucement sa main blessée dans ma paume. Elle est tiède. Je désinfecte la plaie « à la moldue » mais il ne dit rien. Il suit mes gestes sans se plaindre. Finalement, la blessure n’est pas si grave et je lui bande la main. Je le regarde, il me fixe en retour. Il détourne le regard et me dit:
« Pause.
Pause, je réponds. »
Les regards que nous échangeons disent tout, sans un son. En un mot, nous avons presque inventé un langage bien à nous.
***
Quand je rentre à la salle commune, le soir, je suis accueillie par le chevalier en carton-pâte.
« Halte ! Qui va là ? Un bagarreur en culotte courte ? Un jeune tambour de guerre ?
- Une étudiante fatiguée, je réponds. Boudin aux orties.
- Qu’on le dise plus fort ! hurle le chevalier. »
Je glisse à l’intérieur en retenant un soupir de dépit. Le monde a besoin de fous inoffensifs, mais y’a des moments où on n’a pas envie de les croiser Dans la salle commune, je m’installe près du feu. Je sors la rondelle d’acier tiède, j’en fais une broche plus fine que celles de la nuit passée. Je range trois broches dans une petite boîte rouge… au cas où…
Harry vient se laisser tomber en face de moi. Il regarde mon carnet, puis la broche, puis mon carnet ouvert sur la rubrique « Terrain ».
« Tu comptes les issues du château, constate-t-il.
- Ça me rassure.
- C’est ce que tu fais quand tu te promènes toute seule ?
- Oui, Le château change tout le temps, tu sais.
- Un jour, il faudra que tu m’expliques, me dit Harry. »
La phrase est simple. Il n’insiste pas, il m’informe. Safran s’alanguit entre nous, faisant un pont vivant.
***
Le lendemain, Hagrid nous arrache au lit pour un exercice de recadrage auprès de Buck : Une idée que j’ai suggérée et que McRonron a acceptée, demandant expressément la présence de Draco pour montrer que posture et respect changent la donne.
Buck hennit, arborant une tête haute et un plumage brillant. Je m’avance doucement, m’arrête, il me regarde. Je baisse la tête, montrant mon respect. Buck incline la sienne. Je respire doucement. Ses ailes sont basses, signe qu'il me tolère.
« Ça va pas se passer de la même façon avec moi, dit Draco, sans ironie. »
Je lui tends un bracelet où j’ai gravé la rune balancier (pour distribuer son poids) et la spirale pour l’amorti . Je place le place dans sa main, le repousse sur sa poitrine.
« Suis mes instructions. Tu inspires longuement. Tu expires longuement en abaissant les épaules. Tu te détends. tu le regardes le temps d’attirer son attention et tu te baisses immédiatement. »
Draco met le bracelet sans hésitation et obéit. Sa posture descend d’un cran dans le sol, son regard se déplace. Les ailes de Buck cessent de crisper l’éventail de leurs plumes. Il semble le tolérer. Deux respirations plus tard et la peur redescend d’un cran. Hagrid essuie discrètement son œil.
« Tu vois ? Dis-je.
- Je vois, murmure Draco.»
Il touche le bracelet pour l'enlever et je lui dis de le garder.
[Système] : Plan d’atelier obtenu / Bracelet airbag +20 XP
Sauver Buck → +5 % (preuve de terrain ). +5 XP
[Système] : Affinité Draco +5 (consignes acceptées). +10 XP
McRonron parle ensuite d’audience à venir pour Buck. J’ai demandé son aide car elle a le charisme des personnes qui seront écoutées : précise et rigoureuse. Je lui suis reconnaissante, car elle m’a écouté sans m’interrompre et m’a accordé immédiatement son aide après avoir compris ce que j’attendais d’elle.
Je me prépare aussi de mon côté: dossier, démonstration, répétition des tests... Je ne peux pas laisser une créature payer pour les erreurs des humains. Je couche sur le parchemin une fiche protocole de notre exercice avec Buck. Je la fais tenir sur une page. Si c’est trop long, personne ne la lira.
Deux jours plus tard, Hagrid, Buck, McGonagall, Draco et moi répétons.
« C’est suffisant, tranche McGonagall. Nous avons ce qu’il faut. »
Elle note, d’une écriture qui ne tremble pas.
[Système] : Quête “Sauver Buck” / démonstration pré-audience validée (sous supervision). Progression 20 % → 30 %. +10 XP
Nous quittons l’enclos. Draco marche à mes côtés. Nous ne parlons pas. Le silence se prolonge, sans être désagréable, mais il semble de plus en plus tendu au fur et à mesure que nous retournons au château. À l’angle du potager, il rompt le silence.
« Tu sais que je pourrais prévenir mon père et utiliser ce que tu m’apprends contre toi ? dit-il, sans menace, comme une constatation.
- Et toi, tu te souviens que je pourrais utiliser ce que je sais de toi pour changer ta réputation de noble dandy? »
Il souffle, touché. Une lueur de détresse passe dans ses yeux. Je ne cherchais pas à le menacer, mais ma tentative d'humour n'a pas eu l'effet escompté.
« Pause ? Je fais.
- Pause, il répond
- Pour Buck, je dis, merci.
- Je ne garantis pas la répétition de ce genre d'aide concernant les humains, ricane Drago.
- Je ne te la demande Mais tu peux aussi écouter les conseils quand personne ne le voit.
- Toi, tu le verras, affirme Drago.
- Je vois beaucoup de choses. Je réponds. Je choisis ce qui vaut la peine d'être mémorisé... Comme ton aide aujourd'hui. »
Il baisse imperceptiblement la tête et je le laisse repartir. Nous sommes devenus bons à ça : s’approcher assez pour une pirouette et repartir de notre côté comme si de rien n’était. On poursuit notre danse... notre valse compliquée... sans témoin.
Le bracelet lui va. Il ne le cache pas. Rogue le remarque plus tard en Potions et ne commente que d’un regard à mon égard... Evidemment, il n'y a que moi pour fabriquer ce genre d'objet... Et en même temps il est unique. Je l'ai fabriqué pour Drago... Et je me sens heureuse qu’il ait attaché de lui-même sur lui une de mes créations.
Le soir, notre chevalier en carton-pâte a imposé un nouveau mot de passe : Chevalier-boudin, qui est aussi ridicule, qu’il le rend heureux. Il salue notre assiduité aux cours, proclame le courage des chandelles qui osent brûler et se consumer, propose un duel à un parapluie, puis nous laisse passer avec une révérence qui manque de le faire tomber de son cadre. Même les plus optimistes des Gryffondor commencent à perdre leur sang-froid.
J’ai demandé à Ginny de m’aider avec une variante « tissu » de mes créations. Elle a pris sa mission très au sérieux et elle m’a proposé de tresser des rubans annotés de runes afin que le talisman soit plus discret. Il faut maintenant stabiliser l’enchantement d’équilibre émotionnel, rendu instable par l’effacement plus rapide des runes. Elle a déjà en tête d’en proposer comme kit d’arrivée à Poudlard pour les premières années.
Harry s’assoit, pose son sac, sort sa plume. Il m’écrit sur un bout de parchemin : Lupin → séances privées Patronus (sans toi). D’accord ? Je réponds de la même façon : Ma voie → objets. La sienne → les sorts de défense. Deux chemins, même but. Il me fait un micro-signe de tête. Safran s’enroule entre nos chevilles et miaule, comme s’il approuvait.
L’incursion des détraqueurs lors du dernier match de quidditch a beaucoup ébranlé Harry, je suis contente qu’il veuille prendre les choses à bras-le-corps. Nous avons pris l'habitude de nous retrouver cinq minute en salle communes pour l'aider à gérer sa peur des détraqueurs. Je suis plutôt heureuse finalement qu'il apprenne le patronus. Mais je me dis qu'il serait bon que je l'apprenne aussi. Hmmm. Une idée à creuser.
Je fais circuler trois broches, série II en expliquant que j’ai besoin de testeurs pour les améliorer. Une préfète me demande si elle peut les distribuer le matin aux élèves qui tremblent avant d'aller en Potions. J'acceptes et elle prend la boîte avec solennité. Tous les préfets sont-ils tous si rigides?
Dans mon lit, je pense aux cartes que j'ai tracé du château. Celles qui montrent les portes de sorties, celles que je garde comme assurance-vie... Et puis je repense à ces cartes que je ne peux pas dessiner, celles qui indiquent un chemin que je ne peux pas encore prendre. Cette carte dont j'ai amorcé le dessin pourtant en réalisant ce bracelet maintenant sur le poignet de Draco…
Le lendemain matin, tout est plus clair. Je repense à toutes ces séances avec Drago et Buck. Je me surprends à sourire en repensant à la façon dont Drago a suivi mes conseils et a eu le courage d'affronter celui qui l'avait blessé. Il avait un bracelet pour le protéger au cas où, mais le plus important est qu’il a choisi d’écouter nos conseils et mis de côté son jeu de nobliau pour une fois... Je ne suis pas insensible à ce nouveau Drago.
[Système] Déterminer ton vrai désir +10% +10XP

 

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Hermione Granger
Niveau 13 (90/650 XP)
• MAGIE : 26
• FORCE : 12
• ENDURANCE : 22 (+1 Sérénité, +2 Résilience émotionnelle)
• DEXTÉRITÉ : 26 (+5 Créativité)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niveau 3)
• Intuition occulte (niveau 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité (résistance accrue au stress)
• Résilience émotionnelle (niveau 2) (+2 ENDURANCE)
Compétence active :
• Sort improvisé (capacité à détourner un objet artisanal en attaque ou défense magique)
• Bricolage (niveau 1)
Quêtes actives :
• Quête principale : Protéger Harry des forces obscures
• Quête personnelle : Affronter tes cauchemars (20 %)
• Quête personnelle : Déterminer ton vrai désir (25 %)
• Quête secondaire : Développer l’Atelier magique (75 %)
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Chapter 19: chapitre 18: la salle sur demande

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Le château est triste, il bruine. Le mois de novembre est bien installé. Les bougies, nous accompagnent dès le matin, survolant au-dessus des tables. Le soir, le chevalier en carton-pâte exige des mots de passe qui sonnent comme des recettes de charcuterie chevaleresque. Entre les deux, j'essaie d'accéder à des endroits où je serai un peu tranquille. Le temps me pèse.

Harry disparaît de plus en plus souvent avec Lupin pour ses cours privés, secrets. Il revient les joues plus claires, les lèvres pincées. Je reconnais cette expression : celle d'une épreuve que l'on s'impose. Je n'exige pas de détails. Nous échangeons nos outils comme des contrebandiers : lui, des bribes d'expérience de combat contre la peur, moi, des choses à tenir dans la main.

Safran, lui, a pris l'habitude de m'attendre au septième étage. Il s'assoit en plein milieu du couloir, juste avant le grand tapis d'astronomie, comme un soutien silencieux. Je le rejoins avec un soupir que je ne camouffle même pas.

« Tu sais quelque chose que j'ignore, je murmure. Tu sais que tu pourras faire partie de la brigade féline de protection des civiles? »

Il penche la tête et répond d'un miaou bref qui signifie très clairement : « Évidemment. »

Je fais trois allers-retours devant un tronçon de mur nu, mon sac battant ma hanche comme un métronome. Dans ma tête, je formule un souhait précis : J'ai besoin d'un endroit pour travailler sans être vue, où il n'y a rien qui pourra exploser ou me blesser, mais où je pourrais à la fois m'entrainer à créer et à tester mes inventions. À la troisième traversée, une porte apparaît, comme si elle venait de décider de me répondre.

La poignée est tiède. La Salle sur demande s'ouvre.

Elle a choisi pour moi une lumière basse qui ne fatigue pas les yeux et des tables d'atelier en demi-cercle avec un centre bien éclairé, comme des rondins placés autour d'un foyer. L'odeur qui flotte dans la pièce ressemble à de la résine de pin, au bois poncé et un rien de métal chauffé. Les murs sont couverts d'étagères, chaque tiroir est étiqueté comme j'aime (pierres, fils, résines, couronnes, perles). Au fond, un tableau noir attend qu'on écrive des dessins de runes ou des croquis de talisman dans un coin. Sur la droite, un paravent épais et derrière, un espace vide pour tester les créations.

Je marche l'atelier posant ma main de dessus, pour qu'il devienne mien : je pose mon sac, je tourne une chaise, j'aligne trois outils, j'ouvre un tiroir au hasard (fil d'argent, calibre moyen — parfait), j'en ouvre un autre (pâte de polissage, camomille). Je respire. Je serai bien ici.

« Merci, dis-je, à la Salle, sans attendre de réponse »

Je prends mon carnet et j'écris en haut d'une page : Règles : jamais seule plus d'une heure au début (on ne sait jamais avec les expériences); consigner (de façon précise et exhaustive les essais) ; rester calme » Je ajoute un petit symbole de lune dans la marge.

[Système] : Lieu lié / Salle sur Demande (atelier protégé). +15 XP

Je m'impose trois systèmes de sécurité au sein de la salle: une barre d'arrêt au seuil (si je suis trop énervée, une barrière se dresse et m'empêche de rentrer), un filet hamac sous le paravent (au cas où un essai d'anti-épouvantard me mette sur les rotules) et un journal de bord sur la première table où tout doit passer : heure, intention, paramètres, résultat, ce qui a marché, ce qui n'a pas marché, et ce que j'ai ressenti.

But du jour : réaliser un talisman anti-épouvantard nommé Riddikulus. Il est censé aider à être dans un état physique suffisamment stable pour utiliser Riddikulus. Je peux partir de la base de la broche d'équilibre émotionnel en ajoutant la stimulation de l'inspiration, pour permettre au sorcier de gagner en créativité.

Je n'invoquerai pas un épouvantard : la Salle n'est pas un cirque. Mais elle peut imiter des déclencheurs : claquement de porte, souffle de couloir, silhouette vague qui s'approche trop vite. Je me demande comment cela fonctionne... Je note le schéma de Lupin sur le tableau noir: « Riddikulus → contre-image + posture + expiration + rire. »

Je passe en mode atelier. Une rondelle d'acier, un anneau de lune, une lanière de cuir. Je grave une rune d'allègement sur le devant entrelacée de la rune d'inspiration (pour stimuler la créativité), j'ajoute déclencheur via une posture toujours au dos (mains ouvertes vers le bas, respiration longue), et j'inscris, en tout petit, sous la sertissure : sur l'expiration. J'active le talisman en y infusant ma magie et je sens la douce vibration de celle-ci dans ma main.

Le Talisman anti-Épouvantard v0 est un pendentif sobre : cuir brun, anneau argenté, perle de lune presque mate. Il n'a pas vocation à faire de l'ombre au sort ; il doit amener le corps au seuil émotionnel où Riddikulus peut fonctionner. Je prends un parchemin et note consciencieusement :

Protocole d'usage :
Nommer la forme dans sa tête posture (mains ouvertes / épaules basses / regard périphérique) ; activer le talisman (pression du pouce sur la perle pendant l'expiration longue) ; Riddikulus (contre-image choisie à l'avance) ; rire et enfermer l'épouvantard.

[Système] : Objet Talisman anti-Épouvantard v0 (stabilité de l’enchantement moyenne). +20 XP

Je teste derrière le paravent. À mon signal : une porte qui claque et un homme avec une cigarette à la bouche apparait devant moi… Je croyais être prête à tout mais en voyant ce moldu, je perds tous mes moyens. Il lève le bras et j’entends « Riddikulus ! » l’homme balance son bras comme une hélice d’hélicoptère et s’assomme contre le mur. J’entends quelqu’un m’appeler. Et puis je vois ces yeux… gris acier… rien à voir avec les yeux noirs de mon bourreau…

Je voulais voir quelque chose d’effrayant… Mais une porte qui claque était forcément associée dans ma tête à un bruit annonçant SA venue. Mon père… En tout cas le géniteur qui se faisait passer pour mon père pour les services sociaux… A côté de moi, des yeux inquiets ne me lâchent pas du regard. Je saisis la main qu’il me tend et pour la première fois, je me laisse aller contre lui. Il me serre maladroitement dans ses bras. Je me ressaisis en moins d’une minute, m’éloigne et note rapidement dans mon carnet :

« v0 → ok sur déclencheurs simples, attention à ne pas laisser parler mes souvenirs. Limite : se retrouver paralyser par la peur. Solution : s’entrainer avec des peurs déjà éprouvées et maîtrisées » J’ajoute trois contre-images prêtes : une transformation en hippogriffe ou en chevalier Carton-pâte ou en Rogue montant des blanc en neige avec tablier immaculé montant des meringues avec son habituel sérieux.
Je glousse. Drago lit par-dessus mon épaule. Il me demande avec hésitation :

« C’est pas un peu dangereux ton idée Granger ? »

Sa voix n’a pas la pointe qu’il met d’habitude pour blesser. C’est la voix de celui qui a vu quelque chose qu’il ne comprend pas et qui préfère ne pas faire semblant.

« Dangereux, oui, je dis. Mais maîtrisé. Ici, c’est un laboratoire, pas une vitrine. On ne s’expose pas, on fait des tests.
- Sans ta porte de sortie ? demande-t-il en se désignant clairement. »

Je soupire, me mord les lèvres et lui avoue :

« Ouais, t’as raison… C’était imprudent.
- Je rêve, fait Drago, faussement impressionné, Granger reconnait qu’elle n’est pas infaillible !
- Une porte de sortie ne se moque pas ! Je réplique, faisant semblant d’être vexée.
- Mais un chevalier servant le peut… du danger ! précise-t-il.
- Parce que je suis maintenant une damoiselle en détresse… je demande narquoise.
- Une damoiselle qui s’attend tellement au pire, qu’elle ne voit pas les dangers les plus évidents.
- Pause, je souffle.
- Pause, il me répond en s’asseyant à côté de moi.
- Pas de question sur ce que tu as vu ? je demande tout bas.
- Intrigué, mais conscient des limites, répond alors Drago. Je te stoppe, je t’informe, je suis là. C’est bien le contrat, non ?
- Tu as une très bonne mémoire ! je constate.
- Seulement pour ce qui est important pour moi, me prévient-il. Je peux te demander pourquoi tu t’isoles pour faire cela ?
- J’ai eu envie de trouver la solution moi-même… j’explique un peu penaude… Mais c’était une mauvaise idée.
- Je te le fais pas dire… pouffe Drago.
- Au fait, comment tu m’as trouvé ? je demande, curieuse.
- J’ai cherché un endroit où discuter avec toi, seuls, il m’explique.
- Je commence à douter des blanches intentions du preux chevalier, je le taquine.
- Ça n’a rien à voir ! s’offusque Drago en rougissant. En fait, je m’inquiète parce que mon père a eu vent des séances avec Buck… Il me demande des comptes.
- Et tu ne sais pas quoi lui dire… je suppose.
- Ouais… soupire Malefoy. Mon père n’est pas vraiment connu pour… sa bienveillance et sa patience.
- Dis-lui que tu as joué notre jeu pour ne pas avoir d’heure de colle et prouver ta bonne foi, montrant ainsi que Buck est dangereux… Je propose.
- Mais ce n’est pas notre conclusion… réplique-t-il.
- Essayer n’implique pas forcément de réussir. Et tu as essayé d’aider ton père à ta façon. Ne sachant pas si cela fonctionnerait, tu n’as rien dit, j’annonce fièrement.
- Ça a l’air tellement vrai quand tu le dis ainsi ! se moque-t-il… Enfin, c’est une bonne idée… Merci.
- Je t’en prie… »

Nous soufflons à l’unisson. Soudain, je me lève tout sourire, le faisant sursauter :

« J’ai une idée ! je m’exclame.
- C’est là que je dois avoir peur ? ricane Drago.
- Arrête ! Quand tu dis ça, tu ressembles à Ron.
- Ok, alors fonçons droit devant alors ! se corrige-t-il.
- Là, tu ressembles à Harry ! je dis aussitôt.
- Okay ! Tu veux bien essayer d’arrêter de me comparer à des types que je ne supporte pas !
- Si tu veux bien m’aider à faire ce qu’Harry et Ron ne peuvent pas !
- Là tu m’intéresses Granger ! »

Je prends mon sourire « spécial mauvais coup » comme l’appelle Ron. Je suis ravie de voir une étincelle d’intérêt et non de peur dans ses yeux, comme j’en ai l’habitude avec mes amis.

« On va s’entrainer à produire un patronus !
- Je commence à comprendre le rouquin… répond Malefoy le sourire figé.
- Ça me va, répond Drago, après un silence. »

Il touche son bracelet du bout du pouce ; réflexe désormais familier. Je reconnais ce frisson dans sa voix : ce n’est pas le sarcasme, ce n’est pas la vanité. C’est de l’appétit. Celui qu’il planque d’habitude sous ses airs de dandy. Moi, j’en profite pour attraper mon carnet et tracer d’un geste vif : Nouvel objectif → Patronus.
Safran, lui, bâille comme si on venait d’annoncer un spectacle qui l’oblige à sortir de sa sieste.

« Bon, c’est pas un sort de troisième année, commente Drago en plissant les yeux. On n’est pas censés…
- On n’est pas censés être exposé aux détraqueurs et on l’est quand même.
- Tu comptes utiliser un de tes objets ? me demande-t-il.
- Pas exactement. Mais je peux te montrer ce que Lupin a dit à Harry. J’ai juste… une autre approche.

Je griffonne le schéma simplifié :

Souvenir fort → Intention → respiration lente → Geste → Patronus.

Il lit par-dessus mon épaule, son souffle me chatouillant la tempe. Il n’en rajoute pas. Pas de commentaire. C’est presque inquiétant.

« Donc, tout commence par un souvenir fort, commente Drago. Et toi, ton souvenir fort, c’est quoi ? demande-t-il finalement.
- Tu veux que je te le dise ?
- Non, répond-il trop vite. »
Il passe une main dans ses cheveux, agacé de sa propre précipitation.
« Je voulais juste… savoir si tu en avais un. »

Je hoche. Oui. Je l’ai. Une rue bondée, un château isolé, un foyer accueillant. Mais ça, je le garde pour moi. Nous passons derrière le paravent. La Salle se fait attentive, réduisant la lumière à une clarté de bougie.

Je commence.

« Expecto Patronum. »

Un jet blanchâtre fuse, hésite, et s’étale comme un rideau mal accroché. Je tiens deux secondes, pas plus. L’air sent l’ozone. Safran, intrigué, suit la lumière des yeux, queue battante.

« Tu tiens ta baguette trop haute, analyse Drago. Comme un candélabre qu’on brandit. Ça fait vaciller le sort.
- Tu crois t’y connaître ?
- Je crois voir tes erreurs, corrige-t-il avec une moue. »

Je lui laisse la place. Son premier essai est… brutal. « Expecto Patronum » jaillit comme un éclat d’acier : un liseré blanc qui dessine à moitié un flanc, un museau… puis s’effondre.

« T’as voulu planter une bannière.
- Tu critiques ? ricane-t-il.
- J’observe, je précise. C’est ma spécialité.

Il ricane à son tour. Mais ses yeux, eux, restent graves. Nous recommençons, encore et encore. Chacun sa technique :

Hermione version « méthodique » : expiration, posture, image préparée.
Drago version « instinct » : attaque frontale, rattrapage in extremis.

Le contraste nous fait rire autant que ça nous frustre alors que nous nous effondrons de fatigue.

« Tu crois vraiment qu’on peut rire de notre échec ? demande-t-il, essoufflé, après un échec où la lumière a tourné au gris.
- On n’a pas échoué, on a essayé ! C’est différent !
- Ah oui, pouffe-t-il, ça fait toute la différence, effectivement !
- On apprend toujours de ses essais.
- Ce serait plus facile si on pouvait essayer plusieurs réponses à une situation avant de choisir celle qui nous convient…
- J’ai parfois l’impression d’avoir cette chance dans ce monde de magie… je murmure, consciente que Drago ne comprend pas le double sens. »

Safran valide en s’allongeant de tout son long, pattes en éventail, comme pour dire : « voyez, c’est possible de se détendre ».

***
Un soir, la Salle nous impose un défi sans prévenir : bruit de porte + odeur de cigarette + ombre menaçante qui surgissent en même temps. Je rate. Le talisman v0 retarde ; mon souffle se brise.

Drago a le réflexe :

« Riddikulus ! »

Il s’interpose et l’ombre se met à danser une danse étrange, puis salue avant de disparaître. Drago me regarde, inquiet. Ses yeux me happent jusqu’à ce que je retrouve ma respiration. Je ris, malgré le tremblement dans mes mains.

« C’était très drôle !
- N’est-ce pas? Fait Drago avec un demi-sourire. »

Je hoche. Oui. Ça marche.

[Système] : épreuve partagée. +10 XP

Peu à peu, le talisman v0 montre ses limites. Il vibre trop tôt ou trop tard, il fatigue la main. Je griffonne une nouvelle version : v0.1. Sertissure plus plate, micro-rune de retenue (refuse d’agir si la peur est une personne réelle). Je le teste. Et je finis enfin par réussir à transformer l’ombre en une marionnette qui danse la gigue.

« Je peux l’avoir ? demande Drago.
- C’est mon prototype. Je t’en ferai un sobre, promis.
- Sobre… répète-t-il, moitié ironique, moitié sérieux.
- Extravagant et bling-bling ? je propose.
- Sobre suffira, grogne Drago, alors que j’éclate de rire. »

Je note intérieurement : il attend.

[Système] : Talisman anti-Épouvantard v0.1 (sertissure plate + clause éthique). +15 XP

Nous revenons au Patronus après cela. Je tente. Cette fois, une aile complète apparaît. Blanche, vibrante, presque palpable. Elle bat une fois, deux fois, puis se dissout. Je ris d’un rire nerveux. Drago souffle un « bien » qui vaut plus que cent applaudissements.

À lui. Son liseré devient une silhouette animale plus nette : un loup, massif, dressé. Le museau se dessine, les pattes aussi. Il tient presque cinq secondes avant de s’effondrer.

« Un Loup blanc, je murmure.
- Si tu le dis, répond-il avec une humilité rare. »

[Système] : Patronus amorce réussie (Hermione : aile / Drago : flanc + museau). +30 XP

Les jours s’enchaînent. Les séances se succèdent. Safran valide ou interrompt quand nous sommes à nos limites. Le carnet se noircit de schémas, d’angles, de notes absurdes. Une complicité étrange s’installe. Pas amicale au sens Gryffondor, pas amoureuse au sens fleur bleue. Une danse. Avec des règles, des arrêts, des relances.

Un soir, Drago s’arrête net. Ses yeux ne me quittent pas :

« Si un jour il revient… le bruit, pas LUI… je prends la première vague. Pas pour t’enlever ton combat. Pour que tu aies une seconde pour respirer. »

Je comprends tout de suite ce qu’il veut dire. Il ne parle pas de l’homme, celui que la Salle sur demande a laissé transparaître une fois, malgré moi. Il parle du bruit, de la silhouette, de ces déclencheurs qui se nourrissent de mon passé mais qui, ici, restent des formes d’entraînement. Il fait la différence. Et ça me soulage plus que je ne veux bien l’avouer.

« Accord, je dis. La première vague est pour toi. Je m’occupe du reste. »

Il acquiesce. Ses doigts serrent son bracelet une seconde, puis il le lâche. C’est assez.

[Système] : Affinité Drago +5 (respect du cadre, soutien implicite). +10 XP

Un soir, en quittant la Salle, je tombe sur Dumbledore. Il est appuyé à la rampe, comme s’il m’attendait sans m’attendre. Sa silhouette se découpe dans la lumière tremblée des torches.

« Bonsoir, Miss Granger.
Bonsoir, professeur. »

Il regarde mes doigts tachés de craie, puis ma baguette encore recouverte d’une poussière lumineuse. Il ne pose pas de question directe, mais ses yeux s’attardent une seconde sur mes mains, puis sur ma poche où j’ai glissé le carnet.

« Les sorts les plus puissants, murmure-t-il, ne sont pas ceux qu’on apprend dans les livres… mais ceux qu’on façonne à force de patience. Vous semblez l’avoir compris. »

Je hoche, incapable de répondre autrement. Son regard se détourne un instant vers la fenêtre du couloir, où un rai de lune trace une courbe sur la pierre.

« Le Patronus… n’est pas qu’une arme. C’est une voix intérieure, une mémoire qui insiste pour rester vivante. Certains y voient un chien, un chat… parfois un oiseau. Les oiseaux sont rares, mais… fascinants. »

Il laisse flotter la phrase, comme s’il l’avait dite à la pierre, pas à moi. Puis il se redresse et sourit, malicieux :

« Continuez à chercher, Miss Granger. La réponse viendra quand elle sera prête, pas avant. »

Et, comme souvent avec lui, une note sucrée accompagne ses mots : un bonbon au citron apparaît sur la rampe, posé là comme un caillou jaune sur un chemin.

Je souris, mais je ne le prends pas. Pas encore.

 

Hermione Granger (Méline) — Niveau 13
XP : 870 / 900
Stats :
• MAGIE : 26
• FORCE : 12
• ENDURANCE : 22
• DEXTÉRITÉ : 26
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niv. 3)
• Intuition occulte (niv. 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité
• Résilience émotionnelle (niv. 2)
• Gestion de crise (niv. 1)
Compétences actives :
• Sort improvisé
• Bricolage (niv. 1)
• Patronus (préparation v0)
Affinités :
• Drago ++ (secret partagé, soutien, Pause, Patronus)
• Harry (voies parallèles, Lupin)
Quêtes actives :
• Protéger Harry (actif)
• Pacifier la maison (70 %)
• Sauver Buck (30 %)
• Développer l’Atelier magique (85 %)
• Préparer les Patronus (20 %)
• Cartographier les issues (10 %)

Chapter 20: Chapitre 19 Un phénix dans la neige

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Chapitre 19 Un phénix dans la neige.

 

Le ciel est bas, gris et la neige me colle aux bottes comme de la boue. Je devrais savourer Pré-au-Lard, ses vitrines remplies de sucreries et ses lanternes qui oscillent au vent, mais je n’ai pas envie de rire avec les autres. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je suis concentrée. J’ai Safran dans mon sac et une idée fixe dans la tête.
Le repérage de la Cabane Hurlante. Officiellement la maison la plus hantée de Grande-Bretagne. Officieusement, un lieu qui a vu interagir la bande de potes la plus célèbre de ce monde. Et moi, j’ai besoin de voir de mes propres yeux la future scène de fin de cette année scolaire.
Je me détache du groupe à la première occasion. Harry (sous sa cape) et Ron discutent devant la vitrine de chez Derviche et Bang, happés par un assortiment de gadgets dangereux et inutiles, ce qui constitue la définition même de leur bonheur. Je leur laisse un mot bref « bibliothèque, recherches » qu’ils croiront sans peine. Je coupe par l’arrière des Trois Balais, longe un muret couvert d’un duvet de givre, puis oblique vers la colline.
Un moment, je me sens observé alors je me retourne, mais le sentier est désert. J’avance en direction de la cabane. Le bois craque sous la neige, les volets battent paresseusement. Je contourne la barrière brisée et pousse la porte. Elle grince et racle se sol, mais s’ouvre. L’air sent le moisi, la poussière et le bois trop sec. J’avance lentement, ma baguette levée, et je note mes premières impressions dans mon carnet :
Cabane Hurlante : un plancher instable (pièce 1), couloir gauche suivi d’un escalier (la cave ?). Bruits normaux d’une vieille maison (vent, craquements). Atmosphère oppressante mais pas surnaturelle. Odeur : vieux drap, poussière, pas de moisi (sort anti-moisissure ?).
Safran sort la tête du sac, flaire, puis saute à terre et disparaît aussitôt sous un meuble. Ma brigade féline en action! Je pense avec douceur. Il réapparaît à la porte suivante, me lance un regard qui signifie « tu viens ? », et repart. Il n’est pas de ce monde, mon chat, il est différent, un peu comme moi.
J’explore pièce après pièce, mes doigts frôlant les murs pour avoir une accroche en cas de passage par le plancher qui craque sous mes pas. Sous la poussière, des griffures anciennes entaillent la peinture. Des coups, des ongles, des bêtes ? Je ne tranche pas, vu ceux qui l’on fréquenté il y a 15 ans. Les escaliers grincent, certaines marches sont piégées de trous. Je les contourne en posant le pied là où la poussière a l’air légèrement tassée : signe que d’autres sont passés, il y a longtemps.
Dans le salon, je m’arrête. Le parquet a une bosse juste avant la cheminée. Je m’accroupis, je tape du doigt : ça sonne creux. Je glisse la lame fine de mon canif sous une des lattes, qui se soulève d’un centimètre. Je referme et note une possible cachette pour un outil.
Pièce 2 : latte décollée (cache ?). À reconsidérer au retour.
Je continue, dessinant un croquis de l’intérieur de la maison. Au bout du couloir, une porte refuse de s’ouvrir. Je n’insiste pas
C’est au sous-sol que je trouve ce que je cherche. Un recoin sombre, une odeur de terre humide, et, sous une pile de planches, une trappe fermée, mais pas scellée. Les charnières ont été graissées un jour, puis laissées à l’abandon. Je glisse le pouce dans l’anneau et soulève le panneau de bois. L’air remonte, froid, humide et une odeur de renfermer envahit mes narines.
La lumière au bout de ma baguette brille doucement quand je me glisse dans le tunnel. C’est un couloir étroit, creusé dans la terre. Je respire profondément et avance.
Le tunnel est sombre et humide, des gouttelettes perlent aux murs de terre tassée et renforcés par endroit de poutre et de petits murs de pierres mais je progresse. La hauteur me contraint à pencher la tête. Par endroits, les racines traversent la voûte. Je cale mon souffle, régulier, lent et profond, pour ne pas gaspiller mon énergie. Tous les dix pas, je fais une marque à la craie sur la paroi. Je compte… Encore ma vieille habitude qui ne me quitte pas.
Tunnel : largeur 70–80 cm, hauteur 1,40 m, parois renforcées (bois ancien, pierres, traces d’outil). Courbure faible. Sens probable : nord-ouest donc le parc de Poudlard. Longueur estimée : 400–500 m.
Je trace un trait sur mon carnet à chaque marque de craie pour évaluer la distance. Safran suit, puis part devant et revient me chercher. Deux fois, il s’arrête net, oreilles pointées, puis repart. Je n’entends rien, mais j’observe ses réactions.
Enfin, le passage remonte. La lumière passe par une fissure au loin. Je presse le pas, excitée et rassurée par la perspective de l’air libre. Je débouche sous les racines épaisses d’un arbre gigantesque. Les branches battent l’air comme des fouets. Le Saule cogneur.
Je retiens mon souffle. Le ciel s’est ouvert juste au-dessus, d’un gris clair que la neige renvoie. L’arbre respire par à-coups, comme une bête contrariée.
« Je l’ai trouvé ! Je murmure. Le passage secret ! »
Mais j’ai un nouveau problème: impossible de ressortir sans finir broyée par les coups. L’ouverture donne juste au pied du tronc. Le moindre mouvement des branches déclenche une rafale de vent, l’arbre réagit à chacun de mes mouvements et je n’ai pas l’intention de tester la résistance de mes os dans ce corps-ci.
Je sors de ma poche un prototype : cordon hypnotique. Un ruban fin, avec des runes tressées dans le cuir et un enchantement simple : Imposer une onde de calme, imitant une respiration lente et profonde. Une sorte de rythme proposé avec insistance. Je fixe une extrémité au tronc, juste sous un renflement où la sève doit circuler davantage. Je presse la perle d’activation du pouce, sur une expiration.
Le ruban pulse aussitôt. Une lueur douce se propage dans l’écorce, un halo qui apparaît, puis disparaît, revient en douceur, comme une respiration lente et douce. L’arbre ralentit. Ses branches tremblent, puis retombent comme si elles reprenaient leur souffle. Une respiration, puis deux… la cadence baisse, la colère s’émousse. J’ai une fenêtre de dix secondes. Pas davantage.
« Ça marche ! Je chuchote, très fière de moi. »
J’en profite pour me glisser sur le côté, hors de portée, à pas comptés pour ne pas déclencher le réflexe de frappe. Safran bondit devant moi et je le suis. Ma brigade féline m’ouvre la route.
[Système] : Objet Cordon hypnotique (prototype) / immobilisation brève du Saule cogneur (10 s). +20 XP
Le ruban a cependant un effet secondaire. Le ruban luit d’un halo blanc, net dans la neige. La pulsation magique résonne, vibre comme une cloche sous terre: discrète, mais impossible à ignorer pour qui ressent la magie comme un fluide enveloppant. Et c’est justement le petit hic dans mon plan. J’avais oublié que les sorciers n’étaient pas les seules créatures magiques à Poudlard actuellement.
Un souffle glacé tombe derrière moi. Puis un autre. Le monde se contracte autour de moi et l’humidité ambiante se fige en cristaux sur mes cils. Je me retourne et mon souffle se coupe.
Des Détraqueurs.
Ils sont trois. Leurs capes battent au vent comme des ailes mortes. La température chute brutalement. La neige change de consistance, se cristallisant devenant givre. La pulsation du cordon les a attirés comme des papillons de nuit par une lumière. J’ai joué avec des émotions et ils se nourrissent de tout ce qui ressemble à une émotion concentrée.
Je sors ma baguette, le souffle court. Je sens déjà mes mains vouloir se refermer, mais les poings ne serviraient à rien dans cette situation. J’ouvre volontairement mes mains, paume vers le bas, épaules basses.
« Expecto Patronum ! »
Une lumière jaillit de ma baguette. Pas un patronus corporel, pas encore. Juste une masse blanchâtre qui tente de prendre forme. Je crois voir une aile, peut-être deux. L’ébauche d’un oiseau. Mais la lumière vacille, tremble, s’effile comme une flamme sous le vent en même temps que me conviction d’y arriver.
Un rire résonne dans mon crâne. Ce n’est pas un rire. C’est une voix. SA voix…
« Tu n’es rien. Un parasite ! Et tu sais ce qu’on fait aux parasites ! »
La voix de mon père. Enfin, de celui qui se faisait passer pour un père. Mon bourreau. Les syllabes tombent comme des glands durs sur un toit de tôle. Mon corps se raccourcit, se replie sur lui-même, un réflexe ancien. J’anticipe les coups.
[Système] : Confrontation /Détraqueurs
Erreur / Échec du Patronus (Hermione). Trauma ravivé. -10 ENDURANCE. +10 XP
Vous passez au niveau 14. Vous gagnez +1 FORCE + 1 ENDURANCE + 1 MAGIE

Le système semble essayer de me faire réagir. Mais je suis trop enfoncée dans mon souvenir et j’ai du mal à revenir au présent. La pièce tourne … non, ce n’est pas une pièce. C’est la clairière blanche où je me tiens. Les souvenirs reviennent en rafales, comme des morceaux de verre coupants : le claquement de porte, la main qui attrape, la joue qui brûle, la peur comme un fil qui m’enserre le cou. Je sais que ce ne sont que des images, mais elles sont trop réelles.
La lumière s’éteint au bout de ma baguette. Les silhouettes approchent ... On dirait qu’elles goûtent l’air. Mon talisman bat faiblement contre ma poitrine, prêt à refuser s’il comprend que je me fais du mal. Il a raison. Je n’ai plus assez d’air pour faire autre chose que trembler.
« Lève-toi, je me dis. »
Mais aucun muscle ne m’obéit. Et soudain, une lueur. Un loup blanc bondit devant moi. Massif, éclatant, aussi réel que la neige. Il repousse la première silhouette d’un coup de tête lumineux, puis la seconde, le dernier détraqueur siffle, recule d’un mètre, hésite, cherche une faille.
Drago.
Je le vois maintenant, à ma gauche, la baguette haute, les dents serrées. Sa respiration est hachée ; chaque fois qu’il relance le sort, sa main tremble, légèrement, mais il tient.
« Expecto Patronum ! Expecto Patronum !»
Le loup avance, recule, et avance de nouveau. Je sens la fatigue sur le visage de mon chevalier servant. Sous la manche, une lueur familière : le bracelet qu’il porte. Il l’effleure d’un geste léger.
Un Détraqueur profite d’un interstice et passe entre les défenses du loup. Drago chancelle. Sa main rattrape la trajectoire, mais une fraction de trop tard. Le froid me transperce. La possibilité que la silhouette absorbe ce qui reste de lumière en lui me révolte. Un cri jaillit en moi, comme une vérité :
Pas lui.
Pas le garçon qui a appris à dire Pause. Pas celui qui, conscient de sa situation difficile, se rebelle et résiste. Pas celui qui graissait sans un mot les charnières de la Salle parce qu’un grincement m’arrachait un sursaut en pensant que je ne le savais pas...Pas lui !
Je me dresse. Je serre ma baguette non pas comme on saisit une arme, mais comme on tient la main de quelqu’un qui risque de tomber. Je pense à lui, à cette danse maladroite qui est de plus en plus assurée à chaque échange, aux règles qu’on a posées et qui nous font du bien, à la façon dont son rire devient bas quand il m’accorde un point, à sa main chaude dans la mienne quand j’ai choisi de l’aider.
Je sens une chaleur monter en moi, prête à être relâchée. C’est une braise qui va enflammer le monde autour de moi. Je sens mon talisman vibrer contre ma peau. C’est le bon moment :
« EXPECTO PATRONUM ! Je hurle »
La lumière jaillit, flamboyante et engloutit tout autour d’elle. Des ailes argentées s’ouvrent d’un coup, immenses, précises, les plumes rayonnant d’une chaleur qui fait fondre la morsure du froid. L’oiseau ouvre son bec, dominant l’espace.
Un phénix.
[Système] : Patronus corporel révélé / Phénix blanc-argenté. Quête achevée +100 XP.
Nouvelle compétence : Patronus maîtrisé.

Les Détraqueurs reculent, se rétractent, puis fuient, comme si la lumière leur rappelait un pacte ancien qu’ils ne peuvent pas violer. Le phénix plane au-dessus de nous, un tour lent, un second, puis se pose un instant sur la neige sans la marquer, comme si le monde tenait son souffle pour le porter. Il me regarde, puis il s’élève et s’évanouit, comme si l’air refermait un livre sur nous.
Je tombe à genoux, pas par faiblesse, mais à cause de ce sentiment qui n’avait jamais parcouru mon corps de bout en bout. Cette chaleur dans mon cœur est toujours présente et je la nomme « foyer », parce que c’est vers elle que je retrouverai des forces désormais.
Drago court vers moi. Il est pâle comme la neige, le bout des doigts blancs. Ses yeux brillent d’une lumière qu’il n’a pas envie de nommer, autant pour se protéger que pour m’épargner. Mais au fond de moi je sais, il fait partie de mon foyer.
« Granger… c’était… »
Il ne finit pas. Il m’offre sa main et je n’hésite pas une seconde à la saisir. Je m’y accroche et il accroche mon regard. Safran surgit d’un tas de neige. Le petit malin s’était caché. J’imagine que son talant unique à repérer le surnaturel doit aider. Il se frotte à ma cheville avec une insistance de chat soulagé. Probablement sa façon de vérifier mon état.
C’est à ce moment-là que j’entends des pas précipités. Deux silhouettes surgissent dans la blancheur, lourdes de capes, suivies d’une ombre plus fine qui semble glisser sans marcher : Dumbledore, McGonagall et Rogue, bien sûr.
Leurs regards se posent d’abord sur moi, puis sur Drago qui m’aide à tenir debout, enfin sur l’espace où le phénix avait ouvert ses ailes. Je m’accroche à la main de Drago comme à une poignée de réalité. Il serre à peine, juste ce qu’il faut. Safran, lui, s’assoit devant moi la queue enroulée autour de ses pattes, comme s’il jaugeait les professeurs.
McGonagall ne dit rien, mais je vois dans ses yeux verts l’éclat de fierté qu’elle réserve aux rares moments où ses élèves la surprennent. Elle serre plus fort son châle autour de ses épaules, comme pour contenir l’émotion. Dumbledore, lui, avance calmement, ses bottes s’enfonçant sans hâte dans la neige. Ses yeux bleus brillent derrière ses demi-lunes.
« Un phénix, dit-il doucement. Voilà qui me rappelle d’anciens faits d’armes. »
Son sourire n’est pas une approbation, mais une reconnaissance. Comme si nous partagions un secret commun. Puis la voix tombe, glaciale, au-dessus de moi :
« Vous avez de la chance d’être encore debout, Miss Granger. »
Sa voix claque, glaciale, mais j’y décèle autre chose.
« Beaucoup d’adultes ne survivent pas à un seul Détraqueur. Et encore moins à… trois. Et vous, Malefoy. Un loup. Votre père apprécierait moyennement. Vous avez intérêt à réfléchir à ce que vous montrez et à qui. »
Rogue. Ses yeux noirs m’analysent comme une expérience ratée dans son laboratoire. Il croise les bras, ses manches retombant comme deux ailes sombres. Drago serre les dents, sa main se crispe sur le bracelet que je lui ai donné. Rogue le remarque. Ses yeux s’assombrissent d’une inquiétude qu’il masque aussitôt .
« Severus ! proteste McRonron, offusquée par cette attaque gratuite. »
Drago serre la mâchoire, mais ne répond pas.
« Severus, dit Dumbledore d’une voix tranquille, vos remarques peuvent attendre. Nos élèves viennent de repousser trois Détraqueurs, ce qui n’est pas un exploit banal.
Exploit ? siffle Rogue. C’est plutôt une inconscience suicidaire. »
McGonagall, outrée, lève le menton :
« Severus, il ne s’agit pas de rabaisser deux élèves qui viennent d’accomplir un exploit que la plupart des adultes de ce château ne maîtrisent pas.
- Je ne les rabaisse pas, Minerva. Je leur rappelle simplement qu’un Patronus n’est pas un trophée. C’est une corde tendue au-dessus du vide. Si elle cède, ils tomberont plus bas que les autres. »
Ses mots sont rudes, mais je comprends. C’est sa manière de dire : « sois prudente, je te crois capable, mais n’use pas de cette force sans filet ».
McGonagall tranche alors :
« Ça suffit. Direction l’infirmerie, tous les deux. Pas de discussion. »
Rogue lâche un souffle qui ressemble à un rire sec :
« Pour une fois, je suis d’accord. Ces deux-là ne tiendront pas debout très longtemps. »
Je serre plus fort la main de Drago. Nous marchons entre les silhouettes noires de nos professeurs, la neige craquant sous nos bottes. Madame Pomfresh s’agite, nous enveloppe dans des couvertures chauffées, nous fait boire un liquide amer qui me brûle la gorge mais réchauffe mes veines. Drago grimace comme si on lui avait infligé une potion de vérité. Sa main caresse machinalement son bracelet.
Les professeurs restent là, comme un jury silencieux. Dumbledore et McRonron s’entretiennent au fond de la salle d’un ton agité. Rogue s’est mis dans un coin, près de nous, cape autour de lui, et m’observe sans cligner des yeux.
« Un phénix… lâche-t-il enfin. Comme si vous n’étiez pas déjà assez insupportable ! »
Son ton est venimeux, mais je crois voir, que ses lèvres tremblent d’une infime nuance qui n’est pas du mépris.
« Entêtement et curiosité… Un mélange qui, tôt ou tard, finira par vous tuer. À moins que… vous n’appreniez à vous arrêter.
Je murmure :
« J’ai une porte de sortie »
Ses yeux se plissent quand il voit Drago sourire faiblement.
« Je vois que vous avez au moins su reconnaître les moments où vous aviez besoin d’aide… »
Il se tourne vers Drago.
« Quant à vous, Malefoy. Un loup et un rôle de chevalier servant pour une née moldue, toute brillante soit-elle… Votre père serait… enchanté de l’apprendre. »
Drago relève la tête.
« Mon père n’a pas besoin de le savoir. »
Rogue arque un sourcil.
« Tiens donc. Vous commencez à comprendre. »
McGonagall s’approche, sa voix plus douce :
« Ce que vous avez accompli, tous les deux, ne doit pas rester secret. Mais il ne doit pas non plus être étalé. Vous me comprenez ? »
Je hoche la tête. Drago aussi. Dumbledore conclut, sa voix flottant comme une nappe de velours :
« Un Patronus n’est pas une arme. C’est un souvenir qui refuse de s’éteindre. Chérissez-le, mais n’en faites pas un étendard. »
Il me regarde droit dans les yeux.
« Miss Granger, votre phénix est né aujourd’hui. Mais souvenez-vous : chaque fois que vous l’appellerez, il demandera le même prix. Soyez certaine d’être prête à le payer. »
Je frissonne me souvenant de la chaleur dans mon coeur.
***
Le lendemain, remise de mes émotions, je note dans mon journal de bord :
« Hier, premier vrai combat. Trois Détraqueurs. Échec, puis réussite. Phénix. Drago : loup. Safran : repérage + cachette + survie. Solution : Revenir à mon foyer. ».
La fenêtre système conclue :
[système] Affinité Drago : +10 (combat côte à côte, sauvetage mutuel).
Affinité Rogue : +10 (sarcasme persistant, mais confiance implicite).

Je m’assois à ma table avec mon carnet, j’aligne ma plume et je raconte. Tout. Avec précision. Sans romantisme. Sans excuser. McRonron a exigé un rapport sur les objets que je fabrique… Je crois qu’elle commence à me prendre au sérieux et à voir en mes créations autre chose que des gadgets d’adolescente. A voir si cela m’aidera ou contrecarrera mes plans…
Exploration → Cabane Hurlante.
Trappe → tunnel → Saule.
Cordon : activé volontairement, aura trop visible.
Conséquence : Détraqueurs attirés.
Échec premier Patronus (oiseau inabouti) à cause d’un souvenir traumatique.
Assistance : Drago (loup blanc).
Déclencheur émotionnel : personnel.
Réussite : phénix corporel complet.
Suites : professeurs témoins.
Correctifs : réduire la signature du cordon ; garder l’onde mais changer la fréquence ; ajouter une clause de sécurité temporelle (délai court, extinction auto).
Safran vient se poser sur le carnet. Il m’oblige à relever les yeux. Sa tête me heurte du front, sec, puis il s’allonge en travers du carnet. Je passe la main sur son dos.
« C’était bien joué, dis-je à voix basse. Merci pour l’aide pendant l’exploration. »
Il ferme les yeux. Je crois qu’il comprend. Ou qu’il s’en moque. Ce qui revient au même. Il ronronne en se frottant contre ma main.
Je regarde le bonbon au citron. J’enlève le papier et le savoure en fermant les yeux.

 

Hermione Granger (Méline)
Niveau 14 (125 / 700 XP)
Stats
MAGIE : 28 (+1) FORCE : 13 ENDURANCE : 24 (+1)(+2) DEXTÉRITÉ : 26 (+5) CHANCE : 9

Compétences
Patronus corporel (forme : Phénix) maîtrisé
Résilience émotionnelle (niv. 3) progression
Artisanat magique (niv. 3)
Gestion de crise (niv. 1)
Intuition occulte (niv. 1)

Objets
Talisman anti-Épouvantard v0.1 (équipé )
Broches d’équilibre série II (×3)
Cordon hypnotique (utilisé, détruit — à remanier avec signature réduite)
Rubans de stabilisation (×2)

Quêtes
Protéger Harry (actif)
Pacifier la maison (70 %)
Sauver Buck (30 %)
Développer l’Atelier magique (90 %)
Cartographier les issues (20 %)

Chapter 21: chapitre 20 Enterrer les rumeurs

Chapter Text

La Salle sur Demande s'ouvre sur un Drago bougon, qui ne sourit pas et s'assoit lourdement main sur son bracelet. Safran qui s'est installé sur un coffre relève la tête et la penche sur le côté.

« Il y a des rumeurs, dit-il sans détour. »

Je soupire et ferme mon carnet.

« Oui. On nous a vus ensemble à l'infirmerie. »

Il serre les dents.

« Tu sais ce que ça signifie ? Mon père va en entendre parler. Certains murmurent que je... que je t'ai protégée, toi, la née-moldue. Moi, un Malefoy. Mon père... Je peux aussi bien lui dire que je tricote... »

Je retiens un éclat de rire.

« Si tu veux, je peux t'apprendre... Je suis sûre que tu as un don. »

Il me fusille du regard.

« Granger ! Tu veux ma mort sociale.

- Non. Ta survie physique. Ce n'est pas la même chose. »

Il hésite. Ses doigts glissent nerveusement sur la spirale du bracelet et je comprends ce qu'il n'arrive pas à dire : « Si mon père apprend que je suis proche d'une née-moldue, je suis mort. » Je prends alors une inspiration et m'exclame :

« J'ai une idée.

- J'aimerai protester, réplique-t-il, mais la dernière fois que tu as eu une idée, on a appris un sort qui a fini par nous sauver la vie. Alors je vais ronger mon frein et écouter sagement ton idée.

- Grand prince, je ricane avant de reprendre plus sérieusement. Tu vas t'afficher avec Pansy !

- Pardon ? S'exclame-t-il en grognant. Elle tourne autour de moi comme une abeille collé à son pot de miel.

- Justement ! Elle ne se fera pas prier pour se jeter sur sa nouvelle friandise.

- Tu veux que je suggère à Dean et Seamus de reprendre leur drague absurde ?

- Moi, je n'ai pas besoin que mes parents approuvent mes fréquentations ! Je rétorque. Ils seraient très heureux de te rencontrer d'ailleurs...

- Mais qu'est-ce que tu leur as dit sur moi ?! m'interroge-t-il tout à coup.

- La vérité, je réponds. Que tu étais un gars hyper « atta-chiant », bourré d'humour caustique et qui fait des grimaces très mignonnes quand je l'énerve.

- Je ne sais pas où commencent les compliments et où s'arrêtent les insultes... râle Drago en rougissant légèrement, ce qui le rend vraiment mignon à mon humble avis.

- Ce rougissement est terriblement attirant... je plaisante à moitié, faisant rougir d'autant plus Drago. Cela explique ton succès auprès des filles à Serpentard. Bulstrode semble penser que tu es sa propriété...

- Et le fait que tu aies remarqué cela explique pourquoi tu as voulu devenir elle l'année dernière. »

Argh ! Touchée...Je grimace en chuchotant :

« J'ai fait mieux qu'elle... Toi tu viens me parler de ton plein gré... »

Drago hoche la tête.

« C'est vrai ! T'es plus intéressante qu'elle. Nos échanges m'amusent. »

Je souris en apprenant qu'il apprécie tout autant nos piques humoristiques.

« Ouais, mais là, il va falloir prendre un peu sur toi et te contenter soit du vide intersidéral des conversations de Pansy, soit des attaques de bisous de Millicent...

- Par Merlin ! grogne Drago... La peste ou le choléra ! T'es dure !

- T'inquiètes pas, si tu fais les choses bien, t'auras pas besoin de faire ça longtemps ! Tu parades avec l'une des deux plaies d'Egypte à ton bras, tu sors avec elle à Pré-au-Lard ou dans le parc du château, tu m'insultes en public et moi je serre les dents en sachant que tu fais tout ça pour de faux... »

Il grimace comme s'il avalait une potion de pus de strangulot.

« Génial ! Je vais détester faire semblant...

- De me détester ? Ou de les apprécier ? je demande, un peu curieuse.

- Les deux... chuchote Drago. Ça me permettra de te parler en public, même si c'est pour lancer des grossièretés.

- On a toujours la salle sur demande... je suggère. Quand tu sens que tu flanches, tu laisses un mot sur le tableau : « Pause » et on se retrouve aux mêmes horaires que maintenant.

- Ça me va, dit-il en souriant franchement cette fois.»

Safran saute alors sur les genoux de Drago et pose sa truffe contre sa main... Je rêve où mon chat vient de signer un contrat à ma place ?! C'est possible qu'un chat usurpe notre identité ?!

[Système] : Stratégie sociale Couverture "Pansy" (plan accepté, règles posées). Affinité Drago +6. +20 XP

***

La neige crisse sous mes bottes et l'air sent le chocolat chaud. Pré-au-Lard déborde de vitrines animées, de friandises qui explosent, de gadgets imprévisibles. Harry et Ron, sont collés contre la vitrine de Zonko des étoiles dans les yeux. Moi, j'ai la nausée. J'ai dans ma ligne de mire la vision la plus écœurante que j'ai eu l'occasion de voir à Poudlard...

Pansy, au bras de Drago, parade de l'autre côté de la rue. Elle s'accroche à lui comme une sangsue visqueuse. Son rire me donne envie de lui faire avaler sa langue et ses manières me font grincer des dents... Et dire qu'il râlait à l'idée de sortir avec cette ... glue... On va rester courtoise... On dirait qu'il le vit plutôt bien. Il a le sourire aux lèvres et je vois le clin d'œil discret qu'il me lance comme une trahison. Pourtant il ne me doit rien...

Je suis encore en train de bouillir intérieurement quand j'entends Ron exploser de rire.

« Malefoy et Parkinson ! On devrait mettre un avertissement « Interdit aux moins de seize ans ». »

Harry renifle un rire

Harry renifle un rire.

« Ouais, c'est beaucoup trop horrible à regarder pour le jeune public. »

Je serre mon sac et note mentalement : « plan réussi, résultat insupportable ».

Drago continue son rôle, mais ses yeux brillent d'un sarcasme adressé uniquement à moi. Le soir même, il trouve un « pause » écrit en majuscule et en rouge.

[Système] : Rituel partagé renforcé (langage commun, signe "Pause" acquis). Résilience émotionnelle : +10% +10 XP

***

Nous somme en mars, l'audience préliminaire pour le procès de Buck va débuter. La salle glaciale résonne des bruits de plumes et de bottes. Au centre de la grande salle, agencée spécialement pour l'occasion, se trouvent Hagrid, la tête basse et Buck, majestueux malgré la chaîne qui le retient.

Le froid s'est calé au ras du sol, mais déjà la boue pointe et les gargouilles ont l'air de se concerter. L'audience de Buck se tient sous haute tension. Lucius Malefoy s'est parfumé à l'arrogance. Drago joue le soldat en arrière-ligne, menton bas, yeux qui ne s'attardent sur rien.

Je présente le protocole : Posture de l'approche, respect de la créature. Je parle clairement, simplement. Je n'ai pas besoin de convaincre ceux qui ne veulent pas comprendre. Je pose juste un chemin où les autres pourront marcher. Lucius sourit sans dent, ce qui est pire. Il a l'air constipé.

Je m'avance, carnet serré dans mes mains.

« J'ai proposé au professeur McGonagall une reconstitution inverse. C'est-à-dire une interaction, telle qu'elle aurait dû se passer si le protocole d'approche de l'animal avait été respecté. Evidemment, Monsieur Malefoy n'a pas été forcé, mais fortement encouragé afin de démontrer le bienfondé de cette plainte, qui pourrait être remise en question du fait du non-respect des consignes de sécurité, clairement énoncées par le professeur.

- Tant d'enthousiasme pour un... hippogriffe. On croirait presque, Mademoiselle, que vous cherchez à le mettre sur un piédestal.

- Je cherche une solution pour que tous les partis vivent ensembles, dis-je. C'est moins photogénique, mais ça sauve des vies. »

Il claque la langue, se tourne vers Drago :

« Et toi, tu as tenu le rôle du cobaye consentant ? »

Je sens la crispation, là, chez Drago, qui prend appui sur son bracelet comme si c'était le rebord d'un quai. Il ne répond pas. Je lui prête ma voix :

« J'ai fortement insisté pour qu'il participe. S'il y a une responsabilité, elle est mienne. J'ai cadré l'exercice. Je l'assume. »

Lucius se fige une demi-seconde. Je vois le mouvement presque imperceptible de ses narines, l'évaluation en cours. Il déteste perdre la main sur le récit. Rogue s'éclaircit la voix d'un ton assez sec pour pouvoir couper une corde :

« Miss Granger, votre page sept. Nous apprécierions que le protocole soit lisible sans vos commentaires sur la responsabilité de chacun. »

Traduction simultanée : je vous donne la parole officiellement, tenez-vous à la procédure et je couvre la manœuvre. Je lis. Clarté. Précision. Pas un mot de trop. Le tribunal a l'air un peu moins sûr de lui ; l'impression que la condamnation s'écrira toute seule s'effrite.

Verdict : condamnation maintenue, mais sous réserve de contrôles réguliers. Ce n'est pas une victoire totale. Mais ce n'est pas une défaite. Hors de la salle, Drago m'attend, dos au mur. Lucius est parti précipitamment, probablement vexé comme un pou. Drago fixe le sol. Je me poste à côté.

« Tu t'es faite mon avocate, lâche-t-il, comme une accusation qu'il ne tient pas.

- Non. Ton alibi. Ça t'évite des bleus inutiles. »

Il a un rire qui ressemble à un reniflement.

« Tu es insupportable.

- Efficace, corrige-je. »

On se tait.

[Système] : Audience Buck / Plaidoyer tactique (procédure imposée au dossier). Progression Quête "Sauver Buck" : 30 % → 95 %. +55 XP

[Système] : Protection sociale Drago (alibi fourni). Tensions familiales atténuées (temporairement). +10 XP

[Système] : Affinité Rogue +3 (soutien discret via procédure). +6 XP

Le soir, dans la Salle sur Demande, je bricole la V1 du talisman anti-Épouvantard. Il faut que je sertisse de façon plus profonde la pierre de lune. Je dois graver plus profondément la rune de stabilisation et une spirale pour amortir les émotions ressenties en cas d'émotions fortes brutalement. Drago passe derrière le paravent et joue les déclencheurs avec une précision due à l'entrainement. On répète les séquences sans parler, sur le même rythme, la même respiration. On est coordonné, en symbiose. Notre danse se fait plus fluide, naturelle. À la fin de la mise au point, on s'arrête en même temps. On se regarde.

« On a réussi : dit Drago

- On a réussi, je confirme. »

On n'ajoute rien. On n'en a pas besoin.

[Système] : Talisman anti-Épouvantard v0.1 (serti stabilisé, retard de sécurité). Protocole d'usage validé. +15 XP

[Système] : Affinité Drago +4 (travail conjoint, règles respectées). +8 XP

Quelques jours plus tard, dans la salle sur demande, je travaille sur un nouvel objet pour contrer Queudever. Drago est là, appuyé sur une table, un sourire en coin.

« Félicitations, dit-il. Tu as réussi ton coup : maintenant, tout Poudlard parle de Parkinson et de moi. »

Je croise les bras.

« Tu préfères qu'ils parlent de toi et moi ? Ça te coûterait combien, un bras, une côte ? »

Il lève les yeux au ciel.

« Donc, cela ne te dérange pas ?!

- Pourquoi ça me dérangerait, je demande. C'est plutôt toi qui subis.

- En vérité, ça passe, dit-il à mon grand étonnement... Tant qu'elle n'ouvre pas la bouche... Enfin, sauf pour échanger sa salive avec la mienne.

- Je vais vomir... je proteste, l'air écœurée.

- Je n'ai pas mauvaise haleine, tu sais.

- Pourquoi tu me dis ça ? je lui demande.

- Parce que tu as l'air de le penser vu ton dégout, il réplique.

- Ce n'est pas pour ça que je fais cette tête, je fais en regardant le mur. »

Il se place devant moi et me demande d'un air sérieux :

« Alors pourquoi tu es agacée ?

- Tu le sais bien... je dis en détournant les yeux.

- Ouais, mais j'attends que tu l'avoue, pouffe-t-il.

- Je préfèrerai embrasser à pleine bouche un strangulot ! »

Il éclate de rire, vrai, franc. Safran saute sur la table, renverse une plume, miaule comme pour dire point pour elle.

« Okay ! Je n'insiste pas, répond alors Drago en levant les mains en l'air. Mais le jour où ça te paraîtra insupportable, tu n'auras qu'un mot à dire pour que tout ce cirque s'arrête. Tu vois de quel mot je parle ? »

Je ne dis rien, mais hoche la tête. Mon cœur brûle de crier « pause » immédiatement, mais je refuse de perdre face à lui. Il s'amuse bien trop à mes dépends. Le silence nous enveloppe. Chacun de nous est incertain sur la suite... Comme une danse où personne n'a encore avoué qu'il suivait la musique.

[Système] : Relation Drago/Hermione → Ambiguïté : progression +10 %.

[Système] : Affection refoulée (non assumée) : +20 XP.

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Hermione Granger (Méline)

Titres actifs : Génie Rebelle • Rebelle du Lion

État général : Calme opérationnel (maintenu) | Vigilance sociale : ÉLEVÉE

Niveau 14 (269 / 700 XP)

Stats

• MAGIE : 28 (+1)

• FORCE : 13

• ENDURANCE : 24 (+1)(+2)

• DEXTÉRITÉ : 26 (+5)

• CHANCE : 9

Compétences

• Patronus corporel (forme : Phénix) — maîtrisé

• Résilience émotionnelle (niv. 3) — progression

• Artisanat magique (niv. 3)

• Gestion de crise (niv. 1)

• Intuition occulte (niv. 1)

Objets

• Talisman anti-Épouvantard v0.1 (équipé — activation douce, clause éthique)

• Broches d'équilibre — série II (×3)

• Cordon hypnotique (utilisé, détruit — à remanier avec signature réduite)

• Rubans de stabilisation (×2)

Lieux liés

• Salle sur Demande — atelier protégé

Quêtes

• Protéger Harry (actif)

• Sauver Buck (95 %)

• Développer l'Atelier magique (90 %)

• Préparer les Patronus (100 % → accomplie)

• Cartographier les issues (20 %)

Chapter 22: Chapitre 21 : L’art de brûler sans s’éteindre

Chapter Text

Quelques semaines passent et avril arrive. Je suis à court d'heures de sommeil et d'ironie disponibles. Je partage mes forces entre cours, Salle, atelier. Parfois, je note trop. Puis je m'oblige à moins noter. Les deux m'aident.

En Potions, je rate un élixir. La nature me rappelle que je ne suis pas une machine sous la forme d'une fumée grise avec une odeur de métal oxydé. Rogue arrive, la cape au vent tel un super-héros, prêt à dégainer sa plus puissante remarque sarcastique.

« Incroyable. Miss Granger découvre qu'elle est humaine. Je suppose que la Gazette adorera vous consacrer un encart. »

J'avale ma réplique, un peu vexée, qu'un professeur que je respecte s'en prenne à moi ainsi. Peut-être pris d'un remord (... Ouais... ça doit être autre chose...), il penche la tête vers moi et murmure avec une voix plus basse:

« Les chandelles qui brûlent trop fort s'éteignent plus vite. Vous n'êtes pas obligée de prouver à tous que vous êtes le soleil. »

Je hoche la tête. Message reçu. Il repart aussitôt dissoudre un drame chez les Poufsouffle avec la délicatesse d'une lime à métaux. Je fronce les sourcils.

« Je rêve ou Rogue s'inquiète de ta santé ? Chuchote Harry derrière mon épaule.

- Il t'a traité de bougie, dit Ron, comptant sur ses doigts en essayant d'estimer le nombre de pincées de racine de valériane qu'il a mis dans son chaudron. C'est grave, docteur ?

- Je préfère être une bougie qui éclaire qu'une lanterne vide, je souffle. Concentre-toi, sinon c'est Madame Pomfresh qui te fera la moral Ron. »

Ils rigolent. Je rigole un peu. Ça fait du bien.

[Système] : Atelier textile /Ginny (rubans annotés, tenue enchantée : stabilité +). Déploiement limité. +15 XP

[Système] : Leçon intégrée (avertissement de Rogue compris, fatigue gérée). +5 XP

Le soir, je monte le long couloir qui mène au bureau de Lupin. Je ne toque pas fort : une seule fois, poliment. La porte s'ouvre en grinçant doucement, comme si le bois aussi avait compris qu'il fallait parler bas.

Le bureau sent la craie, la laine, et un thé qui a trop attendu. Une carte du ciel est punaisée au mur, pleine de tracés qui ressemblent à des cicatrices de lumière. Lupin relève la tête : cernes, sourire fatigué qui va jusqu'aux yeux.

« Hermione. Que me voulez-vous à cette heure-ci ? »

Je m'assois et pose une petite boîte sur le bureau. Elle est rouge, avec un ruban de cuir noué. Il me regarde, intrigué, comme si j'apportais une boussole dans une tempête.

« J'ai quelque chose pour vous. »

Il dénoue le ruban et l'ouvre. À l'intérieur, se trouve une perle d'onyx dans un serti d'argent, traversée d'un fil qui fait le tour comme une couture fine. Au dos, il y a une spirale et autour, une rune de balancier presque invisible. J'ai poli l'onyx jusqu'à ce que la lumière glisse.

« C'est un talisman d'ancrage lunaire. Ce n'est pas une solution, ni une promesse. C'est un outil. Il aide à caler la respiration, rappelle qui on est, ancre dans la réalité. Il ne lutte pas contre ce que vous êtes, il rappelle juste qui est au commande : vous, pas le loup. »

Il ne parle pas tout de suite. Ses doigts approchent comme on salue une vieille peur avec qui on a appris à vivre. Quand il touche l'onyx, sa respiration change légèrement.

« Bien sûr vous aviez deviné.

- Le professeur Rogue qui vous remplace quelques jours dans le mois, ne fait pas dans la subtilité, ni le tact... »

Lupin ricane :

« Je veux bien vous croire, Hermione... »

Il se tait quelques seconde, caresse le talisman et reprend d'une voix douce :

« Vous avez pensé à ça... pour moi.

- Oui. Si vous voulez bien l'accepter. Mais ce n'est pas de la corruption, je précise malicieusement. C'est du donnant-donnant : j'aimerais un retour de terrain. Ce qui marche, ce qui coince, ce qui ralentit votre transformation... Et si ça ne la ralentit pas, c'est une information aussi.

Un sourire lui remonte aux lèvres, discret, réel.

« Vous parlez comme un collègue. Pas comme une élève.

- Entre deux cours, je suis une artisane. Et actuellement, je suis votre... fournisseur de consommables magiques. "

Il rit à peine, mais ça suffit.

« Essayons, propose-t-il. »

Il se lève, referme la porte, tire les rideaux. Il garde la lumière. Il ne joue pas le drame. Il se place dans une position décontractée. Les mains ouvertes. Je lui souffle le protocole comme on récite une poésie trop utile pour rester sur papier.

« Posture d'ancrage... épaules basses... mains ouvertes... respiration lente. Appuyez le pouce sur la sertissure sur l'expiration, pas avant, pas après. »

Il ferme les yeux quand il inspire et presse sur la pierre à l'expiration. Je vois l'onyx vibrer comme un ronronnement de pierre. Lupin semble se détendre. Il ouvre les yeux, observe le talisman, puis me regarde.

« De l'espace, dit-il, un peu étonné.

- De l'espace? Je demande, incertaine.

- Oui. Comme si... comme si les contours de la pièce devenaient moins oppressifs. Rien d'extraordinaire. J'ai juste ressenti... un peu plus de place.

- Ça n'empêchera pas la transformation, dis-je. Mais ça vous permettra de mieux supporter l'enfermement lors des pleines lunes.

- C'est déjà une sacrée amélioration de la qualité de ma nuit, répond-il. »

Il range l'onyx avec soin, pas dans une poche au hasard : une poche intérieure de sa veste, côté cœur, qu'il boutonne lentement, comme on ferme un talisman dans un étui.

« Merci, Hermione. »

Je hoche la tête. Je ne sais plus très bien si je viens de faire quelque chose de simple ou compliqué. Les deux, sans doute. Avant de sortir, je pose la boîte vide près de ses plumes. Il ajoute, presque pour lui :

« Un jour, je vous rendrai un service.

- Ce n'est pas nécessaire, dis-je.

- C'est une promesse, corrige-t-il. »

Je laisse la promesse dans la pièce avec l'odeur de craie. Et je respire profondément.

[Système] : Objet confié / Talisman d'ancrage lunaire (Lupin) Affinité Lupin +10. +25 XP

[Système] : Recherche appliquée / Journal de terrain (Lupin) (retours attendus). +8 XP

***

Mon atelier est censé être un refuge, un endroit où la logique reprend le dessus sur les émotions. Aujourd'hui, c'est un piège. Chaque coup de marteau, chaque gravure de rune, résonne comme un écho de la rumeur que j'ai moi-même déclenchée.

« Malefoy et Parkinson... »

J'ai passé ma journée à entendre des chuchotements dans les couloirs et des ricanements à voix basse. Logique : quoi de plus intéressant comme rumeur que Drago collé à Pansy comme si c'était le rocher qui se mettait à s'accrocher à l'étoile de mer ?! Et le pire dans tout ça... C'est que c'est moi qui ai soufflé l'idée, moi qui ai conseillé cette stratégie. Une couverture pour que son père n'ait aucun doute. Je devrais être fière de ma manipulation. Au lieu de ça, j'ai envie de frapper mes propres carnets. Et la tête de cette Pansy. Quoique ça ne devrait même pas lui faire tant de mal que ça, vu l'espace qu'occupe son cerveau ! Vous la sentez ma rancœur ?!

« Tu as l'air de vouloir étrangler ton stylo, commente Harry en entrant avec Ron. »

Ils s'arrêtent net. L'atelier vibre littéralement de ma colère : étagères pleines de fioles, carnets ouverts sur des croquis de runes, trois prototypes de broches scintillant faiblement comme des lucioles malades. Ron lève les yeux au ciel, théâtral.

« Je te l'avais dit, Harry. Un de ces jours, elle va transformer la tour de Gryffondor en usine d'armement.

- Ce n'est pas une usine, répliqué-je du tac au tac. C'est un atelier où créer. Nuance essentielle. »

Harry a un sourire en coin.

« Et c'est quoi l'arme du jour ? Broches piquantes ? Colliers qui explosent ? »

Je désigne une série de broches avec rune argentée.

« Protection thermique. J'en ai marre d'avoir les doigts gelés, quand je manipule la magie du gel. »

Ron prend une mine outrée.

« On risque nos vies contre un mage noir et des détraqueurs, et toi, tu inventes... des chauffe-mains.

- Exactement, dis-je sèchement. Parce qu'on ne fait pas de Patronus quand on tremble de froid, Ron. »

À ce moment-là, Ginny surgit. Elle porte un grand sac plein de tissus colorés. Elle le vide d'un coup, déployant des rubans cousus de runes fines. Ginny balance ses rubans sur la table, l'air faussement innocent :

« Tiens, Hermione, regarde. Je me suis dit que ces rubans iraient parfaitement pour... disons, cacher des attaches gênantes. »

Je plisse les yeux :

« Quelles attaches ? »

Ginny sourit, ses yeux pétillant de malice :

« Oh, tu sais... quand deux personnes sont... collées l'une à l'autre. Ça évite que ça fasse trop parler dans les couloirs. »

Ron éclate de rire :

« Collées ? Comme Malefoy et Parkinson ? Ah ça, ouais, il faudrait carrément une scie pour les décoller ! »

Harry hoche la tête, sérieux :

« C'est vrai. On dirait presque qu'ils ont utilisé un sortilège de colle permanente. »

Je grogne, sentant mon humeur se détériorer encore. Ginny hausse un sourcil en ma direction :

« Ou peut-être qu'il y a... une autre raison de rester collés. »

Je me mords l'intérieur de la joue... Elle a deviné ! Elle est trop forte !

« Peu importe la raison. Ça ne changera rien à l'image qu'ils renvoient aux autres, notamment à leurs proches.»

Je vois les yeux de Ginny briller. Ron, toujours à côté de la plaque, renchérit :

« Si, ça change tout ! Imagine s'ils tombent dans le lac ensemble... ils coulent direct. »

Harry étouffe un rire :

« Ou alors, ils finissent par fusionner pour de bon. Ça ferait... Malfoyson. »

Ginny éclate de rire mais son regard accroche le mien, appuyé, malicieux.

« Fusionner, hein... je me demande bien avec qui ce serait vraiment intéressant. »

Mes oreilles chauffent. Harry et Ron, eux, rient toujours de leur invention ridicule de « Malfoyson », sans voir que Ginny ne riait pas pour les mêmes raisons. Etrangement, cela ne me dérange pas qu'elle ait compris que Drago et moi avions une relation plus profonde que celle que nous montrons à tout le monde, y compris à Ron et Harry. Elle ne dira rien, je le sais sans lui demander.

[Système] : Quête secondaire Atelier : progression +10 %. Votre atelier a atteint les 100% de fonctionnalité. Vous gagnez + 10 de réputation à Poudlard + 150XP

[Système] : Nouveaux objets créés : Rubans runes protecteurs (anti-froid, prototypes Ginny). +20 XP.

[Système] : Déterminer ton vrai désir : +10%. +20 XP.

Je finis trois broches Série III, serties d'une rune d'isolation thermique. Harry et Ron se proposent d'être mes cobayes. L'effet semble immédiat.

« C'est... bizarre, dit Harry en ouvrant et fermant les mains. Chaud mais pas lourd. »

Ron grimace.

« Chaud ? Moi j'ai l'impression de bouillir ! Hermione, tu essaies de nous transformer en œufs à la coque ? »

Ginny éclate de rire.

« Arrête de pleurnicher, Ron. Tu râles quand tu as froid, tu râles quand tu as chaud. Choisis ton camp monsieur le pingouin frileux ! »

Ron retire la broche et souffle comme un soufflet de forge, rouge de colère contre sa sœur. Harry, lui, secoue la tête, amusé. Je note les corrections : dissiper l'excédent de chaleur par micro-évaporation en ajoutant une rune de fuite que l'on peut activer quand la chaleur produite est trop importante. Safran grimpe sur la table, renversant une fiole pleine de poudre bleue sur Croutard. Le nuage étincelant nous fait tous éternuer et Croutard s'enfuit, suivi par Ron. Safran, lui, s'étire, satisfait. Je ricane. Bien jouer mon chat !

[Système] : Objet /Broches protectrices Série III (anti-froid, durée 2 h, stabilité améliorée). +25 XP.

Fin avril annonce également la fin de la saison de quidditch. Le stade est illuminé par un soleil insolent, contrastant avec l'air froid qui saisit nos chairs à nu. Je me souviens qu'à cette période, il faisait plus chaud ces deux dernières années et je ne peux m'empêcher de penser que les gardiens d'Azkaban ne sont pas pour rien dans ce froid glacial qui entoure le château depuis des mois. Le ciel est clair, pas un nuage, pas un souffle de vent pourtant il va falloir bouger durant le match pour ne pas congeler sur place.

Et ça tombe bien parce que je compte bien encourager de tout mon cœur Harry. Gryffondor doit absolument gagner la coupe. Plus je crie, plus Harry va vouloir que j'arrête de l'encourager, plus il fera d'efforts pour trouver le vif d'or, plus vite on gagnera et on pourra aller se réchauffer à l'intérieur. CQFD !

Les gradins débordent de chants et de drapeaux. Harry file comme une comète, le balai sous contrôle parfait. Les tribunes s'enflamment à chaque plongeon. Ron hurle, Ginny martèle les planches comme si ses talons étaient des tambours. Moi, je crie à m'en décrocher la mâchoire, je me contente de banderoles fluorescentes... On a osé m'interdire les feux d'artifice... Une vague histoire de charpente en bois qui peut prendre feu et de joueur aveuglé temporairement à dix mètres de haut... J'ai même eu droit à un regard d'avertissement quand j'ai proposé d'enchanter des matelas gonflables pour rattraper les joueurs en vol... On essaye de brider ma créativité alors que je veux juste aider ...

Soudain, je vois Harry plonger. La foule retient son souffle. Quand il remonte, main fermée, un rugissement emplit le stade. Gryffondor a gagné. J'ai du mal à réaliser. Ron m'attrape par le bras pour me secouer :

« Hermione! On l'a fait ! On a la coupe ! »

Je ris malgré moi. Safran, coincé dans mon sac, miaule comme un commentateur qui proteste contre le vacarme.

« T'avais qu'à pas insister pour venir mon chat ! je lui réponds. »

[Système] : Événement majeur / Gryffondor remporte la coupe de Quidditch. Bonus collectif : +30 XP.

Après les cris, les chants et les accolades, retour à l'atelier. Je reprends mon travail en silence. Une idée me trotte depuis des semaines : les animagus... Pettigrow pouvait se transformer à volonté pour fuir. Quand viendra le moment où on le piègera, il faudra l'empêcher de se transformer.

Je décide de mettre en forme mon idée. Je forge un bracelet : cuir noir, fermoir d'argent, sertissure de runes discrètes. La première couche est la rune de forme fixe pour bloquer la métamorphose. La seconde couche représente le balancier interne pour annuler les éventuels contournements de la première couche et enfin la rune du lien qui empêche le porteur d'enlever le bracelet sans l'accord de celui qui place le bracelet.

Je ris toute seule. Nom de code : Anti-gus. Parce qu'un animagus qui trahit devient un gus qu'il faut museler. Je le range dans une boîte rouge. Ce n'est pas encore son heure. Mais ça viendra.

[Système] : Objet créé — Bracelet Anti-gus (bloque animagus, activation par le créateur du bracelet). +40 XP.

Hermione Granger (Méline)

Niveau 14 — 608/ 700 XP

Stats :

• MAGIE : 27

• FORCE : 13

• ENDURANCE : 24 (+1) (+2)

• DEXTÉRITÉ : 26 (+5)

• CHANCE : 9

Compétences passives :

• Mémoire parfaite (max)

• Artisanat magique (niv. 3)

• Intuition occulte (niv. 1)

• Volonté inébranlable

• Sérénité

• Résilience émotionnelle (niv. 2)

Compétences actives / Objets :

• Sort improvisé

• Bricolage (niv. 1)

• Patronus corporel (Phénix)

• Talisman anti-Épouvantard v0.1

• Broches Série II (équilibre émotionnel) ×3

• Broches Série III (anti-froid) ×2

• Bracelet Anti-gus (prototype)

 

Affinités :

• Drago : ambiguïté → affection refoulée (progression)

• Rogue : sarcasme protecteur, reconnaissance

• Harry : confiance parallèle

• Ron : loyauté + complicité

• Ginny : complicité dans le secret

• Lupin : confiance

Quêtes :

- Principale : Protéger Harry des forces obscures (actif)

- Secondaire : Sauver Buck (95 %)

- Perso : Affronter tes cauchemars (25 %)

- Perso : Déterminer ton vrai désir (35 %)

Chapter 23: Chapitre 22 : Sous l'écorce, la vérité

Chapter Text

Je suis en train de classer mes carnets par couleurs (non, ne me demandez pas pourquoi...) quand Harry déboule avec Ron derrière lui, essoufflés comme s'ils avaient fait le marathon de Londres sans entraînement.

Harry a ce regard. Celui qui crie « j'ai fait une connerie magistrale et je crois que tu vas m'engueuler». Ron, lui, a son regard habituel : celui du type qui ne comprend pas tout mais qui a faim.

« Tu ne devineras jamais ce qui s'est passé, halète Harry. »

Je pince les lèvres. Mauvais signe. Quand Harry commence par « ça », c'est toujours avant de dire « j'ai frôlé la mort... encore... mais je te jure que je n'ai pas fait exprès ». Je lève un sourcil et croise les bras.

« Vas-y.

- Rogue m'a surpris avec la Carte du Maraudeur. »

Je ferme mon carnet d'un claquement sec.

« Tu te baladais avec une relique magique hyper rare en plein couloir, et tu es surpris que Rogue te tombe dessus ? »

Harry se racle la gorge.

« En fait, c'est pas ça que je voulais te dire...

- Parce qu'il y a pire ?! je réplique.

- Je ne sais pas vraiment... dit doucement Harry. La carte... elle a montré un nom. »

Je le fixe. Je sais déjà. Mais je veux l'entendre.

« Quel nom ? »

Sa voix descend d'un cran.

« Pettigrow. »

Je hoche lentement la tête. Voilà. C'est confirmé... La fin du tome 3 commence...

« Évidemment. »

Harry me regarde ahuri et Ron fronce les sourcils.

« Attendez... « Pettigrow », comme le mec qui est mort en laissant un doigt et des morceaux de lui?

— Oui, Ron. Ce Pettigrow, je lui réponds.

— Mais... il est mort ! »

C'est à ce moment précis que Croutard, le rat de Ron, qui roupillait tranquillement dans une poche de sa robe, se met à gigoter comme s'il avait reçu une alerte rouge. Ron sursaute.

« Hé ! Qu'est-ce qui lui prend ? »

Je le fixe, le regard glacial.

« Ce qui lui prend, c'est qu'il vient d'entendre le mot « Pettigrow » et je pense que ton rat a décidé que c'était le moment opportun pour filer. C'est ce que font les criminels. »

Et comme pour prouver mes propos, Croutard saute de la poche de Ron et détale à toute vitesse, ses petites pattes griffant la pierre avec une énergie de survivant.

« CRÔUTARD ! hurle Ron. »

Nous nous mettons à poursuivre le rat en courant. Ron me gronde :

« Tu délireeees ! C'est ta faute s'il a fui, tu lui as fait peur en le traitant de criminel.

- Bien sûr, Ron. Je passe mes soirées à broder des runes sur des rubans et à inventer des gadgets juste pour inventer aussi une théorie complotiste sur ton rat pourri. Évidemment. En tout cas ce qui est sûr, c'est que ce rat a quelque chose à voir avec Pettigrow.

- Hermione a raison. La carte ne ment pas. Il y a quelque chose de bizarre.

- Tu ne vas pas t'y mettre aussi, proteste Ron.

- Ron, il y a autre chose que je n'ai pas dit. Lupin est arrivé. Il a dit qu'il confisquait la carte. Et que je n'aurais pas dû l'avoir. Mais quand je lui ai dit pour Pettigrow. Il a eu... une drôle de réaction. Pas de rire, pas de doute dans ses yeux. Comme s'il savait que ce n'était pas une blague. »

 

[Système] : Événement déclenché « La traque du traître ». +20 XP. Quête principale mise à jour.

 

Je cours dans les couloirs, mes chaussures claquant sur la pierre. Harry devant, Ron juste derrière, en panique. Croutard fonce comme une fusée velue. Je tends ma baguette.

« Immobilus ! »

Le sort file, manque Croutard d'un poil de moustache. Ce rat a plus de réflexes qu'un joueur de Quidditch dopé. Krum n'a qu'à bien se tenir ! Ron halète derrière :

« Tu vas le tuer ! »

Je crie sans ralentir :

« J'essaie justement de l'immobiliser, pas de lui faire sauter la rate ! Oups ! Mauvais choix de mots ! »

Ron me lance un regard assassin. Nous débouchons dehors, l'air glacé me mord les joues. Croutard détale vers les arbres. Mais une ombre immense surgit : un chien noir, énorme, poil hirsute, yeux brillants. Ron pile net.

« C'est... c'est le Sinistros ! »

Harry devient livide.

« Le présage de mort... »

Je roule des yeux si fort que je crois que je vois mon propre cerveau.

« Mais oui, bien sûr. Vous voyez un chien et vous pensez directement « grande faucheuse». Vous êtes irrécupérables. Vous ne voulez pas consulter Trelawney tant qu'on y est ? »

Mais le molosse bondit. Ses crocs claquent, manquant de peu le rat. Croutard couine, zigzague. Harry hurle :

« Courez ! »

Et évidemment, on court. Donc résumons la situation dans laquelle nous nous trouvons : il y a un rat en fuite, poursuivi par un chien géant, poursuivi par trois ados hystériques. Si quelqu'un peint ça un jour, je veux absolument le mettre dans mon salon. Je suis sûre que ça fera fureur auprès des mangemorts !

Le terrain s'incline. Je reconnais la silhouette tordue du Saule cogneur qui se dresse plus loin. Mes poumons brûlent, mes jambes protestent, mais je continue. Le chien fonce droit sur ce foutu arbre.

« Super, je grogne, entre deux respirations. Bien sûr qu'il fallait que ça finisse là. Pas dans un endroit sûr, non. Près de l'arbre psychopathe du parc. »

 

[Système] : Attention, vous entrez dans une zone à risque « Saule cogneur ». Danger élevé. +15 XP.

 

Le Saule cogneur se dresse devant nous comme un videur de boîte de nuit qui a abusé des potions énergisantes. Croutard fonce droit vers les racines, poursuivi par le chien noir. Il se jette en avant et disparaît d'un bond entre deux racines, suivi du molosse. Ron hurle.

« CRÔUTARD ! »

Harry tente de l'attraper par la manche.

« Ron, attends ! »

Mais évidemment, Ron fait du pur « Ron Weasley ». Il se rue vers le tronc. Mais trop tard, les branches s'animent. Le Saule cogneur sort son arsenal. Des fouets de bois sifflent dans l'air, prêts à réduire tout Gryffondor en purée de citrouille. Je jure à voix basse.

« Si on ne fait pas gaffe, on va finir en bouillie pour arbre carnivore. »

Une branche siffle à quelques centimètres de ma tête. Je recule d'un bond et ma main tombe sur mon sac. Mes doigts rencontrent la soie enchantée d'un ruban runique. Une idée jaillit.

« Reculez ! »

Je sors le ruban, prononce un Wingardium Leviosa. Le tissu s'élève, flottant comme une bannière écarlate. Les runes gravées dessus pulsent doucement. Je fais tournoyer l'objet sous le nez de l'arbre. Et là, miracle : les branches cessent de nous viser et se mettent à fouetter dans le vide, comme si le Saule essayait d'attraper le ruban. Ron me fixe, bouche bée.

« L'arbre... joue ? »

Je souffle, concentrée.

« Technique ancestrale : distraire l'idiot avec quelque chose de brillant. Fonctionne sur les trolls, les garçons, et apparemment les arbres. »

Harry ne perd pas de temps. Il repère la racine où Croutard a disparu. Je maintiens le ruban dans les airs d'un geste ferme, détournant les coups du Saule. Les branches frappent encore, mais à côté, hypnotisées par le tissu enchanté.

« Allez, grouillez-vous ! Je ne vais pas jouer les majorettes pour arbres violents toute la nuit ! »

Harry plonge dans le trou. Ron me suit. Quand c'est mon tour, je relâche le sort, attrape le ruban au vol et m'engouffre dans l'ouverture. Une branche s'écrase derrière moi, manquant de m'écrabouiller. Je dégringole dans l'obscurité, l'air humide et terreux m'enveloppant.

« Note pour plus tard : les rubans « anti-arbres psychopathes » fonctionnent, à condition que le lanceur de sort reste à distance de l'arbre. »

 

[Système] : Objet utilisé / Ruban runique (distraction végétale). +15 XP.
[Système] : Attention, vous entrez dans une zone à haut risque « tunnel et cabane hurlante ». Danger très élevé. +30 XP.

 

On avance dans le boyau étroit, Ron marmonne :

« Je vais retrouver Croutard, il doit avoir peur... »

Je lève les yeux au ciel, même dans le noir.

« Oui, Ron. Ton rat est terrifié. Par la perspective d'être enfin démasqué.

- Je te jure, Hermione... si tu avais tort sur Croutard...

- Alors ton rat mérite l'Ordre de Merlin pour meilleur acteur secondaire, je ricane. »

Harry ne dit rien. Son silence est plus lourd qu'une enclume. Quand Harry se tait, c'est que son cerveau tourne trop vite pour sa bouche. La pente s'incline, puis une trappe. Harry l'ouvre. On débouche dans une pièce délabrée. L'air vicié de la Cabane hurlante nous gifle au visage. Le bois craque, les rideaux sont déchirés, ça sent la poussière.

Et au centre... se trouve le chien, qui se transforme en nous voyant arriver. Ses os craquent, ses membres s'allongent, le pelage recule comme une marée noire. Et à sa place, se trouve un homme : grand, décharné, cheveux noirs en broussailles, yeux fiévreux. Sirius Black. Ron recule, trébuche sur une planche pourrie.

« Par Merlin !

- Toi... grogne Harry en sortant sa baguette. »

La haine dans sa voix fait vibrer la pièce. Harry tremble... de colère. Je crois que c'est la première fois que je le vois aussi énervé. Quant à moi... Eh bien, je sens mon cœur battre comme un fou dans ma poitrine, mais je refuse de céder à la panique. Panique = mauvais calcul= blessures ou mort. Je repère les portes de sortie, calcule les distances. Sirius avance d'un pas vers le fond de la pièce. Sa voix est râpeuse, abîmée par des années sans parole :

« Où est le rat ?"

Ron blêmit.

« Il veut mon rat !

- Ron. Ton rat. Celui que tu trimballes depuis douze ans. Tu ne crois pas que c'est un tout petit peu louche ?

- Arrête avec tes délires !

- Mon « délire », comme tu dis, c'est que ton rat n'est pas un rat. C'est un sorcier qui s'est transformé. Et il s'appelle Peter Pettigrow. »

Le silence tombe, coupant l'air comme une lame. Harry tourne la tête vers moi, incrédule. Ron ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Sirius sourit. Pas un sourire agréable. Un sourire plein de haine et de douleur.

« Enfin quelqu'un qui comprend ! Pettigrow est là. Il se cache... Sous forme de rat. C'est un animagus ! »

Ron devient livide. Harry tremble, sa baguette tendue. Je vois son bras fléchir légèrement. Une fissure dans sa certitude. Moi, j'appuie :

« Harry, réfléchis La carte du Maraudeur a montré Pettigrow. Et devine quoi ? Juste après, Croutard s'est enfui. Coïncidence ? J'y crois moyen.

- Mais... Mais... balbutie Ron.

- Ron, réveille-toi. Ton rat a une durée de vie qui bat les records du Guinness. Et à chaque fois qu'on parle de Sirius Black, il tremble comme une feuille. Tu crois vraiment que c'est normal ?. »

Sirius s'avance encore, attrape à une vitesse étonnante le rat qui se cachait, mais je lève la main.

« Pas touche. Tu veux prouver ton innocence ? Tu expliques. Maintenant ! »

Il s'arrête. Et contre toute attente... il parle. Pas en fou furieux, pas en monstre. Mais en homme brisé.

« Les jeunes femmes sont plutôt autoritaires maintenant...

- Non ça c'est juste moi, je réplique.

- Ce n'était pas moi. Je n'ai pas trahi James et Lily. C'était Pettigrow. C'est lui qui les a vendu à Voldemort. Moi... moi, j'ai couru après lui. Mais il m'a piégé. Il a crié, il a fait exploser la rue... et il a disparu. Tout le monde a cru qu'il était mort. Moi, je n'ai eu qu'une obsession depuis : le tuer. »

Sa voix tremble. Pas de rage, pas de folie. Mais de souvenirs trop lourds. Harry baisse légèrement sa baguette.

« Pettigrow... a trahi mes parents ? »

Croutard pousse un couinement strident, comme pour protester. Sirius ricane, amer :

« Tu vois ? Même lui a compris que c'est la fin de la partie. »

Harry reste figé, son souffle court. Je vois dans ses yeux le combat intérieur : haine, doute, espoir tordu.

[Système] Événement critique : Confrontation avec le traître.

Affinité Harry : Doute (-5).

Affinité Ron : Déni obstiné (-10).

Affinité Sirius : Confiance émergente (+10).

[Système Progression quête / « Débusquer l'Animagus » : 60 %. +20 XP.

Vous passez au niveau 15. Vous gagnez + 1 MAGIE +1 ENDURANCE + 1 DEXTERITE

Harry baisse légèrement sa baguette. Ses yeux vacillent entre la haine apprise et le doute naissant. Je respire fort. Ce n'est pas gagné. Mais une chose est sûre : la partie vient de changer, et c'est moi qui ai ouvert la première brèche.

La tension dans la pièce est déjà au maximum : Sirius Black tenant Croutard, Harry partagé entre haine et doute, Ron en crise de nerfs. Moi, j'essaie de garder tout ce beau monde en vie. Et c'est à ce moment-là que la trappe grince de nouveau. Je sursaute, baguette levée. Harry aussi. Ron se met à couiner comme une théière. Même Sirius se fige.

Et qui apparaît, pale comme un linge mais menton levé avec l'arrogance de la noblesse ?
Drago Malefoy. Il reste planté dans l'encadrement, les yeux passant de moi à Sirius Black, puis à Harry. Et là... je le vois. Ce déclic ridicule. Ce moment où son cerveau sort le panneau « Mode chevalier servant : ACTIVÉ ».

« Granger ! S'exclame-t-il, comme s'il venait d'entrer sur scène. Recule, je vais te protéger ! »

Je reste figée. Sérieusement ?! Non mais je suis en train de rêver là ! Ron éclate de rire.

« Toi ? Protéger Hermione ? T'as déjà du mal à protéger ta fierté quand elle t'humilie en cours ! »

Drago l'ignore complètement. Il s'avance d'un pas, se place devant moi, bras écartés comme un preux chevalier en armure blanche.

« Ne t'inquiète pas, Granger. Je ne laisserai pas ce criminel t'approcher. »

Sirius éclate d'un ricanement rauque.

« C'est qui, le gamin déguisé en paon ? Il n'agirait pas comme un héros, je le prendrais pour un Malefoy tellement il ressemble à ce serpent ! »

Harry, lui, étouffe un rire malgré la situation. Il tousse dans sa manche pour se donner une contenance. Moi ? Je serre l'arête de mon nez. L'intervention de Drago aura eu moins eu le mérite de détendre un peu l'atmosphère...

« Malefoy... bouge. Tout de suite. »

Il se redresse encore plus, persuadé d'être héroïque et que je m'inquiète pour lui.

« Pas question. Même si tu ne l'avoues pas, tu as besoin de moi. »

Harry se mord la joue pour ne pas rire. Moi, je lève les yeux au ciel. Je soupire, lasse.

« Malefoy... tu n'as rien compris. Sirius Black n'essaie pas de m'attaquer. Et je n'ai pas besoin que tu te sacrifies pour mon intégrité physique. »

Il cligne des yeux, déstabilisé.

« Quoi ? Mais... »

Je baisse la voix pour éviter de le réduire en miettes devant tout le monde.

« Écoute. C'est très... gentil. Vraiment. Mais ta prestation de « héros » ? Là, maintenant, tout de suite, ce n'est pas ce dont j'ai besoin. J'ai besoin de calme. S'il te plait. »

Il rougit, pâlit en regardant Ron et Harry qui ne cachent plus leurs sourires narquois, puis se reprend en bombant le torse.

« Je... je faisais juste mon devoir de... de camarade. »

Harry se penche vers Ron et chuchote assez fort pour que tout le monde entende :

« Il a dû confondre « camarade » et« amoureux transi ».
- J'n'ose pas imaginer la sérénade qu'il doit avoir planqué sous son oreiller. »

Je leur lance un regard assassin. Mais au fond, je sens ma nuque chauffer. Ils viennent de comprendre que Drago et moi nous connaissons vraiment bien. Drago croise les bras, vexé, mais reste devant moi, comme si sa simple silhouette allait intimider Sirius. Spoiler alert, ça n'intimide personne...

[Système] : Événement spécial « Preux chevalier dégonflé ». +15 XP.
Affinité Drago +10 (inquiétude affichée).
Affinité Harry +5 (prise de conscience amusée).
Affinité Ron +5 (moqueries complices).

La pièce sent déjà la tension, la poussière et le poil de chien humide. On est au bord de l'explosion quand la trappe grince encore une fois. Je serre ma baguette. Harry fait un bond en avant. Ron couine encore (ça devient une habitude inquiétante). Mais ce n'est pas un danger. C'est Remus Lupin.

Sa silhouette fatiguée se découpe dans l'encadrement, le manteau élimé, le regard las mais brillant. Ses yeux glissent vers l'intérieur de la pièce et soudain... le masque tombe.

« Sirius, souffle Lupin. »

Son visage s'éclaire. Pas de peur, pas de haine. Une joie brisée, ancienne, qui fissure la lassitude de ses traits. Sirius desserre un peu sa poigne, son rictus se transforme en sourire fragile.

« Remus. »

Ron, évidemment, explose :

« Mais c'est quoi ce délire ?! Vous êtes contents de vous retrouver alors que c'est Sirius Black, le meurtrier. »

Remus sort sa baguette et la pointe sur Croutard, qui se débat comme un démon miniature dans les mains de Sirius.

« Montre-toi, Pettigrow. »

Le rat couine, convulse, puis se tord. Ses pattes s'allongent, sa queue disparaît, son museau se rétracte. Et à la place, se trouve un homme, petit, trapu, les cheveux clairsemés, les yeux fuyants, la peur dégoulinant de lui comme une odeur. Peter Pettigrow. Ron hurle. Je ne peux pas m'empêcher de répliquer:

« Félicitations, Ron. Douze ans de colocation avec un assassin en fuite. Ça mérite presque une médaille. »

Drago ne peut retenir un sourire narquois à mon encontre. Je sais qu'il adore mon humour caustique. Harry serre les dents, les yeux rivés sur Pettigrow.

« C'est lui... ? »

Lupin hoche la tête.

« Oui. C'est lui. Le vrai traître. »

Pettigrow tombe à genoux, ses mains tremblantes tendues vers Harry.

« Harry... mon garçon... tu dois me croire, je n'avais pas le choix... »

Sa voix visqueuse me donne envie de vomir. Sirius gronde, prêt à lui sauter dessus. Mais je n'écoute déjà plus. Mes doigts fouillent mon sac, effleurent le cuir noir et le métal froid de mon dernier prototype : le bracelet Anti-gus.

Je m'approche lentement, profitant du chaos. Pettigrow rampe, supplie Harry en attrapant le bas de sa robe de sorcier, se tourne tantôt vers Harry, tantôt vers Lupin. Je tends la main, comme si je voulais l'apaiser... et clac. Le bracelet se referme sur son poignet. Il sursaute.

« Qu... qu'est-ce que... ?

- Juste un accessoire, je dis calmement. Un petit bijou pour te souhaiter un bon retour parmi les humains. Ça te va à merveille. »

Les runes s'illuminent une seconde puis s'éteignent. Le lien est scellé. Pettigrow tire dessus, grimace.

« Ça ne s'enlève pas !

- Exact. C'est le principe, je dis en lui adressant un sourire faussement doux. Tu remarqueras aussi qu'il t'est désormais impossible de te transformer en rat. Une petite précaution. D'ailleurs professeur Lupin, je vous propose de faire un petit test à la prochaine pleine lune.»

Lupin me lance un regard à la fois surpris et admiratif. Sirius éclate d'un rire rauque. Harry, lui, me fixe comme si j'étais soudainement devenue plus effrayante que Black. Ron a juste l'air de vouloir s'évanouir.

[Système] : Objet utilisé / Bracelet Anti-gus (prototype).
Effet : Transformation animagus bloquée.
Statut : Activé.
+40 XP.

[Système Progression quête / « Débusquer l'Animagus » : 100 %. +50 XP.

C'est pile à ce moment-là que la trappe grince. Encore.

« Non mais sérieusement, c'est un hall de gare, ici ? je marmonne. »

La silhouette qui surgit est longiligne et sombre : Severus Rogue.

Sa voix tombe comme un couperet, douce et venimeuse à la fois :

« Oh, quelle surprise. Potter, Weasley, Granger... impliqués dans une situation illégale, dangereuse, et bien entendu dramatique. Qui aurait pu prévoir une telle éventualité ? »

Harry ouvre la bouche. Je lui colle un coup de coude discret. Mauvaise idée d'interrompre Rogue en mode prédateur. Rogue balaie la pièce du regard, glacé. Quand ses yeux se posent sur Drago, toujours campé à mes côtés, il arque un sourcil et laisse tomber d'une voix soyeuse :

« Fascinant. Monsieur Malefoy en preux chevalier, prêt à défendre Mademoiselle Granger contre un mage noir en haillons. Voilà une image que je n'aurais jamais pensé contempler en ce bas monde. »

Drago se fige, déstabilisé. Ron étouffe un fou rire. Harry me jette un regard mi-amusé, mi-interrogatif. Moi, je respire très fort par le nez. Rogue poursuit, cruel :

« Je suppose que la chevalerie fait partie du programme secret que vous suivez entre deux heures de Sortilèges, n'est-ce pas, Miss Granger ? »

Je garde le menton levé, refusant de lui donner le plaisir d'une réaction.

« Pas exactement, professeur. Je dirais plutôt que mon camarade a une imagination débordante. »

Sirius ricane. Lupin tousse pour cacher son sourire. Rogue lève les yeux au ciel et fait claquer sa cape. Rogue hausse les sourcils.

« Je suppose que vous avez une explication... mais, non, épargnez-moi vos élucubrations. Nous allons tous rentrer au château. Là, vous pourrez livrer vos versions plus ou moins délirantes à quelqu'un de... compétent. »

Son regard s'attarde sur moi. Il s'incline légèrement, sarcastique.

« Miss Granger, je dois reconnaître une certaine constance : vous avez le chic pour transformer chaque situation en atelier pratique. »

Je lève le menton.

« Merci, professeur. J'appelle ça de la créativité appliquée. »

Un silence glacé accueille mon intervention. Puis Sev le Ténébreux désigne la porte d'un mouvement de bras.

« En route. »

Harry veut protester. Lupin l'arrête d'un geste. Sirius serre les poings mais suit. Moi, je garde mon calme, mes yeux glissant sur Pettigrow qui tire encore en vain sur son bracelet. Un sourire discret m'échappe. Peu importe ce que Rogue pense, j'ai déjà verrouillé une pièce maîtresse de l'échiquier.

Hermione Granger

Niveau 15 — 117/ 750 XP

Stats :

· MAGIE : 28

· FORCE : 13

· ENDURANCE : 25 (+1) (+2)

· DEXTÉRITÉ : 27 (+5)

· CHANCE : 9

Compétences passives :

· Mémoire parfaite (max)

· Artisanat magique (niv. 3)

· Intuition occulte (niv. 1)

· Volonté inébranlable

· Sérénité

· Résilience émotionnelle (niv. 2)

Compétences actives / Objets :

· Sort improvisé

· Bricolage (niv. 1)

· Patronus corporel (Phénix)

· Talisman anti-Épouvantard v0.1

· Broches Série II (équilibre émotionnel) ×3

· Broches Série III (anti-froid) ×2

· Bracelet Anti-gus (prototype, actif sur Pettigrow)

Affinités :

· Harry : doute → confiance fragile

· Ron : loyauté, mais déstabilisé (traumatisme Croutard)

· Drago : ambiguïté renforcée → action de protection affichée

· Rogue : sarcasme protecteur

· Lupin : confiance scellée (collaboration)

· Sirius : confiance émergente

Quêtes :

- Principale : Protéger Harry des forces obscures (actif)

- Secondaire : Sauver Buck (95 %)

- Perso : Affronter tes cauchemars (25 %)

- Perso : Déterminer ton vrai désir (35 %)

Chapter 24: Chapitre 23 : Quand la lune se lève

Chapter Text

Rogue ferme la marche avec sa cape qui claque comme un rideau de théâtre. Devant, on avance en file indienne dans le tunnel : Sirius, maigre et raide ; Lupin, les yeux encore brillants ; Pettigrow, tenant son poignet serré par mon Anti-gus et reniflant désespérément comme s’il répétait pour un rôle de limier au destin tragique ; Harry qui tremble de colère retenue ; Ron, un peu perdu ; Drago, à ma droite, qui a décidé de jouer son rôle jusqu’au bout et me tient la main pour m’aider à avancer sans trébucher et moi, qui utilise les deux tiers des mes neurones à réfléchir à comment survivre à cette nuit et l’autre partie à faire ralentir mon cœur emballé par le contact de la peau de Drago. Mais pas d’inquiétude, il reste tout de même quelques neurones pour l’ironie, ne vous inquiétez pas.
Remus immobilise le saule cogneur d’une formule magique... Note à moi-même : penser à noter la formule avant les vacances d’été et le départ de Lupin.
« Pas un mot, grogne Rogue quand nous atteignons la surface. »
J’ouvre la bouche. Je la referme. On a déjà un loup-garou potentiel, un ex-prisonnier d’Azkaban, un traître encadré par un bracelet expérimental, et l’ego de Drago qui tient à peine dans le tunnel. Inutile d’ajouter un duel verbal avec mon professeur préféré. D’autant que le système m’avertit que nous allons être occupés à sauver notre peau d’ici peu !
[Système] : Quête secondaire « Ramener tout le monde vivant jusqu’au château ». Difficulté : élevée. +10 XP.
Le vent pique. Le ciel s’est chargé de nuages lourds et cotonneux. J’observe le disque pâle qui les éclaire. C’est la lune et elle est quand même hyper ronde…
« Professeur, dis-je doucement à Lupin, vous avez bu votre potion tue-loup aujourd’hui, n’est-ce pas ? »
Son micro-silence me répond avant sa bouche.
« La journée a… été compliquée, murmure-t-il.
- Professeur Rogue, j’appelle.
- Je sais… me répond-il d’une voix tendue. Pourquoi croyez-vous que je suivais le professeur Lupin.»
Sirius regarde Remus, inquiet. Génial, on est au moins trois à avoir compris. Je passe en mode calcul : distance jusqu’au château, nombre de baguettes, état des troupes, et au milieu, un bracelet qui empêche un « rat » de devenir vraiment un rat, mais pas un lâche de courir… Je suis incertaine sur le résultat.
Rogue reprend la tête du groupe, baguette levée, escortant Sirius et Pettigrow d’un même geste, comme on pousse deux pièces sur un échiquier.
« Potter, Weasley, Granger, Malefoy : vous marchez derrière moi. Granger… Vous vous abstenez de génie improvisé. Ça nous changera.
- Je suis vexée, je souffle. Mon génie est rarement improvisé. »
Drago toussote pour cacher un rire. Il s’approche à l’oreille :
« Si ça dégénère, je te couvre.
- Avec quoi ? Ton sarcasme de luxe ? »
Il hésite, piqué, puis me chuchote à l’oreille, la voix tintée de sarcasme.

« Avoue que tu préfèrerais que mon corps te serve de bouclier. »
Il est insupportable. Et dans ma tête et pour mon cœur… C’est compliqué. On marche.
Nous nous rapprochons du château. L’escalier est encadré de torches qui peinent à convaincre la nuit de reculer. Rogue nous dirige vers la cour, avec comme trajectoire majeure le bureau de Dumbledore. Pettigrow traîne des pieds, chaque marche est un gémissement ambulant.
« Avance, rogne Sirius, qui est à bout de sa patience.
- Je… j’ai mal…, se plaint Pettigrow en tirant sur le bracelet.
- Alors arrête de tirer dessus. Le bracelet se resserre à chaque fois que tu essaies de l’enlever. »

Clac. La rune pulse, discrète. La liaison tient. Je souris, fière de moi-même. L’un de nous a fait ses devoirs ce soir. La fenêtre de système m’en donne la confirmation.
[Système] : Contrat runique / Anti-gus (statut : verrouillé). Transformation Animagus : interdite. +15 XP.
Et la lune sort de derrière les nuages. Lupin se fige. Il y a ce moment suspendu où son visage reste humain, et puis non. Le souffle se brise, la nuque se cambre, la peau tire. Ah. Voilà. La soirée vient d’ajouter « le mode horreur » sur son programme.
« Reculez ! crie Sirius. Vite ! »
Rogue perd le peu de couleur qu’il a aux joues. Pas de potion, pas de barreaux. Rien qui nous sépare des griffes et de la gueule du loup-garou. Rogue se place devant Harry dans un réflexe que je ne commente pas, mais mon excellente mémoire me permettra de m’en servir plus tard. Sirius a une seconde d’avance sur tout le monde. Il jette Pettigrow vers moi et disparaît dans un grondement de poils et d’os. Le chien noir s’interpose. Le loup a les yeux de Lupin et mais aucun souvenir de l’homme. Je tends ma baguette.
« Lumos Maxima ! »
La lumière éblouit le loup au moment précis où Sirius bondit. L’impact est violent. Les deux animaux grognent. Les griffes s’opposent aux crocs. Je n’aime pas les bruits de leur lutte.
Ils me rappellent des moments sombres de mon passé. J’aimerais un monde où on peut régler les problèmes avec des talismans et des rubans. Je gémis.
« Stupéfix ! lance Harry. »
Le jet rouge manque la mêlée de peu et s’écrase sur une sculpture de la cour, qui proteste avec un « Hrrmmmph » d’offusqué. Ron tire Harry par la manche.
« Stop, tu vas assommer le mauvais !
- Ce serait dommage de me viser, intervient sèchement Rogue. »
Non, je sais ce que vous vous dites, mais figurez-vous que je n’y ai même pas pensé… Pas plus d’une seconde en tout cas… Drago, lui, n’a pas bougé d’un centimètre de mon coude. Il garde son bras tendu entre moi et le combat, me gênant quelque peu pour lancer des sorts.. Son souffle est court, ses doigts tremblent légèrement. Soudain, je vois un truc qui ne me plait pas.
« Pettigrow, tu restes là ! Je crache. »
Il m’ignore. Évidemment qu’il m’ignore ! Il profite du chaos et glisse comme une anguille vers la forêt interdite. Il ne peut pas devenir rat, merci Anti-gus, mais j’ai sous-estimé la vitesse d’un lâche en mode survie.
— Immob…
Une masse projetée, que j’identifie comme un agrégat de canidés, heurte mon épaule. Le sort m’échappe. Je m’écrase contre la balustrade, le monde sonne, et Pettigrow saisit sa chance. Drago m’aide à me relever tandis qu’Harry et Ron courent à la poursuite de Pettigrow. Ils le rattrapent et je constate qu’ils seraient doués en rugby tous les deux. Mais le traitre s’échappe à nouveau.
Rogue hurle quelque chose sur l’obéissance et les points de maison alors qu’il essaye d’éloigner le loup-garou vers la forêt interdite en compagnie de Sirius. Je n’écoute plus. Je cours. Sirius replonge dans la mêlée, le loup échappe, frappe, griffe la pierre, entaille un pilier. Il ne s’en sortira pas sans casse. J’attrape Drago par la manche.
« Tu viens ou tu restes là?
- J… je viens.
- Malefoy, crie Rogue alors que l’on s’éloigne vers les serres »
La cour. Vent glacé. Le lac noir gronde de petites vagues ridicules pour la situation. Pettigrow cavale en direction des serres. Ron le rattrape de justesse, glisse, s’agrippe à la manche du traître.
« Expelliarmus ! hurle Harry. »
La baguette de Pettigrow saute, mais Pettigrow, lui, hurle comme un cochon et se tord. Il pince le bracelet, cherche un défaut, une charnière, n’importe quoi. Il n’en trouvera pas. Merci, les runes.
« Lâche ça, j’ordonne. »
Il sort quelque chose de sa poche libre : un petit éclat métallique. Une… épingle ? Ce rat a gardé une épingle pour forcer des serrures ? Je dis alors avec un ton glacial et très calme (flippant, selon Ron).
« Incarcerem. »
Les cordes jaillissent, l’enlacent. Il tombe sur les genoux.
« Voilà. On va pouvoir reprendre notre souffle.
- Hermione ! fait Harry. Regarde !
Un hurlement déchire la nuit. Loin derrière nous, mais pas si loin. Le loup. Et le chien. Le son que fait la chair quand elle se déchire… Oh m*rde ! Je n’ai pas de ruban pour ça. Pas de talisman. La panique commence à me gagner. Où sont les portes de sortie quand on est à l’extérieur ?!
« On doit aider Sirius ! S’étrangle Harry.
- On doit vivre, rectifie mon cerveau. »
Rogue surgit à notre hauteur, cape en tempête, visage plus pâle que les parchemins des devoirs non rendus.
« Potter, Weasley, Granger, Malefoy, reculez. Courez au château. Je me charge de ça. »
Il désigne Pettigrow comme on regarderait, dégoûté, un morceau de nourriture gluante tombé par terre. Pettigrow tremble si fort que ses dents claquent.
« Tu ne… tu ne comprends pas, Severus, chuchote-t-il. Lily aurait voulu… »
Rogue se fige. Le prénom tombe entre nous comme une pierre. Son visage se contracte d’une micro-expression que je ne veux pas analyser maintenant. Mais je sais, tout comme Pettigrow, qu’il vient de commettre une grossière erreur en prononçant le nom de la femme qu’aime Sev’le ténébreux.
« Ferme… Ta… bouche. Maintenant, dit Rogue. Ou je t’arrache la langue et te la fais tenir avec ta propre main.
Je n’approuve pas la méthode, mais j’approuve le ton employé.
[Système] : Affinité Pettigrow : Peur panique (+20 pour obéir).
Contrat runique : stable. +10 XP.
Le loup déboule dans la cour, éventre l’ombre, les yeux jaunes, la gueule rouge de sang. Sirius suit, boiteux, haletant, mais debout. Il tient encore. Je n’ai plus le luxe d’hésiter.
« Ron, recule de trois pas et lève la baguette maintenant. Drago … Il est temps de mettre en pratique notre entrainement.
- À tes ordres, fait Drago, trop sérieux pour que je le moque. »
Je serre mon pendentif, le souffle court. Je pense à mes amis, Poudlard, les moments partagés avec Drago. Mon cœur se gorge de chaleur et de reconnaissance envers les circonstances qui m’ont permises de connaitre la sensation d’un foyer. Et puis je lâche tout, presque en même temps que Malefoy.
« Expecto Patronum ! »
La lumière jaillit. Le phénix déploie ses ailes, tel un incendie d’argent dans la nuit noire. Le loup ralentit, surpris et recule d’un pas. Le loup passe devant lui et il les suit avec enthousiasme. Je chancelle. Le phénix se replie en étincelles.
[Système] : Patronus corporel (Phénix) — maintien long : -15 ENDURANCE. +30 XP.
État : épuisement modéré.
« Hermione ! s’affole Drago. Ça va ?
- Je brûle, mais je ne m’éteins pas, je dis en souriant à Rogue, qui soupire en secouant la tête. »
Un froid rampe alors sur la cour. Des silhouettes. Des dizaines, attirés par le bruit, la lumière ou juste la magie s’approchent. Les détraqueurs… Je les avais oubliés.
« Non, souffle Harry. Pas eux.
- Tu peux le faire Harry, je l’encourage.
- Je… Je… Il bafouille. »
Sirius, au loin, a rebasculé humain. Il vacille près de la rive. Les Détraqueurs glissent vers nous, mais surtout vers lui.
« Encore, Hermione, me demande Harry, la voix brisée. »
Je n’ai plus de réserve. Mes doigts tremblent. Comme l’a dit Dumbledore, mon patronus est puissant, mais son utilisation a un coût. Le dernier que j’ai levé face aux détraqueurs m’a brûlé une semaine de force et deux nuits de sommeil. Et j’en ai déjà produit un ce soir.
« Expecto… »
Rien. Juste des étincelles. Je serre les dents. Je vois Drago qui lance des patronus autour de nous avec Rogue, jolie biche d’ailleurs, je remarque. J’empoigne Harry par le poignet. Il n’y a que lui qui peut sauver son parrain.
« Pense à quelque chose d’heureux, je dis. Pas juste sympa. Quelque chose qui te rend vraiment heureux.
- Mes parents…
- Non. Pas ce qu’on t’a volé. Quelque chose que tu as, maintenant. »
Ses yeux se fixent. Il m’agrippe. Et là, ça jaillit de lui comme une marée : non pas un animal complet, mais une onde qui fend l’air. Les Détraqueurs hésitent, reculent de quelques pas et s’éloignent de Sirius, mais pas assez. Sirius tombe, épuisé, à genoux. Ses épaules s’affaissent, sa tête bascule. Le troupeau de détraqueurs se referme sur lui. Il y a des jours pour réfléchir et des nuits pour tricher.
« Courez vers lui. Je crie aux garçons. Je vous couvre. Maintenant ! »
Harry et Ron foncent. Drago me jette un regard qui veut dire « tu es folle » et fonce aussi, parce qu’il est mon chevalier servant j’imagine. Rogue reste près de moi, baguette haute, visage fermé. S’il est glacé par la présence des Détraqueurs, son bras ne tremble pas.
Je vide mon sac. Rubans, craies runiques, clous d’argent, un ressort inutile (mais pourquoi est-ce que j’ai un ressort ?), une broche Série II. Ah !
« Équilibre émotionnel, je chuchote. Ce n’est pas conçu pour ça… mais… »
Je place la broche sur la manche de ma baguette. Une chaleur douce et stable remonte le long du bras.
[Système] : Broche Série II → Équilibre émotionnel (auto-ancrage).
Résistance mentale : +20 pendant 10 min. +20 XP.
La résilience émotionnelle passe au niveau 3 (votre endurance augmente de 3)
Le froid me mord. Mais mes pensées cessent de dérailler. Je peux tenir. Je pioche dans mes dernières réserves d’énergie et lance :
« Expecto Patronum ! »
Le phénix reparaît, plus petit, plus net, proche de la stature de Fumesec. Il fend la masse des Détraqueurs et ouvre une trouée. Harry en profite, attrape Sirius par les épaules. Ron l’aide. Drago leur protège le flanc avec des patronus agressifs. Rogue, lui, éloigne avec précision ceux qui échappent à Drago.
On recule, pas après pas Rogue attrape au passage Pettigrow toujours ligoté. Le phénix se grise, pâlit, il n’est pas le seul. Je sens le sang partir de mes joues. Mes mains veulent lâche et ma tête veut dormir.
« Encore un pas, dit Rogue, sans me regarder. Granger, tenez.
- Je tiens. »
Les garçons nous rejoignent et on atteint enfin la cour arrière de Poudlard. Il doit y avoir une magie qui les bloque car ils renoncent alors renonce à nous suivre. Sirius respire lourdement, toujours vivant. Harry pleure sans bruit. Ron respire comme un soufflet percé. Drago ne dit rien. Il me regarde. Son regard me transperce. Ses yeux me transmettent un mélange d’émotions, dont l’admiration, l’inquiétude, l’affection. Je tends la main vers lui, il la place sur son torse et me prend dans ses bras, où je me love, épuisée.
[Système] : Quête principale : Protéger Harry des forces obscures +150 XP.
État Hermione : épuisement élevé / stable (Broche Série II active — 10 min restantes).
« Bien. Maintenant, dit Rogue, nous allons cesser cette mascarade et ramener tout ce petit monde à l’intérieur. Weasley allez chercher… »
Il n’a pas le temps de finir car plusieurs professeurs courent vers nous en chemises de nuit. Pettigrow bredouille, mais la peur lui colle la langue au palais, tandis que plusieurs adultes le reconnaissent éberlués. Ils sont encore plus surpris quand ils voient Harry prendre dans ses bras le criminel qui est censé avoir tué ses parents.
Dans le hall, McGonagall arrive en courant. Elle blanchit à la vue de Sirius, reblanchit à celle de Pettigrow, déblanchit un peu quand Rogue parle de preuves. Dumbledore n’est pas là, évidemment ! On dirait que le sort adore nous punir avec ses absences ciblées.
« Très bien, dit la Professeure, très très bien… Severus, au bureau. Madame Pomfresh va s’occuper de vous les enfants.
La porte se referme sur Pettigrow, Sirius, Lupin, McGonagall, et Rogue. L’infirmière, Hagrid et quelques autres professeurs nous accompagne dans la salle aseptisée.
Harry s’affale sur un lit avec l’inspection de routine. Ron s’assoit sur le lit d’à côté. Drago reste debout, les mains dans les poches, l’air hagard. Il a cessé de m’enlacer quand les professeurs sont arrivés. Je ne l’ai pas mal pris, cela reste notre couverture. Je ne sais pas pourquoi, mais il a l’air de faire entièrement confiance à Rogue.
[Système] : Affinité Harry : Reconnaissance (+10).
Affinité Ron : Fragilité loyale (+5).
Affinité Drago : Loyauté maladroite (+10).
+25 XP.
La broche cesse de pulser. Le monde se remet à peser. Je ferme les yeux.

 

Hermione Granger
Niveau 15 — 377/ 750 XP
Stats :
• MAGIE : 28
• FORCE : 13
• ENDURANCE : 25 (+1) (+3)
• DEXTÉRITÉ : 27 (+5)
• CHANCE : 9
Compétences passives :
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niv. 3)
• Intuition occulte (niv. 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité
• Résilience émotionnelle (niv. 3)
Compétences actives / Objets :
• Sort improvisé
• Bricolage (niv. 1)
• Patronus corporel (Phénix)
• Talisman anti-Épouvantard v0.1
• Broches Série II (équilibre émotionnel) ×3 (-1 utilisée contre les détraqueurs)
• Broches Série III (anti-froid) ×2
• Bracelet Anti-gus (prototype, actif sur Pettigrow)
Affinités :
• Harry : doute → confiance fragile
• Ron : loyauté, mais déstabilisé (traumatisme Croutard)
• Drago : ambiguïté renforcée → action de protection affichée
• Rogue : sarcasme protecteur
• Lupin : confiance scellée (collaboration)
• Sirius : confiance émergente
Quêtes :
- Principale : Protéger Harry des forces obscures (actif)
- Secondaire : Sauver Buck (95 %)
- Perso : Affronter tes cauchemars (30%)
- Perso : Déterminer ton vrai désir (40 %)

Chapter 25: chapitre 24: A l'infirmerie

Chapter Text

L'infirmerie a cette odeur reconnaissable entre mille un mélange d'alcool à 90° et de pommade au dictame. Madame Pomfresh m'a autorisée à m'asseoir, le dos calé contre deux oreillers, ce qui, dans son langage à elle, signifie : « Vous restez ici, vous buvez ce thé et vous ne jouez pas avec votre baguette» Je m'exécute, docile, les mains autour de la tasse. Sur le lit d'en face se trouve Ron. Harry est avec lui, cherchant les mots justes alors que les poings de son ami veulent tout casser.

Sur le lit à côté de moi se trouve Drago. Sa silhouette claire se fond avec le blanc du linge. Il ne bouge presque pas. Mais je sens, à la tension de ses épaules, que son regard glisse vers moi, puis se détourne aussitôt. Je sais que nous devons discuter, mais nous sommes trop fatigués, alors je repousse la conversation. Je me concentre sur mon thé. Je relève les yeux quand Ron finit par lâcher, d'une voix éraillée :

« Je me sens tellement idiot !... Vraiment... Bon sang, mais je lui ai donné des miettes de mes repas, je l'ai laissé dormir sur mon lit... J'ai pris soin d'une ... Ordure qui a trahi le monde des sorciers... »

Sa mâchoire tremble. Harry ne répond pas tout de suite. Il pose simplement la main sur l'épaule de Ron, un geste simple qui dit : je sais. Je suis là. Ron cherche le plafond comme s'il allait y trouver une réponse. Il n'en trouve pas.

La phrase de Ron s'enfonce plus loin que je ne veux l'admettre. On peut vivre des mois avec un mensonge contre sa peau. On peut le nourrir sans le voir. C'est toujours dur d'admettre qu'on s'est trompé...

« Weasley, dit une voix qui feint l'indifférence, mais qui rate son ton de peu, si vous continuez à parler de ton rat pendant deux heures, ça va finir par me priver de sommeil pour de vrai. »

Drago. Je le connais assez, maintenant, pour entendre le message caché : « je préfère t'agacer plutôt que de te regarder t'écrouler ». Mais les autres ne comprendront pas le sous-entendu. En effet, Ron ouvre la bouche pour répliquer une pique habituelle, mais se ravise, puis se contente d'un soupir. Il choisit la fatigue, pas la guerre. C'est un progrès remarquable finalement, compte-tenu de leur passif....

« Merci, Malefoy, je dis alors. »

Il cligne des paupières. Deux fois.

« Hein ?

- Pour tout à l'heure, j'ajoute. »

Il se raidit, comme si je venais de menacer son honneur en public.

« Vas-y, moque-toi ! dit-il, trop vite, sans me regarder. Tu vas dire que j'ai joué au héros, alors que je n'avais rien compris, que j'ai...

- Que tu t'es interposé, je coupe doucement, alors que tu n'étais pas obligé... Que tu as pensé à ma sécurité avant de penser à ton image. Et que, compte-tenu de qui tu pensais être en face de nous... c'était super courageux. »

Silence.

« Tu te fiches de moi, finit-il par dire d'une voix basse.

- J'ai vu ton regard quand tu t'es placé entre moi et Sirius Black. C'était digne d'un Gryffondor.

- Là, on passe à l'insulte, grommèle-t-il.

- Tout est toujours une question de point de vue... Pause ?

- Pause, me répond Malefoy, l'air soulagé.»

Madame Pomfresh réapparaît, rigide comme un bâton de cannelle :

« Les bavardages à rallonge, on a connu plus reposant. Miss Granger, vos potions. Messieurs Potter, Weasley, dormez. Monsieur Malefoy, cessez de tirer sur cette sangle, je ne tiens pas à vous voir perdre votre main droite.

- Vous vous enhardissez, Pomfresh, grince une autre voix. »

Rogue. Son regard balaie la pièce, glisse sur Harry avec un mépris rodé, se pose un instant sur Ron montrant une légère pitié, passe sur Drago et revient vers moi.

« Le Ministère exigera du Veritaserum, dit-il en s'adressant à l'air ambiant. Il a ce ton distant de ceux qui annoncent qu'il va pleuvoir aux gens déjà mouillés... Pour les interrogatoires détaillés. Nous avons un ministre de la magie trop pressé d'avoir des réponses, une presse plus pressée encore d'avoir des ragots, et une Justice qui, parfois, préfère la vitesse à la rigueur de l'enquête.

- Le Veritaserum, c'est pour Pettigrow, monsieur ? demande Ron d'une voix qui se voudrait froide.

- Hélas, Weasley, répond Rogue avec un demi-sourire, c'est pour tout le monde. Mais oui, même pour les rats qui se transforment en sorcier soi-disant mort. »

Il ne s'attarde pas. Mais ses yeux reviennent vers moi, une seconde et lâche, sans ciller :

« Miss Granger, si vous souhaitez cesser de gaspiller vos talents dans des babioles scintillantes et observer un maître à l'œuvre, une démonstration se déroulera demain à seize heures. Purement à des fins pédagogiques, évidemment. Et vous n'aurez pas le droit de toucher. »

Il fait demi-tour, sans attendre ma réponse. Je sens le sourire monter, malgré moi.

[Système] : Quête secondaire Observer la préparation du Veritaserum +20 XP
[Système] : Relation Rogue +10 (respect technique mutuel, sarcasme compatible)

Le lendemain soir, nous sommes toujours confinés à l'infirmerie. Je pense qu'il s'agit surtout de nous avoir sous la main... ou de nous isolés des autres élèves... Ou les deux. Une autre silhouette entre dans la salle : Lupin. Il a l'air épuisé, mais soulagé. Ses yeux vont d'abord vers Harry, comme toujours, puis ils se posent sur moi.

« Hermione. Est-ce que je peux... te parler, deux minutes ? »

Je me lève, ma tête tourne un peu. Lupin m'offre son bras, naturellement, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Je me rends compte que j'ai très peu rencontré d'hommes galants... Ou alors ils ne l'étaient pas avec moi... Ce qui est fort possible, vu les ordures qui avaient élus domicile dans ma précédente vie.

« Merci professeur. J'apprécie votre galanterie.

- Tout le plaisir est pour moi Hermione. C'est normal. »

Je vois Drago nous regarder, les yeux fixés sur le bras que je tiens. On s'éloigne vers la fenêtre au fond de la pièce. Je remarque, sur ses manches, une fine marque. J'en déduis qu'on a dû l'attacher. Je suis horrifiée, mais je le cache pour ne pas lui faire de la peine.

« Les interrogatoires préliminaires sont terminés, dit-il bas.

- Je croyais qu'on allait y passer nous aussi, je réponds alors.

- Pas des enfants de moins de dix-sept ans ! s'offusque Lupin. C'est interdit pas la loi, Hermione... En revanche, votre serviteur, Sirius, le professeur Rogue et le traitre y sont passés.

- Qu'est-ce qu'il en est ressorti ? Je demande alors.

- Sous contrôle et avec trois gouttes de Veritaserum. Pettigrow... a parlé. Et suffisamment. »

Il ferme un instant les yeux, puis les rouvre.

« Sirius a de quoi respirer, enfin ! Je vais l'aider à se réapproprier un monde qui a bien changé depuis son enfermement.»

Il me laisse le temps d'encaisser, puis change de sujet :

« Ton talisman. Je l'ai senti fonctionner trois fois. La première, fois, je n'étais pas encore sous l'influence de la lune. La seconde fois, hier... au moment exact où la panique montait ... et pendant les questions, tout à l'heure, quand quelqu'un a parlé un peu trop fort dans le couloir. Tu l'as... calibré pour qu'il se déclenche à la demande, mais aussi au besoin ? »

Je m'entends répondre comme en cours de runes :

« Il réagit l'afflux de magie, mais utilise également un seuil de déclenchement lié à la fréquence cardiaque et à la micro-tension musculaire. Mais il manque de finesse : il s'éteint trop vite, ou pas assez. »

Lupin hoche lentement la tête, comme s'il interagissait avec un spécialiste de la fabrication d'objet magique... Une idée de métier intéressante... Je crois que j'aimerais en vivre. Lupin me tire de mes pensées :

« Tu crois que... ton bracelet... Celui que tu as mis à Pettigrow... pourrait fonctionner ... sur moi ?, demande-t-il calmement, comme on parle de la pluie et du beau temps. Pas l'empêcher, mais... Repousser de quelques minutes la transformation. Gagner... du temps. »

Je m'étais préparée à cette question depuis le jour où j'ai commencé à créer l'anti-gus. Et pourtant, j'ai besoin de bien réfléchir avant de répondre. Il y a des promesses qui changent les perspectives de la vie et je ne veux pas lui mettre de faux espoirs, ni le décevoir.

« Oui, dis-je. Il faudra... une version différente. Un ancrage plus profond, composé de trois runes : Mannaz pour représenter la forme humaine, Isa pour le maintien et Algiz pour la protection. Les sigils devront être superposés pour élever le seuil de tolérance et retarder le moment de la transformation. Il faudra peut-être un trio d'objets plutôt qu'un seul afin de répartir la tension sur les matériaux. Je pensais à un bracelet pour capter le rythme cardiaque et activer au bon moment la magie. Une broche pour vous avertir et avertir les autres et un collier qui pourrait être utilisé en cas d'urgence pour vous anesthésier et donner le temps aux gens de s'éloigner ou de vous sécuriser. J'ai des idées... mais il faudra un protocole d'utilisation.

- Un protocole ? demande Lupin.

- A quel moment utiliser tel objet, combien de temps celui-ci fonctionne et comment s'apercevoir d'un disfonctionnement justement. Concrètement, je devrai pouvoir vous faire gagner quinze à quarante minutes avant transformation et vous permettre de reprendre forme humaine quinze à trente minutes avant l'aube. Associé à la potion tue loup et au talisman que je vous ai déjà donné, vous pourrez passer une nuit plus calme et être moins fatigué. »

Lupin me sourit. Ce sourire de soulagement, quand on reçoit une bonne nouvelle.

« Je te fais confiance pour... inventer le prototype. Et je me propose pour le tester. J'ai en ce moment l'impression que l'élève n'a plus besoin de mes conseils.

- Pourtant, c'est grâce à vous que j'ai pu faire de réels progrès dans la création. Je vous remercie du fond du cœur professeur, je réponds avec le sourire.

- Je partirai alors le cœur léger de Poudlard, me dit Lupin en me ramenant vers mon lit.

- Ils ont réussi à vous pousser vers la sortie alors...je dis en grimaçant.

- J'ai l'impression, que certains au ministère n'ont pas digéré l'histoire de l'hippogriffe. Faites attention à qui devient votre ennemi Hermione... Vous n'êtes encore qu'une jeune sorcière et certains ont de l'expérience pour mettre au placard des personnes gênantes pour leurs affaires.

- Je ferai attention, je lui promets. »

[Système] : Bracelet anti-gus v0.2 (prototype Lupin) en phase de conception (à mettre sur papier)

[Système] : « Aider Lupin » Quête secondaire créée (fréquence lunaire + protocole d'ancrage) +40 XP

Artisanat magique passe au niveau 4 (maîtrise avancée) Vous pouvez créer des objets complexes en plusieurs pièces.

Quand je reviens vers mon lit, Drago a la main sur les yeux, feignant de dormir. Safran a pris possession de mon lit. Mais comment a-t-il fait pour entrer ici ? Je le soupçonne d'avoir hypnotisé Madame Pomfresh. Je me réinstalle. Drago soulève un coin de paupière, l'air de rien, puis la laisse retomber. Il choisit la fuite vers le semblant du sommeil. Mais je sais qu'il a juste vérifié comment j'allais.

Je me rends compte que personne ne lui a demandé comment, lui, allait... Alors quand Lupin part discuter avec Harry, je m'assois sur le lit de Drago. Il se décale pour me laisser de la place et lève son bras, m'invitant à m'appuyer contre lui. Je pose ma tête sur son épaule. Il sent la bergamote, le cèdre et le linge fraîchement séché.

En face de nous, Ron a le regard d'un hibou pris dans un Lumos. Je lève un sourcil, amusée et Ron bégaie :

« Heu... je... mon cerveau n'était pas prêt, avoue-t-il. »

J'étouffe un rire en le voyant venir vers nous et fermer les rideaux du lit de Drago pour nous laisser un peu d'intimité. Avant de tourner les talons, il nous glisse :

« Juste... (Il désigne l'ensemble de la scène) on n'en parle pas, d'accord ?

- On n'en parle pas, confirme Drago. »

Le rideau se rabat sur Ron. J'apprécie cette proximité avec Drago. Mon oreille trouve sa clavicule et se pose juste en dessous. Son cœur bat vite, le mien doit battre tout autant.

« Si tu fais semblant d'être calme, tu mens mal, je chuchote.

- Et toi, tu prends beaucoup de place pour quelqu'un de si petit, répond-il, très sérieux. »

Puis je sens le sourire contre mes cheveux : j'ai l'impression qu'il y a un double sens dans sa phrase.

« Tu vas bien ? me demande-t-il soudain.

- Assez pour râler demain. Et toi ?"

Il baisse les yeux vers le bracelet que je lui ai fabriqué.

« Tu sais, dit-il, tout à l'heure, j'ai cru que tu allais... (il hésite) te moquer.

- J'ai été impressionnée, je répète. Tu as fait preuve de beaucoup de courage. »

Un silence me répond. Son bras se referme un peu plus autour de moi. Safran, qui connaît parfaitement son rôle dramatique, saute d'un bond sur nos genoux et s'allonge en travers de nos jambes allongées. Drago tressaute, surpris. Safran ferme les yeux parfaitement à l'aise. J'ai compris : il approuve notre rapprochement. Alors je m'autorise à l'apprécier.

« Même le chat, marmonne Drago, a décidé de compromettre ma réputation.

- Mon chat est perspicace. Je réplique. Il sait reconnaitre les bonnes personnes.

- Granger, je... commence-t-il à protester.

- Pause ! je dis alors rapidement.

- Black a raison... tu es autoritaire, ronchonne Drago.

-Arrête de le nier, tu adores que je te tienne tête, j'affirme avec assurance. »

[Système] : Stress −10 % (PAUSE réussie)

Il ricane avant d'acquiescer :

« Je ne vais pas le nier. Nos discussions sont toujours intéressantes.

- Tu devrais avoir une meilleure opinion de toi-même.

- C'est plus simple d'être détesté pour ce qu'on est, que remercié pour ce qu'on a fait. Enfin, dans mon monde.

- Alors, change de monde quand tu es avec moi, je dis.

Sa main se crispe une seconde, puis elle se relâche.

« Je vais y réfléchir. »

Safran ronronne si fort qu'il pourrait servir de chauffage d'appoint. Le temps s'étire, net, entier. On n'apprend nulle part qu'une minute peut guérir. Le rideau s'entrouvre. Nous nous redressons. Madame Pomfresh nous mesure du regard, décide qu'aucun geste n'est inapproprié et nous sourit avant de dire d'un ton modérément sévère :

« Une minute encore. Et ensuite... Miss Granger, vous regagnez votre lit. Monsieur Malefoy, arrêtez d'essayer de paraître innocent, vous paraissez encore plus coupable....

- Oui, madame, répond Drago avec un sérieux qui lui vole un sourire. »

Je dépose la joue contre le tissu, deux respirations, pas plus, la minute Pomfresh. Puis je me détache, lui glisse à l'oreille :

« Je suis là pour toi.

- Merci, dit-il. »

Le mot est presque inaudible, mais je ressens l'émotion derrière comme s'il l'avait crié à tue-tête. Prise d'une impulsion, je dépose un baiser sur sa joue et saute hors du lit.

« De rien, je dis rapidement. »

Et puis je m'enfuis vers mon lit, rouge tomate et plus gênée que jamais par mon comportement spontané. »

[Système] : Affinité Drago +20 (confiance silencieuse)

[Système] : Pacte de discrétion (Harry, Ron) renforcé

[système] : Déterminer ton vrai désir (40 %==>50%)

Hermione Granger

Niveau 15 377/ 750 XP

Stats :

MAGIE : 28 FORCE : 13 ENDURANCE : 25 (+1) (+2) DEXTÉRITÉ : 27 (+5) CHANCE : 9

Compétences passives :

Mémoire parfaite (max) Artisanat magique (niv. 4) Intuition occulte (niv. 1) Volonté inébranlable Sérénité Résilience émotionnelle (niv. 2)

Compétences actives / Objets :

Sort improvisé Bricolage (niv. 1) Patronus corporel (Phénix) Talisman anti-Épouvantard v0.1 Broches Série II (équilibre émotionnel) ×3 (-1 utilisée contre les détraqueurs) Broches Série III (anti-froid) ×2 Bracelet Anti-gus (prototype, actif sur Pettigrow)

Affinités :

Harry : doute → confiance fragile Ron : loyauté, mais déstabilisé (traumatisme Croutard) Drago : ambiguïté renforcée → action de protection affichée Rogue : sarcasme protecteur Lupin : confiance scellée (collaboration) Sirius : confiance émergente

Quêtes :

Principale : Protéger Harry des forces obscures (actif) Secondaire : Sauver Buck (95 %) Perso : Affronter tes cauchemars (30%) Perso : Déterminer ton vrai désir (50 %)

Chapter 26: Chapitre 25 : Vérités aux gouttes à gouttes.

Chapter Text

Je ferme les yeux, juste une seconde. Je ne dors pas. Je pense non-stop à Drago…et je ne dois pas être la seule car je l’entends remuer à côté de moi. Au matin, un hiboux se trouve sur le rebord de la fenêtre. La Gazette du Sorcier ficelée, la ficelle elle-même enchantée pour se défaire au contact de ma main. Ron lit derrière mon épaule :

« Regardez ! Arrestation de Peter Pettigrow ! Et là : réexamen en cours du dossier Black. »

Harry prend le journal dans ses mains, ses doigts tremblent sur les lignes tandis qu’il lit les articles à haute voix. Sa voix hésite, puis se cale, résumant ce qu’il voit en gras:

« Des témoignages concordants, l’utilisation d’un sérum de vérité sous contrôle, la remise en question de documents antérieurs : toutes les pistes mènent à une erreur judiciaire vieille de douze ans. Un Malefoy impliqué...»

Il s’arrête, avale. Il cherche le cœur dans un texte administratif.

« Remus, souffle-t-il sans s’en rendre compte. Il m’a dit un truc hier… »

Ron souffle :

« Quoi donc ?
- Il a dit : « Tu ne seras bientôt plus obligé d’appeler ta maison… celle des Dursley. »

Harry ferme les yeux. Il ravale son émotion et ses larmes. Il hoche la tête, lentement, deux fois. Quand il les rouvre, il est cet Harry-là que j’aime : celui qui est prêt à avancer au lieu de se débattre dans le passé.

« On n’en parle pas, dit Harry brusquement, sans transition.
- De quoi ? fait Ron, encore ailleurs.
- De Drago. Ce qu’il a fait. On n’en parle pas. S’il y a un article, une rumeur… on la laisse passer. On ne devient pas ses attachés de presse. Mais on ne devient pas des traîtres non plus. »

Un silence tombe. Drago, sur son lit voisin, a les yeux fermés, mais je sais qu’il écoute.

« Évidemment, je dis. »

Ron me regarde comme pour vérifier si j’ai dit « évidemment » ou « évidemment, mais ». Je soutiens son regard. Évidemment qu’il n’y a rien après.

« Je veux pas… souffle Ron. Je ne veux pas que… que tout le monde sache qu’il… qu’il a… protégé l’un d’entre nous. Après ce qu’il s’est passé l’an dernier… Et puis, ce serait lui rendre service que de le dire à tout le monde ? Et puis… il y a son père. »

[Système] : Serment informel / Protéger Drago +25 XP
[Système] : Affinité Harry +5 (loyauté partagée) / Affinité Ron +5 (pacte tacite)

Sur son lit, Drago remue imperceptiblement. Ses paupières restent closes, mais je vois au mouvement de sa nuque qu’il entend chaque mot. Il fait mine de dormir, et pourtant son dos raide trahit qu’il encaisse. Le silence s’épaissit. Dans la faible luminosité, une voix basse, presque étranglée, s’élève du lit voisin :

« Ne croyez pas que je vous dois quoi que ce soit… mais… au moins vous n’êtes pas complètement stupides. »

Le murmure s’éteint aussitôt, comme s’il l’avait regretté dès qu’il avait franchi ses lèvres. Ses épaules se raidissent, puis se détendent, et il tourne le dos plus franchement, feignant le sommeil. Je reste figée, le cœur battant. Ce n’est pas un merci. Pas vraiment. Mais ça y ressemble assez pour que je comprenne : il a entendu. Il a compris. Et quelque part, il a accepté qu’on l’aide. 

***

À seize heures moins deux, je frappe à la porte du laboratoire de potions. L’odeur est plus forte que d’habitude : pas une odeur sucrée, pas non plus une odeur de plantes fraîches, mais quelque chose de rafraichissant qui rappel le danger. Rogue est déjà là. Il n’a pas retiré sa cape mais a mis des gants noirs en cuir. Sur la paillasse, trois fioles vides, un mortier poli, une louche d’argent, une plume noire, deux pierres de lune et un carnet aux coins usés, ouvert sur une page couverte d’une écriture serrée. Je reconnais son écriture.

« Vous êtes ponctuelle, Miss Granger. On n’en attendait pas moins d’une élève dont la principale addiction est la rigueur.
- Je pensais que c’était le sarcasme, professeur.
- Les deux ne sont pas incompatibles. »

Il ne s’attarde pas sur sa pique et commence la manipulation. Ses gestes sont nets, mesurés. Je le regarde, captivé par la maîtrise de sa gestuelle. C’est presque hypnotisant. J’admire ses mouvements doux et précis. Il parle alors sans lever les yeux de son ouvrage :

« La plupart des potions peuvent être ratées sans conséquences. Beaucoup d’entre elles fonctionnent même si on a été approximatif, parce que la magie ne nécessite généralement pas plus que des ingrédients. En revanche cette potion ne pardonne pas si elle est mal confectionnée. Elle doit être réalisée avec exactitude. »

Enfin, il lève le regard.

« Et l'exactitude, Miss Granger, n’est pas à la portée des gens qui se contentent de briller en société.
- On m’a récemment conseillé de ne pas chercher à briller trop fort pour me préserver. »

Un coin de sa bouche bouge, contre sa volonté :

« Un conseil avisé. »

Je m’avance, je tiens mon carnet et prends des notes. Je ne touche à rien. Je regarde. Rogue ne fabrique pas seulement une potion, il met son âme et son cœur à l’ouvrage. Je vois bien qu’il prend du plaisir à choisir puis mélanger les ingrédients. Entre deux gestes, il explique, de cette voix qui en sait long sur la vie :

« Trois gouttes. Pas plus. Une quatrième transforme la confession en délire. Nous ne cherchons pas des mots sans queue ni tête, nous cherchons de la cohérence. Le sérum ne force pas la vérité à sortir. Il enlève seulement ce qui l’empêche de passer. »

Il souffle d’agacement avant de reprendre. 

« Comme vous, parfois, Miss Granger, avec vos gadgets. »

Je ne note pas ce dernier trait, de peur qu’il se rétracte. Au lieu de ça, je demande :

« Professeur… Drago. »

Rogue cille, à peine, ce qui, chez lui, vaut un sursaut.

« Oui ?
- Vous… le surveillez, ou vous le protégez ?
- Question rhétorique … On m’a demandé de le surveiller. On m’a chargé de le protéger… Les deux gestes se ressemblent beaucoup si on sait regarder. »

Je laisse passer ces dernières parole, qui ont la couleur de l’aveu. 

« Les deux demandes, ne viennent pas nécessairement des mêmes personnes… »

Il ne me répond pas. Mais cela me dit tout ce que j’ai besoin de savoir. J’ose dire ce que je pense depuis quelques temps déjà. Advienne que pourra…

« Je me trompe peut-être... Mais je crois que vous avez la loyauté d’un Serdaigle, la bienveillance, à votre manière, d’un Poufsouffle, et de temps en temps la témérité d’un Gryffondor. »

Il me dévisage… Longtemps… Ses yeux sont des étangs sombres qui brillent d’un éclat que je n’avais encore jamais vu. Il sait que je pense sincèrement ce que je dis.

« Je vous retourne le compliment, Miss Granger. Vous avez l’instinct de survie d’une Serpentard… Et un talent rare pour mettre les gens hors d’eux… J’espère que vous saurez… l’utiliser pour votre bien. Il est des moments où l’obscurité prend le pas sur la lumière. C’est à ce moment-là que se révèlent les vrais talents ... et la vraie loyauté. »

Je rêve où il vient d’avouer à demi-mot le retour de Voldemort. 

« Je vais continuer à m’entrainer sans relâche, je dis alors en réponse. Même en pleine nuit noire, un gadget peut nous éclairer et rassembler ceux qui partagent le même but. »

Il incline la tête. Nous nous sommes compris. Il sait que je sais ce qui se prépare. Le sérum, dans la fiole, prend une teinte claire comme une aube froide. Rogue lève la fiole devant la lumière : il n'y a pas un résidu au fond de la fiole. Le liquide est translucide. Il observe attentivement la potion. J’attends patiemment.

« Nous n’appartenons pas à nos maisons, Miss Granger, dit-il enfin, voix basse. Nous y logeons. Cela ne nous empêche pas d’avoir un pied dans les quatre.
- Alors… le plus important aujourd’hui, c’est que nous… faisons partie de Poudlard, je dis, peu importe la maison. 
- Touchant, tranche-t-il. » 

Il repose la fiole dans une boîte.

« Et… juste. »

Il n’ajoute rien, referme le couvercle de la boîte et sort de la pièce avec elle. Je reste encore un moment, seule dans la pièce tiède, à respirer cette odeur absolument particulière du Veritaserum. Je note tout, jusqu’au détail inutile, malgré ma mémoire parfaite. Les détails inutiles sauvent parfois des vies.

[Système] : Potion observée /Veritaserum (Rogue) (fabrication, éthique, risques) +30 XP
[Système] : Affinité Rogue +10 
[Système] : Drago (surveillance/protection) Variable « confiance » débloquée pour la relation avec Rogue.

Je remonte, légère et lourde à la fois. McGonagall m’intercepte à l’angle du couloir, me jauge d’un regard qui voit à travers les gens.

« Miss Granger. Vous êtes en état de rejoindre votre Salle Commune. »

Elle baisse la voix d’un demi-ton.

« Et vous… avez encore un peu de couleur, ce qui prouve que vous n’avez pas tenté de brasser des potions interdites seule dans un cagibi... Continuez comme ça. Ce serait un honneur de vous garder vivante jusqu’en juin.
- Je vais essayer, professeure. »

Qui aurait cru que McRonron maniait aussi bien le sarcasme !!! Elle me fait un petit signe sec qui vaut toutes les accolades du monde. Les escaliers bougent sous moi. Les tableaux m’observent et me suivent jusqu’à la salle commune des Gryffondor. J’entre dedans comme on entre chez soi après une nuit trop longue. Je pousse un long soupir. Les fauteuils rouges sont tous occupés. Ginny se précipite vers moi dès que j’apparais dans l’embrasure :

« Alors ?! »

Elle s’arrête et se mord la lèvre.

« Pardon. Mauvaise question. Tu vas… bien ?
- On va dire que oui, vu les circonstances, je réponds en montrant mon poignet. Je dois encore faire mieux que ce bracelet-là.
- Et tu vas le faire. »

Neville s’approche en tenant une plante dans un pot, une plante qui a décidé de m’offrir ses tentacules comme si elle voulait me serrer la main. Neville bafouille :

« J'ai appris... pour… pour Lupin… si tu as besoin d’une base végétale… j’ai repéré une variété de chélidoine lunaire qui stabilise certaines émotions… 
- Je prends, dis-je, heureuse d’avoir de nouvelles idées. »

Dans la soirée, Percy passe et nous jette un regard administratif. Fred et George déposent sur la table un sachet de Caramels Croche-Pieds avec un clin d’œil et un conseil: « pour les journalistes ». Je ris un peu, assez fatiguée, mais le geste fait du bien. Les journées se terminent mieux quand elles croisent de la fraternité gratuite sur la route.

Je m’éclipse avant le couvre-feu. Couloir du quatrième avec son odeur de pierre mouillée. Une silhouette m’attend, adossée au mur, mains dans les poches, visage entre l'ombre et la lueur de la lune. Drago. J’hésite, puis avance à un mètre de lui.

« Comment tu savais ?
- Tu t’étais arrêtée ici la dernière fois que tu avais recensé les portes et les fenêtres, c’est toi qui me l’as dit.
- Ouah ! »

Je suis sincèrement impressionnée qu’il est retenu cette information. Peut-être a-t-il une super mémoire comme moi.

« Je suppose que tu avais quelque chose à me dire loin des oreilles indiscrètes de Ron.
- Ouais…Ce que tu as dit… à l’infirmerie. C’était… Pas idiot. »

Je commence à sourire, mais je le perds rapidement quand il poursuit :

« Mais je ne te garantis pas de me montrer agréable en public. Peut-être que tu n’auras plus envie de me fréquenter en privé… 
- Drago… je l’interrompe en plaçant un doigt sur ses lèvres. Je sais ce que tu penses vraiment. Peu importe ce que tu seras amené à faire devant les autres. Je serais toujours de ton côté… »

Il place mon doigt entre ses dents. La pression est douloureuse mais supportable. Je comprends la métaphore.

« Oui, même si tu me fais du mal… Cela ne changera pas l’affection que j’ai pour toi. »

Ses yeux brillent d’un espoir qu’il voudrait voir s’épanouir, mais qu’il réprime. Finalement il lâche mon doigt et s’éloigne. Il se tourne après quelques pas et lâche un :

« On verra… 
- Je t’écrirai, je réponds.
- Je ne te répondrais pas.
- Je le ferai quand même.
- Tu es insupportable.
- Il faut bien que je te prouve ma ténacité…»

Il soupire en secouant la tête et s’éloigne.

[Système] : Relation Drago Ambiguïté +10 % Confiance (fragile) débloquée +20 XP

Hermione Granger 
Niveau 15 417 / 750 XP

Stats
• MAGIE : 28
• FORCE : 13
• ENDURANCE : 25 (+1) (+3)
• DEXTÉRITÉ : 27 (+5)
• CHANCE : 9

Compétences passives
• Mémoire parfaite (max)
• Artisanat magique (niv. 4) 
• Intuition occulte (niv. 1)
• Volonté inébranlable
• Sérénité
• Résilience émotionnelle (niv. 3)

Compétences actives / Techniques / Objets
• Sort improvisé
• Bricolage (niv. 1)
• Patronus corporel (Phénix)
• Talisman anti-Épouvantard v0.1
• Broches Série II (équilibre émotionnel) ×2
• Broches Série III (anti-froid) ×2
• Bracelet Anti-gus (prototype, actif sur Pettigrow)

Affinités 
• Harry : confiance fragile, pacte tacite maintenu
• Ron : pacte de discrétion sur l’affaire Drago — renforcé
• Drago : ambiguïté + confiance (fragile) 
• Rogue : respect technique accru (invitation + démonstration)
• Lupin : neutre ici 

Quêtes
• Principale : Protéger Harry des forces obscures actif
• Secondaire : Sauver Buck 95 %
• Perso : Affronter tes cauchemars 30 %
• Perso : Déterminer ton vrai désir 50 %

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