Chapter Text
Aujourd'hui Marcello se leva tôt. Enfin tôt pour un samedi. Il avait rendez-vous avec sa cousine et il voulais être bien apprêté car il savait qu'elle mettait un point d'honneur au style vestimentaire.
Il se doucha, s'habilla, mit de l'eau de Cologne et enfila ses chaussures.
Ils avaient rendez vous à midi pile et il était déjà en retard.
Le lieu de rendez-vous n'étais pas très loins de chez l'italien, il y alla a pied en pressant le pas pour ne pas arriver encore plus tard qu’il ne l’'était déjà.
Quand il entra dans le restaurant il repéra directement sa cousine, elle était reconnaissable à des kilomètres avec son haut léopard, sa mini jupe en jean, son chapeau rose pétant et les hauts talons qu'elle portait.
Elle entendit la sonnette du restaurant retentir et leva la tête de son téléphone.
"Marcello ! Ici !" Elle s'exclama en faisant un grand geste de la main.
Il s'approcha de la table où elle était assise, affichant un grand sourire sur son visage.
"Bonjour Lorenza." Salua-t-il poliment.
"Je suis contente que tu sois là, on habite dans la même ville et j'ai l'impression de ne jamais te voir." Lorenza fit une moue déçue.
Marcello s'assis au fond de sa chaise et pinça ses lèvres en une fine ligne. "Oui désolé, je ne veux pas te déranger tu es très occupé. Comment ton premier album avance."
La brune secoua la tête et pris une grande gorgée du cocktail qu'elle avait déjà commandé.
"Pitié, on peut parler de tout sauf de mon travail
parlons de tout sauf de mon travail. J'ai besoin d'un break." Elle reposa brusquement son verre ce qui fit trembler la table. "Parle moi de toi plutôt, quoi de neuf ?"
"Oh euh, moi ?" Il hésita un instant, ayant très envie de lui parler de Liam mais ne sachant pas si elle comprendrais.
Il s'empêchais d'en parler à Marius par peur de sa réaction, Lorenza pouvait se montrer un peu plus compréhensive mais il est vrai que sa situation etait plutôt étrange, peut-être qu'elle ne serait pas réceptive à son histoire.
Son pied se mit à taper nerveusement sur le sol et il se mangea l'intérieur des joues.
"J'ai un nouvel ami." Dit-il sans plus d'explications.
"Ah c'est sympa ça. Ça change des vieux de la pêche." Lorenza afficha un grand sourire sur son visage.
Le brun se mit à rire nerveusement. "Ah... Oui."
"Me dit pas que c'est un nouveau vieux de la pêche." Son sourire se décomposa dans une grimace.
"Non, non c'est juste que c'est particulier." Il essaya d'éclairer maladroitement.
"Explique moi, pourquoi tu gardes des secrets ?" Taquine Lorenza.
"Je l'ai jamais vu." Il balbutia sans savoir par où commencer.
"Ah ouais genre c'est ton ami d'internet. Vous allez faire une vidéo, du virtuel au réel quand vous allez vous retrouver." Elle lâcha un léger rire.
"Quoi ? Non, il m'observe et viens chez moi."
La brune fronça les sourcils, confuse. "Quoi ?"
"Laisse tomber, c'est bizarre."
"Ah non mais tu peux pas juste me dire ça et pas m'expliquer." Elle avait les yeux qui pétillaient. "Dit moi avec tous les détails je veux savoir !"
Marcello hésita un moment mais le sourire de sa cousine et ses yeux remplie d'espoir le fit craquer. Et c'est vrai qu'il avait bien besoin de parler de cette histoire. Alors il raconta tout à Lorenza. Les premiers messages, les fleurs au pied de sa porte, les cadeaux pour Pitch et le temps que Liam avait passer à s'occuper de son petit chat. Il parla des choses qui disparaissaient et apparaissaient chez lui, la rencontre avec Liam alors qu'il avait les yeux fermés tout du long. Il raconta tout.
À la fin de son récit Lorenza le regarda avec de grands yeux ronds, la bouche largement ouverte de choc.
Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de prendre la parole. "T'as un stalker Marcello ! Si ta vie était un livre de dark romance il aurait autant de succès qu'il ne ferait polémique."
"Quoi ?"
"Tu vis le rêve de n'importe quelle fille qui était sur Tumblr en 2014, c'est fou que tu m'en ai pas parlé plus tôt."
Il haussa les épaules. "Je n'en voyais pas l'intérêt. Ce n'est pas très intéressant, et puis je préfère qu'on parle de ta carrière musicale."
Lorenza passa une main dans ses cheveux. "Ma carrière, ma carrière, ma carrière. Toujours moi, j'adore parler de moi mais ne te dénigre pas comme ça Marcello. Tu vis un truc de dingue !" Son sourire retomba un peu et elle haussa les sourcils. "Et super flippant, t'es sûr que tu devrais pas appeler la police ?"
“J'y ai pensé au début.” Explica Marcello. “Mais j'ai appris à le connaître et je l'aime vraiment beaucoup.”
“Vraiment beaucoup, vraiment beaucoup ? Ou vraiment beaucoup ?” Demanda t-elle comme si ce qu'elle venait de dire avait du sens.
“Euh… je ne suis pas sûr de comprendre.”
Sa cousine plissa des yeux l'air de le sondé, puis elle vint claquer ses deux mains contre la table et s'exclama. “T'es amoureux de ton stalker !”
Les yeux de l'italien s'écarquillèrent en un mélange de surprise et de panique. “Quoi ? Pas du tout !”
Elle pointa un doigt accusateur vers son cousin. “Tu l'aimes, je le vois dans ton regard.”
“Mais n'importe quoi, on est juste amis.” se défendit Marcello sans trop de conviction.
“Mouais mouais, cette histoire n'est pas finie monsieur Capone.” Dit-elle en riant.
Marcello esquissa un sourire avant d'attraper le menue qui traînait sur la table. “Bon on commande ?”
Lorenza acquiesça puis ils changèrent de sujet, dérivant sur les différents plats de la carte puis sur la vie trépidante de la chanteuse. Ce n'est qu'à la fin du repas de la brune relança le sujet du stlaker, trop curieuse et avide de potins pour en rester là.
“Alors, ce stlaker. Comment s'appelle t'il ?”
“Euh…” Marcello hésita un instant avant de parler. “Il s'appelle Lili.”
“Lili ?”
“Oui, enfin Liam.” Clarifia l'Italien.
“Et donc il vient chez toi ?” Demanda la chanteuse.
Marcello grimaça. “Il a le double des clés.”
“Attends quoi !” S'exclama-t-elle. “Il a le double des clés parce que tu lui as donné ou qu'il a fait un double lui-même ?”
“Les deux.” Avoua Marcello. “Mais tu comprends il m'a aidé avec Pitch, si jamais ça se reproduit, j'ai besoin de quelqu'un pour veiller sur elle !” Se défendit le brun.
“Mais Marcello, tu m'as moi !” Elle rouspéta. “Tu voulais juste une bonne excuse pour lui donner tes clés.”
Marcello souffla. “N'importe quoi.”
La conversation s'arrêta là. Tous deux ayant fini leur repas et Lorenza ayant des obligations ailleurs, ils se quittèrent ici, repartant chacun de leur côté.
Marcello ne rentra pas tout de suite chez lui, profitant d'être dehors pour passer à la boulangerie puis à la petite épicerie du coin. Il ne sortait pas beaucoup en dehors de son travail, et l'air frais lui faisait du bien. Il dit un détour, allant marcher près de la mer. Il pensa à Liam, se demandant s' il l'observait en ce moment, s' il l'avait vu avec Lorenza. Avait-il entendu leurs conversations ? Marcello secoua la tête, ne voulant pas y penser. Lorenza avait dit qu'il était amoureux de son stalker, mais c'était faux ! Mais si Liam avait entendu ça, il aurait probablement sauté de joie.
Après avoir marché un peu, il rentra chez lui, montrant les hautes marches de son immeuble une par une. Il déverrouilla la porte et alla directement dans sa cuisine pour déposer ce qu'il avait acheté. Pitch comme à son habitude, vint se coller aux jambes de Marcello, quémandant des caresses. Une fois ses mains vide, il l'a pris dans ses bras et la câline, marchant jusqu'au salon.
Il faillit la laisser tomber par terre quand il vit l'état du reste de son appartement.
Tout était sens dessus dessous, les oreillers étaient déchirés, il y avait des plumes qui volaient dans chaque recoin de la pièce. Le canapé était recouvert d'une substance étrange et visqueuse, la télé était à terre, l'écran brisé. Tous ses livres étaient sur le sol, certains déchirés, d'autres la couverture arrachée.
Le seul endroit intact de la pièce était le coin de Pitch, son arbre à chat et tous ses jouets bien en point comme ça là toujours été.
Marcello posa délicatement Pitch au sol, puis il attrapa son téléphone férocement, cherchant directement le contact de Liam.
Il ne fallut que deux sonneries avant de le stalker réponde.
Marcello n'eut pas le temps de s'énerver que Liam se fit entendre, la voix pleine de fureur.
“T'es vraiment un connard Marcello.”
